Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 1 novembre 2009

Un Mac ?

Cela fait 5 ou 6 ans que je ne me suis pas acheté un ordinateur personnel.

C'est curieux, mais jamais, au grand jamais j'avais envisagé l'achat d'un Mac. Pourquoi ? Préjugé sans doute ancré qui me faisait croire qu'un maceux est une personne qui ne veut pas comprendre sa machine. J'ai l'impression (et ce n'est que ça, une impression) que les maceux pensent « autrement ». Or, je l'avoue bien candidement, de plus en plus je suis attiré par ces personnes et cette curiosité me porte à en savoir un peu plus. Or, quel autre moyen existe-t-il que d'aller y voir par soi-même ?

Je n'ai jamais vraiment touché un Mac mais là, je commence sérieusement à envisager la possibilité d'un MacBook Pro. Bien sûr, c'est une technologie ultra propriétaire ; je pourrais tout de même y installer Ubuntu Linux et à peu près tous les logiciels libres que j'utilise actuellement.

Je poursuis ma réflexion...

vendredi 30 octobre 2009

Divers

De la twittosphère

100+ Google Tricks That Will Save You Time in School

Carte heuristique : Résoudre des problèmes de maths par Olivier Leguay.

« L’imprimerie a permis au peuple de lire, Internet va lui permettre d’écrire. »
Benjamin Bayart

De la blogosphère

« Conformiste l'école ? C'est à la limite du pléonasme. Comment pourrait-elle ne pas l'être, c'est ce à quoi on s'attend d'elle. Hier, il y avait l'Index et les Imprimatur obligés, aujourd'hui il y a des firewall et des boîtes noires. Les curés sont partis, les filtres sont restés. »
Marc St-Pierre dans un commentaire du billet de Mario Asselin À propos du conformisme et des écoles... du 28 octobre 2009 .

Ci-gît la réforme, par Martin Bélanger.

mardi 20 octobre 2009

IPod Touch

J'ai enfin reçu mon IPod Touch 32G.

C'est vraiment une jolie petite machine, mais j'avoue avoir de la difficulté à m'habituer à la « touche ». Évidemment, je dois aussi m'habituer au clavier.

Après m'être inscrit sur le site d'Apple, j'ai pu naviguer dans le Apple Store et j'ai téléchargé quelques applications gratuites.

J'ai aussi joué avec ITune sur l'ordinateur Windows de Marie. C'est tout de même un peu triste qu'il faille absolument passer par ce logiciel pour communiquer avec le Touch.

J'ai mis l'alarme pour le réveil du lendemain. Marie, n'ayant pas confiance, a tout de même réglé le radio-réveil...

Il me reste beaucoup de taponnage à faire (je me suis un peu aidé à partir de vidéos sur Youtube) et je dois aussi décider si j'achèterai Antidote. Par ailleurs, je dois voir comment transférer quelques films AVI en format Ipod.

Voilà donc le début de mon aventure IPod. Espérons que l'expérience sera satisfaisante !

jeudi 8 octobre 2009

Jeudi

Pas facile de donner une formation ouverte dans les locaux d'une commission scolaire. Beau billet de Mario !


Mes lecteurs le savent : je suis tout à fait contre l'utilisation des résultats mathématiques comme instrument (arme ?) de tri social ou scolaire. Mon copain Charles-Antoine vit actuellement une expérience parentale frustrante à cet égard. Son billet intitulé Pourquoi et comment haïr les mathématiques est à lire.


Fin de la rencontre nationale des RÉCIT. Jolie session. Plusieurs gazouillis sur le sujet dans EnDirect.

mardi 6 octobre 2009

À Duchesnay

La rencontre nationale des RÉCIT se tient à Duchesnay jusqu'à jeudi.

J'ai d'abort assisté à un atelier sur la métacognition. Quelques gazouillis ici sous #RN2009.

Par la suite, j'animais un atelier d'une heure sur Le Scriptorium. Il s'agit d'une petite application web qui permet à l'enseignant du primaire d'intervenir sur les écrits des enfants. L'atelier a été bien reçu et j'ai bien l'impression que plusieurs testeront le produit dans les prochains mois.

Ce mardi, en après-midi, j'assistais à un excellent atelier sur la WEDO. Mon ami Pierre Couillard a réussi à connecter le tout à Scratch. Grand moment d'extase !!!

lundi 5 octobre 2009

Lundi

The harmony of the world is made manifest in Form and Number, and the heart and soul and all the poetry of Natural Philosophy are embodied in the concept of mathematical beauty.
D'Arcy Wentworth Thompson, On Growth and Form, Epilogue, p. 1096, 1917




Dans quelques minutes, départ pour Duchesnay où se tient la réunion nationale des Récit. J'y présente cet après-midi un atelier d'une heure sur le Scriptorium. Mercredi, c'est Scratch qui sera à l'honneur. Je sors toujours un peu épuisé de tout ça.




Ambre a 10 ans. J'aime bien son billet.

dimanche 4 octobre 2009

Les médias

À Radio-Canada


J'ai bien écouté hier l'entrevue accordée à Mario Asselin sur la première chaîne.

Je ne peux qu'être d'accord avec les propos de Mario.

À un moment donné, l'animatrice s'est elle-même traitée de dinosaure. Cette auto-flagellation, lorsque vient le temps de parler technologie, m'exaspère. Comme si cette admission pardonnait l'ignorance ou, tout au moins, l'absence du goût d'aller y voir plus loin. Plus tard, l'animatrice a donné la parole à un autre de ses invités, Gilles Pellerin, éditeur. Ce dernier ne semblait pas trop d'accord avec Mario, mais, timing oblige, on a coupé court à un début d'une discussion qui sans doute aurait bien profité aux auditeurs.

Cette discussion a probablement eu lieu hors d'ondes, car en entamant la prochaine chronique qui portait sur les livres les plus contestés de l'année, la chroniqueuse a mentionné que certains livres, comme l'entrevue précédente, pouvaient être contestés. J'aurais bien aimé savoir en quoi !

À TVA


Jean-Luc Mongrain n'est pas très content. Jeter d'abord un oeil sur cette vidéo. Clairement, Steve Blanchet s'était très mal préparé aux questions (en fait, à LA question) du journaliste. M. Mongrain parle d'éthique dans son entrevue : il aurait bien aimé être averti qu'on était pour rire de lui dans une pub.

Mais observez bien la vidéo. Pendant le cafouillage de M. Blanchet, il se moque de lui. Il singe le cafouillage. À mon sens, il s'agit là d'un comportement tout à fait inapproprié. C'est un manque de savoir-vivre - de politesse - de la part de Jean-Luc Mongrain. Quand on juge qu'on nous manque de respect, j'admets qu'il est très difficile de rester zen. Cependant, Monsieur Mongrain avait eu le temps de se préparer et son manque de respect envers son interlocuteur a peut-être été planifié. Si c'est bien le cas, à mon sens, on pourrait parler de manque d'éthique journalistique.

samedi 3 octobre 2009

Dans une école

Très belle rencontre hier. Dans une petite classe, 7 élèves (des ados dont le rôle sera d'expliquer aux 80 autres élèves du groupe) et 3 enseignants. Je présente le blogue du projet. Deux jeunes ont leur IPhone. Immédiatement, ils se branchent sur le site. Et les questions fusent.

Pendant que je présentais et échangeais avec les élèves, j'ai trouvé particulièrement remarquable la réaction des enseignantes. Une manifestation de joyeuses surprises pendant qu'elles annonçaient qu'elles ne comprenaient rien à « notre » charabia. Joyeuses, car elles venaient de trouver un filon exploitable pour que les apprentissages fassent un certain sens aux élèves. Ne suffit-il pas de laisser les jeunes s'exprimer sur leurs propres expériences avec des outils de leur monde ? Tant qu'à écrire un texte, pourquoi ne pas l'écrire sur ce qu'ils vivent ? Il y a même un des élèves qui m'a fait lire un de ses poèmes. Avec lui, j'ai discuté sur la pertinence de les rendre publics. Sa peur était qu'on lui « vole » ses écrits. Je lui ai dit qu'on pouvait y accoler une licence. Je lui ai aussi montré mon site de citations et lui ai mentionné qu'un auteur français l'avait largement plagié. C'est maintenant à l'élève de réfléchir sur ses propres choix.

Un autre :

- Monsieur, c'est pas Windows votre ordi.
- Non, c'est Linux.
- Linux ? C'est donc ça, Linux ?
- Oui, oui. Viens essayer. Je te laisse ma place sur ma machine. Explore !

En voyant cet élève si « fort à l'ordi », une enseignante lui a demandé s'il pourrait écrire, pour les autres élèves, un tutoriel sur l'utilisation du blogue. Immédiatement l'élève a lancé un « ben certain » très assuré. Et l'enseignante d'ajouter : « Ce sera ton travail en écriture. »

À la pause, j'ai jasé avec l'initiatrice du projet.
- Bravo ! Je pense que tu es tombée sur une bonne idée pour ta classe.
- Oui. Je suis émerveillée de voir certains élèves. On dirait qu'ils sont totalement allumés. C'est la première fois que je les vois comme ça.

Évidemment, tout nouveau, tout beau. Ces élèves éprouvent beaucoup de difficultés à écrire, mais ils devront tout de même... écrire. Et, qu'on le veuille ou non, ce n'est pas un apprentissage simple. Mais au moins, ils le feront dans un contexte qui fera un sens pour eux.

lundi 21 septembre 2009

Cinq mythes

En page 8 du cahier détachable consacré au tableau blanc interactif du dernier École Branchée (EB), on signale 5 mythes entourant l'outil.

Mythe 1. Un TBI, ça coûte cher !

EB mentionne que «cher, c'est relatif». En effet, ça dépend qui paye !!! Pour détruire le mythe, EB indique que certaines mesurent gouvernementales financent jusqu'à 66% du coût des tableaux. La mesure que je connais permet en effet de financer 66% du coût relié au du matériel informatique. En achetant un TBI (et un ordinateur et un projecteur qui lui sont uniquement associés) on n'achète pas autre chose. Par exemple, pour $3500, on peut obtenir environ 7 portables neufs pour une classe ou plus de 20 portables P4 d'organismes gouvernementaux qui se départissent de leurs machines.
Pour moi, ce n'est pas un mythe : un TBI (et, en fait, la technologie en général), c'est cher.
N'oublions pas qu'un achat scolaire dépend avant tout de ce qu'on veut promouvoir avec nos sous.

Mythe 2. Un TBI, c'est comme les tableaux utilisés par les présentateurs à la télé.

Rien à dire ici car je n'y connais rien à ces tableaux.

Mythe 3. Un TBI encourage l'enseignement magistral.

Alors là, allez voir mon billet et mes commentaires sur le site de Patrick Giroux et Martin Bérubé.

Mythe 4. C'est difficile d'utiliser un TBI.


À mon avis, c'est effectivement un mythe. Après 2-3 heures de manipulations, on en vient facilement à bout. Un désavantage que je trouve au tableau par rapport à la souris et au clavier, c'est que pour certains logiciels comme Squeak qui exigent une combinaison clic/clavier (comme Shift-Bouton droit), la fonction tactile du tableau est inutilisable.
Je n'ai pas suffisamment testé la fonction de reconnaissance de la graphie pour savoir s'il vaut la peine d'écrire un texte «à la «main» dans le texteur. Si cette reconnaissance est problématique, il vaut sans doute mieux écrire directement au clavier plutôt que de perdre son temps à corriger les erreurs de reconnaissance.

Mythe 5. Le stylet de l'Activeboard est fragile.

Je sais que certaines compagnies de TBI n'utilisent pas le stylet mais plutôt le doigt du présentateur. Dans ma cs, nous avons des Activeboard et personne ne m'a signalé la fragilité du stylet.

vendredi 18 septembre 2009

TBI : Entrevue non retenue

Au début de l'année, j'ai été questionné par madame Isabelle Toussaint, rédactrice pigiste, dans le cadre d'un article qu'elle préparait pour une revue québécoise. Cette revue l'ayant refusé, cet article se retrouve maintenant dans le dernier numéro de l'École Branchée. Pour des raisons que je peux comprendre, rien de ce que j'avais exprimé à madame Toussaint ne se retrouve dans l'article publié.

Voici donc comment j'avais répondu aux questions de madame Toussaint.

Une précision cependant : Je suis conseiller pédagogique en maths et animateur du RÉCIT local pour ma CS. Cependant, mes idées ne reflètent absolument pas celles de mon employeur. En ce sens, je suis « penseur autonome »!


Isabelle Toussaint (IT) : Quelles sont, selon vous, les raisons qui expliquent l'engouement pour le TBI partout dans le monde ? Est-ce sa simplicité relative d'emploi conjuguée à sa richesse en matière de possibilités (gestion des documents, accès Internet, écrire sur le tableau, sélection d'un élément à visionner, faire fonctionner un logiciel, introduire des images) ?

GJ : Je ne sais pas s'il s'agit d'un engouement ou, plus simplement, d'une mode. Depuis 2-3 ans maintenant, le gouvernement donne environ 30 $ par élèves (la commission scolaire doit en ajouter 15 $) pour le renouvellement ou l'ajout de matériel informatique, soit une véritable manne pour certaines compagnies. Ces dernières ont fait plusieurs représentations auprès des services informatiques qui y ont vu du potentiel pédagogique.

IT : Le TBI à vos yeux est surtout un outil pour l'enseignant, mais pas un outil d'apprentissage. Peut-on estimer qu'il a par contre atteint sa cible quant à l'aspect de l'information et de la communication ?

GJ : Par cible, entendez-vous l'ÉLÈVE ? Le TBI est un outil technologique qui laisse l'enseignant dans le paradigme de l'enseignement : J'enseigne (en faisant un bon «show» avec un TBI); tu écoutes et, parfois, je te laisse faire une présentation au TBI. Rien de bien révolutionnaire là-dedans. En fait, c'est tout le contraire : avec ce tableau, le prof est conforté dans sa vision « remplir des têtes vides ».

IT. J'aimerais que vous me donniez plus en détail l'exemple d'une technologie informatique/numérique qui pour un coût nettement inférieur offre une vraie dynamique d apprentissage.

GGJ. Pourquoi une technologie qui offre une vraie dynamique devrait-elle avoir un coût inférieur ? M'enfin...
Pour qu'il y ait apprentissage, il faut que l'élève soit actif dans la construction de son savoir. C'est pure illusion que de croire qu'un élève apprend en restant assis 50 minutes à écouter un prof (avec TBI ou non) déblatérer sa matière. Cette technique n'est utile que si on veut gaver les élèves de connaissances qu'ils régurgiteront quelques jours plus tard dans un examen.
Il n'est pas nécessaire que chaque élève ait son ordinateur portable. Cependant, si cet élève a besoin d'utiliser un ordinateur, ce dernier doit être immédiatement accessible.
Quelques exemples.
Un élève écrit un texte. Alors, IL DOIT être en mesure d'ouvrir un ordinateur, d'utiliser un texteur (en mode local ou Internet), d'ouvrir son correcteur orthographique, d'ouvrir DES dictionnaires, d'accéder à l'Internet pour y faire des recherches sur des mots, des phrases, des idées, etc.

On demande aux élèves de travailler en équipe sur un projet. Ces élèves DOIVENT avoir accès à des ordinateurs pour plusieurs étapes du projet :
- Remue-méninges avec un mind-mapping, par exemple.
- Structuration des idées et construction du plan (plusieurs logiciels sont d'une grande aide pour ce faire)
- Partage des idées (via un wiki par exemple ou un Google document)
- Écriture (wiki, texte partageable synchrone et asynchrone, outil de correction grammaticale, logiciel de graphisme, etc.)
... et j'en oublie.

Le rôle du prof dans tout cela ? Laisser les élèves travailler !!! Les guider, leur faire prendre conscience de leurs avancées, de leurs difficultés, de leurs forces, de leurs défis. Auparavant, il était important que l'enseignant sache ce que l'élève apprend. Aujourd'hui, il est plus important que ce soit l'élève qui sache ce qu'il apprend et ce qu'il lui reste à apprendre !!!

IT. Dans les outils que vous utilisez, quels sont ceux qui sont plus particulièrement efficaces en matière de pédagogie ouverte ?

GJ. C'est quoi, la pédagogie « ouverte » ? Je répète que le programme de formation exige que l'élève soit actif dans ses apprentissages. Et ce faisant, il arrivera à développer sa vision du monde.
Il faut aussi définir le mot outil car, d'après moi, on utilise beaucoup plus l'ordinateur comme un ustensile que comme un outil : le traitement de texte est une dactylo moderne, le courriel, un échange moderne de lettres, le tbi, un tableau noir moderne. Alors qu'un outil est un moyen facilitant l'exploitation de notre créativité et notre originalité. Voir à ce propos mon billet écrit en 2007.

IT. Le problème de la formation des enseignants reste important. J'ai cru comprendre qu'il est question de logiciels de programmation dans vos enseignements. Ces logiciels ne sont-ils pas trop complexes à appréhender pour un enseignant non initié ? N'est-ce pas trop en demander aux profs ? Cela ne requerrait-il pas systématiquement un conseiller pédagogique ? Et n est-ce pas alors là que le coût du TBI s'efface ?

GJ. Mais non ! Au Québec, le mot « programmation informatique » est tabou à l'école. Cela vient du milieu des années 80 où l'université offrait un certificat en Applications Pédagogiques de l'Ordinateur. Les inscrits apprenaient à construire des exerciseurs en BASIC. Une gang de profs ont été écoeurés par la chose...
Programmer un ordinateur, c'est lui enseigner ! Or quoi de mieux pour apprendre que d'enseigner. Donc, un élève qui enseigne à l'ordinateur nécessairement apprend ! C'est ce dernier concept qui n'est pas compris ou dans lequel on ne croit pas.
Quant à la compétence des profs, il ne faut pas oublier qu'ils ont tous réussi un bac à l'université. Apprendre à programmer n'est certainement pas au-dessus de leurs capacités...

IT. Au fond, les logiciels que vous utilisez pourraient-ils être appréhendés par les enseignants de la même façon intuitive que peut l'être le TBI ? Et si oui, alors il y a un problème d'information auprès du corps enseignant, non ?

GJ. Mais un TBI, ce n'est qu'un tableau blanc. C'est tout ! Avec ce dernier, vient généralement un logiciel qui permet d'activer différentes fonctions l'fun pour le prof qui enseigne. Mais on peut faire la même chose avec un canon projecteur et un ordinateur équipé du même logiciel (ou d'un logiciel libre qui fait le même job!)

IT. En quoi le principe de travailler avec un système de programmation enrichit-il l'apprentissage d'un enfant ? Quelles habiletés sont alors développées ? Comment un enseignant pourrait-il s approprier de tels logiciels pour l'aspect magistral de son enseignement ?

GJ. Drôle de question. Pour y répondre, il faudrait que je vous fasse une démonstration ou que vous veniez en salle de classe pendant que les élèves sont en projet «programmation».
En programmant, l'élève développe une grande majorité des compétences du programme de formation. L'élève apprend à organiser ses idées, à résoudre des problèmes, à créer, à imaginer, à communiquer ses idées, et j'en finis plus...
L'enseignement magistral est R I D I C U L E. Apprendre en écoutant quelqu'un d'autre est une aberration. Sauf, peut-être, pour apprendre à recracher de bonnes réponses à un examen qui ne veut rien dire..

IT. Quelles sont les TIC qui, selon votre expérience, sont efficaces auprès d'élèves en difficulté significative ?

GJ. TIC et efficacité... Pourquoi jumeler ces deux mots ? Les TIC permettent à une personne d'actualiser sa pensée. Là est toute sa force. Je fais régulièrement du SCRATCH (c'est un logiciel de programmation créé au MIT) avec tous les élèves, du premier cycle du primaire au secondaire, en passant par les élèves EHDAA. Pourquoi un tel succès auprès de ces éleves ? Parce qu'ils sont actifs  parce qu'on les laisse libres de développer une idée de leur crue ;parce que cela permet autant aux « faibles » (je hais les catégories) qu'aux «forts» de pousser leur imagination....

IT. Monsieur Thierry Karsenty (titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l'information et de la communication en éducation à l'Université de Montréal) estime que se sont surtout des outils comme YouTube ou FaceBook qui sont les outils de l'avenir. Qu'en pensez-vous ?

GJ. Il est certain que le socioweb est important. Et qu'ils sont déjà très présents dans l'univers du jeune. Mais je me demande bien ce que l'école peut en faire. L'école n'est pas là pour permettre aux élèves de clavarder et de visionner des vidéos. Pour moi, l'ordinateur permet à (aide) une personne à devenir ce qu'elle est. Je sais, c'est un peu quétaine tout ça, mais si, en écrivant, on peut être lu par tous, c'est que, d'abord, on a écrit avec une intention profonde ou sérieuse. Si, en créant, on peut partager à tous les fruits de ces créations, c'est aussi parce que, d'abord, on a créé quelque chose. Je pense que l'ordinateur permet de devenir meilleur apprenant, meilleur humain.

IT. L'évolution des technologies étant tellement rapide, le TBI ne va-t-il pas être, de toute façon, très vite dépassé en matière de technique ?

GJ. Je ne sais pas, et je m'en fous. Pour moi, aussi paradoxalement que cela puisse paraître dans ma bouche, la technologie est bien secondaire. Et c'est de même pour le français, les mathématiques ou l'histoire. Ce qu'on apprend n'est pas important ; ce qui est important, c'est être en état d'apprentissage. Or il arrive que l'ordinateur, l'Internet, les logiciels libres judicieusement employés (c'est ici qu'on trouve le rôle du pédagogue !) offrent une quasi-permanence de cet état !

samedi 5 septembre 2009

Code permanent vers ddn

Problème : À partir d'un champ MySql contenant le code permanent d'un élève, trouver sa date de naissance.

Un code permanent se présente sous cette forme : NNNP########. Les trois première lettres NNN représentent les trois premières lettres du nom de l'élève et la quatrième lettre P représente la première lettre du prénom de l'élève.

Suivent alors 4 paires de nombres.

La première paire représente le jour de la naissance de l'enfant. Cependant, si l'enfant est né après 1999, on lui ajoute 62.
La seconde paire représente le mois de la naissance de l'enfant. Si c'est une fille, on lui ajoute 50.
La troisième paire représente l'année de la naissance.
La quatrième paire est réservée au MELS sans doute pour différencier ceux qui portent à peu près le même nom et sont nés à la même date.

Exemples

ALLN91530111
ALLaire, Nicole.
Les paires sont respectivement : 91, 53, 01, 11.
Puisque 53 > 50, l'enfant est une fille née en mars (53 - 50 = 3 = mars);
01 indique qu'elle est née en 2001;
Puisque qu'elle est née après 1999, le jour de sa naissance est le 29 (91-62).
La dernière paire (11) n'intervient pas dans la DDN.
Sa date de naissance est 2001-03-29.

ROBW24079902
ROBinson, Will.
Les paires sont respectivement : 24, 07, 99 et 12.
07 indique le mois de juillet. C'est un garçon car le nombre est plus petit que 50.
99 indique qu'il est né en 1999.
24 est son jour de naissance. Il est plus petit que 62 car l'enfant est né avant 2000.
Le nombre 12 n'a pas de signification au regard de la DDN.
La date de naissance de Will est : 1999-07-24.

Le code SQL qui permet la transformation est :

select concat(
if( substr( codeperm, 9, 2 ) < 50, 2000 + substr( codeperm, 9, 2 ) , 1900 + substr( codeperm, 9, 2 ) ),
'-',
if( substr( codeperm, 7, 2 ) > 50, substr( codeperm, 7, 2 ) -50, substr( codeperm, 7, 2 ) ),
'-',
if( substr( codeperm, 5, 2 ) < 31, substr( codeperm, 5, 2 ) -62, substr( codeperm, 5, 2 ) )
)
as DDN
FROM LaTable


LaTable est la table contenant le champ codeperm. Notez que cette commande est valide jusqu'en 2050 et pour les élèves nés après 1950. Cela est indiqué par la valeur 50 dans l'expression : substr( codeperm, 9, 2) < 50

lundi 31 août 2009

SEP en haut

Un grand moment pour moi de sentiment d'efficacité personnelle s'est produit en 2000.

Depuis quelques mois, je travaillais au passage mode statique vers mode dynamique de mon site Au fil de mes lectures. Pour ce faire, je devais apprendre PHP et MySql.

Au même moment, Marie, la femme la plus extraordinaire que je connaisse, avait un projet de portfolio pour sa classe de maternelle. Je lui ai donc suggéré d'en faire un web : Ayant l'expertise, elle en serait la conceptrice pédagogique alors que je l'assisterais en programmant le projet pour le web. Pour moi, y a rien de mieux qu'apprendre en contexte réel avec un problème réel. C'est ainsi que non seulement je me suis mis à l'étude du PHP et du Mysql, mais aussi à l'étude du programme du préscolaire.

Quelques mois plus tard, Marie et moi avions une version exploitable d'un portfolio électronique pour le préscolaire. Comme nos commissions scolaires respectives ne voulaient pas l'héberger, nous avons fait l'achat d'un espace web en France et, dès septembre de l'année suivante, tous les enfants de la classe avait un portfolio.

Ce portfolio est l'une de mes plus grande fierté. Il était près des besoins de l'enseignant, près des élèves et communiquait merveilleusement bien aux parents les progrès des enfants. Nous l'avons présenté à l'Aquops et l'accueil fut plus que chaleureux.

Aujourd'hui, en 2009, le projet a été repris et amélioré par le Recit du préscolaire.

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