Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mardi 9 octobre 2007

Jeux-Triboulet

Jeux-Triboulet, c'est la petite boutique de jeux de société que mon neveu François et moi avons mis au monde samedi dernier. Eh oui, je suis maintenant un commerçant ! C'est François qui assure la permanence au magasin, car je conserve toujours mon emploi à la commission scolaire. Nous sommes situés en plein centre ville de Gatineau. Il suffit de prendre Gréber direction Laverendry. Nous sommes tout juste en face du Tim Horton.



Nous avons plus de 1000 jeux en stock. De plus, avec près de 140 jeux en démonstration, 3 jolies tables pour jouer, un petit sofa , le client est bien à l'aise pour explorer ce qui s'offre à lui.

Nous espérons bien mettre notre site web en ligne d'ici une dizaine de jours.






En attendant, vous pouvez toujours commander des jeux par téléphone (819.503.1003) ou par courriel (francois@jeux-triboulet.com). Nous avons un grande sélection des Rio Grande, Fox Mind, Alary, Days of Wonder, etc.

Quant à ce blogue, il verra sans doute une nouvelle catégorie dont je cherche toujours le nom. Peut-être quelque chose comme Ludothèquerie ou Tribouleteries...

En passant, Triboulet (1470-1536) était le Fou du Roi Louis XII. Il est l'auteur de nombreuses réparties. Ainsi lorsqu'il risque d'être exécuté pour avoir offensé une maîtresse de François 1er, et que ce dernier lui laisse le choix de sa mort, Triboulet dit : «Bon sire, par sainte Nitouche et saint Pansard, patrons de la folie, je demande à mourir de vieillesse.» Cela laisse le roi sans voix. (Source)

A new Pennac

Via S.O.S...S.E.S, j'apprends qu'un nouveau Pennac paraîtra très bientôt : Chagrin d'école, un récit autobiographique. Je relaie aussi son entrevue accordée Journal du Dimanche. Un extrait :
JDD : Et quelle était votre méthode [d'enseignement du français], pour que ça réussisse ?
DP : On commence par une petite dictée, tous les matins. On n'en fait pas un drame, on la corrige lentement, ensemble. Tu ne sais pas ce qu'est un adjectif démonstratif ? Je vais te l'expliquer. Tu l'auras oublié demain ? Je te l'expliquerai de nouveau. Et puis on va plonger dans la langue : apprendre des textes par coeur. Des longs et des courts, comme cette phrase de Woody Allen : « Le loup et l'agneau partageront la même couche mais l'agneau ne dormira pas beaucoup. » On va l'apprivoiser, la langue, cet animal revêche qui te fait si peur. On va la dompter. Et, de textes simples en « grands » textes, voilà qu'un jour, celui qui n'a jamais rien su réciter se met à jouir de ses facultés mnémoniques. Celui qui a toujours eu zéro en dictée obtient de vraies notes. Le cancre brise sa coquille. Il sort la tête ! Libéré de la fatalité du zéro ! Peu à peu il maîtrise la langue. Elle l'emplit, l'oxygène, le nettoie. Il est comme libéré d'un charme. Il s'installe dans l'estime de soi. La joie de cette éclosion ! La tête qu'il fait ! Un émerveillement absolu.

On y trouve aussi cette grande vérité :
À chaque fois que nous professeurs écrivons dans un carnet de notes « Manque de bases », nous voulons dire « Ce n'est pas de ma faute ».

Dans le lien donné plus haut, on trouve les premières pages du livre non pas sur l'école! Tout le monde s'occupe de l'école, éternelle querelle des Anciens et des Modernes: ses programmes, son rôle social, ses finalités, l'école d'hier, celle de demain... Non, un livre sur le cancre! Sur la douleur de ne pas comprendre, et ses dégâts collatéraux.

Je sens que je vais me régaler.