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Commentaires

1. Le vendredi 26 mai 2006 à 03:18, par Patrick Giroux :: email :: site

Peu importe le choix, je ne crois pas que les parents auront vraiment accès à plus d'informations... Dans le second exemple, ils auront cependant des chiffres comme référence. Même si ce pourcentage n'a plus vraiment la même signification qu'auparavant, c'est un élément qu'ils connaissent, un élément avec lequel ils sont "confortables".

Je me demande par contre si ce n'est pas un peu dangereux. En effet, même si nous sommes en face de pourcentages, il ne s'agit plus d'une échelle intervalle/rapport. 80% n'est plus nécessairement deux fois mieux que 40%. La différence entre 80% et 75% n'est plus nécessairement équivalente à la différence entre 65% et 60%. Les parents seront-ils capable de faire la différence? J'en doute...

2. Le vendredi 26 mai 2006 à 13:02, par Gilles G. Jobin :: email :: site

Mais les parents POURRONT avoir accès à plus d'informations : il suffira d'ouvrir le dossier d'apprentissage de son enfant.
Je crois aussi que la majorité se fout du SENS donné à une note : _l'illusion_ du sens que la note procure est suffisante. Autrement dit 75% AVANT (d'ailleurs, que voulait dire ce 75% _avant_???) et une note 75% issue de ce tableau, pour la plupart des gens, c'est juste 75% ... un point c'est tout.
Prenons l'exemple du 40% par rapport à 80%. Cette dernière voulait-elle vraiment dire que l'élève qui a 80% en connaît (?) deux fois plus que celui qui a le 40%? Imaginons un examen avec 7 questions :
1 ) 10%
2 ) 10%
3 ) 20%
4 ) 20%
5 ) 20%
6 ) 10%
7 ) 10%

L'élève A répond correctement à la question 1, 2, 6, 7 (40%)
L'élève B aux questions 1 à 5 (80%)
L'élève B en connaît-il vraiment deux fois plus que l'élève A? Un chose est certaine, l'élève A connaissait les réponses 6 et 7 alors que le B ne les connaissait pas. Comment une note peut-elle traduire ce fait? Alors que si on compare les dossiers d'apprentissage des élèves, on DEVRAIT retrouver des défis associés aux questions 6 et 7 pour l'élève B et aux questions 3, 4 et 5 pour l'élève A. Cela est beaucoup plus précis, et aucune nécessité de "notes" pour le démontrer.
Avec un 75%, notre système a l'illusion que cet élève connaît 75% de la matière, mais est INCAPABLE (et n'a en fait aucunement le désir de le faire) de cibler les défis que cet élève devrait relever au regard des 25% "qui restent" : on se contente de lui dire "Bravo, tu as bien réussi et tu pourras passer en Math 436".

Ok, donnons des notes dans le bulletin, mais de grâce ne croyons pas qu'elles aient un quelconque sens (but?) autre que celui, éventuel, de trier nos pauvres enfants, et de faciliter la participation à un palmarès ridicule.

À relire, cet excellent texte paru dans l'INFOBOURG en 1999: Les notes dans la marge. www.infobourg.com/section...

3. Le vendredi 26 mai 2006 à 15:40, par Patrick Giroux :: email :: site

Je suis d'acord pour dire qu'il y aura plus d'informations SI les parents ouvrent le dossier d'apprentissage... Mais, que l'on présente des notes ou des cotes, ce dossier d'apprentissage est toujours disponible. Match nul.

Quant à l'échelle de mesure et à l'exemple... J'ose croire que l'enseignant qui attribue une valeur de 20% à une question croit que cette question est plus difficile ou requiert plus de connaissances. La réussite de cette question devrait donc témoigner de plus de connaissances, compétences ou habiletés. Si l'évaluation était bien construite, nous aurions effectivement plus ou moins accès à des notes réparties sur une échelle intervalle/rapport. Ce n'est plus le cas suite aux transformations qui sont expliquées dans le billet (second tableau).

Ne pensez pas que je suis en désaccord avec cette pratique! C'est plutôt le contraire. Je doute que les enseignants aient eu le temps nécessaire pour préparer et peaufiner les évaluations dans le passé ou aujourd'hui, du moins jamais assez pour que les évaluations permettent de vraiment obtenir des notes tout à fait représentatives. Conséquemment, les notes auxquelles les parents avaient accès dans le passé n'avaient pas vraiment le sens qu'eux leurs donnaient! Donc, entre hier et aujourd'hui, il n'y aura pas de perte réelle de sens. Cote ou pourcentage, l'information aura le même sens.

Par contre, comme les parents sont confortables avec les pourcentage, nous allons probablement essayé de les accommoder. Considérant, d'un côté, le sens réel des notes et, de l'autre, le sens que les parents donnent aux notes et l'interprétation qu'ils en font, je doute que ce soit une bonne idée!

Autant jouer cartes sur table, afficher des cotes et éviter les dialogues de sourds. Les apprenants ne perdent rien au change, les enseignants sont plus honnêtes et les parents sont confrontés à la réalités des enseignants (manque de temps et autres...), ce qui, à long terme (car il faudra leur expliquer!), risque de jouer en faveur des enseignants car les parents veulent généralement le mieux pour leurs enfants et nos gouvernements se plient souvent aux désirs des électeurs...

4. Le samedi 27 mai 2006 à 03:29, par Lamisansnom

Mon cher Gilles,

Je dois avouer le courage ici. Parler d'évaluation sur un blogue personnel...dangereux. Afficher des extraits, du PowerPoint du MELS, c'est vraiment de vivre avec le couteau entre les dents. Il faudrait que je te présente un de mes amis qui a perdu son emploi pour moins que ca. ;p

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