Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 6 mai 2007

Des proverbes

J'ai reçu cette semaine le Petit recueil des proverbes français de L. Martel. Comme pour Émile Genest, je n'ai aucune information sur ce monsieur. Le recueil contient plus de 500 proverbes expliqués et commentés. Publié d'abord en 1883, le livre est maintenant du domaine public. J'en profite donc pour ajouter, sur la page d'accueil d'Au fil de mes lectures, le proverbe de la semaine. Évidemment, j'ai ajouté le fil RSS correspondant !

samedi 5 mai 2007

L'Ére écologique

L'An I de l'ère écologique (Tallandier, 2007) regroupe quelques articles publiés par Edgar Morin au cours des dernières 35 années. On a aussi droit a un court dialogue avec le fondateur d'Ushuaïa Nature Nicolas Hulot. Voici quelques extraits/citations du livre. Vous en trouverez un peu plus sur Au fil de mes lectures.

L'homme doit se considérer comme le berger des nucléoprotéinés - les êtres vivants - et non comme le Gengis Khan de la banlieue solaire. (P. 15)

Je donne au mot « paradigme » le sens suivant : « La relation logique entre les concepts maîtres commandant toutes les théories et tous les discours qui en dépendent. » Ainsi, le grand paradigme de la culture occidentale du XVIIe au XXe siècle disjoint le sujet de l'objet, le premier renvoyé à la philosophie, le second à la science : tout ce qui est esprit et liberté relève de la philosophie ; tout ce qui est matériel et déterministe relève de la science. Ce même paradigme entraîne la disjonction entre la notion d'autonomie et celle de dépendance : l'autonomie n'a aucune validité dans le cadre du déterminisme scientifique, et, dans le cadre philosophique, elle chasse l'idée de dépendance. Or la pensée écologisée doit nécessairement briser ce carcan et se référer à un paradigme complexe où l'autonomie du vivant, conçu comme être auto-éco-organisateur, est inséparable de sa dépendance.
[...] Autrement dit, la relation écologique nous amène très rapidement à une idée apparemment paradoxale : pour être indépendant, il faut être dépendant. Et plus on veut gagner son indépendance, plus il faut la payer par de la dépendance. (P. 30)

Nous avons, si vous voulez, le hardware, c'est-à-dire l'infrastructure d'une « société monde », mais nous n'avons pas le software, c'est-à-dire la partie intelligente, consciente, organisatrice qui permette d'avoir une « société monde ». (P. 82)

Qu'est-ce qu'une métamorphose ? C'est une transformation où l'être s'autodétruit et s'autoconstruit de façon nouvelle, à l'instar de la chenille qui devient papillon afin de voler. L'espérance est dans cette métamorphose vers laquelle vont confluer des courants qui parfois s'ignorent, tels l'économie solidaire, le commerce équitable, la réforme de vie. De partout, à la base, les solidarités s'éveillent. (P. 115)

Ornithoptère in Larousse du XXesiècle, T.5, 1932