Ce n’est pas l’AQUOPS qui se meurt, c’est l’idée même des TIC dans les écoles.
Louis Desjardins, dans un commentaire de ce billet sur le blogue de l'AQUOPS.

Je fais à peu près le même constat que M. Desjardins. La situation est évidemment complexe, mais je suis persuadé qu'une cause importante d'une désaffection des enseignants est le paternalisme éhonté que les services informatiques exercent depuis des années sur les enseignants.

On a voulu garder les enseignants dans des espaces fermés, alors que les utilisateurs des TIC ne peuvent s'épanouir que dans l'ouverture au monde. Un exemple : on ferme les systèmes avec des Deep Freeze installés partout et sans discernement (même dans les salles de classes, même dans les salles de profs... même les postes des secrétaires ont DF... C'est faire insulte au professionnalisme des gens.) parce que «le monde savent pas utiliser les machines», qu'ils disent !

Au lieu de laisser les gens apprendre de leurs erreurs, on les a maintenu dans un état d'ignorance en les traitant d'imbéciles et d'incapables et en les faisant sentir cheap quand ils avaient le malheur de faire une fausse manoeuvre sur leur machine. Moi, je comprends très bien les enseignants qui ne veulent plus utiliser des ordinateurs dans des conditions de servitude et de dépendance envers les techniciens et les services informatiques. C'est un peu comme si c'était la secrétaire de l'école qui décidait de la manière qu'il faut que les enseignants enseignent le français. Il est urgent que les enseignants puissent expérimenter avec les TIC, qu'on les laisse jouer, se tromper, gaffer. Qu'on leur permette enfin de manipuler les ordinateurs comme bon leur semble. Si on commence maintenant à les laisser libres de faire ce qu'ils veulent avec les TIC, peut-être aura-t-on dans cinq ou six ans des enfants qui pourront développer une véritable compétence TIC dans un environnement scolaire.

Je crois qu'il faut impérativement que les services pédagogiques des CS mettent enfin leur culotte et imposent que les services informatiques deviennent ce qu'ils auraient toujours dû être : un service. Pas un service « on te dit quoi faire/pis si tu fais autrement/compte pas sur notre service », un service tout court!