Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

samedi 19 novembre 2005

Concours

Il y a certainement un concours dans l'air : j'ai reçu une dizaine de courriels dans lesquels on me demande l'auteur de la citation suivante :

«Il faut en finir avec cette légende du siècle dernier qui veut qu'au paradis on s'ennuie à mourir, et que l'enfer soit peuplé de gens intéressants et célèbres.»

Il paraît que la réponse se trouve parmi les trois possibilités suivantes :
  • Sacha Guitry
  • Nina Berberova
  • Philippe Sollers
Malheureusement, toutes mes recherches sont restées infructueuses... Mais en fouillant, je suis tombé sur ce joli proverbe arabe : « Le paradis de la terre se trouve entre les seins d'une femme, sur le dos d'un cheval, dans les pages d'un livre. »


mardi 15 novembre 2005

WikiQuote et plagiat

Vraiment décourageant de voir que certains copient-collent des extraits entiers de mon site pour enrichir WikiQuote.fr Pour un exemple parmi bien d'autres, voyez les citations de Bernhard. Et comparez avec mes trouvailles. Ce sont exactement les mêmes... Pas difficile de faire un site à partir du travail d'un autre.

vendredi 11 novembre 2005

École idéale

Légèrement modifiée, mon intervention suite à une question lancée sur le forum du PEI-ESHG par un enseignant de ce groupe :
L'école secondaire idéale?
D'abord, il faudrait supprimer tous les programmes obligatoires. Fini le français, les maths, et le reste... Pour moi, l'important n'est pas ce qu'on apprend. Il s'agirait plutôt d'être constamment en état d'apprentissage. D'ou je crois que l'école idéale serait celle où les élèves apprenent ce qu'ils ont le goût d'apprendre. Le reste est sans importance.
Puis, en cinquième secondaire, on « drillerait » les élèves qui désirent aller au Cegep dans des programmes ayant des exigences particulières de manière à ne pas empêcher lesdits élèves d'y accéder. Évidemment, on ne «drill» que ceux qui en font la demande et qui sont prêts à entrer dans le « système scolaire ».
Autrement dit, mon école secondaire idéale est celle qui est totalement centrée sur les élèves, et non sur les besoins de la société.
Bon, on ne peut pas réaliser cela immédiatement. On pourrait peut-être commencer par supprimer les mathématiques? J'ai déjà écrit un billet là-dessus...
J'avoue que mon idée de driller les élèves en cinquième secondaire est peut-être un peu excessive. Mais il me semble que si, pendant quatre ans, nos chers enfants en ont profité pour apprendre ce qu'ils avaient le goût d'apprendre, alors ils auront certainement développé ce qui m'apparaît extrêmement rare dans notre société : le plaisir d'apprendre. Et alors, s'ils désirent vraiment poursuivre à un niveau dit supérieur, c'est qu'ils auront choisi d'apprendre par plaisir ce qu'on y enseigne.

Question à régler : un enfant de 11-12 ans sait-il ce qu'il veut apprendre ? Ne serait-il pas essentiel que la première année du secondaire soit consacrée à l'apprentissage du « vouloir apprendre » ?

mardi 8 novembre 2005

Efficacité

« Ceux-là seuls qui se prosternent comme des esclaves devant le réussite peuvent trouver que l'efficacité est admirable indépendamment de l'accomplissement auquel elle tend. »
Bertrand Russell, Pourquoi je ne suis pas chrétien, Paris, 1964.


vendredi 4 novembre 2005

4 ans

Il ne parlait pas beaucoup.
Je sens terriblement son absence.

Il ne donnait pas de leçons.
Je sens terriblement son absence.

Je le vois encore, parfois, sur sa bicyclette.
Illusionné, pendant un instant, j'ai cru qu'il s'arrêterait
Juste pour me voir.
Mais non, ce n'est pas lui.
C'est un autre qui lui ressemble.
Un autre qui aime se balader sur deux roues.
Il passe son chemin.
Je sens terriblement son absence.

Papa s'est arrêté.
Je pleure toujours.
Je continue.
Je sens terriblement son absence.

mardi 25 octobre 2005

Ministre insultant

« Ce n'est pas la formule gagnante de boycotter le rêve des enfants. »
Jean-Marc Fournier, ministre de l'Éducation, Matinternet : manchette du 25 octobre.

Dire que ce sont mes taxes qui payent le salaire de ce ministre. Son mépris pour le personnel enseignant me donne mal au coeur car ce que je vois chaque jour, ce sont des enseignants et des enseignantes qui travaillent pour que les rêves des enfants, justement, se réalisent.

mercredi 12 octobre 2005

Blog-Rey

Dans cette vidéo, Alain Rey nous dévoile l'origine du mot «blog». Vous n'y apprendrez pas grand-chose, mais comme M. Rey mentionne une fois les Québécois....

Obtenu via affordance.info

mardi 11 octobre 2005

Ignoratio elenchi

Il existe une quantité incroyable d'espace vide dans l'univers. La distance du soleil à l'étoile la plus rapprochée est d'environ 4,2 années-lumière, ou 25 suivi de 12 zéros (milles) ... De même pour la masse: le soleil pèse environ 2 suivi de 27 zéros (tonnes) ... La Voie Lactée pèse 160000 fois autant que le soleil; elle est une galaxie parmi une collection d'autres dont environ 30 millions sont connues. Ce n'est pas très facile de retenir une croyance à sa propre importance en regard de statistiques aussi accablantes.
Bertrand Russell
Ce texte est en épigraphe au chapitre intitulé Le sophisme, dans le livre de Vincent Edward Smith, Éléments de logique, Centre de Psychologie et de Pédagogie, 1966. J'ai trouvé ce livre (7$) chez un bouquiniste de Gatineau. Comme vous le savez sans doute, Russell était un éminent logicien, co-auteur, avec Whitehead, du célèbre Principia Mathematica. Voici le commentaire du professeur Smith au regard de l'extrait ci-haut mentionné : « Dans le texte [...], Russell commet le sophisme de l'ignorance du sujet. Ce sophisme consiste à prouver autre chose que la question à prouver et à user de faux-fuyants. Les figures de Russell montrent que le cosmos est immense. Mais elles n'ajoutent ni n'enlèvent rien à la dignité humaine. » p. 282.

Il est très difficile de ne pas tomber dans le piège du paralogisme. Mais en voyant même les plus grands chuter, on se console...

On flanche.
On se relève.
Et on espère gagner un peu plus en sagesse.

lundi 10 octobre 2005

Poli-TIC

La politique est un chapitre de la météorologie.
La météorologie est la science des courants d'air.

Édouard Herriot (Notes et Maximes, p.25, Hachette, 1961)


J'ai récemment retiré un billet que j'avais publié sur Recit.org. Dans ce billet, j'émettais l'opinion que le discours prononcé à l'ouverture de notre session de travail par le sous-ministre adjoint à l'éducation était «très ordinaire». Suite à sa parution, quelques personnes m'ont signalé leurs malaises par rapport à mon propos. En effet, des commentaires du genre «on ne mord pas la main qui nous nourrit» ou «puisque c'est publié sur le blogue DU Récit, cela donne une mauvaise image du Récit» m'ont été gentiment mentionnés.

Si j'avais laissé le billet sur le blogue, la polémique qu'il aurait pu susciter aurait été sans doute vaine, stérile et inutile. Je fais partie de ceux qui croient que les politiciens sont d'abord à notre service, et non au service de leur Power trip. En ce sens, dire à un politicien que son discours est plutôt plate, c'est lui dire qu'il devrait se forcer pour nous donner un peu plus de viande. Je suis tanné des lieux communs qu'on nous dessert à tour de bras.

Mais de toute évidence, ma vision de l'homme politique n'est pas partagée par une partie de mes confrères et consoeurs du Récit. Et je considère que l'harmonie du groupe est beaucoup plus importante que mon simple point de vue, surtout si ce point de vue est vaguement périphérique à mon travail. Pour bien des gens, il faut user de stratégies avec les politiciens si on veut obtenir quoi que ce soit d'important pour nous. Mais comme je suis allergique à la manipulation, j'ai tendance à me tenir loin des personnes qui en vivent et je me colle plutôt aux gens qui semblent valoriser une certaine profondeur et une certaine rigueur de la pensée. Je ne dis pas que tous les hommes politiques sont vides, je dis seulement qu'ils montrent très peu souvent leur potentiel intellectuel hors les normes établies. J'aimerais du leadership, de l'originalité, du risque, de la transparence. En général, nous n'avons que de l'image, des idées creuses et ramanchées et du conservatisme.

Conclusion : je dois me tenir loin de la politique.

dimanche 2 octobre 2005

Kirtas Technologies

J'en veux un ! Mais ça doit coûter un bras...

jeudi 29 septembre 2005

Négo

Rencontre syndicale hier soir. Je n'ai pu m'empêcher de soumettre mon moyen de pression aux animateurs.

Je crois que ce qui fait le plus mal au gouvernement, c'est lorsqu'on s'attaque à son image. Car, à mon sens, ces hommes et femmes politiques n'existent que par l'image. Donc, il faut s'attaquer à celle-ci, la rendre la plus noire possible si effectivement elle est noire.

Le contrat de travail est échu depuis quelques années. Et là, on me répond que les parties se rencontrent une fois par deux semaines (diable, que font-ils le restant du temps?) et nos négociateurs se font dire de revenir dans deux semaines, car les nogiciateurs du gouvernement n'ont pas le mandat de négocier, c'est-à-dire, ne peuvent rien proposer d'autres que ce qui est sur la table depuis deux ans déjà.

Il faut jouer sur cette idiotie. Dire à la population : «Voyez ! le gouvernement paye des fonctionnaires à ne rien faire depuis deux ans car ils répètent toujours la même chose alors qu'ils devraient être payés pour négocier. Ce gouvernement bousille vos taxes en embauchant des fonctionnaires qui ne savent pas négocier alors que c'est leur principal travail. Ces fonctionnaires nous disent qu'ils n'ont aucune marge de manoeuvre. Pourquoi alors les garde-t-on sur le payrol? Le gouvernement devrait le foutre à la porte au lieu de les payer à ne rien faire.»

Et puis, je crois encore qu'il faut rendre public tout ce qui se dit sur la table. Que ce soit par des documents vidéo (enregistrement des séances de négos) ou par les transcriptions complètes des échanges. Si c'est par des transcriptions, on sélectionne les parties les plus juteuses, on convoque une conférence de presse et on lance le tout à population. Comme ça, on laisse cette dernière se faire sa propre tête sur les allégations de mauvaise foi, de part et d'autre, des parties. On n'est pas trop porté à élire des gens de mauvaise foi...

Et je ne pense pas qu'un gouvernement aimerait se faire prendre en flagrant délit d'imposteur. On aurait peut-être le droit alors à de véritables négociations.

Les moyens de pression suggérés (la grève, port du noir, envoi d'un bulletin à Charest, etc.) sont enfantillages. Il faut attaquer, et très agressivement, l'image même des politiciens en prouvant que ces politiciens/administrateurs sont incompétents, car ils payent des employés, avec notre argent, à ne rien faire.

lundi 26 septembre 2005

L'évolution

Ce matin, cette lecture m'a bien fait rire.

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