mercredi 18 avril 2012
Chemin faisant, page 113
Par Gilles Jobin, mercredi 18 avril 2012 :: Barratineries
Le jour où les capitaux s'en vont d'une maison, les relations les suivent, ne cesse-t-on de dire aux gens riches, pour les prévenir; mais que ferait-on des relations sans les capitaux? je vous le demande. C'est fort heureux que le déménagement soit complet.
Imagination! on m'avait toujours dit que tu existais en moi, et cependant je t'ai reniée longtemps, pardonne-le-moi. Au déclin de ma vie, je sens que tu as illuminé beaucoup d'heures tristes, adouci beaucoup d'amertumes ; que ton souffle a souvent aéré mon esprit, ta présence souvent trompé mon coeur. Je ne serai donc jamais de ceux qui te jettent aux gémonies, tout en plaignant ceux qui ne savent pas, sans en tomber, s'amuser à ton balcon.
Je m'habitue difficilement à voir dans la chambre d'une femme le portrait du premier mari accroché à côté de celui du second ; et vous, lecteur?
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
Imagination! on m'avait toujours dit que tu existais en moi, et cependant je t'ai reniée longtemps, pardonne-le-moi. Au déclin de ma vie, je sens que tu as illuminé beaucoup d'heures tristes, adouci beaucoup d'amertumes ; que ton souffle a souvent aéré mon esprit, ta présence souvent trompé mon coeur. Je ne serai donc jamais de ceux qui te jettent aux gémonies, tout en plaignant ceux qui ne savent pas, sans en tomber, s'amuser à ton balcon.
Je m'habitue difficilement à voir dans la chambre d'une femme le portrait du premier mari accroché à côté de celui du second ; et vous, lecteur?
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
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