Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 28 mars 2007

Le Moyen Âge

[...] les enseignants sont aussi déconnectés des commissions scolaires que les paysans l’étaient du château féodal.
François Guité dans un commentaire de son billet Les commissions scolaires sous le couperet.

J'adore les figures de style de M. Guité !

jeudi 8 mars 2007

Adler sur le manuel scolaire

La multiplication des manuels et des cours oraux dans notre enseignement est l'un des plus sûrs indices de notre décadence littéraire. On dit railleusement que ceux qui sont impuissants à aider leurs élèves dans la lecture des ouvrages transcendants écrivent des manuels, ou, du moins, utilisent les manuels écrits par leurs collègues afin de suppléer à leur incompétence. On pourrait définir un manuel  : une invention pédagogique pour faire entrer quelque chose dans la tête de ceux qui ne savent pas suffisamment lire pour apprendre plus activement. Les causeries qui se donnent habituellement en classe ne valent pas mieux. Quand les maîtres ne savent plus comment s'y prendre pour lire en commun avec leurs élèves, ils leur adressent une causerie.

Les manuels et les vulgarisations de toutes sortes sont écrits pour ceux qui ne savent pas lire ou qui cherchent dans la lecture que des renseignements. En tant que maîtres inanimés, ces livres s'assimilent aux répétiteurs de second ordre qui les ont écrits. Animé ou non, le répétiteur s'efforce d'inculquer des connaissances à ses élèves sans exiger d'eux une activité trop grande ou trop industrieuse. L'art d'enseigner de ces répétiteurs est celui qui exige le moins, chez l'étudiant, de l'art d'apprendre. Ils saturent l'esprit au lieu de l'éclairer. Leur succès se mesure aux capacités d'absorbtion [sic : il faut lire absorption] de l'éponge.
Mortimer J. Adler, Comment lire les grands auteurs, 1964.

samedi 3 mars 2007

Proverbe chinois

Quand un seul chien se met à aboyer à une ombre, dix mille chiens en font une réalité.