Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

mercredi 18 octobre 2006

Le Judas de Léonard

Dernier roman de Perutz, Le Judas de Léonard est une fort agréable lecture. Pour sa peinture de la cène, Léonard de Vinci cherche le bon visage, celui dont les traits répondraient « au péché d'orgueil qui conduisit Judas à trahir l'amour qu'il éprouvait. » Joachim Behaim deviendra son Judas, et c'est son histoire que Perutz raconte. L'une des jolies citations du livre se trouve en page 233 où l'auteur met ces mots dans la bouche de Léonard :
« Je ne sers ni duc ni prince, et je n'appartiens à aucune ville, à aucun pays, aucun royaume. Je ne sers que ma passion d'observer, de comprendre, d'ordonner et de créer, et je n'appartiens qu'à mon oeuvre. »

jeudi 5 octobre 2006

Le parfum

Le parfum est l'un des grands romans du XXe siècle. Le film vient tout juste de paraître en France. Je ne connais pas la date de sortie pour le Québec, mais il est certain que j'irai le voir. Pour des citations des livres de Süskind, c'est par ici.

dimanche 1 octobre 2006

Le fruit défendu

Mon Perutz de la semaine : Le Miracle du manguier chez 10|18.

Un lecteur sur Amazon :
Ce roman de Pérutz est particulièrement réussi. Le charme mystérieux de l'Inde qui irrigue l'intrigue illustre bien le cosmopolitisme de Vienne à la fin du XIXe siècle. L'intrusion de la magie et de la maîtrise du temps prend tour à tour une coloration inquiétante et cocasse; le suspense ne faiblit à aucun moment et révèle tout l'art de Pérutz dans ce genre presque policier qu'il a su s'approprier de façon si personnelle.

Sur le Matricule des anges, on parle « d'une fantaisie délicieusement kitsch. »

Quant à moi, je crois que ce second roman de Perutz, écrit en collaboration avec Paul Frank en 1916, ne passera pas à l'histoire. Point intéressant cependant, est cette espèce de vision du scientifique naïf : il est difficile d'observer autre chose que ce que nous sommes, ou ce qu'on veut bien voir... Peu de citations intéressantes, mais cette phrase est tout de même à conserver : « On s'habitue en vérité très vite à l'inconcevable, à l'inexplicable. L'homme qui a entendu pour la première fois résonner une voix fantomatique dans un téléphone, qui a vu pour la première fois un aéroplane décoller mystérieusement du sol, est sans doute resté un moment figé d'étonnement ; mais cette réaction ne fut que de courte durée. Déjà, l'instant d'après, le miracle était devenu pour lui ordinaire, presque banal, et il s'en servait comme s'il en avait toujours disposé. »(p.160)

Je me dirige maintenant vers une oeuvre de la fin de sa vie : Le Judas de Léonard. En espérant que je pourrai tout de même apprécier le livre, moi qui n'ai pas lu le Da Vinci Code !   :-)