Comment se fait-il que les enfants qui pétillent de l’envie d’apprendre quand ils ont cinq ou six ans se retrouvent un peu plus tard démoralisés, atones, sans motivation pour l’école ? Qu’est-ce qu’on a fait de faux ?
Émile, On n’explique pas tout aux enfants.


Dans ce billet de François Guité, un joli tableau qui illustre bien ce que tout le monde sait depuis de nombreuses années : l'école est, généralement parlant, plate. Et déjà en 1983, plus de 60 % des élèves étaient de cet avis. Qu'a-t-on fait depuis ? Si on en croit le tableau, pas grand-chose car la proportion a dépassé les 70 %.

Quand on prend la peine de demander aux élèves ce qu'ils pensent de l'institution scolaire, la réponse est invariablement la même : « Ça ne vaut pas grand-chose et on y perd son temps. » Bien entendu, nous, adultes savants, avons la réplique facile : « T'es jeune encore, tu verras plus tard en quoi elle t'aura été utile. » Comment supporter (plusieurs y arrivent) de voir tous ces adolescents blasés?

Le problème, c'est que nous ne savons absolument pas quoi faire avec ça. On aura beau implanter toutes les réformes que l'on voudra, si on n'écoute pas vraiment les jeunes, rien ne s'améliorera.

Je suis sans doute l'un des rares à penser que ce qu'on apprend à l'école n'est pas important. C'est être en état d'apprentissage qui importe ! Car avec cet état viennent joie et euphorie de vivre.

Dans les discours et les documents du MELS, on sent un net recul de l'importance accordée au développement des compétences transversales par rapport aux compétences disciplinaires. C'est l'inverse qu'il faut réaliser : supprimer les disciplinaires pour ne vérifier que le développement des compétences transversales. Mais ça, c'est aussi une solution d'adulte...