L'avertissement aux écoliers et lycéens de Raoul Vaneigem a déjà 10 ans. Vous ne le connaissez pas ? Voici ce qu'en dit la quatrième de couverture des éditions Mille et une nuits (n°69) :

« Lorsque l'école et le lycée se comportent comme des entreprises, que les élèves sont traités comme des clients, incités non à apprendre mais à consommer, il est salutaire de rappeler que l'éducation appartient à la création de l'homme, non à la production de marchandises. L'auteur [...] étudie et dénonce l'aliénation qui s'empare des élèves et des enseignants et montre ce que l'école pourrait être : un lieu d'autonomie, de savoir et de création. »

Vous trouverez sur Au fil de mes lectures plusieurs citations du livre. Mais je vous suggère plutôt de lire le texte intégral.

Impossible de vous laisser sans cet extrait de la page 65 :
« Il n'y a pas d'enfants stupides, il n'y a que des éducations imbéciles. Forcer l'écolier à se hisser au sommet du panier contribue au progrès laborieux de la rage et de la ruse animales mais sûrement pas au développement d'une intelligence créatrice et humaine. Dites-vous que nul n'est comparable ni réductible à qui que ce soit, à quoi que ce soit. Chacun possède ses qualités propres, il lui incombe seulement de les affiner pour le seul plaisir de se sentir en accord avec ce qui vit. Que l'on cesse donc d'exclure du champ éducatif l'enfant qui s'intéresse plus aux rêves et aux hamsters qu'à l'histoire de l'Empire romain. Pour qui refuse de se laisser programmer par les logiciels de la vente promotionnelle, tous les chemins mènent vers soi et à la création. »