Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 9 janvier 2012

Citations quotidiennes 09.01.12

On sort le cercueil -
un pont se pose
dans le paysage
Kanseki Hashi (Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.197, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

Il y a eu un temps où il fallait une certaine force d'esprit pour ne pas croire à Jupiter. Il en viendra un où l'on ne comprendra pas qu'on ait pu croire en Dieu.
Louise Ackermann (Pensées d'une solitaire, p.42, Alphonse Lemerre, 1903)

Certains ne vont aux enterrements que pour voir qui sera dans le cercueil la prochaine fois.
Johan Theorin (L'Heure trouble, trad. Rémi Cassaigne, p.310, Livre de Poche/thriller, n°32118)

[...] le bonheur de choisir un nouveau livre.
Mikaël Ollivier (Celui qui n'aimait pas lire, p.150, De La Martinière, 2004)

[En parlant du sommeil]
[...] la musique des tombes [...]
Albert Cohen (Le livre de ma mère, p.113 Folio no. 561)

Voir Au fil de mes lectures.

dimanche 8 janvier 2012

Citations quotidiennes 08.01.12

S'habituer à suivre sa voie sans prêter trop attention à ce qui se déroule autour de soi. Ne pas craindre d'être nombriliste. Peut-être est-ce de cette façon qu'on peut le moins heurter les autres.
Gilles Archambault (Les plaisirs de la mélancolie, p.100, Éd. Boréal, 1994)

Quand tu auras compris l'ensemble, alors tu comprendras les parties. Donc commence par comprendre l'ensemble.
Tony Hillerman (Le peuple de l'ombre, trad. Jane Fillion , p.242, Folio -sans numéro de série- 1994)

Le chien est le modèle, le véritable prototype de l'amitié.
Jean-Louis Alibert (La Physiologie de la passion, tome 1, p. 179, P.J. de Mat, 1825)

[...] ces professeurs et autres donneurs de leçons qui sont parfaitement satisfaits du peu qu'ils savent, soit se vantent de connaître un tas de choses dont ils n'ont en réalité pas la moindre idée.
Jostein Gaarder (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.86, éd. du Seuil)

Rien n'est plus à craindre dans la vie,
Qu'un époux qui du jeu ressent la tyrannie.
Jean-François Regnard (Le joueur, p.29, Librairie Hatier)

Voir Au fil de mes lectures.

samedi 7 janvier 2012

Citations quotidiennes 07.01.12

L'homme qui dort, l'homme ivre, c'est l'homme diminué.
Antoine de Rivarol (Maximes, pensées et paradoxes, p.13, Le Livre Club du Libraire, 1962)

Tout homme doit mourir. Choisir le néant est la seule manière d'en triompher.
Shan Sa (La joueuse de go, p.86, Folio n°3805)

Le mérite est un sot, si l'argent ne l'escorte.
Antoine Jacob de Montfleury (La Femme juge et partie, acte 2, sc. 1 (Bernardille), 1670)

[...] si l'image de l'être aimé reste vivante dans votre coeur, le monde entier est votre maison.
Orhan Pamuk (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.64, Folio n°3840)

Le problème n'est jamais d'aller quelque part, mais seulement d'aller aussi loin que possible.
Franz Bartlelt (Petit éloge de la vie de tous les jours, p.29, Folio n°4954, 2009)

Voir Au fil de mes lectures.

vendredi 6 janvier 2012

Citations quotidiennes 06.01.12

Le savoir est l'arme le plus efficace contre les tyrans. La preuve : ils brûlent toujours tous les livres.
Erik Orsenna (Les Chevaliers du Subjonctif, p.102, Stock 2004)

J'ai toujours pensé qu'il valait mieux plaire beaucoup à une seule personne, qu'un peu à tout le monde !
Vita Sackville-West (Toute passion abolie, trad. Micha Venaille , p.65, Ed. Autrement, 2005)

Aphorisme : assertion gratuite ou pertinente, péremptoire ou douteuse, dont les termes sont interchangeables.
Ex. - « La poésie est une religion sans espoir », dit Cocteau. Mais la religion est poésie sans espoir, ou espoir sans poésie. Et l'espoir, c'est vraiment une religion sans poésie, sinon une poésie sans religion.
Georges Elgozy (L'esprit des mots ou l'antidictionnaire, p.28, Denoël, 1981)

Si l'enseignement est reçu avec réticence, voire avec répugnance, c'est que le savoir filtré par les programmes scolaires porte la marque d'une blessure ancienne: il a été castré de sa sensualité originelle.
Raoul Vaneigem (Avertissement aux écoliers et lycéens, p.29, Mille et une nuits, n°69)

C'est aveuglant de clarté.
Woody Allen (Dieu, Shakespeare... et moi, in Opus 1 et 2, Éd. Solar, trad. Michel Lebrun, p.208)

Voir Au fil de mes lectures.

mercredi 4 janvier 2012

Citations quotidiennes 04.01.12

Lycée n. 1/. École antique où l'on s'entretenait de morale et de philosophie. 2/. École moderne où l'on discute de football.
Ambrose Bierce (Le dictionnaire du Diable, trad. Bernard Sallé, p.171, Rivages/Étranger, n°11)

[...] c'était au crépuscule, à cette heure où les choses se confondent.
Marie Darrieussecq (Truismes, p.135, Coll. Folio n°3065)

Le musicien est peut-être le plus modeste des animaux, mais il en est le plus fier. C'est lui qui inventa l'art sublime d'abîmer la poésie.
Érik Satie (Écrits réunis par Ornella Volta, Éditions Champ Libre, 1981, p. 153)

Pour un mari que l'on quitte deux fois, il n'y a pas de honte. Ça devient chronique : il est seulement ridicule.
André Roussin (Hélène, p.72, Livre de Poche n°1691-2)

Si la « société » est de moins en moins un espace d'interconnaissance, elle est, en revanche, de plus ne plus un espace d'interdépendance, dans lequel les décisions prises par certains, individus ou organismes, peuvent avoir des conséquences importantes sur des groupes non directement engagés dans l'action et souvent ignorants de celle-ci.
Gilles Lazuech (Toute confiance est d'une certaine manière confiance aveugle (Anthony Giddens), p.22, Pleins Feux, coll. Variations, 2002)

Voir Au fil de mes lectures.

mardi 3 janvier 2012

Citations quotidiennes 03.01.12

Nous avons justement autant de religion qu'il nous en faut pour nous haïr les uns les autres ; nous n'en avons pas assez pour nous porter à la tendresse mutuelle.
Jonathan Swift (Pensées détachées, morales et divertissantes in Le conte du tonneau II, p.130, Henri Scheurleer, 1757)

Ses yeux clignaient sans arrêt, avec une irrégularité d'essuie-glaces défectueux [...].
Mikkel Birkegaard (La Librairie des ombres, trad. Inès Jorgensen, p.127, Fleuve Noir, 2010)

Ils s'étaient rencontrés un jour d'automne. Un de ces jours curieux où l'on n'a le goût de rien dire, où les choses habituelles affichent ouvertement leur vanité et où le moindre événement sortant de l'ordinaire revêt une importance extrême.
Gilles Vigneault (La petite heure, p.64, Les nouvelles éditions de l'ARC)

La curiosité d'être enfin sur le point de savoir peut-elle soutenir nos derniers instants ?
Hubert Reeves (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 31, Éditions l'Essentiel, 1995)

Voir Au fil de mes lectures.

lundi 2 janvier 2012

Citations quotidiennes 02.01.12

Nécessité fait loi quand c'est le diable qui mène la danse.
Deon Meyer (Jusqu'au dernier, trad. Robert Pépin , p.317, Seuil/Points P1072)

Il faut dire la vérité à quelqu'un qui va mourir... Il faut qu'il sache la vérité, sans cela il ne pourrait pas dormir...
Maurice Maeterlinck (Pelléas et Mélisande, p.66, Éd. Fasquelle)

Se contenter d'être heureux, c'est plafonner. Peut-être plafonner un peu bas.
Marcel Aymé (Les Maxibules (Ludovic, première partie), p.70, Gallimard/nrf, 1962)

Ce n'est guère que le bas style dans les arts, tant en peinture qu'en poésie et en musique, qui plaît naturellement à la multitude. Les plus sublimes efforts de l'art n'affectent point les esprits incultes. Un goût fin et délicat est le fruit de l'éducation et de l'expérience. Nous recevons seulement en naissant la faculté de nous donner ce goût et de le cultiver, ainsi que nous naissons avec la disposition de recevoir les lois de la société ou de nous conformer à ses usages. C'est jusqu'à ce point, mais pas plus loin, qu'on peut dire que le goût nous est naturel.
Jean-Auguste-Dominique Ingres (Notes et pensées in « Ingres, sa vie, ses travaux, sa doctrine » par H. Delaborde, p.120, H. Plon, 1870)

La raison nous trompe plus souvent que la nature.
Vauvenargues (Réflexions et maximes, in Oeuvres, Garnier-Flammarion n° 336, p.195)

Voir Au fil de mes lectures.

dimanche 1 janvier 2012

Citations quotidiennes 01.01.12

L'expérience prouve que les livres les plus sérieux se réduisent, quand on les analyse, à quelques citations de quelques phrases.
Edmond Lablénie (Montaigne auteur de maximes (Au lecteur), p.5, Société d'édition d'enseignement supérieur, 1968)

Dieu merci, les échecs ne sont pas une science définitive, mais un être vivant qui se développe sans arrêt.
Reuben Fine (Les idées cachées dans les ouvertures d'échecs, trad. Denise Catozzi, p.17, Payot, 1972)

Est-ce donc un sang vil qu'un roi doit ménager?
Et quiconque peut tout craint-il de se venger.
Antoine Leblanc (Manco Capac, acte 1, sc. 4 (Tamzi), 1763)

Le monde est plein de cadavres de types qui ont désiré ce qu'ils n'auraient jamais dû avoir.
Richard Matheson (Jour de fureur, trad. F. M. Watkins , p.25, 10|18 n°2016)

Enseigner, enseigner, jusqu'à l'abrutissement, jusqu'à perdre toute faculté de création, jusqu'à devenir un automate, répétant à l'infini les mêmes platitudes à des générations d'innocents, d'étudiants incapables de comprendre pourquoi leur professeur est si ennuyeux. Et rejaillit sur la société tout entière. Si les collèges fonctionnent de cette façon, c'est parce que c'est la façon la plus habile de faire des économies, tout en donnant l'illusion d'un enseignement de qualité.
Robert M. Pirsig (Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes, trad. Maurice Pons, André et Sophie Mayoux , p.159, Seuil/Points P456, 1978)

Voir Au fil de mes lectures.

samedi 31 décembre 2011

Citations quotidiennes 31.12.11

Les écoles sont des bureaucraties retranchées dont les membres n'ont affaire à aucune concurrence commerciale, n'ont pas besoin d'être réélus ou d'attirer des patients, des consommateurs ou d'autres clients.
Marylin Ferguson (Les enfants du verseau, trad. Guy Beney, p.208, Calmann-Lévy)

« Mon seul regret dans la vie, c'est de ne pas être quelqu'un d'autre. » Woody Allen
« Mon seul regret dans la vie, c'est de ne pas être Woody Allen. » Francis Dannemark
Francis Dannemark (Sans nouvelles du paradis, p.187, Éd. Robert Laffont,1988)

Il y a des gens que leur intelligence embarrasse. Ils la sentent en eux comme un petit renard spartiate ; elle est affamée, cruelle, inassouvie ; il leur faut sans cesse la nourrir, et ils tremblent à l'idée qu'un jour elle pourra dépérir, sentir branler ses dents.
Jacques Lemarchand (Préface du Théâtre complet de Eugène Ionesco, p.10, in Théâtre I, Gallimard NRF 1954)

Qui veut fait le bien reconnaît qu'il existe.
Jean-Louis Laya (L'Ami des Lois, acte 4, sc. 1 (Filteau), 1793)

À bonne tête, cent mains.
Proverbes russes (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier , p.115, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)

Voir Au fil de mes lectures.

vendredi 30 décembre 2011

Citations quotidiennes 30.12.11

La bicyclette, la natation, l'adhésion à un Parti et l'amour ont ça de commun avec la religion... Une fois maîtrisé ça ne s'oublie jamais ! On prie sans croire, on pédale sans grâce, on nage sans force, on adhère sans passion, on baise sans plaisir... Des automates, voilà ce que nous sommes.
Joseph Bialot (Le jour où Albert Einstein s'est échappé, p.12, Métailié, 2008)

L'homme est ainsi fait qu'il préfère se croire un pur esprit, un faiseur d'idées, de songes, de rêves et de merveilles. Il n'aime pas qu'on lui rappelle qu'il est aussi un être de matières, et que ce qui s'écoule entre ses fesses le constitue autant que ce qui s'agite et germe dans son cerveau.
Philippe Claudel (Le rapport de Brodeck, p.124, Stock, 2007)

On vit petitement si l'on pense petitement. On vit librement si l'on pense librement. La pensée n'est jamais sans conséquence sur notre existence, personnelle ou collective.
Roger-Pol Droit (La philosophie expliquée à ma fille, p.11, Seuil, 2004)

Sacha Guitry appartenait à l'école diderotine, haute race d'acteurs totalement étrangers aux sentiments qu'ils expriment. Ce ne sont pas ceux qui amusent le plus. Ce sont ceux qui s'amusent le plus.
Pierre Descaves (Le théâtre, p.104, Hachette, Notes et maximes, 1963)

La beauté d'une fille enorgueillit sa mère.
Nicolas-Thomas Barthe (La Mère Jalouse, acte 1, sc. 3 (Melcour), 1772)

Voir Au fil de mes lectures.

jeudi 29 décembre 2011

La Folie de Charles Pougens (1775-1833)

De Wikipédia, écoutons d'abord Émile Littré nous parler de Charles Pougens :
« [Pougens] avait projeté un Trésor des origines de la langue française ; un Spécimen en a été publié en 1819, et deux volumes, sous le titre d'Archéologie française, en ont été tirés. Pour s'y préparer, il avait fait des extraits d'un grand nombre d'auteurs de tous les siècles ; ses dépouillements sont immenses ; ils remplissent près de cent volumes in-folio ; c'est la bibliothèque de l'Institut qui les conserve, et ils n'y sont que depuis deux ou trois ans ; j'y jette les yeux à mesure que j'imprime, et avec cette aide je fortifie plus d'un article, je remplis plus d'une lacune. Les manuscrits de La Curne de Sainte-Palaye et de Pougens sont des trésors ouverts à qui veut y puiser ; mais on ne peut y puiser sans remercier ceux qui nous les ont laissés. »
Émile Littré, Préface au Dictionnaire de la langue française, Introduction : X. Conclusion, 1863.

L'extrait suivant, tiré d'une des lettres de Pugens, a soulevé ma curiosité.

« Voici deux vers, ou pour mieux dire, un distique en prose rimée et dont je me souviens encore avec plaisir :
Le monde est plein de fous ; et qui n'en veut point voir,
Doit se tenir tout seul, et casser son miroir.
Certes je suis, comme personne ne l'ignore, un formidable explorateur, puisque j'ai réuni plus de cinq cent mille citations ou exemples tirés des principaux écrivains français et qui sont destinés à étendre les diverses acceptions des mots de notre langue, voyez mon dictionnaire grammatical raisonné de la langue française ; toutefois il m'a été impossible de découvrir l'auteur de ces deux vers. »
Charles Pougens, LETTRES sur diverses circonstances de ma vie. Lettre VI.

Une courte recherche sur le web m'indique que le voile est levé depuis fort longtemps sur l'origine de ce distique. C'est en effet un monsieur Desnoiresterres qui donne l'explication. C'est tiré de l'Intermédiaire des chercheurs et des curieux du 10 décembre 1866 :
Ces deux vers, il lui faudra les aller chercher dans les Discours satyriques et moraux1 du poëte Petit2 (Rouen, 1686, p. 30, au commencement de la satire IV, qui est une longue paraphrase de ces paroles du Sage : Le nombre des fous est infinis...)

Il en est sous le dais, sous le froc, sous la mitre ;
Et de sage Caton tel affecte le titre,
Qui passe pour un fat, mais un fat achevé,
Et mesme pour un fou hautement approuvé.
C'est une nation d'une telle étendue
Que de quelque côté que l'on tourne la vue,
Il s'en présente aux yeux, et qui n'en veut point voir,
Doit les tenir fermez, et casser son miroir.


Ces deux derniers vers sont bien frappés ; ils étaient dignes d'échapper à l'oubli dans lequel sont tombées les satires de ce poëte qui pourtant ne manque ni de verve, ni de nerf, ni de facture. Le seul moyen de les faire accepter comme vers proverbes, était sans doute de les détacher des précédents qui n'ont d'autre mérite que celui de les amener. À qui est-on redevable de ce petit travail de condensation ? C'est ce que nous ignorons. Ce ne sera pas, en tout cas, au marquis de Sade, car nous trouvons le distique comme épigraphe en tête de l'un des Entretiens des ombres aux Champs-Élisées (le IVe), qui parut en avril 1722.

Gust. Desnoiresterres.

1 [GGJ] Je respecte la graphie de M. Desnoiresterres.
2 [GGJ] Il s'agit de Louis Petit, né vers 1614 et mort en 1693.

Citations quotidiennes 29.12.11

En vérité l'homme qui veut contempler en face la gloire de Dieu sur la terre doit contempler cette gloire dans la solitude.
Edgar Allan Poe (Nouvelles histoires extraordinaires, Folio n° 564)

Qu'est-il donc ce serpent qui, dit-on, habite chacun de nous ? Égoïsme, Jalousie, Destin ? Peut-être quelque chose d'analogue au « Karma », qui les contient tous trois, et dont nous ne pouvons disposer à notre gré. [...] le serpent qui se cache en chacun de nous est une triste chose. Un jour, dans un livre, j'ai rencontré ces mots : « Le chagrin d'être en vie », et, tandis que j'écris cette lettre, j'éprouve ces chagrins que rien ne saurait apaiser. Quelle est donc cette écoeurante, cette effroyable, cette triste chose que nous portons au dedans de nous ?
Yasushi Inoué (Le Fusil de chasse, trad. Sadamichi Yokoö, Sanford Goldstein et Gisèle Bernier, p.78, Livre de Poche/Biblio n°3171)

On peut être étourdi, léger, inconséquent,
Et brave en même temps.
Marc-Antoine-Jacques Rochon de Chabannes (Le Jaloux, acte 5, sc. 4 (Le Chevalier), 1784)

Pourquoi dire compagnon au lieu de mari ? Euphémisme, périphrase, litote ? Si, dans un groupe quelconque, on ne peut pas employer tel mot, il est certain que l'on fait face à un processus de censure. Les gens qui pensent qu'on peut disposer des mots comme des mouches sont des ignorants.
Monique LaRue (La gloire de Cassiodore, p.163, Boréal, 2002)

Voir Au fil de mes lectures.

< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 >