Adieu

Les regrets du départ sont pour celui qui reste.
Arnault

Note du transcripteur :
Alexandre Dumas fils cite ce vers d'Arnault, sans en donner l'origine, dans la préface au «Régent Mustel.»
Partir, c'est mourir un peu.
C'est mourir à ce qu'on aime.
Haraucourt
Adieu, ma mère, adieu, tu n'auras plus de fils.
Chénier

Note du transcripteur :
Cela se trouve dans le recueil Idylles (Le malade) d'André Chénier.
Adieu veau, vache, cochon, couvée !
La Fontaine, La Laitière et le Pot au lait.
Ta blanche main sur le clavier d'ivoire
Durant les nuits d'été ne voltigera plus.
Musset

Note du transcripteur :
in Le Saule.
Lorsqu'en prenant congé d'un ami,il créa pour la première fois le mot adieu, l'homme n'a-t-il pas voulu dire à la personne aimée : « Je ne suis plus là pour veiller sur toi, mais je te recommande à Dieu qui vieille sur tous ».
Dumas, père, Antony

Note du transcripteur :
Voici la réplique exacte d'Adèle (acte 2, sc.3) :

«Oui, c'est affreux à penser... aussi l'homme n'a-t-il pas eu le sentiment de cette faiblesse, lorsqu'en prenant congé d'un ami, il créa pour la première fois le mot adieu? N'a-t-il pas voulu dire à la personne aimée, je ne suis plus là pour veiller sur toi; mais je te recommande à Dieu, qui veille sur tous: voilà ce que j'éprouve chaque fois que je prononce ce mot en me séparant d'un ami : voilà les mille pensées qu'il éveille en moi. Direz-vous aussi qu'il a été créé par le hasard?»
Adieu, champs fortunés ; adieu,douce verdure,
Adieu,riant exil des bois !
Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature,
Adieu pour la dernière fois.
Gilbert

Note du transcripteur :
Il semble que la strophe original du poète soit : Salut, champs que j'aimais, et vous, douce verdure,
Et vous, riant exil des bois!
Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature,
Salut pour la dernière fois !

La version de Blanchard est celle rapportée par Charles Palissot de Montenoy (1730-1814).

Admiration

Celui qui n'admire rien a souvent épuisé son admiration sur lui-même.

Note du transcripteur :
Je soupçonne que l'auteur de cette citation est Achille Tournier (1847-1920). Elle serait tirée de son ouvrage Pensées d'automne (1888). Mais tout cela demande confirmation.
Nous aimons ceux qui nous admirent, mais nous n'aimons pas toujours ceux que nous admirons.

Note du transcripteur :
La citation exacte est de La Rochefoucauld : «Nous aimons toujours ceux qui nous admirent, et nous n'aimons pas toujours ceux que nous admirons.»
À rapprocher de Duclos (tome I, p. 204, Considérations sur les moeurs de ce siècle, chapitre XI, 1751) : «Il me semble que les hommes n'aiment point ce qu'ils sont obligés d'admirer.»

Affaires

Les affaires ? c'est bien simple : c'est l'argent des autres.
Dumas, fils, La Question d'Argent
Un habile homme dans les affaires est instruit, prudent et actif ; si l'un des ces trois mérites lui manque, il n'est point habile.
Voltaire

Note du transcripteur :
Curieusement, Blanchard a supprimé l'auteur dans les 3 dernières éditions. Pourtant, la phrase est bien de Voltaire et se trouve dans son Dictionnaire philosophique.
Les affaires sont les affaires ; on les termine en discutant, on les embrouille en se battant.
Dumas, père, Le Gentilhomme de la Montagne.

Affection

La multitude des affections élargit le coeur.
Joubert
C'est faiblesse d'aimer qui ne vous aime pas.
Corneille

Note du transcripteur :
Suréna, acte 3, scène 3.
Celui qui aime et qui est aimé est à l'abri des coups du sort.
Musset

Note du transcripteur :
La citation est inexacte. Tirée de La confession d'un enfant du siècle (chap. 8), la voici dans son environnement :

Je ne pouvais pourtant lui cacher ni la violence de mes désirs ni ce que je souffrais en luttant contre eux. Un soir que j'étais chez elle, je lui dis que j'avais appris le matin la perte d'un procès important pour moi et qui apportait dans mes affaires un changement considérable. « Comment se fait-il, me demanda-t-elle, que vous me l'annonciez en riant?
— Il y a, lui dis-je, une maxime d'un poète persan: « Celui qui est aimé d'une belle femme est à l'abri des coups du sort. »

Il faut penser, sans qui l'homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme :
Il faut aimer, c'est ce qui nous soutient ;
Sans rien aimer il est triste d'être homme.
Voltaire

Note du transcripteur :
Dans Poésies diverses (Impromtu).
Ah ! si vous opposiez au glaive des Français
Le plus beau bouclier, l'amour de vos sujets.
Voltaire, Don Pèdre

Note du transcripteur :
Acte 3, sc.2

Affront

L'affront que l'offenseur oublie en insensé,
Vit, et toujours remue au coeur de l'offensé.
Hugo, Hernani

Note du transcripteur :
Acte 4, sc. 4.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
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