Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 29 mai 2006

Pour un Québec LL

« Apprendre aux élèves à utiliser les produits Microsoft, c’est comme leur apprendre à fumer. C’est leur donner une habitude coûteuse, dangereuse et dont ils se déferont difficilement. »
Richard Stallman
C'est une jolie citation de Stallman dont, malheureusement j'ignore la source. Dans quelques jours, on aura droit à un Québec sans fumée. Quand obligera-t-on nos institutions publiques à utiliser d'abord le logiciel libre?

Déresponsabilisation

Nota : Épouseries, car j'ai souvent d'extraordinaires conversations avec Marie. Cette section tente d'en garder une certaine trace.


Moi : J'ai écrit deux billets récemment. Un sur les notes au secondaire, et l'autre est un large extrait d'un petit livre publié en 71. L'extrait parle des examens...

Marie : Un billet sur les notes? Pourquoi?

Moi : C'est suite à un conférence de presse du ministre Fournier. Il a annoncé le retour aux notes dans les bulletins et je voulais juste montrer la manière dont probablement cela allait se faire. Le ministre veut des notes car il doit, d'après moi, répondre aux désirs de bien des parents, c'est-à-dire les votants.

Marie : Les notes déresponsabilisent certains parents au regard de l'éducation de leurs enfants.

Moi : ???

Marie : C'est évident. Si ton enfant a 65%, tout ce que tu as à lui dire c'est que tu veux dans le prochain bulletin qu'il améliore ce score. Il a ainsi l'illusion d'avoir fait son devoir parental. La phrase magique du parent est : JE VEUX que tu t'améliores. Et la note lui permet de savoir si l'enfant a bien écouté la demande. Après tout, il faut bien que son enfant se la mérite sa bicyclette de fin d'année, ou son inscription à son cours de conduite, ou sa nouvelle console de jeux vidéos ! La note est le critère objectif/sécuritaire/absolu qui lui permet de savoir si son enfant s'est amélioré sans que lui, le parent, ait eu autre chose à faire que de formuler cette exigence.

Moi : Ouais, c'est pas bête ce que tu dis là...

Marie : D'ailleurs, j'me rappelle quand j'allais aux rencontres de bulletin pour nos filles au secondaire. Les profs voulaient toujours me donner d'abord la note des petites. Mais avant qu'ils n'aient eu le temps de sortir cette info, je leur disais : « Monsieur, je ne veux rien savoir des notes. Je veux savoir si mon enfant est heureuse à l'école, si elle y apprend quelque chose, et comment je peux l'aider dans ses difficultés, si elle en a. Le reste n'est pas important. »

Moi : Et?

Marie : Ils étaient toujours surpris de mon approche. Et ils étaient bien obligés de fouiller dans autres choses que les examens pour me répondre !