Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 8 janvier 2006

M30402457

Mon oncle Jacques vient tout juste de me signaler la découverte du plus grand nombre premier à ce jour. Pour rappel, un nombre premier n'est divisible que par lui-même et par 1. Par exemple, 29 est un nombre premier car on ne peut le diviser que par 29 ou par 1. 39 ne l'est pas étant divisible par 1, 3, 13 et 39.

Depuis Euclide, on sait qu'il y a une infinité de nombres premiers. La nouvelle de CNN nous apprend qu'à la mi-décembre, une équipe de la Central Missouri State University a découvert un nombre de 9,152,052 chiffres qui était premier. Ce nombre fait partie de la catégorie dite nombre de Mersenne. Un nombre de Mersenne en est un de la forme 2p-1 où p est un nombre naturel. Par exemple : 210-1 = 1023 est un nombre de Mersenne.

Vous trouverez ici la liste des 42 plus petits nombres premiers de Mersenne connus en 2005 (excluant ce M30402457 = 230402457-1). Tous les détails sur le site officiel consacré à la recherche des nombres de Mersenne premiers.

Les sept savoirs

Je suis en train de lire La Méthode 6 (L'Éthique) d'Edgar Morin. J'en reparlerai ici, mais en attendant, pourquoi ne pas (re)lire les Sept savoirs nécessaires à l'éducation du futur (Seuil, 2000) dont vous trouverez plusieurs extraits sur Au fil de mes lectures.

Voici un petit résumé de ces savoirs essentiels :

Les cécités de la connaissance : l'erreur et l'illusion

Il est nécessaire d'introduire et de développer dans l'enseignement l'étude des caractères cérébraux, mentaux et culturels des connaissances humaines, de ses processus et de ses modalités, des dispositions tant psychiques que culturelles qui lui font risquer l'erreur et l'illusion. (p.11)

Les principes d'une connaissance pertinente

Il est nécessaire de développer l'attitude naturelle de l'esprit humain à situer toutes ses informations [EM parle ici des connaissances capables de saisir les problèmes globaux et fondamentaux pour y inscricre les connaissances partielles et locales] dans un contexte et un ensemble. Il est nécessaire d'enseigner les méthodes qui permettent de saisir les relations mutuelles et influences réciproques entre parties et tout dans un monde complexe. (p12)

Enseigner la condition humaine

[...] reconnaître l'unité et la complexité humaines en rassemblant et en organisant des connaissances dispersées dans les sciences de la nature, les sciences humaines, la littérature et la philosophie, et de montrer le lien indissoluble entre l'unité et la diversité de tout ce qui est humain. (p.13)

Enseigner l'identité terrienne

Il convient d'enseigner l'histoire de l'ère planétaire qui commence avec la communication de tous les continents au XVIe siècle, et de montrer comment sont devenues inter solidaires toutes les parties du monde sans pour autant occulter les oppressions et les dominations qui ont ravagé et ravagent encore l'humanité. (p.13)

Affronter les incertitudes

Il faudrait enseigner les principes de stratégies, qui permettent d'affronter les aléas, l'inattendu et l'incertain, et de modifier leur développement, en vertu des informations acquises en cours d'action. Il faut apprendre à naviguer dans un océan d'incertitudes à travers des archipels de certitude. (p.14)

Enseigner la compréhension

La compréhension mutuelle entre humains, aussi bien proches qu'étrangers, est désormais vitale pour que les relations humaines sortent de leur état barbare d'incompréhension.
D'où la nécessité d'étudier l'incompréhension, dans ses racines, ses modalités et ses effets. (p.15)

L'éthique du genre humain

L'éthique doit se former dans les esprits à partir de la conscience que l'humain est à la fois individu, partie d'une société, partie d'une espèce. Nous portons en chacun de nous cette triple réalité. Aussi, tout développement conjoint des humains doit-il comporter le développement conjoint des autonomies individuelles, des participations communautaires et de la conscience d'appartenir à l'espèce humaine. (p.16)