Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

jeudi 27 janvier 2005

Difficile (?) défi Internet

Je vous offre un petit défi que je suggère aux as de la recherche sur le web de relever.

Objectif : Trouver la date de naissance et de mort de Othon Guerlac, auteur du recueil Les Citations Françaises, publié chez Armand Colin en 1931. En fait, j'aimerais savoir si ce livre est maintenant du domaine public. La loi canadienne stipule que toute oeuvre littéraire mise en vente durant la vie d'un auteur est protégée durant la vie de cet auteur et pour une période de cinquante ans suivant l'année de décès de l'auteur. Aux États-Unis et en Europe, les droits sur l'oeuvre s'étendent jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur.
Un fois la réponse obtenue, tentez de trouver une deuxième page web qui rendrait plausible votre résultat.

Évidemment, j'ai trouvé ma réponse mais cela m'a quand même demandé de 10 à 15 minutes, ce qui, à mon avis, est un peu trop long pour un maniaque de la recherche sur le web tel que moi.

Tentez de garder des traces de vos essais en vue de partager, si vous en avez le goût, votre technique de recherche avec les lecteurs de ce blogue.

Attention ! Faites vraiment l'effort de trouver la réponse avant de consulter les possibles réponses dans les commentaires à ce billet. Vous verrez : lorsque la réponse ne vient pas du premier coup avec Google, on est parfois un peu désemparé.

Et si vous vous êtes déjà posé une question à laquelle le web est resté silencieux, déposez-là dans un commentaire. On ne sait jamais : un internaute pourrait peut-être trouver un bon filon!

dimanche 23 janvier 2005

Comprendre

Mon expérience personnelle comme mon expérience de professeur me font mettre en doute l'intérêt de comprendre rapidement. Comprendre, c'est créer en soi une structure mentale; ce ne peut être qu'une longue construction. L'élève qui déclare « je n'ai pas compris » fait preuve d'une vive intelligence. Il comprend qu'il n'a pas compris; et c'est ce qu'il y a de plus difficile à admettre.
Albert JACQUARD, Idées vécues, Paris, Flammarion, 1989, p. 146.

Citation tirée de la citathèque de ce site.

jeudi 20 janvier 2005

Les sophismes

« Le sophisme donc c'est un truc dans une argumentation. Un truc habile. En fait ici il convient de rappeler que le but de l'argumentation, c'est de convaincre, et non pas, comme on pourrait le croire, d'établir la vérité. Les trucs logiques qui servent à convaincre ne sont pas les mêmes que ceux qui servent à établir la vérité. Donc souvent le sophisme est un argument totalement erronée mais qui a une apparence de vérité ou de rationalité. Ce n'est qu'une apparence, mais parfois c'est suffisant pour convaincre. Quant à la vérité... et bien la vérité, ç'est tout autre chose ! » (Pierre Couture, Introduction à la philo)

Et sur ce même site, vous trouverez un joli netquiz pour vérifier vos connaissances.

Autre page qui décrit quelques sophismes.

Idée. Demandez aux élèves de lire ces pages Internet. Certains, peut-être, feront le quiz. Demandez aux élèves de découvrir les sophismes dans les discours des politiciens, des journalistes, des enseignants, des parents. En faire une page web. L'idée n'est pas neuve.

mardi 18 janvier 2005

Une quotidiennerie

Un mot par jour est une suggestion trouvée sur le forum littérature de MSN, le seul forum du genre que je visite très régulièrement.

dimanche 2 janvier 2005

CaféSalé

Quand je passe plus d'une heure sur un site web, cela signifie que je l'ai trouvé très intéressant.

Hier, je suis tombé sur CaféSalé. Ce n'est pas vraiment un site web mais plutôt plusieurs forums regroupés sous le thème des arts. Je cite le début des généralités, pour vous illustrer un peu le but du site :
Le forum CaféSalé est destiné à l’échange, l’entraide et l’information concernant les domaines de l’art en général, et plus particulièrement de l’art numérique, pour les professionnels, et les amateurs. Chacun est libre d’apporter ou non sa contribution. Il n’existe aucune obligation pour les membres, excepté la lecture et le respect de cette charte.
Le forum CaféSalé n’est pas une démocratie. Nous gérons tous les aspects pénibles de ce forum, nous définissons donc des règles pour que tout se passe au mieux, nous attendons que les membres les respectent, ou qu’ils ne soient pas membres. [...]
Ces forums sont donc modérés. J'avoue que j'aime bien les forums modérés : je suis un peu tanné de lire des messages qui ne sont que des inepties/insultes/sophismes envers les auteurs de précédents messages. Sur CaféSalé, tout est bien géré et on sent le respect entre les différents membres sans doute parce que tout ce qui est irrespectueux est automatiquement rejeté. Les règles de participation sont claires et, en ce sens, sont un modèle à suivre.

Je visite très peu les forums justement parce qu'il y a une énorme perte de temps à sauter par dessus les messages non pertinents d'une part et, d'autre part, à décortiquer une écriture à peine lisible. Pour moi, lire doit être rapide. Si je passe mon temps à décoder une écriture au son, je débarque immédiatement : la vie est trop courte pour que je perde mon temps à lire une personne qui n'a pas pris le temps d'écrire un message me permettant d'économiser du temps (ouf... belle phrase...).

J'ai refilé l'adresse à ma cégépienne d'Aurélie car, inscrite en Arts, il me semble qu'elle pourrait y « tester » ses œuvres.

Je me dis aussi que les forums de ce genre pourraient être utiles dans les écoles. Cela existe sans doute déjà — je n'ai pas fouillé le web à cet effet — mais je pense qu'une commission scolaire pourrait par exemple ouvrir/offrir à ses élèves un forum modéré où ces derniers déposeraient leurs poèmes, leurs problèmes de maths, leurs recherches, etc. Le but? Partager ce qu'ils font. Mais aussi, surtout, les offrir à une critique (positive) autre que leur enseignant leur permettant ainsi de bonifier/améliorer/parfaire leur travail grâce à des points de vue variés.

jeudi 30 décembre 2004

L'horloge

Au hasard de mes pérégrinations sur le web, je suis tombé sur ce beau poème de Baudelaire :
L'Horloge

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: « Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

« Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

« Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

« Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

« Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

« Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! »
Les Fleurs du Mal, LXXXV in Œuvres complètes, Robert Laffont Bouquins, p.59

mis en Flash ici.

La beauté du montage m'a ramené à ce constat que je ne cesse de me faire : ô combien j'aime le web !

Si j'étais le moindrement original/artiste/compétent/explorateur, il me semble que je me lancerais à l'étude de ce macromédia Flash. L'imagination du concepteur est la seule limite avec un tel outil. Et c'est tellement... tellement... web. Un art nouveau et à la portée d'à peu près tout le monde.

Je me rappelle avoir vu (je remonte autour de 1997,1998) de merveilleuses choses en mathématique qui utilisaient Director. J'avais été transporté par le potentiel artistico/pédagogique de l'outil. Mais c'était tout à fait inaccessible au commun de mortel à cause du coût élevé du logiciel. Dommage.

C'est comme la mise en route de l'ASP : le potentiel du langage était (et est toujours) absolument extraordinaire. Mais en 1996 ou 1997, lorsque j'ai demandé à mon fournisseur la possibilité de l'utiliser, sa réponse était négative, non pas à cause de la gestion de la chose, mais bien par les différents coûts que cela lui engendrait. Heureusement, depuis 1999 certains hébergeurs (surtout en France) permettent à leurs clients une utilisation quasi sans limites de PHP jumelé à MySql. Depuis, même les «pauvres» comme moi peuvent enfin prétendre à une utilisation riche et créative des bases de données sur le web. Les wikis, les blogues et les CMS (Content Management System, genre SPIP) sont d'ailleurs nés, à mon avis, grâce à cette démocratisation des BDD sur le web.

Curieux comment, d'un poème de Baudelaire, un esprit dérive parfois...

lundi 27 décembre 2004

Créatures fascinantes

Pour vous amuser pendant des heures, Sodaplay !

dimanche 14 novembre 2004

Une autre piste

Découverte d'un autre site que je RSSuivrai, celui de Sébastien Bailly. Surtout qu'ici, on y mentionne épigraphe. Et comment ne pas consulter un blogue qui possède une rubrique consacrée aux citations ? J'ai aussi suivi les pistes de ce billet qui intéressera la plupart des blogophiles.

lundi 8 novembre 2004

Épigraphe

En fin de semaine, j'ai enfin mis en ligne ma nouvelle idée : Épigraphe, site consacré, comme son nom l'indique, à toutes ces phrases que les auteurs mettent en tête de livre ou de chapitre.

Mon amour de la citation vient probablement des quelques épigraphes lues dans mes jeunes années. Je me rappelle particulièrement l'émotion ressentie en lisant celles que Jean E. Charon avaient posées en tête de chacun de ses chapitres dans son livre Connaissance de l'Univers.

« Un beau désordre est une oeuvre d'art » est une épigraphe dont je ne me souviens absolument pas l'auteur (et du livre, et de l'épigraphe... !) Je l'énonce de mémoire n'étant pas convaincu de son exactitude. D'après moi, cette épigraphe provient d'un livre de vulgarisation scientifique. Mais à plus de 30 ans de mon espace-temps, j'ai peine à me souvenir lequel.
epigraphe Collectionner est probablement ridicule ou, tout au moins, un peu simplet/quétaine. Mais c'est un plaisir que je m'accorde malgré toute son inutilité. Ramasser ces phrases que certains auteurs ont choisies avec soin pour illlustrer l'idée de leurs livres, de leurs chapitres me rapproche un peu d'eux. Puisque dans Au fil de mes lectures, je ramasse aussi des phrases tirées de mes propres lectures - là est toute l'idée de mon site de citations - je me sens un peu complice de ces écrivains qui ont, à un moment ou l'autre, fait la même chose.

Et puis, il y a de véritables trouvailles dans ces épigraphes. Par exemple :
« Je ne t'ai donné ni visage, ni place qui te soit propre, ni aucun don qui te soit particulier, ô Adam, afin que ton visage, ta place, et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même. Nature enferme d'autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne, par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t'ai placé, tu te définis toi-même. Je t'ai placé au milieu du monde, afin que tu pusses mieux contempler ce que contient le monde. Je ne t'ai fait ni céleste ni terrestre, mortel ou immortel, afin que de toi-même, librement, à la façon d'un bon peintre ou d'un sculpteur habile, tu achèves ta propre forme. »
de Pic de la Mirandole, épigraphe utilisée par Yourcenar dans son Œuvre au Noir, un grand roman !

Et cette autre :
« ... rien de plus ne peut être tenté
que d'établir le commencement et la direction d'une route
infiniment longue.
Prétendre à n'importe quel achèvement,
systématique et définitif,
serait à tout le moins une illusion personnelle.
La perfection peut être obtenue ici
par le chercheur individuel
dans la seule hypothèse, subjective,
qu'il communique tout ce qu'il a été capable de voir.
 »
de Georg Simmel posée en épigraphe du livre L'herbe du diable et la petite fumée de Carlos Castaneda.

Collectionner est assurément une douce folie.

mercredi 27 octobre 2004

Contenu validé

Je viens de lire ce texte dans l'Infobourg.

Ça me fait toujours un peu sourire ce type de belles phrases : « [...] l’Encyclopédie Hachette Multimédia en Ligne constitue une source de contenu pédagogique validé et mis à jour régulièrement, idéale pour les portails scolaires. ». C'est quoi, du contenu pédagogique validé ? En puis, c'est validé par qui ?

Ne vous y trompez pas, j'aime bien les encyclopédies. Entre autres, je possède ici le Dictionnaire Encyclopédique Quillet 1952 que j'ai obtenu chez un bouquiniste pour 10$. Est-ce du contenu « validé »? Bien sûr, à quelque part, on peut généralement se fier aux renseignements donnés dans une encyclopédie moderne. Mais comment affirmer que le contenu est validé ? D'ailleurs, est-ce possible ?

Prenons l'exemple suivant, qui provient d'un billet sur le site de M. Clément Laberge. En fouillant un peu, je me suis aperçu que la citation est, à mon avis (et j'appuie sur le «à mon avis») erronée. Je la trouve dans l'excellent Dictionnaire des Citations du XXe siècle du respectable Jérôme Duhamel. Est-ce une citation fiable parce qu'elle se trouve dans ce dictionnaire? Je prends alors la peine de la retrouver dans le texte ORIGINAL.

Du dictionnaire : « L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre. »
Du texte original : « L'avenir, tu n'as point à le prévoir mais à le permettre. »

Deux différences : la ponctuation n'est pas la même, et on a remplacé le mot « point » par le mot « pas ». Et, ce qui est encore plus curieux, Duhamel cite l'exacte référence que je possède entre les mains : Gallimard, 1948.

Alors, Duhamel est-il une source offrant un contenu « validé »? J'ai pourtant payé son livre 40$.

Et vous-même, irez-vous valider/vérifier les informations que je vous livre ici au regard de cette citation de Saint-Exupéry ?

Je sais bien qu'à quelque part, il faut se fier à quelque chose et développer une certaine confiance. Mais certaines croyances sont trop faciles : « Je vous le dis, j'ai raison, après tout je suis une encyclopédie » est un sophisme, le sophisme de l'autorité. Il ne faut pas l'oublier.

« De plus, l’Encyclopédie comprend un annuaire de sites Web validés pour prolonger les recherches de plus de 3500 adresses. » est une autre phrase assez ... déplaisante de ce même article. Que voulez-vous faire de 3500 sites « validés » ? Je n'ai pas cette liste de sites mais je suis à peu près convaincu que je pourrais trouver, sur au moins un de ces sites, une ou plusieurs erreurs. À bien y réfléchir, je me trouverais bien naïf de me fier à des sites qu'on me dit « validés ». Il est vrai que je préfère le chaos de Google et que je préfère valider moi-même mes sources lorsque le sujet m'intéresse.

Pour terminer, du premier extrait cité plus haut, on lit « idéale pour les portails scolaires ». Et pourquoi donc serait-ce le cas? On dirait qu'il y a une espèce de folie-furieuse-c'est-la-mode-tout-le-monde-en-a-un autour des portails. On fait entrer l'élève dans un portail comme pour l'y enfermer... Diable ! donnons aux élèves le web et laissons les gestionnaires s'enfermer dans des « portails scolaires ».

dimanche 3 octobre 2004

TICEblog

Voici un blogue qui m'apparaît très intéressant : TICEblog - blog sur les TICE (b2i, c2i, tout ça quoi...). Ici, par exemple, il est question de notre cher Wikini. Même une référence au merveilleux WikinMST est donnée.

Monsieur Combe s'intéresse aussi à la crédibilité des informations dans la blogosphère ou dans une encyclopédie libre du genre Wikipédia

Le billet La technologie comme palliatif à l'ignorance: correcteur orthographique et calculatrice et ses commentaires sont aussi intéressants. Bref, un blogue de plus dans ma liste des Fils RSS à suivre...

mercredi 11 août 2004

Albalat on line

Je découvre à l'instant que le livre complet Comment il ne faut pas écrire est disponible en format doc ici

< 1 2 3 4 5 6 7 >