Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 6 mai 2009

L'originalité

En cherchant sur Jean-Claude Pirotte, je tombe sur :

[...] son œuvre est d'une originalité rare.

Il y aurait des originalités ordinaires. Et si on les nommait ?

Synchronicité oblige, je trouve dans mes citations quotidiennes d'aujourd'hui celle-ci d'Élias Canetti : « Peu importe qu'une idée soit plus ou moins neuve : ce qui importe, c'est qu'elle le devienne.  »

mardi 5 mai 2009

La femme en vert

Je termine à l'instant La femme en vert d'Arnaldur Indridason. C'est le deuxième polar de l'auteur et je l'ai lu quasi d'une seule traite. La semaine dernière, j'avais bien apprécié sa Cité des Jarres. Qu'on se le dise : Indridason sait raconter, et on s'attache drôlement à ses personnages.

Le livre tourne autour d'une enquête policière sur un possible meurtre ayant eu lieu il y a déjà plus de cinquante ans.

«Mais La Femme en vert est bien plus qu'un simple roman procédural. On se retrouve agressé, pris à la gorge par l'histoire terrifiante et pourtant concevable d'une femme sur qui son mari use de sévices physiques et moraux, l'abaissant plus bas que terre sous les yeux effrayés et honteux de leurs enfants. Et ce drame ne peut que trouver son dénouement dans le meurtre. La seule question qui se pose est qui sera la victime ?»
Le littéraire.com

Ce commentaire du Littéraire.com est on ne peut plus exact. C'est d'ailleurs le coeur du roman : on veut connaître le sort de cette femme quotidiennement agressée. Pourquoi ? Peut-être à cause de notre sentiment d'impuissance : on sait bien qu'autour de nous, il y a encore des hommes qui battent et humilient leur femme.

En commandant La Voix, que je devrais recevoir la semaine prochaine, je vais continuer à suivre la vie de l'enquêteur Erlendur.

dimanche 3 mai 2009

Que lire ?

Aurélie m'a récemment demandé de lui suggérer des lectures « pas trop compliquées ».

Je ne sais trop ce que sont des lectures compliquées, mais je suppose que des essais du genre La méthode de Morin ou L'Être et le Néant de Sartre en sont.

Par ailleurs, il y a des lectures pas compliquées du tout (genre Arlequin, par exemple) mais qui, à mon avis n'apportent pas tellement de plaisir de lecture non plus.

Voici donc la liste que je lui propose :

F. Kafka : Le procès ou le Château. On « s'amuse » bien à suivre K dans les dédales bureaucratiques et hiérarchiques. Évidemment, il ne s'en sort pas.

H. Hesse : Un très grand auteur. Peut-être faut-il commencer par Siddharta. Mais son chef-d'oeuvre est Le jeu des perles de verre. Pour ma part, je me rappelle avoir savouré Narcisse et Goldmund.

A. Camus : La peste. Vraiment un bon roman.

H. Gougaud : L'inquisiteur ou encore l'Homme à la vie inexplicable.

C. Bobin : Isabelle Bruges.

Le théâtre de Guitry : on s'y amuse follement.

M. Yourcenar. Elle écrit bien cette dame. L'OEuvre au noir est vraiment excellent.

B. Tirtiaux : Le passeur de lumière.

J'aime beaucoup aussi tous les livres de Paasilinna. Mais c'est peut-être parce que ses personnages franchissent la deuxième moitié de la vie. Le Lièvre de Vatanen est vraiment bien. Mais j'ai préféré La cavale du Géomètre, beau livre sur l'amitié et la sénilité.

Les petites livres d'Amélie Nothomb méritent qu'on s'y arrête.

Il faut lire La découverte de la lenteur de Stan Nadolny. Je ne sais s'il est facile à trouver en librairie.

Kundera. Peut-être commencer par La plaisanterie.

Je termine avec Borgès : Fictions ou L'Aleph.

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