Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

samedi 29 mars 2008

Éblouissante soustraction

Certains algorithmes sont tout simplement brillants.

Via Framasoft.

mercredi 26 mars 2008

Ah, les sondages

Monsieur Delisle cherche à compléter un questionnaire « où les participants seront invités à identifier deux raisons facilitant et deux raisons limitant le déploiement des TIC au Québec. [Suivent une liste de plusieurs raisons.] Oublions-nous des aspects importants? »

Voici le courriel que j'ai envoyé à M. Delisle :
Je ne suis plus abonné à la liste édu-ressources depuis plus d'un an (depuis qu'on ne peut plus y discuter, en fait) donc, je la lis une fois par mois, via les archives, au cas où...

Je viens donc tout juste de tomber sur votre question du 10 mars.

À mon avis, il y manque de sérieux choix. Par exemple :

Le pouvoir abusif des services informatiques sur les services pédagogiques au regard de la compétence TIC.

Le manque énorme de contrôle des enseignants sur le choix des outils informatiques.

Le monopole de la société Grics (Je sais, je sais, le sujet est tabou. Et puis, vous financez l'Aquops...)

Le manque de leadership des services pédagogiques.

Le manque de vision des RÉCITS.

Le manque de ressources réelles pour les enseignants. Ils n'ont même pas leur propre ordinateur.

L'absence de compétences pédagoTIC des preneurs de décisions.
Évidemment, inversez ces raisons, et vous avez des conditions favorisant l'intégration des TIC. Je n'ai rien contre ce sondage : il s'agit là d'une façon de récupérer la conférence d'ouverture de l'Aquops. Mais sera-t-il possible d'y répondre en ligne ? Et d'y lire les résultats ? Le blogue de l'Aquops, quasi-mort depuis un an, ne serait-il pas un lieu privilégié pour favoriser une discussion qui serait, à mon avis, beaucoup plus intéressante et profitable qu'un simple sondage d'opinions ?

jeudi 13 mars 2008

Salon lib(v)re

Lapsus calami ce matin chez Yahoo France. Corrigeront-ils avant que vous lisiez ce billet ?

dimanche 9 mars 2008

Tanné

Hier, 52 cm en Outaouais.

La neige, j'suis plus capable !


Toujours les foutues notes

Chaque jour, l'élève pénètre, qu'il le veuille ou non, dans un prétoire où il comparaît devant ses juges sous l'accusation présumée d'ignorance. À lui de prouver son innocence en régurgitant à la demande les théories, règles, dates, définitions qui contribueront à sa relaxation en fin d'année.
L'expression « mettre en examen », c'est-à-dire procéder, en matière criminelle, à l'interrogatoire d'un suspect et à l'exposition des charges, évoque bien la connotation judiciaire que revêt l'épreuve écrite et orale infligée aux étudiants.
Nul ne songe ici à nier l'utilité de contrôler l'assimilation des connaissances, le degré de compréhension, l'habileté expérimentale. Mais faut-il pour autant travestir en juge et en coupable un maître et un élève qui ne demandent qu'à instruire et à être instruit ?
Raoul Vaneigem, Avertissement aux écoliers et lycéens, p.31, Mille et une nuits, n°69


Il y a un débat autour de la fermeture du site français Note2be qui permet aux étudiants de noter leurs professeurs.

Certains sont pour cette pratique, d'autres contre.

Quant à moi, je trouve que les arguments passent à côté de la vraie question.

Donnons un exemple que m'inspire un commentaire laissé sur le blogue de Mario Asselin :
«[...] lorsque je remets des notes aux élèves, je prends soin de ne plus dire leur note à voix haute (ils me l'ont demandé). Après une discussion avec les élèves, ils ont reconnu le fait que cela pouvait être gênant si tout le monde connaissait la note de tout le monde, ils préfèrent eux-mêmes choisir de dire leur résultat à ceux qu'ils ont choisis.»
Si j'étais un bon élève dans cette classe, serais-je content ou non? N'est-il pas valorisant de faire savoir à tout le monde que j'ai eu un beau 90%? Et si j'étais un mauvais élève, je serais sans doute bien heureux que personne n'apprenne que je suis un cancre, pour reprendre une expression de Pennac. Alors, "objectivement" comment chacun de ces élèves noterait-il leur prof ?

La vérité, c'est qu'on s'en fout. Non, JE m'en fous. Car, voyez-vous, la note qu'elle soit bonne ou mauvaise, elle ne veut absolument rien dire. Qu'elle soit donnée par des élèves ou des enseignants, c'est une illusion, une mascarade.

Et la meilleure manière de réagir à cette fermeture, cette censure des notes données par d'illustres anonymes à leurs enseignants est très, mais vraiment très simple : Que les élèves s'unissent, partout sur la planète POUR REFUSER QU'ON LEUR DONNE DES NOTES.

Qu'ils renvoient les examens notés à la face des enseignants. Et qu'ils leur demandent plutôt : « Monsieur mon enseignant, voulez-vous s'il vous plaît me dire ce que je ne comprends pas, comment m'améliorer et comment je peux utiliser mes forces pour le faire. La note, je n'en veux rien savoir. Vous pouvez la garder pour vous, car j'en ai rien à foutre. Et si vous me remettez un bulletin rempli de notes, je le mettrai à la poubelle : autant l'envoyer directement à mes parents qui croient y comprendre quelque chose... »

La véritable révolution pédagogique devra passer par les élèves, car les profs, eux, aiment bien noter, même s'ils détestent l'être eux-mêmes.

lundi 3 mars 2008

15 minutes de gloire