Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 16 mai 2012

Ah, miss Fru...

Sur l'heure du midi, j'écoute parfois le Club des Ex à Radio-Canada.

Hier, Liza Frulla a lancé un commentaire du genre :

« J'aimerais bien savoir ce que les gens (je ne parle pas de ceux qui sont sur Twitter et autres réseaux du genre) pense de ... » suivi de son bla-bla sur le vaste appui de la population au gouvernement Charest dans sa persistance à vouloir maintenir la hausse des frais de scolarité.

Mais que voulait-elle dire exactement ? Car, évidemment, je me suis senti un peu piqué par un tel propos. Comme si, parce ce que parfois je donne mon opinion sur Twitter, j'étais moins «crédible» que la majorité silencieuse. Comme si les participants aux réseaux sociaux étaient tous des grandes gueules et des chialeux sans aucune profondeur.

Puis, j'ai pensé qu'elle voulait peut-être dire le... contraire ! Serait-ce en effet, que les gens qui suivent les débats sur les réseaux sociaux sont plus critiques face au gouvernement, alors que la majorité silencieuse et non «Internet-active», se fiant à TVA, Radio-Canada et les quotidiens traditionnels serait plus «compréhensive» à l'égard de la position gouvernementale ?

Une chose est certaine, le non-verbal (et le verbal !) de madame Frulla laissait plutôt voir un mépris envers les «Internet-actifs» et une grande sagesse envers tous ces gens qui répètent ce qu'on nous martèle sans cesse dans nos médias traditionnels : « la juste part », « les étudiants inflexibles » , « les leaders (sic et resic) étudiants», « les gauchistes étudiants », « les policiers qui font respecter efficacement l'ordre », etc.

jeudi 10 mai 2012

La musique, la vie

vendredi 20 avril 2012

Une autre question ?

Si j'étais journaliste, je poserais des questions du genre :

- Madame Beauchamp, condamnez-vous la violence de certains policiers lorqu'ils sont intervenus à l'UQO cette semaine ?
- Nunc suscipit lorem condimentum justo tincidunt congue. Maecenas non orci lectus. (Réponse incompréhensible.)
- Donc, si je comprends bien, vous ne condamnez pas ces gestes-là.
- Je le répète : Nunc suscipit lorem condimentum justo tincidunt congue. Maecenas non orci lectus.
- Madame la ministre, vos critères pour condamner la violence sont-ils des absolus ?
(Intervention de l'attaché de presse.)
- Autre question s'il-vous-plaît !

dimanche 15 avril 2012

Chemin faisant, page 110

Les années s'habillent et se déshabillent chez le grand costumier le Temps.

La tâche est comme la belle-mère, déjà dure à accepter de nom.

C'est si juteux, une bonne réplique! Jamais pêche de Montreuil n'a été si savoureuse.

On aime quelquefois plus à être calomnié que plaint : affaire de goût.

La reconnaissance et la générosité ont besoin de promptitude pour garder tout leur parfum.

Tous ceux qui sortent d'un nid devraient savoir aimer et plaindre ceux qui n'ont pas connu la douceur de ses plumes.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

samedi 7 avril 2012

Le pourcentage

Dans Le Soleil de ce matin :

Il serait intéressant de connaître comment la journaliste est arrivée à ce 5 % !

dimanche 1 avril 2012

Pourrir ou mûrir ?

Depuis quelques semaines, un gros buzz sur le web consiste en cette expérience de «pourriture» du web mise en place par un enseignant Francais. J’ai lu plusieurs réactions et commentaires. Certains sont d’accord avec cet enseignant alors que d’autres sont tout simplement indignés par son comportement.

Je crois qu’il y a deux éléments à considérer ici.

1- L’expérience «Internet»
2 - L’expérience «pédagogique»

L’expérience Internet

Une conclusion semble être qu’Internet n’est pas une source fiable, qu’on y trouve n’importe quoi écrit par n’importe qui, et, donc, doit être regardé avec suspicion. Aussi, Internet empêcherait les élèves de penser par eux-mêmes.

Mais qu’est-ce qu’une source fiable ?

Prenons l’exemple du cas Laporte tel que je l’ai rapporté ici. Monsieur Laporte, dans La Presse nous dit que le mot orthographe peut maintenant s’écrire ortograffe. Et il prend bien la peine de nous dire que «je vous assure que l'on peut écrire ça comme ça maintenant.»

Pourtant, c’est tout faux. Nulle part, dans aucun document officiel traitant de la nouvelle orthographe, on trouve mention de ce fait. Je suis pourtant bien certain que plusieurs lecteurs du journaliste l’ont cru «sur parole». «Si c’est dans l’journal, ça doit êtr’vrai.» Et remarquez que le quotidien, d’après mes recherches, n’a jamais fait le correctif.

Curieusement, M. Laporte n’a pas donné sa référence qui aurait permis à ses lecteurs de se faire leur propre idée de la chose. Il s’est contenté de demander de lui faire confiance. Après tout, pourquoi ne devrait-on pas lui accorder cette confiance ?

Le cas Laporte est intéressant selon deux aspects. D’abord, a-t-il pollué le web en y laissant une fausse information ? Puis, est-on en droit que conclure que M. Laporte «écrit n’importe quoi ? » D’après moi, Stéphane Laporte n’a pas intentionnellement induit ses lecteurs en erreur. Il a sans doute répété une information qu’un ami, ami dans lequel il a certainement confiance, lui a transmise. C’est donc un cas classique où on croit «naïvement» une autre personne. En tant que journaliste, cependant, il aurait sans doute dû vérifier son information.

Sa crédibilité est-elle en doute ? C’est à vous de répondre. Pour moi, une opinion maquillée en fait demeure une opinion, qu’elle provienne d’un livre, d’un quotidien ou du web. Autrement dit, c’est au lecteur de vérifier les dires de l’auteur. Faire aveuglément confiance apporte son lot de risques. Parlez-en aux investisseurs floués par plusieurs bandits en cravate!

Prenons un autre cas. On se trouve en 1995 ou 1996, aux balbutiements du web. Tôt le matin, pendant quelques heures, je prenais la peine de visiter Yahoo.com. À cette époque, Yahoo tenait un catalogue de sites. De ce catalogue, il était possible de parcourir les sites ajoutés pendant la semaine dans les différentes catégories. Rappelez-vous qu’une vérification humaine s’effectuait sur toutes les demandes d’inscription au catalogue. Un message était envoyé à l’auteur du site lorsque celui-ci était «accepté». Les sites en français côtoyaient les sites en anglais.

Toujours est-il que dans la sous-catégorie citations de la catégorie littérature, je tombe sur un excellent site qui répertoriait plusieurs citations d’un auteur dont, aujourd’hui, j’ai oublié le nom. Les citations étaient clairement identifiées. Je me suis donc mis en quête de trouver les livres de l’auteur. À l’époque, les librairies et bibliothèques n’étaient pas encore sur le web. Et Abebooks n’existait pas encore. J’ai donc fait mes recherches dans les librairies de la province. Mais peine perdue, impossible de trouver les bouquins écrits par cet auteur. Après quelques semaines, j’ai envoyé un courriel au responsable du site en question pour obtenir plus d’informations. La réponse est venue rapidement. En effet, le responsable du site m’a immédiatement indiqué que tout le contenu était pure invention ; l’auteur des citations en question n’existait pas et ses livres non plus.

Déjà à l’époque, j’avais été témoin de quelques canulars sur Internet. Est-ce bien le cas ici ? Le responsable du site m’a bien laissé entendre que c’était, pour lui, une manière d’écrire, une espèce de jeu littéraire. Je m’y étais laissé prendre. Notez aussi que, sans hésiter, il a honnêtement répondu à mon courriel.

On le sait, la confiance est chose complexe.

Prenons au autre cas. Voyez par exemple mon site Au fil de mes lectures qui répertorie plusieurs milliers de phrases. Même si les références sont toujours données, ce site est-il fiable ? Ici, les mathématiques peuvent nous aider à répondre. En effet, on peut prendre un échantillon du site pour éprouver l’exactitude de ses dires. Comme, par exemple, on prend un échantillon de fraises qu’on goûte avant d’envoyer le lot complet dans les épiceries. Pour mon site, en vérifiant environ 2% à 3% des citations répertoriées, je suis convaincu que vous pourrez dégager votre propre niveau de fiabilité. Notez que c’est ainsi que je procède pour vérifier plusieurs collections papier. Et, des erreurs, j’en trouve régulièrement ! Parfois, je rejette la collection au complet. Parfois, j’arrive à «comprendre» les erreurs.

Le site Wikipédia est-il fiable ? Plusieurs études semblent le démontrer. Pour vous en convaincre vous-même, choisissez une dizaine de sujets que vous connaissez bien, et lisez les articles (et leurs différentes versions!) qui leur sont consacrés. Vous serez à même de développer votre propre «sentiment de confiance» face à cette encyclopédie en ligne. Cela veut-il dire que Wikipédia est «parfait ? Bien sûr que non. M. Laporte n’est pas parfait non plus. Et Au fil de mes lectures comportent probablement quelques erreurs aussi !

L’auteur qui a pourri le web laisse entendre que les élèves croient à peu près n’importe quoi sans trop «réfléchir». Cela est sans doute vrai. En fait, les êtres humains croient à peu près n’importe quoi et, surtout, n’importe qui. Combien de femmes ont cru ces prêtres qui, le dimanche, du haut de leur chaire, leur disaient qu’empêcher la famille était un sacrilège ? Ces femmes étaient-elles naïves ? Certainement. Mais elles avaient confiance «dans la religion» et ceux qui la représentaient. Ces prêtres pourrissaient l’esprit. Même aujourd’hui, plusieurs personnes croient dur comme fer dans les propos d’un livre qu’on appelle la Bible. Ont-ils pris la peine de vérifier ce qu’il s’y dit ? Que veut dire «réfléchir par soi-même» lorsque le fruit de cette réflexion est évalué, jugé, noté par une tierce personne ? Que cette personne soit un enseignant, un prêtre, un patron, quelle différence cela fait-il ? Je me rappelle plusieurs situations dans lesquelles moi-même, j’ai suggéré des pistes de réflexions à mes enseignants. Chaque fois, oui oui, chaque fois, je me suis fait «rentrer dedans.» J’ai rapidement compris qu’à l’école, il faut dire comme le prof, même quand ce dernier nous demande de dire ce qu’on pense.

Quelle distinction doit-on apporter entre croyance et confiance ? Pour garder confiance, ne faut-il pas avoir un peu de croyance ? Doit-on avoir confiance aux auteurs qui écrivent sur Internet ? aux auteurs de manuels scolaires ? aux auteurs de la Bible ? Doit-on avoir confiance dans ce que nous raconte un patron ? un homme politique ? un enseignant ? Si cette confiance est établi, ne sont-ce pas leurs propos, leurs écrits, leurs paroles qu’il faut répéter pour s’assurer d’avoir la bonne note tant convoitée pour réussir à l’école, au travail et dans la vie ?

Dans ce contexte compliqué, comment développer et, surtout, valoriser, chez soi et chez nos élèves le « doute raisonnable ? »

La pédagogie

D’abord, je vais porter un jugement sans doute un peu dur : piéger ses élèves, pour ensuite dévoiler le tout sur Internet m’indique que cet enseignant ne croit pas du tout que la relation de confiance prof-élève est importante. Si j’étais parent d’un de ses élèves, j’exigerais que mon enfant sorte immédiatement de sa classe. Rendre publique la naïveté d’un élève, alors qu’il est en apprentissage, en le piégeant, m’apparaît hautement antiprofessionnel. Diminuer des élèves en les traitant publiquement de plagieurs me laisse un arrière-goût amer.

Ceci dit, passons à l’approche.

L’enseignant a donné un cours sur l’époque baroque en littérature. Puis, il a demandé à ses élèves de commenter un obscur poème écrit à cette époque. Deux semaines pour remettre le tout. C’est bien, non ?

Clairement, nous sommes ici devant l’approche traditionnelle de l’enseignement. On donne un cours. On explique les choses. Puis on met les élèves en travail. On évalue ensuite ce travail pour voir si l’élève a compris quelque chose. Et on recommence ainsi, le temps d’une carrière de 35 ans...

Les tenants de cette approche ont la vie belle. En effet, si l’élève ne comprend pas, c’est évidemment «de sa faute». Soit qu’il ait été trop distrait pour suivre le cours, soit qu’il ne veut pas travailler, soit qu’il ne veut pas réfléchir, soit qu’il ne veut pas faire d’efforts, etc. Toutes les raisons sont bonnes, et aucune ne touche vraiment l’enseignant qui, lui, a fait son boulot.

Vous, qui lisez ce billet, avez sans doute étudié avec une majorité d’enseignants qui privilégiaient cette approche. D’ailleurs, dans la plupart de nos écoles secondaires, c’est encore comme ça que ça se passe : «Écoute ce que je te dis, exerce-toi dans des exercices et fais des examens.» On dirait bien que pour certains, leur demander d’écouter un cours et de faire les travaux est suffisant pour assurer un apprentissage. Même que pour eux, ridiculiser des élèves semble justifier puisque cela peut les amener à les faire réfléchir sur leurs comportements de «paresseux» et d’«incapables», .

De plus, demander aux élèves, comme ça, à brûle-pourpoint, de «penser par eux-mêmes» est quasi indécent et relève de la supercherie. En effet, dans tout leur parcours scolaire, à peu près jamais on ne demande aux élèves le moindre effort de création. Et lorsqu’on le fait, l’enseignant se plaît à «corriger» cette création. Nos élèves, qu’on le veuille ou non, sont conditionnés à répondre aux exigences de l’enseignant et non aux exigences de l’esprit créatif (tâtonnements, essais-erreurs, remise en question, remixage des idées, etc.) L'enseignant a-t-il donné à ses élèves les critères d'évaluation à partir desquels ils seraient notés ? En tout cas, il n'en fait pas mention dans son billet.

Évidemment, le problème, c’est que peu de gens voient comment on peut enseigner autrement.

J’y vais donc de ma suggestion.

Intention pédagogique : Amener des élèves de 16 ans à apprécier une oeuvre littéraire de l’époque baroque.

Voici comment je résume une situation d’apprentissage et d’évaluation répondant, d’après moi, à cette intention.

1- Discussion sur l’amour, ses douleurs, ses peines.
2- Je demanderais aux élèves de trouver un texte moderne (par exemple une chanson populaire) qui décrit le mieux leur propre sentiment par rapport aux peines générées par l’amour.
3- Je leur demande d’expliquer pourquoi ce texte vient les chercher.
4- Je leur demande de trouver un texte de l’époque romantique qui décrirait bien les sentiments qu’eux-mêmes éprouvent.
5- Idem au point 4, mais pour l’époque baroque.
6- Je demanderais aux élèves de trouver un moyen de me communiquer le résultat de leur recherche (site web, blogue, twitter, chanson, interview, portfolio, programmation Scratch, PowerPoint...)
Etc.


L’idée est que chaque élève puisse trouver, dans l’histoire littéraire, une sensibilité auprès de certains auteurs. Ce faisant, nécessairement les élèves doivent lire plusieurs textes (lectures variées) et exercer leur esprit critique, car ils doivent confronter la pensée de ces auteurs à la leur (et non pas à celle de leur professeur.) Ils découvriraient aussi les styles des époques sans, pour cela, avoir eu besoin, au préalable, de longs discours magistraux de l’enseignant. Le principe est simple : il faut rendre les élèves actifs dans leurs apprentissages.

Il s’agit donc ici de remettre l’apprentissage entre les mains des élèves, en les plongeant dans une situation assez complexe pour que chacun (j’inclus l’enseignant) y trouve son compte.

Pour ma part, je pense profondément que, de tout temps, apprendre, c’est d’abord prendre la décision d’apprendre. Et pour amener un élève à prendre cette décision, plutôt que de le piéger, il faut le mettre dans un environnement riche, stimulant et significatif.

vendredi 30 mars 2012

Un principe est plus fort qu'une passion

« On doit pouvoir essayer des idées pendant qu'on les pense. »

Voyez cette extraodinaire conférence donnée par Bret Victor.

Bret Victor - Inventing on Principle from CUSEC on Vimeo.

Un grand merci à Olivier Lafleur qui m'a gentiment suggéré son visionnement. Je n'ai rien vu d'aussi fort depuis bien longtemps !

samedi 24 mars 2012

L'hypocrisie scolaire

« L’école soumet les élèves à des injonctions contradictoires : pensez par vous-même, répétez ce qu’on dit. Prenez des risques, ne vous trompez pas. Apprenez par cœur, ne plagiez jamais. Ces contradictions sont structurelles, inscrites dans les fonctions ambivalentes de l’institution. D’un côté, on impose aux élèves une culture dominante de pure autorité. De l’autre, on leur demande d’entretenir la fiction selon laquelle cette culture est librement choisie, aimée, appréciée comme supérieure par tous. La bonne élève, c’est celle qui a le bon goût de sincèrement aimer Flaubert. »
C'est tiré de l'excellent billet La pourriture pédagogique de Damien Babet.

vendredi 16 mars 2012

Grève et TIC

Il semble que plusieurs enseignants et syndicats d'enseignants appuient le mouvement de grève des étudiants.

C'est bien.

Pour rendre cet appui concret, puis-je leur suggérer de rendre leurs cours disponibles aux étudiants via le web ? Ainsi, ces derniers ne risqueraient pas de « perdre » la session en cours, car, évidemment, cette « menace » arrivera bientôt.

Est-il vraiment nécessaire de se rendre dans les locaux de l'université pour apprendre ? Bien sûr que non ! et cette grève pourrait le démontrer.

jeudi 15 mars 2012

Chemin faisant, page 79

Le souvenir aime le silence, comme l'oiseau des bois l'ombre des hautes futaies.

La raison, du pain rassis à manger toute sa vie.

Aucun foin fleuri, aucune rose épanouie, aucun lilas en fleur n'a le parfum d'une juste revanche.

Il y a de la générosité à sortir de la règle par exception.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

Lire le premier billet consacré à cette série.

mercredi 7 mars 2012

Clavardage avec un prof

J'ai initié quelques enseignants à Gmail. Et parfois, comme ça, nous tenons une conversation. Voici celle que j'ai tenue avec un bon copain enseignant il y a quelques minutes à peine. On a beau être en semaine de relâche, l'éducation est toujours un sujet passionnant.
Évidemment, j'ai changé les noms, corrigé les fautes. Les commentaires entre crochets sont de moi.



CopainProf: NNN à une chaîne Youtube personnelle.
Est-ce que tu as le nom de sa chaîne ?

moi: heu oui... attends un p'tit peu.
Voici. [Et lui donne l'URL]

CopainProf: Merci intéressant, NNN devrait partager un peu plus son expertise

moi: ELLE LE PARTAGE !!! ELLE EST SUR LE WEB !

CopainProf: Oui Oui!!!! Il y a un problème : beaucoup d'informations intéressantes de nos collègues, mais ils sont mal publicisés.

moi: heu...
je sais pas...
je sais pas si elle veut de la pub...
pour ce que cela donne... !
elle fait sa petite affaire, et c'est bien ainsi.
sa réputation est excellente.
que vouloir de plus?
à la cs, y'a pas grand monde qui comprend la génie de cette femme.
les technologies, ça semble des gugusses pour la plupart des gens...
je pense pas que [je cite le nom] saurait faire un article sur NNN à la hauteur de ce qu'elle est !

CopainProf: Comment ça que pas beaucoup de gens font la lecture de tes articles qui sont très intéressants. Si tu comptes les gens qui te connaissent et qui t'apprécient à tous les jours dans ton environnement de travail, combien prennent le temps de lire...

moi: En effet, moi aussi, la cs ne me fait pas de pub... ça fait longtemps que j'ai oublié cette idée ! :-(

CopainProf: Il y a un problème : information trop éparpillée à gauche et à droite.

moi: euh.... non....
c'est que les gens ne veulent pas utiliser les fils RSS. C'est tout simple... mais personne n'a compris sa puissance.
les infos, je les ai en permanence, tous les jours, toutes les minutes.
je parle des infos IMPORTANTES pour moi.
Juste tout à l'heure, via Facebook, j'ai eu un article sur SHIROV à Ottawa/Gatineau.
Immédiatement, j'ai fait un lien sur matoutaouais.org.
C'EST PARCE QUE JE LIS LES FILS RSS !!!
tout simplement.

CopainProf: ouais je comprends ton argument, on ne veut pas emmerder les gens.

moi: il ne s'agit pas de REGROUPER l'info... il suffit juste de s'abonner aux infos qu'on désire. C'est tout.

CopainProf: Si dans le site de [nom de la personne], on y allait par inscription par individu, exemple par courriel.

moi: ?

CopainProf: Donc je suis intéressé par les publications de NNN ou [il me cite un autre prof], je m'inscris à un envoi par courriel dès qu'il y a une nouveauté.

moi: MAIS NON. je ne veux pas recevoir des courriels ! Je veux pouvoir m'inscrire à leur fil RSS.
SI CELA M'ENCHANTE !

CopainProf: Oui mais il y a seulement toi et moi qui faisons ça. Trop complexe pour le simple utilisateur. Le système d'inscription par courriel est plus simple. Regarde sur mon blogue à droite [il me donne l'URL.]

moi: ouain.
les fils RSS, c'est pas complexe.
et cela rend les gens beaucoup plus autonomes...
et leur montrent à ne pas perdre une temps fou sur le web.

CopainProf: La même autonomie sur le système d'envoi par courriel et il n'ont seulement qu'une application à ouvrir qui est le courriel.

moi: et que font-ils s'ils veulent suivre les nouvelles du sport du cyberpresse? s'ils veulent avoir les derniers article d'un blogue, etc.???

CopainProf: tu passes 70% à 80% du temps derrière un bureau. Et non les enseignants. 10% 20% derrière leur ordinateur.

moi: RRRRRRRR c'est un sophisme. Choisir le web pour s'informer est un mode de vie.

CopainProf: Je comprends mais il faut être capable de se mettre dans leur contexte.

moi: Justement. C'est pour ça que je pense que prendre 15 min. pour comprendre ce qu'est un agrégateur leur sauverait un temps fou.

CopainProf: Oui mais il faut partir d'une habitude qu'ils ont déjà pour les rejoindre.

moi: bof... pourquoi les rejoindre???

CopainProf: Ils changent le monde, ils sont importants.
Le problème est dans la valeur accordée aux enseignants.
Plus tu leur accordes de l'importance, plus il seront intéressés par ce que tu leur apprends.

moi: t'as peut-être raison.
tu es un gars optimiste.
c'est bien.

CopainProf: Nous avons toujours le choix.

moi: oui. Et NNN fait les siens !

CopainProf: Elle est optimiste et je crois que son travail doit être confronté à nos collègues pour pouvoir stimuler leur enseignement. Je parle de son site éducatif.

moi: Mais les autres profs ne sont pas intéressés. Ils vont dire : «wow, c'est cool» et ils passeront à autres choses.

CopainProf: Tu sais pas.

moi: oui je sais.

CopainProf: Tu ne peux pas calculer l'effet.

moi: J'ai présenté des tonnes d'ateliers à l'Aquops... et l'expérience me montre que c'est comme ça que ça se passe. Parfois, on arrive à toucher une ou deux personnes, mais c'est tout.
mais évidemment, les temps changent.
tant mieux si tu gardes espoir.
mais moi, je pense que cette bataille est perdue.
nous serons toujours avec des «éternels débutants».
c'est comme ça.

CopainProf: Le problème est que nous sommes dans un système trop lourd. La solution est de sortir du système pour agir de l'extérieur sans compte à rendre à notre employeur
En étant consultant où bénévole.
À ce moment tu peux aller au bout de tes idées et choisir vraiment ce que tu crois qui aura une incidence dans le milieu

moi: peut-être.

CopainProf: Tu arrives à ce moment [Il fait allusion à ma future retraite.], tu as la chance de faire la différence tu seras libre de faire ce que tu veux sans règle du patron.

moi: c'est juste que moi, je ne crois plus au système éducatif québécois. l'école est obsolète.

CopainProf: Justement tu peux apporter ta façon de faire et l'offrir dans un milieu.

moi: MAIS LE MILIEU N'EN VEUT PAS!
il faut l'offrir dans UN AUTRE MILIEU.

CopainProf: tu ne sais pas.

moi: oui je sais.

CopainProf: Alors propose un projet concret dans une école
do it.

moi: c'est pas à moi à proposer. C'est aux profs à proposer. C'est LEUR ÉCOLE !

CopainProf: où tu sais que tu auras la satisfaction de voir la différence.

moi: Ma satisfaction ne tient pas dans l'impression de faire une différence.
si c'était le cas, je serais bien malheureux !

CopainProf: Je parle de voir la différence.
Pas d'avoir une impression.

moi: c'est la même chose.

CopainProf: Non pas pour moi.
La voir est un fait, elle existe voilà la vraie source de motivation d'un enseignant.
Ce que je peux retrouver facilement en coaching mais pas en enseignement.

moi: :-)
je viens de relire notre conversation... je vais en faire un billet, en enlevant les noms...

CopainProf: et les fautes j'espère.

moi: oui oui, et les fautes !

CopainProf: J'ai bien hâte de voir ce qui va en ressortir

moi: Le temps de faire les corrections et la mise en page... et le tour est joué !
c'est pratique un blogue pour garder des traces !

CopainProf: Je sais, mais un des graves problèmes des gens autour de moi c'est qu'ils me jugeront par la qualité de mon écriture et non pour mes visions.

moi: tu sais pas :-)
de toute manière, publier à peu près sans fautes, ça s'apprend.

CopainProf: hihihii ouais ok et vlan dans les dents, j'ai dit ça pour apprendre il faut se confronter à soi-même et aux autres. Tu es bien gentil de publier notre conversation, elle résume le fond de ma pensée dernièrement. Ma pensée est comme un volcan en ébullition.
bye

moi: Bon, je te laisse, j'ai un billet à rédiger ! Salut !

mardi 6 mars 2012

Un petit truc PHP

Je travaille sur un script permettant de lire en ligne des parties d'échecs provenant de fichiers PGN.

La première étape consiste à transformer ces fichiers en format SQL. Curieusement, rien n'existe sur le web à cet égard. J'ai donc dû construire mon propre algorithme. Ainsi, en quelques secondes, un fichier pouvant contenir 3000 parties format PGN se retrouve dans MySql où les en-têtes sont reconnues comme des champs. (Si vous êtes intéressé, écrivez-moi !)

J'utilise toujours le merveilleux script de Chess Tempo pour afficher une partie sur l'échiquier. Mais ce script exige, entre autres, que les coups soient sur une même ligne, donc sans aucun retour chariot. Par exemple :

1. e4 c5 2. f4 d5 3. e5 Bf5 4. g4 Be4 5. f5 Bxh1 6. Bb5+ Nc6 7. g5 e6 8. Qg4 h5
9. Qf4 exf5 10. Qxf5 Nge7 11. Qf2 Qc7 12. d4 cxd4 13. Qxd4 O-O-O 14. Qa4 Qxe5+
15. Ne2 g6 16. Bf4 Qxb2 17. Bxc6 Nxc6 18. Nec3 Bg7 19. Kd2 Bxc3+ 20. Nxc3 Qxa1
21. Nb5 Rhe8 22. Be3 Rxe3 0-1

doit devenir :

1. e4 c5 2. f4 d5 3. e5 Bf5 4. g4 Be4 5. f5 Bxh1 6. Bb5+ Nc6 7. g5 e6 8. Qg4 h5 9. Qf4 exf5 10. Qxf5 Nge7 11. Qf2 Qc7 12. d4 cxd4 13. Qxd4 O-O-O 14. Qa4 Qxe5+ 15. Ne2 g6 16. Bf4 Qxb2 17. Bxc6 Nxc6 18. Nec3 Bg7 19. Kd2 Bxc3+ 20. Nxc3 Qxa1 21. Nb5 Rhe8 22. Be3 Rxe3 0-1

Il faut donc transformer les fins de ligne en espace. Cela m'a pris un petit bout de temps avant de trouver la formule PHP qui fait cela. En supposant que la variable $laPartie contiennent les coups, voici ce qu'il faut faire :

$laPartie =preg_replace("/[\r\t\n]/"," ",$laPartie);

Notez que cette expression modifie aussi les tabulations (\t).

< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 >