vendredi 18 août 2006
Ensemble, c'est tout
Par Gilles Jobin, vendredi 18 août 2006 :: Généraleries

vendredi 18 août 2006
Par Gilles Jobin, vendredi 18 août 2006 :: Généraleries
lundi 7 août 2006
Par Gilles Jobin, lundi 7 août 2006 :: Généraleries
vendredi 4 août 2006
Par Gilles Jobin, vendredi 4 août 2006 :: Généraleries
Un vieil homme du nom de Chunglang, qui signifie « Maître des rochers », possédait un petit lopin de terre dans les montagnes. Un jour, il perdit l'un de ses chevaux. Des voisins vinrent alors lui exprimer leurs condoléances pour ce malheur.
Mais le vieil homme leur demanda : « Pourquoi pensez-vous que cela soit un malheur ? » Et voilà que quelques jours plus tard l'animal revint, suivi d'une horde de chevaux sauvages. À nouveau les voisins apparurent, pour le féliciter cette fois-ci de cette aubaine.
Mais le vieil homme leur rétorqua : « Pourquoi pensez-vous que cela soit un aubaine ? »
Les chevaux étant devenus très nombreux, le fils du vieil homme se prit de passion pour l'équitation, mais un beau jour il se cassa la jambe. Alors, encore une fois, les voisins vinrent présenter leurs condoléances et à nouveau le vieil homme leur rétorqua : « Pourquoi pensez-vous que cela soit un accident malheureux ? »
L'année suivante, la commission des Grands Flandrins arriva dans la montagne. Elle recrutait des hommes forts pour devenir valets de pied de l'empereur et porter la chaise de celui-ci. Le fils du vieil homme, toujours blessé à la jambe, ne fut pas choisi.
Chunglang ne put réprimer un sourire.
Hermann Hesse, Éloge de la vieillesse, p. 146, trad. A. Cade, Livre de poche, n° 3376.
dimanche 30 juillet 2006
Par Gilles Jobin, dimanche 30 juillet 2006 :: Généraleries
samedi 29 juillet 2006
Par Gilles Jobin, samedi 29 juillet 2006 :: Généraleries
mardi 25 juillet 2006
Par Gilles Jobin, mardi 25 juillet 2006 :: Généraleries
dimanche 23 juillet 2006
Par Gilles Jobin, dimanche 23 juillet 2006 :: Généraleries
jeudi 22 juin 2006
Par Gilles Jobin, jeudi 22 juin 2006 :: Généraleries
Dernière remarque mais elle est, pour un citateur, de grande importance. C'est dans le premier paragraphe qu'on trouve la citation tellement répétée « qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine » qu'on rapporte souvent ainsi : « Mieux vaut une tête bien faite que bien pleine. » Plusieurs croient que la remarque de Montaigne s'adresse aux enfants. S'appuyant seul sur cette citation prise hors contexte, c'est tout faux car il est bien question ici du précepteur, de l'enseignant ! Cependant, il est très clair dans tout le chapitre 26 que Montaigne juge ce principe tout aussi valable pour les élèves. Tiens, tiens... je pourrais suggérer à monsieur le Ministre de l'Éducation Montaigne en lecture d'été !À un enfant de maison qui s'appliquera aux lettres, non pour le gain (car un but si abject est indigne de la grâce et de la faveur des Muses, et puis il regarde autrui et en dépend) ni pour les commodités sociales, mais pour lui-même, pour s'en enrichir et parer son for intérieur, et si l'on veut faire de lui un habile homme plutôt qu'un homme savant, je voudrais qu'on fût soigneux de lui choisir un conducteur qui eût plutôt la tête bien faite que bien pleine, les deux étant à souhaiter, mais les manières et l'intelligence devant passer avant la science; et puis qu'il remplît sa charge selon de nouvelles méthodes. On ne cesse de criailler à nos oreilles, comme si on versait dans un entonnoir, et notre charge consiste à redire ce qu'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur corrigeait ces façons et que dès le début, s'adaptant à l'âme qui lui est confiée, il commençât à la mettre sur la piste, lui faisant goûter les choses, d'elle-même les choisir et les discerner, quelquefois lui ouvrant le chemin, quelquefois le lui laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et parle seul, je veux qu'il écoute son élève parler à son tour. Socrate et, après lui, Archésilas faisaient parler d'abord leurs disciples, et puis ils leur parlaient. [NDA : Ici, Montaigne cite Cicéron : « L'autorité de ceux qui enseignent nuit la plupart du temps à ceux qui veulent apprendre. »]
[...]
Qu'il ne lui demande pas seulement compte des mots de sa leçon, mais du sens et de la substance, et qu'il juge du profit qu'il aura fait, non par le témoignage de sa mémoire, mais de sa vie. Que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse mettre en cent visages et accommoder à autant de divers sujets, pour voir s'il l'a encore bien pris et bien fait sien, prenant l'instruction de son progrès des pédagogismes de Platon.
[...]
Qu'il lui fasse tout passer par l'étamine et ne loge rien en sa tête par simple autorité et crédit. Que les principes d'Aristote ne soient principes pour lui, non plus que ceux des Stoiciens et des Épicuriens. Qu'on lui propose cette diversité de jugements: il choisira s'il peut, sinon il restera dans le doute. Il n'y a que les fous qui aient imperturbablement des certitudes.
samedi 17 juin 2006
Par Gilles Jobin, samedi 17 juin 2006 :: Généraleries
dimanche 11 juin 2006
Par Gilles Jobin, dimanche 11 juin 2006 :: Généraleries
Au terme du Conseil national de sa formation à Saint-Hyacinthe, André Boisclair a promis de rehausser de 376 millions $ le financement des universités, d'ouvrir les écoles primaires et secondaires de "8 à 5" et de réduire de 10 pour cent le nombre d'élèves par classe, de la troisième année du primaire à la première année du secondaire, dans les écoles des milieux défavorisés. (Presse canadienne, 11 juin 2006)
vendredi 2 juin 2006
Par Gilles Jobin, vendredi 2 juin 2006 :: Généraleries
« Je crois que plus nous nous interconnectons, plus nous devenons heureux, plus nous nous sentons capables d'entreprendre et de changer ce qui nous déplait dans le monde. »
« [...] l'imprévisibilité n'implique pas l'impuissance. »
« Dire que l'auto-organisation est possible, c'est privilégier les actions locales par rapport aux actions globales. En fait, le global résulte de l'auto-organisation d'une multitude d'actions locales. Les choses partent du bas, remontent, s'élèvent. »
« Nous devons abandonner la raison cartésienne au profit d'une approche plus artistique. Plutôt que d'essayer de décomposer les problèmes en problèmes plus simples ce qui s'avère impossible, nous devons essayer de faire évoluer les choses, de les cultiver. »
« Vivre dans un monde complexe n'implique pas que le monde soit compliqué. C'est un grand paradoxe. »Dommage que je ne puisse être à Genève le 7 juin prochain. Mais j'ai tout de même le livre que je peux relire en tout temps.
mardi 30 mai 2006
Par Gilles Jobin, mardi 30 mai 2006 :: Généraleries
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