Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 18 décembre 2005

Livres «superstars»

Je suis toujours tourmenté par ce « tant à lire » et ce « si peu de temps ». Je n'ai lu aucun des 50 livres « superstars » de Cyberpresse. Curieusement, cette liste ne m'inspire pas. La seule suggestion qui est dans ma mire est le Sylvie Germain.


samedi 10 décembre 2005

[...] infinis m'effraie. (Pascal)


En zieutant ma bibliothèque, je suis tombé sur Imagining the Universe d'Edward Packard que j'avais acheté il y a déjà une dizaine d'années. J'ai pris un immense plaisir à le refeuilleter.

Packard nous fait voyager de l'infiniment grand à l'infiniment petit en procédant par des comparaisons. Son outil de base est le stade de baseball Candelstick Park à San Francisco.

Pour bien nous faire comprendre le système solaire, il place la planète Terre dans ce stade. À cette échelle, il nous indique où se trouve la lune, le soleil, etc. On apprend par exemple que Mars (deux fois plus petite que le stade) se trouve dans le Golfe de l'Alaska. Vénus, quant à elle, navigue près de El Paso, au Texas. Aussi, le Soleil se trouve au Costa Rica et fait plus de 43 km de diamètre...

Au chapitre deux, Packard ramène la Terre à la dimension d'une balle de baseball. Il la place au marbre du stade. À cette échelle, le Soleil est à 1,2 km et son diamètre fait près de 9 mètres !

Pour aller au niveau stellaire, il compare ensuite la Terre à un grain de sable, etc.

Packard explore aussi l'infiniment petit en commençant par ramener une balle de baseball à la dimension du stade. À cette échelle, au marbre (voir illustration ci-dessous)



on verrait bien un globule rouge (1), un globule blanc (2), un Pinnularia (algue unicellulaire) (3), un ovaire et les spermatozoïdes (4), un péridinium (organisme unicellulaire) (5) et un «Nutmeg Pollen» (6).

Pour entrer dans le monde des molécules, il suppose une balle de baseball grosse comme la planète. Et pour passer au monde des atomes, il imagine une balle de baseball qui rejoint la Terre et la Lune. Comme cela n'est pas suffisant pour explorer les particules élémentaires, c'est de la Terre au Soleil que prendra le diamètre de la balle. À cette dernière échelle, un proton fait une toute petite tache au centre du marbre !

Fascinant, ce bouquin m'a donné une idée. Pourquoi ne pas demander aux élèves de faire la même chose, mais à partir d'un endroit qui leur est plus familier comme le stade Olympique de Montréal, par exemple. Ils pourraient faire tout cela dans un beau tableur de manière à pouvoir changer les objets de références. Il me semble aussi que cela ferait un beau site web...

Référence complète : Edward Packard, Imagining the Universe - A Visual Journey, Perigree Books, 1994.

lundi 5 décembre 2005

L'avertissement de Vaneigem

L'avertissement aux écoliers et lycéens de Raoul Vaneigem a déjà 10 ans. Vous ne le connaissez pas ? Voici ce qu'en dit la quatrième de couverture des éditions Mille et une nuits (n°69) :

« Lorsque l'école et le lycée se comportent comme des entreprises, que les élèves sont traités comme des clients, incités non à apprendre mais à consommer, il est salutaire de rappeler que l'éducation appartient à la création de l'homme, non à la production de marchandises. L'auteur [...] étudie et dénonce l'aliénation qui s'empare des élèves et des enseignants et montre ce que l'école pourrait être : un lieu d'autonomie, de savoir et de création. »

Vous trouverez sur Au fil de mes lectures plusieurs citations du livre. Mais je vous suggère plutôt de lire le texte intégral.

Impossible de vous laisser sans cet extrait de la page 65 :
« Il n'y a pas d'enfants stupides, il n'y a que des éducations imbéciles. Forcer l'écolier à se hisser au sommet du panier contribue au progrès laborieux de la rage et de la ruse animales mais sûrement pas au développement d'une intelligence créatrice et humaine. Dites-vous que nul n'est comparable ni réductible à qui que ce soit, à quoi que ce soit. Chacun possède ses qualités propres, il lui incombe seulement de les affiner pour le seul plaisir de se sentir en accord avec ce qui vit. Que l'on cesse donc d'exclure du champ éducatif l'enfant qui s'intéresse plus aux rêves et aux hamsters qu'à l'histoire de l'Empire romain. Pour qui refuse de se laisser programmer par les logiciels de la vente promotionnelle, tous les chemins mènent vers soi et à la création. »

dimanche 4 décembre 2005

Cueco

- Avant, quand j'avais le vieux vélo déglingué, on disait : « T'as vu le vieux, le vélo pourri qu'il a ! » Maintenant, les jeunes qui me voient avec cette merveille disent : « T'as vu le beau vélo qui trimballe cette ruine !... »
- Les gens sont jamais contents. (p. 142)

Dialogue avec mon jardinier a été publié au Seuil en 2000. Il est disponible dans la collection Points. Cueco, peintre et écrivain, est né en 1929. Il nous livre ici un dialogue tenu entre un bon vieux jardinier et un peintre qui dessine des patates, des coquilles de noix et de la laitue. Tout au long des pages, une tendre amitié se tisse. Dans ce livre, sur le mode de la conversation, il est question de voyages, de vélos, de laitue, de soupe, de famille, de maladies, de mort... Mais surtout, surtout, il est question d'écoute.

Liane : Citations du livre sur Au fil de mes lectures.