Injure

Il faut toujours laisser s'écouler la nuit sur l'injure de la veille.
Napoléon

Note du transcripteur.
Mémorial de Sainte-Hélène.
Le soufflet sur ma joue est encore tout chaud.
Racine Les Plaideurs

Note du transcripteur.
Acte 2, sc. 5 (L'intimé).
Celui qui nous fait une injure est beaucoup plus à plaindre que nous qui la recevons, car il se perce le coeur pour nous effleurer la peau.
S. Augustin

Note du transcripteur.
Sermons.
Quant aux injures, on peut les entasser tant qu'on voudra; on ne les élèvera jamais à la hauteur de mon mépris.
Guizot

Note du transcripteur.
Cette citation vient du débat du 26 janvier 1844. Pour la faire exacte, il faudrait plutôt écrire : Quant aux injures, aux calomnies, aux colères extérieures, on peut les multiplier, les entasser tant qu'on voudra, on ne les élèvera jamais au-dessus de mon dédain.
On pardonne les maux, mais non pas les injures.
Jacques Delille

Note du transcripteur.
Paradis perdu, Livre IV.
Les injures suivent les lois de la pesanteur; elles n'ont de poids que si elles tombent de haut.
Guizot

Note du transcripteur.
Cette citation est toujours attribuée à Guizot, mais sans jamais en donner la référence exacte. Elle ne se trouve pas dans le fameux débat du 26 janvier 1844.
Parler et offenser, pour certaines gens, est précisément la même chose : ils sont piquants et amers, leur style est mêle de fiel et d'absinthe ; la raillerie, l'injure, l'insulte, leur découlent des lèvres comme leur salive.
La Bruyère

Note du transcripteur.
Les Caractères.
Citation supprimée des éditions subséquentes.
«Parler et offenser, pour de certaines gens, est précisément la même chose: ils sont piquants et amers ; leur style est mêle de fiel et d'absinthe: la raillerie, l'injure, l'insulte, leur découlent des lèvres comme leur salive. Il leur serait utile d'être nés muets ou stupides. Ce qu'ils ont de vivacité et d'esprit leur nuit davantage que ne fait à quelques autres leur sottise, lis ne se contentent pas toujours de répliquer avec aigreur, ils attaquent souvent avec insolence : ils frappent sur tout ce qui se trouve sous leur langue, sur les présents, sur les absents; ils heurtent de front et de côté comme des béliers. Demande-t-on à des béliers qu'ils n'aient pas de cornes? De même n'espère-t-on pas de réformer par cette peinture des naturels si durs, si farouches, si indociles. Ce que l'on peut faire de mieux d'aussi loin qu'on les découvre, est de les fuir de toute sa force et sans regarder derrière soi.»
L'injure appelle l'injure ; elle irrite, elle révolte, elle ne convertit personne.
Jules Simon

Note du transcripteur.
La religion naturelle, 1856.
Tu supportes les injustices; console-toi, le vrai malheur est d'en faire.
Pythagore

Note du transcripteur.
Citation parfois attribuée à Démocrate.
Pardonner une injure reçue, c'est guérir soi-même la plaie de son coeur.
Saint Vincent de Paul

Note du transcripteur.
Référence inconnue.
Les injures sont les raisons de ceux qui ont tort.
J.-J. Rousseau

Note du transcripteur.
Cette phrase est parfois attibuée à Fénelon. Mais ni dans les oeuvres de ce dernier, ni dans celles de Rousseau, je n'y ai trouvé trace.
Elle appartient sans doute à Voltaire. On trouve dans une lettre d'un certain « professeur » adressée à Voltaire l'extrait suivant :
«Ou bien avez-vous oublié ce que vous avez dit vous-même tant de fois, que les injures sont les raisons de ceux qui ont tort ?»


Quand on me fait une injure, je tâche d'élever mon âme si haut, que l'offense ne parvienne pas jusqu'à elle.
Descartes

Note du transcripteur.
Toujours attribuée à Descartes, je n'ai pu trouver la référence exacte de cette citation nulle part.
Celui qui conserve en son coeur le souvenir des injures y garde un nid d'aspics et un poison mortel qui déchire son propre sein.
Saint Jean Climaque

Note du transcripteur.
La citation exacte tirée de L'Échelle sainte est : «Un religieux qui conserve en son coeur le souvenir des injures y garde un nid d'aspics, et porte avec lui-même le poison dans son sein; et ce poison est mortel.»
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Ne t'arrête pas à jeter des pierres au chien qui aboie, tu n'arriverais pas au terme de ton voyage.
Proverbe arabe

Note du transcripteur.

L'offenseur est plus à plaindre que l'offensé.


Note du transcripteur.
Peut-être une pensée originale de l'abbé Blanchard.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe