Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

samedi 23 septembre 2006

Pochol !

Où roules-tu, petite pomme, tu vas tomber dans l'eau... (p.147)

Lecture de mon second roman de Perutz. Dans Où roules-tu, petite pomme, il nous raconte la quête vengeresse d'un homme. Après 40 pages, le lecteur moderne sent déjà comment finira le livre. Mais tout le plaisir réside dans la manière dont se prendra l'auteur pour nous y amener. Dans l'article Wikipédia consacré à Perutz, on peut lire : « Leo Perutz est passionné d'histoire, d'investigation, de justice, mais aussi de fantastique. Ses romans captivants, qui sont souvent des poursuites d'individus, de preuves, de réponses ou d'absolu reflètent toujours quelques lueurs d'optimisme. » Hormis le fantastique, qu'on ne trouve pas dans ce livre, on peut dire que cette phrase représente très bien ce roman. Le titre est merveilleusement bien choisi. Où roules-tu petite pomme est une chanson que tout le monde chantait en Russie au temps de la révolution. Perutz veut nous faire comprendre ici le côté hasardeux, parfois absurde, de nos quêtes, de notre vie.

Sur ma table de chevet : Le miracle du manguier.

Un vieux débat

Dans les dernières années de l'Ancien Régime « un débat très vif oppose deux courants éducatifs majeurs : l'un, inspiré des philosophes, place l'enfant au coeur du système, l'enfant dont la nature est la référence principale ; l'autre, issu de la tradition chrétienne, donne aux connaissances la première place, celle de Dieu, des langues françaises et savantes, des belles-lettres et des sciences. Dans cette éducation, il n'est pas aberrant de soumettre l'enfance, de la contraindre pour l'élever, la libérer de ses mauvais penchants et nourrir son esprit » (M. Grandière, L'Idéal pédagogique en France au dix-huitième siècle.)
Pierre Billouet, Comment se peut-il qu'un enfant soit bien élevé par qui n'a pas été bien élevé lui-même (Rousseau), p.23, Pleins feux, coll. Variations, 2004)