« L'entente prévoit que l'ailier droit disputera 67 des 70 parties des Olympiques en saison régulière. Toutefois, Rubin ne serait pas disponible pendant deux soirées successives de la Pâque juive du mois d'avril, une période de l'année qui coïncide avec la finale du circuit Courteau. » lit-on ici.

Ça me fait bien rire cette entente. On se dit juif pratiquant, et on ne pratique que quand ça fait notre affaire. Il semble que son rabbin fasse une exception pour le monsieur. Wow ! Ça me fait penser à tous ces prêtres catholiques qui administrent à tour de bras des sacrements genre mariage à des non-pratiquants.

Je me rappellerai toujours, c'était en 1978, mon oncle prêtre venu faire pression sur moi pour que je fasse baptiser mon aînée.

- Mais "mononcle", je ne suis pas croyant.
- Pas grave. Pense à ta petite.
- Justement, j'y pense. Et je ne veux pas lui montrer un père qui pile sur ses principes. Et puis-je vous suggérer, cher oncle, de penser à vos propres valeurs... Pour moi, les sacrements de votre église, c'est chose sacrée. Mais si vous les distribuez comme ça à n'importe qui, je me demande bien comment vous pouvez continuer à faire votre travail...

On n'en a plus jamais discuté.

Franchement, comment prendre au sérieux une religion qui laisse ce qu'elle a de plus sacré s'effriter? Ou qui fasse une exception pour un joueur de hockey ?

La situation est pourtant simple : quand tu t'engages dans une religion, tu dois suivre les règles, pas juste quand ça fait ton affaire. Quand tu t'engages dans une équipe de hockey, tu t'engages à jouer au hockey quand ton entraîneur le demande. Si deux engagements sont incompatibles, tu dois te désengager de l'un ou de l'autre. Rubin, incapable de prendre une décision, n'est pas vraiment croyant laissant passer le hockey par-dessus sa pratique religieuse. À moins que le hockey soit son nouveau Dieu, évidemment...

Morale de cette histoire : il est bon de savoir que même les juifs pratiquants sont « sports ».