Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 25 avril 2007

Miscellanées 3

Découvert via le blogue de Gilles Beauchamp une application php-mysql qui pourrait peut-être me permettre d'offrir des services intéressants (éditeur WYSIWYG, blogue, wiki, communauté de partage, dépôt de fichiers, podcasting, espace personnel de travai, etc.) aux enseignants de ma cs. Il s'agit de DrupalEd (GPL, mais en anglais seulement pour l'instant). Je me méfie toujours un peu des applications qui « font tout », mais je vais tout de même regarder un peu la bête. D'autant plus que l'installation est un charme (une fois le fichier .htaccess renommé).

Vous avez toujours voulu apprendre à jouer au GO ? Alors ce site est pour vous. Très, mais vraiment très bien fait, vous apprendrez tous les rudiments du jeu en une quinzaine de minutes. Le GO prend toute une vie à maîtriser. D'ailleurs, dans le dernier Pour la Science on trouve un excellent article sur le développement de l'intelligence artificielle grâce au GO.
Aujourd'hui, le go a pris la place des échecs comme terrain d'affrontement entre l'intelligence de l'homme et celle de la machine. (Pour la Science, avril 2007, p. 28)
Malgré ses règles très simples, l'ordinateur a beaucoup de difficultés face aux champions de GO, les meilleurs programmes n'atteignant que le niveau d'un amateur moyen. L'article décrit qu'une nouvelle approche du problème pourrait modifier la chose.

dimanche 22 avril 2007

Fanny Lestrange

Surprise. Sur mon bureau, hier, un colis de France. J'ouvre et j'y trouve



Et, en page de garde, la dédicace ci-contre. Quel plaisir que de recevoir ce cadeau ! Fanny Lestrange a déjà quelques entrées sur ma page Épigraphe et j'y ajouterai bientôt les dizaines d'épigraphes qu'on trouve dans son dernier né dont celle-ci, superbe, d'Alexis Piron (chap. 45) : « Est-ce vous qui parlez, ou si c'est votre rôle ? »

Quatrième de couverture
Le Duc de G***, qui fut en son temps l'ami intime du Roi Louis XV, a légué ses mémoires à de lointains héritiers québécois. Ceux-ci y découvrent non sans surprise, deux cents ans plus tard, la véritable personnalité de ce souverain si souvent méjugé, à son époque comme à la nôtre. Ils apprennent aussi, au gré de ces souvenirs, comment leur Belle Province fut réellement enlevée à la France au terme de l'implacable Guerre de Sept Ans.
Loin des sentiers battus de l'histoire officielle, se dessine dans ces mémoires finalement publiés le portrait plus qu'attachant d'un Roi énigmatique et tendre, pour lequel l'honneur ne fut jamais un vain mot.
Ça vous intéresse ? Le livre est publié aux éditions Seringa. D'ailleurs, les 40 premiers chapitres sont sur le web sous forme de feuilleton. C'est ici.

Un grand merci à Fanny Lestrange pour cet envoi.

samedi 21 avril 2007

Miscellanées 2

La version 7.04 d'Ubuntu est sortie jeudi. J'ai testé assez rapidement le CD en live pour m'assurer qu'elle supporte bien mon Toshiba. Il me reste à copier mes fichiers sur mon disque externe, attendre la fin du colloque TIC de l'Outaouais, et hop! je procède à l'installation.

Ce matin, en préparant un petit tutoriel sur Squeak que je déposerai sur Squeaki, je cherchais un utilitaire simple et efficace pour capturer des sections d'écran. (J'ai presque toujours utilisé GIMP, m'obligeant à des manipulations supplémentaires fastidieuses.) Et je suis tombé sur ce petit bijou  : 2 lignes en bash. Franchement, ImageMagick est une merveille.

Dans un tout autre ordre d'idée, en suivant l'hyperlien trouvé sur Lost time chronicles, je lis cet article. Et cet extrait m'a bien fait rigoler :
Enfin, la Fédération des commissions scolaires du Québec se dit prête à négocier avec les enseignants pour qu'eux aussi ait [sic] droit à des bonis.
Heureusement que le ridicule ne tue pas, quoique Mario Dumont devrait bien espérer le contraire !

Doit-on encore parler de culture de réseau ? Je propose plutôt l'expression « adhésion à un réseau ». Lire mon commentaire laissé ce matin sur un billet de Martin sur le blogue du Récit.

mardi 10 avril 2007

La beauté

Où irons-nous si on est devenus incapables d'apprécier la beauté de ce monde et ses moments sublimes ?

Découvert grâce à ce billet sur Framablog.

samedi 7 avril 2007

Intégration des TIC : les conditions essentielles

Lors d'un souper entre amis au colloque de l'Aquops, j'ai émis les trois conditions essentielles pour intégrer les TIC dans le scolaire :
  1. Les enseignants ont leur propre outil informatique (un portable);
  2. Au moment où ils en ont besoin, les élèves ont accès à un ordinateur ;
  3. Les utilisateurs ont accès aux services pédagogique et technologique.

1 - Les enseignants ont leur propre outil informatique (un portable)

J'ai déjà écrit plusieurs textes sur ce sujet. Je juge cette condition essentielle, car je ne vois pas comment un enseignant qui n'a pas son outil peut apprendre à l'utiliser! L'ordinateur est un outil extrêmement complexe et demande non seulement un temps d'appropriation, mais aussi un temps d'expérimentation et d'exploration.

2 - Au moment où ils en ont besoin, les élèves ont accès à un ordinateur

La compétence TIC est transversale. Que ce soit pendant qu'il fait des maths, écrit un texte, s'exerce à la poutre ou compose de la musique, l'élève doit avoir accès à l'ordinateur pour l'exploiter dans sa quête de connaissances. Par exemple, en géométrie, si l'enseignant parle de solides, un élève doit pouvoir jouer avec le solide physiquement bien sûr, mais aussi virtuellement (en modifiant les paramètres d'un solide on peut voir dynamiquement la variation de la surface, du volume) ; en écrivant un texte, l'élève doit avoir accès à tous les outils d'écriture lui permettant de s'améliorer (les correcteurs, les dictionnaires, les textes exemples, la puissance du traitement de texte, la gestion des versions, etc.); en apprenant le badminton, l'élève doit pouvoir se filmer, analyser ses gestes, examiner au ralenti les mouvements des pros, etc.) ... Comment voulez-vous qu'un enfant intègre la technologie s'il n'y a accès que cinquante minutes par semaine?

3 - L'enseignant doit avoir accès aux services pédagogique et technologique

Dans le cadre de ses projets pédagogiques, l'enseignant doit pouvoir recourir rapidement à un service pédagogique. J'entends ici son directeur d'école, le répondant TIC de son école, les conseillers pédagogiques de la cs, l'animateur du RÉCIT de la cs, etc. L'enseignant doit aussi pouvoir contacter rapidement le service informatique au cas où il faudrait réparer quelques machines, mettre à jour des logiciels, en installer d'autres, etc. Dans les deux cas (pédagogique et technologique), le temps d'intervention doit être court, c'est-à-dire qu'il ne doit pas dépasser huit jours.

Tant que ces conditions ne seront pas remplies, l'intégration des TIC sera compromise. Bien attendu, on trouvera des endroits où certains enseignants y arrivent en sautant l'une ou l'une de ces prémisses, mais, somme toute, cela demeure anecdotique. En effet, souvent cet enseignant possède sa propre machine qu'il apporte de la maison, profite du fait que dans son école, presque tous les enseignants ne vont pas au labo (il y accède donc quand il le veut), ou encore est très autonome avec les ordinateurs et comprend bien l'esprit de la compétence TIC.

Ces conditions bien qu'essentielles ne sont cependant pas suffisantes à l'intégration scolaire des technologies. En effet, on peut très bien imaginer un enseignant à qui on a remis un portable, qui enseigne dans une classe avec plein d'ordinateurs et qui peut en tout temps joindre les services mis à sa disposition et qui, ma foi, laisse tout ça dormir. Il y a donc lieu d'ajouter des conditions qui sont aussi nécessaires pour une bonne intégration des TIC. Cela fera sans doute l'objet d'un futur billet, ou, peut-être, en verra-t-on apparaître dans vos commentaires?

vendredi 6 avril 2007

Éduquer

Un élève d'une école secondaire de Québec avait monté un site web plutôt vulgaire qui décriait le programme dans lequel il était inscrit.

L'école vient de le suspendre.

On peut lire la nouvelle dans quelques articles du Soleil :
Des jeunes capables de s'exprimer très convenablement.
Cinq élèves supendus
Des profs ont eu vent du site

Quand le jeune en question avait laissé l'adresse sur le blogue de François Guité, j'avais pris la peine de le visiter (il est aujourd'hui hors ligne.) J'avais immédiatement jugé le site sans grand intérêt: les propos m'apparaissaient typiquement « adolescent écoeuré par le système », et l'auteur du site utilisait un langage plutôt cru.

Par ailleurs, les articles non signés ajoutent à mon indifférence au regard du contenu.

Aujoud'hui, je sais que l'ado en question parlait de l'école secondaire de Neufchâtel, école que je ne connais absolument pas. Mais en suspendant le jeune (et apparemment quatre autres qui sont intervenus sur le site en question), j'ai l'impression d'en connaître un peu plus sur la manière dont est gérée l'école...

Si la direction de l'école s'est sentie réellement menacée par les cinq jeunes, alors effectivement elle n'avait pas le choix et elle devait les suspendre.

Mais...

En lisant les propos de l'auteur du site dans les commentaires sur le blogue de François, de toute évidence, cette personne est non seulement très articulée, mais elle ne m'apparaît pas menaçante pour un sou. Il me semble qu'une alternative à la suspension (d'un probable bon élève) aurait pu être une solide conversation. Une conversation se transformant en éducation.

Pour moi, l'école a un rôle extrêmement important à jouer au regard de la compétence TIC. Aujourd'hui, nos ados sont souvent seuls dans cette mare incroyable que sont les outils de communication modernes. Ont-ils le discernement nécessaire pour les utiliser? Ont-ils un développement éthique assez grand pour être laissés seuls dans ce virtuel? Si on répond OUI, alors, évidemment, l'école a bien fait de les suspendre. Mais si on répond NON, n'est-ce pas alors le rôle de l'institution scolaire que d'enseigner ces choses? Notre système d'éducation n'a-t-il pas une part de responsabilité dans cette histoire?

Cet événement met en évidence l'urgence d'établir un enseignement à la technologie qui dépasse une utilisation bureautique ou encyclopédique de l'ordinateur.