Chemin faisant, page 130
Par Gilles Jobin, jeudi 3 mai 2012 :: Barratineries :: #1449 :: rss
Les fruits verts n'ont que les passionnés pour clients ; ainsi de la laideur.
Quand je voulais me confesser en pays étranger, je choisissais généralement l'ecclésiastique le plus dodu, persuadée qu'il n'en était pas arrivé là sans avoir vidé quelques bonnes coupes, savouré quelques longues heures de sommeil, et qu'il serait peut-être plus indulgent pour les péchés d'autrui.
L'embonpoint est le riche le moins envié.
Nos organes sont nos victimes, mais des victimes qui se vengent.
On finit par se tasser dans sa peine.
Pouvoir lire dans les yeux ce que la bouche va dire, ou tout au moins deviner en eux qu'elle va lui parler, qu'importe après cela la couleur de ces yeux? Ils sont beaux.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
Quand je voulais me confesser en pays étranger, je choisissais généralement l'ecclésiastique le plus dodu, persuadée qu'il n'en était pas arrivé là sans avoir vidé quelques bonnes coupes, savouré quelques longues heures de sommeil, et qu'il serait peut-être plus indulgent pour les péchés d'autrui.
L'embonpoint est le riche le moins envié.
Nos organes sont nos victimes, mais des victimes qui se vengent.
On finit par se tasser dans sa peine.
Pouvoir lire dans les yeux ce que la bouche va dire, ou tout au moins deviner en eux qu'elle va lui parler, qu'importe après cela la couleur de ces yeux? Ils sont beaux.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire
Gilles Jobin
Les commentaires pour ce billet sont fermés.