De Fabien Couprie, ce commentaire laissé sur Au Fil de Mes lectures :
Démographe, j'utilise souvent des citations pour illustrer certains propos de mes rapports. J' ai rarement vu un site d'une telle qualité. Merci donc. Cependant comment avez vous pu lire autant de livres sans qu'apparaisse ne serait-ce qu'une seule citation de Léo Perutz ? Si vous ne l'avez pas encore lu, je gage qu'il vous deviendra bientôt indispensable.
J'avoue mon ignorance : je n'avais jamais entendu parler de cet auteur. Je me suis donc mis en quête de quelques informations sur le web, et, entre autres, j'ai trouvé sur Amazon ce petit paragraphe : Longtemps resté méconnu - malgré l'admiration que lui portait Borges-, Perutz (1882-197), Juif natif de Prague, condamné à l'exil après la publication du Cavalier suédois (1936), devra attendre les années 80 pour voir enfin son oeuvre à peu près intégralement traduite en français - et la critique saluer en lui une sorte de « Kafka picaresque » (Dominique Fernandez)

Admiré de Borges ! Sorte de Kafka !!! Diable, il ne m'en fallait pas plus. J'ai donc consulté M. Couprie : je voulais savoir par lequel de ses livres entamer la lecture de son oeuvre. Sa réponse :
Je commencerais par le Tour du cadran à la fois simple et réussi, une intrigue passionnante basée sur un scénario minimaliste ou par La nuit sous le pont de Pierre. Le judas de Léonard où Léonard de Vinci est à la recherche d'un visage pour son Judas, est à lire ensuite. Je laisserais le Cavalier Suédois pour la suite également, il est tellement prenant et magnifiquement construit (j'ai mis quelques heures à m'en remettre) que les autres pourraient paraître décevants à côté ; il faut savoir faire durer le plaisir.
Partant de là, j'ai demandé à Mme Fernande Pothier, ma libraire préférée de La Librairie Pantoute à Québec, de rechercher pour moi les disponibilités des Perutz en format poche. Cela n'a pas tardé : je viens tout juste de recevoir le colis.
Le commentaires ci-dessous proviennent tous d'Amazon

Le Cavalier suédois

Excellent récit fantastique publié en 1936 et situé dans l'Allemagne de 1700. A partir d'une imposture d'identité, s'élaborent, dans un climat de légende, les aventures d'un brigand repenti qui réussit à être heureux le temps d'un pacte avec un fantôme.

Le Judas de Léonard

Quatrième de couverture : Milan, 1498... Léonard de Vinci travaille à sa célèbre Cène et cherche en vain un modèle pour la figure de son « Judas ». Il a beau hanter tous les mauvais lieux, passer en revue toutes les canailles de l'endroit, les vices qu'il découvre sont à l'évidence de ceux que Jésus aurait pardonnés. Or Jésus n'a pas pardonné à Judas... Et si, au lieu de chercher parmi ceux que la société désigne comme ses brebis galeuses, Léonard allait jeter un coup d'oeil chez ceux qu'on appelle les « honnêtes gens » ...
Une quête fertile en rencontres hautes en couleurs - et l'un des plus retors parmi les romans imaginés par le diabolique Leo Perutz.

La nuit sous le pont de pierre

Présentation de l'éditeur
«La belle Esther, l'épouse de Mordechai Meisl, s'éveilla dans sa maison de la place des Trois-Fontaines. La lumière du soleil matinal tombait sur son visage et donnait à ses cheveux des reflets rougeâtres... C'était un rêve ! murmura-t-elle. Et nuit après nuit, c'est toujours le même ! Quel beau rêve ! Mais, loué soit le Créateur, ce n'est qu'un rêve.» Roman des amours irréelles, roman d'une ville disparue, roman d'une société enchanteresse : dans La Nuit sous le pont de pierre, Leo Perutz ressuscite, avec une maestria digne des kabbalistes qu'il met en scène, la Prague du XVIIe siècle. Quatorze tableaux pour peindre les amours merveilleuses de la belle Esther et de l'Empereur, et pour magnifier un monde extravagant, empli de bouffons, d'astrologues, d'alchimistes et de courtisans fébriles, où s'entrelacent les passions.

La Bohème du Saint Empire au début du 17e siècle forme le décor en quatorze tableaux de ce récit insolite où se rencontrent, en s'opposant, l'empereur capricieux et le Juif ésotérique.

La Troisième Balle

Roman baroque écrit en 1915, évoquant l'épopée de Cortez. En prenant certaines libertés avec les faits, l'auteur manifeste son profond "scepticisme historique" et son angoisse métaphysique.

Le Marquis de Bolibar

Roman captivant d'un auteur tchèque qui a pris pour cadre la défaite napoléonienne de 1812. S'ensuit une conspiration diabolique menée par un homme étrange, qui change de personnalité et s'avère un avatar du Juif errant. Excellent récit fantastique (1930) à ne pas manquer.

Le miracle du manguier

Singulier roman policier que ce récit de 1916, écrit comme un scénario de film et racontant une exotique aventure où tous les protagonistes sont coupables.

Où roules-tu, petite pomme?

Une bonne histoire de vengeance située à Vienne, immédiatement après la Grande Guerre. Publié en feuilleton en 1928, ce roman connut un succès tel qu'on cria au génie.