Quatrième de couverture :
Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ne met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire voisiner sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les bibliomanes, qui, outre la passion de posséder les livres, ont celle de les lire.
Les bibliothèques sont des êtres vivants à l'image de notre complexité intérieure. Elles finissent pas composer un labyrinthe dont pour notre plus grand, et dangereux, plaisir, nous pouvons très bien ne plus sortir. Dans ce petit traité sur l'art de vivre avec trop de livres apparaissent, parmi nombre d'autres, Pessoa tentant de devenir bibliothécaire, Matisse postulant au poste de « contrôleur du droit des pauvres » ou encore le capitaine Achab et le mystère de sa jambe abandonnée à Moby Dick. En fait, ces milliers de pages qui occupent nos étagères sont peuplées de fantômes bien vivants qui, une fois rencontrés, ne nous quittent plus.


Je possède de quatre à cinq mille livres à maison. Cela cause évidemment plusieurs « problèmes » : leur trouver une place, les classer, les retrouver, etc. Ce petit livre de Bonnet n'offre pas vraiment de solutions, mais réussit à me faire sentir moins seul avec les inconvénients de ma petite collection (l'auteur mentionne surtout les collections de quelque 10000 livres et plus.)

Agréable moment de lecture donc pour quiconque est aux prises avec la collectionnite aiguë.

Et pour ceux qui se demandent où va se retrouver ce petit livre dans ma bibliothèque, dites-vous qu'il n'est pas très loin entre Bobin et Borges.