Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

vendredi 20 mai 2016

Proportion

Proportion

Dans le royaume des aveugles, les borgnes sont rois.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Il ne faut pas tirer sa poudre aux moineaux.


Note du transcripteur.
Proverbe.
A l'oeil malade, la lumière nuit.


Note du transcripteur.
Proverbe.
L'aigle ne chasse pas les mouches.


Note du transcripteur.
Aquila non capit muscas. Proverbe.
Est modus in rebus.


Note du transcripteur.
Horace, liv. I, sat. I, vers 169. «En tout il faut savoir garder la mesure.»
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

Pronociation

Prononciation

Un enfant qui marque nettement la différence entre un p, un d, un b, un v un l et un m, mani­feste déjà de la fermeté, de la décision. Il prend parti. Ce n'est pas ceci, c'est cela qu'il veut dire! Il impose sa vo­lonté aux mot ; il l'imposera bientôt aux choses, il l'im­posera aux hommes. C'est un caractère. C'est lui qui veut mener, qui mène, qui mènera partout, tous ces êtres de gélatine, camarades informes dont la bouche s'ouvre pour ne laisser échapper que des bruits, qui parlent, interpellent leurs parents, répondent et crient avec des syllabes de jeune corneille affamée.
R. P. Louis Lalande

Note du transcripteur.
Le progrès du Golfe, article «Bouches molles», 30 août 1918.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

Promesse

Promesse

Qui promet trop inspire de la méfiance.
Horace

Note du transcripteur.
Parfois, on trouve : «Qui promet trop inspire la défiance.»
On trouve la citation (et plusieurs autres) sous Horace dans le Musée moral de Charles Sambucy de Lusançon, 1818.

Dans sa traduction des Épitres d'Horace , Batteux donne : «Qui promet trop met les gens en défiance.»
Examine bien si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette.
Confucius

Note du transcripteur.
Comme tout ce qui est attribué à Confucius, il est difficile de trouver la référence exacte.
Le plus lent à promettre est toujours le plus fidèle à tenir.
J.-J. Rousseau

Note du transcripteur.
Émile ou De l'Éducation.
Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes.
La Rochefoucauld

Note du transcripteur.
Réflexions, sentences et maximes morales.
Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner.
Napoléon

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

Progrès

Progrès

La vie n'a de prix qu'aussi longtemps qu'on peut faire un pas en avant, agrandir son horizon, s'augmenter soi-même.
Qui se copie s'efface, qui ne se renouvelle pas se meurt
Edgar Quinet

Note du transcripteur.
La Création, t.1.
Blanchard écrit Edgar avec un d : Edgard.
Il faut tâcher de se surpasser toujours; cette occupation doit durer autant que la vie.
La reine Christine

Note du transcripteur.
Pensées, 1825.
Celui qui ne se rend pas de plus en plus habile dans son état, recule au lieu d'avancer dans la vie.
Franklin

Note du transcripteur.
Dans le magasin Pittoresque (), on trouve cette pensée ainsi que plusieurs autres. L'auteur les introduit ainsi :
«On vient de publier en Suisse, sous ce titre (LE CARNET DE L'OUVRIER), un recueil de pensées morales, ingénieusement choisies, et en partie empruntées à Franklin. L'extrait suivant nous a paru pouvoir être inséré avec utilité dans notre recueil.»

Je n'ai pas trouvé le carnet en question, ni la référence dans l'oeuvre de Franklin.
Comme la femme de Loth, toute société qui s'attarde à regarder en arrière est changée en statue et pétrifiée.


Note du transcripteur.
Anatole Leroy-Beaulieu, Le jubilé de Léon XIII in La Revue de Pars, 1902.
Ce qu'on appelle le Progrès, c'est souvent le retour à la barbarie par le chemin de la civilisation.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Sans doute une réflexion de Blanchard.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

Procès

Procès

Gagner son procès, c'est acquérir une poule et perdre une vache.


Note du transcripteur.
Proverbe chinois.
Les témoins sont fort chers, et n'en a pas qui veut.
Racine Les Plaideurs

Note du transcripteur.
Acte 3, sc. 3 (Léandre).
Mais vivre sans plaider, est-ce contentement?
Racine

Note du transcripteur.
Les Plaideurs, acte 1, sc. 7 (La Comtesse)
C'est être damné dès ce monde que d'avoir à plaider; et la seule pensée d'un procès serait capable de me faire fuir jusqu'aux Indes.
Molière Les Fourberies de Scapin

Note du transcripteur.
Acte 2, sc. 8 (Scapin).
Mais où dormirez-vous, mon père ? - A l'audience!
Racine

Note du transcripteur.
Léandre : Mais où dormirez-vous, mon père?
Dandin : À l'audience.
Les Plaideurs, acte 1, sc. 4.
Le loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
La Fontaine Le Loup et l'Agneau

Note du transcripteur.

Que celui qui se dispute pour une poule se contente plutôt d'un oeuf.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

jeudi 12 mai 2016

Probité

Probité

La probité est comme la vertu, moins on en parle, plus on en a.
Mistral

Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Souvent donné comme un proverbe.
La principale partie de l'orateur, c'est la probité : sans elle, il dégénère en déclamateur, il déguise ou il exagère les faits, il cite faux, il calomnie, il épouse la passion et les haines de ceux pour qui il parle: et il est de la classe de ces avocats dont le proverbe dit qu'ils sont payés pour dire des injures.
La Bruyère

Note du transcripteur.
Les Caractères.
La vraie habileté consiste à comprendre qu'à la longue, la plus grande de toutes les ressources en affaires est la réputation universelle de probité.
Fénelon

Note du transcripteur.
Dialogues des Morts.
Ce qui fait que la fourmi n'est pas prêteuse, c'est que la cigale n'est pas rendeuse.
Edmond Thiaudière

Note du transcripteur.
La décevance du vrai.
La probité reconnue est le plus sûr de tous les serments.
Mme Necher

Note du transcripteur.
Généralement attribuée à Solon.
Une erreur très répandue et très grave, c'est de penser qu'on n'est pas coupable d'une mauvaise action, quand on en profite sans y avoir coopéré.
Jules Simon

Note du transcripteur.
Le Devoir (1854)
Sois avare du moindre écart d'honnêteté.
Hugo

Note du transcripteur.
Toute la lyre.
Pour arriver aux dignités, la ligne droite est la plus longue.


Note du transcripteur.
Dans Les Caractères de La Bruyère, on trouve : «Il y a, pour arriver aux dignités, ce qu'on appelle ou la grande voie, ou le chemin battu; il y a le chemin détourné ou de traverse, qui est le plus court.»
Rien ne se paie plus cher que l'audace de dire tout haut ce que chacun pense tout bas.


Note du transcripteur.
Alfred Bougeard, Pailles et poutres, 1877,
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

Principe

Principe

Assommer un garde-champêtre, ce n'est pas assommer un homme ! - c'est écraser un principe.
Victorien Sardou Rabagas

Note du transcripteur.
Acte 2, sc. 4 (Rabagas).
Ayez quelque maxime qui, au besoin, ranime votre raison et qui fortifie vos principes.
Mme de Lambert

Note du transcripteur.
Avis d'une mère à son fils.
Il faut, dans ce monde, beaucoup de courage pour ne pas se dégoûter des plus beaux principes, quand on voit comment ils sont appliqués par les hommes.
Ernest Bersot

Note du transcripteur.
Etudes sur la philosophie de XVIIIe siècle: Montesquieu
Tous les gouvernements périssent par l'exagération de leurs principes.
Aristote

Note du transcripteur.
Je n'ai pas trouvé la citation chez Aristote. Cependant, le citoyen Odilon Barrot prononce exactement cette phrase dans L'Histoire parlementaire de l'Assemblée Nationale, vol. 5 (27 sept. 1848).
Périssent les colonies plutôt qu'un principe.
Barnave

Note du transcripteur.
Voici une entrée de l'Intermédiaire des chercheurs et curieux (1881) : « Périssent les colonies plutôt qu'un principe !» (IX, 673, 759.) — À la séance du Sénat du 23 mars 1881, M. Laboulaye, intervenant dans la discussion du projet de loi portant création d'une Caisse d'épargne postale, commençait ainsi son discours:
« C'est une très belle chose que les principes; cependant, de même qu'il ne faut pas laisser périr les colonies par amour des principes, de même il me semble qu'en ce moment on sacrifie la femme par amour des principes qui devraient la protéger. » Il fut alors interrompu par cette phrase de M. Schoelcher : « On n'a jamais dit: Périssent les colonies plutôt qu'un principe! » M. Schoelcher, qui s'est d'ailleurs borné à cette interruption, est en désaccord avec M. Louis Combes (un coreligionnaire politique, pourtant) qui, dans ses Épisodes et Curiosités révolutionnaires, donne «l'origine vraie, la première forme de ce mot fameux, dont on ne peut contester la haute moralité. » D'après M. Louis Combes (p. 148), « dans la séance du i3 mai 1791 de l'Assemblée Constituante, répondant à ceux qui menaçaient la France du ressentiment des nobles d'outre-mer (les colons) et prédisaient qu'ils se sépareraient de la métropole si l'on ne maintenait dans sa rigueur la distinction des castes, Dupont (de Nemours), le modéré des modérés, concluait noblement: « Si toutefois cette scission devait avoir lieu, s'il fallait sacrifier l'intérêt ou la justice, il vaudrait mieux sacrifier les colonies qu'un principe. » La discussion continua... Alors, Robespierre, emporté par une généreuse indignation, s'écria : « Périssent les colonies! s'il doit nous en coûter notre honneur, notre gloire, notre liberté! Périssent les colonies ! si les colons veulent, par les menaces, nous forcer à décréter ce qui convient le plus à leurs intérêts! » M. Louis Combes termine par cette réflexion :« On voit que le mot qui nous occupe s'est trouvé composé de deux mouvements oratoires, et qu'il appartient à Dupont (de Nemours) et à Robespierre. Condensé comme il l'est dans sa forme populaire, il n'en est devenu que plus saisissant et plus énergique. »
Édouard Fournier (l'Esprit dans l'histoire) ne met pas non plus en doute la réalité du mot; peut-on décidément le nier avec M. Schoelcher?


Par ailleurs, Victor Schoelcher commente longuement cette cette citation dans son livre Vie de Toussaint-Louverture,dans une note en bas de page.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

Prière

Prière

La meilleure prière est la plus clandestine.
Rostand

Note du transcripteur.
La Samaritaine, Troisième tableau, sc. 2 (Jésus.)
Ne l'oublions pas, les supplications des saints valent mieux que les travaux des apôtres et des docteurs.
Charles Mgr Gibier

Note du transcripteur.
Travail nécessaire, 1907.
Ne craignons pas de nous agenouiller pour pleurer, pour prier, pour adorer. En ces moments-là, loin de toucher la terre, je sens tomber les poids qui m'y attachent, je me sens pousser des ailes.
Louis Veuillot

Note du transcripteur.
Dans Le parfun de Rome (vol. 1, 1867), on trouve la citation ainsi :
Agenouillé pour adorer, loin de toucher la terre, je sens tomber les poids qui m'y attachent, je me sens pousser des ailes.
C'est souvent les choses que nous n'obtenons pas par la prière qui devraient nous rendre plus reconnaissants.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Sans doute une réflexion de l'abbé Blanchard.
L'aigle vole au soleil, le vautour à la tombe.
L'hirondelle au printemps, et la prière au ciel!
Hugo

Note du transcripteur.
La prière pour tous.
La prière est le dernier lien qui nous attache au ciel; quand il se rompt, l'enfer s'ouvre et reçoit son nouveau sujet.
Lamennais

Note du transcripteur.
Pensées diverses.
La piété est le bouclier de la vertu.
Mgr Gibier

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
La prière est la respiration de l'âme et qui ne prie pas ne vit plus.
De Maistre

Note du transcripteur.
Soirées de Saint-Pétersbourg: quatrième entretien. La citation très exacte est : car la prière est la respiration de l'âme, comme l'a dit, je crois, M. de Saint Martin; et qui ne prie plus, ne vit plus.
Le ciel est inaccessible à la violence; la prière le fait descendre jusqu'à nous.
Lacordaire

Note du transcripteur.
Vie de Saint Dominique.
La prière est la seule force devant laquelle Dieu s'incline.
Tertullien

Note du transcripteur.
De l'oraison dominicale.
Il n'est point nécessaire de tant parler pour bien prier; on sait que le bon Dieu est là, on lui envoie son coeur. C'est là la meilleure des prières.
Curé d'Ars

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
« Courage, mes braves, disait Philippe-Auguste à ses sol­dats assaillis par une tempête: c'est l'heure où les religieux de Citeaux chantent matines! »


Note du transcripteur.
Extrait tirée du livre de Jean Baptiste Caussette, Mélanges oratoires, t.2, 1876. Caussette ne cite pas sa source.
Pour moi, je ne crains pas de le dire, si j'étais absolument forcé de choisir, pour mon enfant, entre savoir prier et savoir lire, je dirais: qu'il sache prier!
Legouvé

Note du transcripteur.
Pas d'éducation possible sans idées religieuses. Pour moi, je ne crains pas de le dire, si j'étais absolument forcé de choisir, pour un enfant, entre savoir prier et savoir lire, je dirais : « Qu'il sache prier ! Car prier, c'est lire au plus beau de tous les livres, au front de Celui d'où émane toute lumière, toute justice et toute bonté. »
Voter, c'est bon, à la veille d'une élection; mais prier, c'est mieux, et sans prières le vote est stérile, comme nous ne cessons de le voir...
Général Folloppe

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Je crois que ceux qui prient font plus pour le monde que ceux qui combattent, et que si le monde va de mal en pis, c'est qu'il y a plus de batailles que de prières.
Donoso Cortès

Note du transcripteur.
Lettre au marquis Albéric de Blanche, 21 juillet 1849,
Nous devons prier pour que Dieu nous donne la force et la lumière nécessaires pour accomplir ici-bas la mission qu'il nous a confiée et lui demander de nous continuer ses bienfaits dans l'avenir.
Le président Roosevelt

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Dès que l'homme cesse de s'entretenir avec le ciel, l'enfer commence à lui adresser la parole.


Note du transcripteur.
Cette citation est attribuée à Faber dans Catéchisme pratique de Louis Mehler, t. 3, 1862. L'auteur ne donne pas la référence.
Prions dans la joie, afin de savoir joindre les mains quand viendra l'épreuve.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Sans doute une réflexion de Blanchard.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

vendredi 22 janvier 2016

Prévoyance

Prévoyance

...] C'est faiblesse d'attendre
Le mal qu'on voit venir, sans vouloir s'en défendre.
Corneille

Note du transcripteur.
Pompée, acte 2, sc. 4 (Ptolémée).
Si vous pensez aux sévérité de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner.
Joseph de Maistre

Note du transcripteur.
Lettres à un gentilhomme russe, 1815.

«Le philosophe contre-révolutionnaire Joseph de Maistre, dans ses Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole (1815), avance l'idée que l'Inquisition fut instaurée par les souverains d'Espagne parce que l'existence même de la nation espagnole était menacée, en raison de la présence musulmane et de l'influence de la communauté juive espagnole. Il précise ce qui est selon lui un axiome de l'action politique : « Jamais les grands maux politiques, jamais surtout les attaques violentes portées contre le corps de l'État, ne peuvent être prévenus ou repoussés que par des moyens pareillement violents ». Par conséquent, selon lui, l'action de Torquemada doit être mise en balance avec les dangers qui menaçaient le royaume : « Si vous pensez aux sévérités de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner. » - Wikipédia
Il vaut mieux employer notre esprit à supporter les in­fortunes qui nous arrivent qu'à prévoir celles qui nous peuvent arriver.
La Rochefoucauld

Note du transcripteur.
Réflexions ou Sentences et maximes morales.
Le malheur de ces gens qui savent tout est de ne jamais rien prévoir.
Duclos

Note du transcripteur.
Acajou et Zirphile.
[...] Il ne faut jamais
Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre.
La Fontaine

Note du transcripteur.
L'Ours et les deux Compagnons.
Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Souris qui n'a qu'un trou est bientôt prise.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Tête creuse à vingt ans, bourse vide à trente.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Il ne faut pas attendre la soif pour tirer l'eau du puits.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
Racine Les Plaideurs

Note du transcripteur.
Acte 1, sc. 1 (Petit-Jean).
Tel pleure aujourd'hui qui sourira demain.
Chénier Le Mendiant

Note du transcripteur.

Où l'espoir est perdu, la prévoyance est vaine.
Delille

Note du transcripteur.
Paradis perdu.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son.
La Fontaine La Laitière et le Pot au Lait

Note du transcripteur.

La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
La Fontaine La Cigale et la Fourmi

Note du transcripteur.

Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

jeudi 21 janvier 2016

Prêtre

Prêtre

Je n'ai jamais connu une seule personne qui ait traité d'une manière inconvenante le ministre de l'autel et qui ait prospéré en ce monde. Il y a pour cette espèce de gens une malédiction qui les suit.
Daniel O'Connell

Note du transcripteur.
Dans un discours en 1837.
Car le prêtre, vois-tu, jeune hôte du trépas.
Car le prêtre est l'ami de ceux qui n'en ont pas
L'Ami des oubliés, que n'aime plus personne,
Des oubliés surtout que la tombe emprisonne.
Abbé Apollinaire Gingras

Note du transcripteur.
Au foyer de mon presbytère, 1881.
Les prêtres sont des coeurs maternels dans des âmes viriles.
Falloux

Note du transcripteur.
Louis Rouzic cite Falloux, sans en donner l'origine, dans son livre «Essai sur l'amitié», 1906. Blanchard a peut-être recopié tout simplement cette citation.

L'Express du midi du lundi 14 sept. 1914, dans un article signé Victor Lespine, reprend cette citation, mais toujours sans citer sa source.

Dans Le CORRESPONDANT (1888), une revue dont il fut cofondateur, on trouve :
« Et Marc! Que dire de ses gloires au collège! Oui, j'aurais regretté de le voir passer des mains délicates et intelligentes de sa mère dans les mains lourdes et maladroites des hommes! Mais ce sont des prêtres, des religieux, c'est-à-dire des coeurs maternels dans des âmes viriles; je n'ai pas d'inquiétudes!... »

sous la plume d'une certaine Marie Dronsart.
On ne saurait rien faire de plus grand pour l'Église que d'aider et de concourir à faire de bons prêtres.
M. Olier

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
L'illustre philosophe de Bonald avait coutume de causer tête nue avec son fils devenu prêtre: « Depuis qu'il a reçu l'onction sainte, disait-il, il est plus grand que moi ».


Note du transcripteur.
Anecdote racontée dans «Le Prêtre dans ses rapports avec le monde» d'un auteur anonyme. (Paris, 1862).
Voici une remarque curieuse: tous les coquins, tous les communards, tous les pétroleurs, tous les ivrognes, tous les mauvais sujets de sac et de corde sont ennemis des curés. D'autre part, les braves gens, les gens de bien, les personnes charitables, les gens honnêtes, estimables, délicats, sont à peu près tous sympathiques aux curés et respectueux à leur endroit.
Taine

Note du transcripteur.
Non pas Taine, mais le Mgr Louis-Gaston de Ségur dans «Les Ennemis des curés», 1875.
Les prêtres sont les meilleurs amis et les meilleurs conseillers qu'on puisse avoir.
Joubert

Note du transcripteur.
Référence inconnue. Cette citation ne semble donc pas se trouver dans ses «Pensées.»
Je pense qu'il est nécessaire d'entretenir des prêtres pour être les maîtres des moeurs et pour offrir à Dieu nos prières... Rien n'est plus utile au public qu'un curé, qui procure des assistances aux pauvres, console les malades, met la paix dans les familles et qui est un maître de morale.
Voltaire

Note du transcripteur.
Dans Dialogues et entretiens philosophiques - Pensées détachées, Voltaire écrit : «Rien n'est plus utile au public qu'un curé qui lient registre des naissances, qui procure des assistances aux pauvres, console les malades, ensevelit les morts, met la paix dans les familles, et qui n'est qu'un maître de morale. Pour le mettre en état d'être utile, il faut qu'il soit au-dessus du besoin, et qu'il ne lui soit pas possible de déshonorer son ministère en plaidant contre son seigneur et contre ses paroissiens, comme font tant de curés de campagne; qu'ils soient gagés par la province, selon l'élendue de leur paroisse, et qu'ils n'aient d'autres soins que celui de remplir leurs devoirs.»

Et dans son «Examen important de Milord Bolinbroke» on a :

«J'avertis d'abord que je ne veux pas toucher à notre Église anglicane, en tant qu'elle est établie par actes de parlement. Je la regarde d'ailleurs comme la plus savante et la plus régulière de l'Europe. Je ne suis point de l'avis du Wigh indépendant, qui semble vouloir abolir tout sacerdoce, et le remettre aux mains des pères de famille, comme du temps des patriarches. Notre société , telle qu'elle est, ne permet pas un pareil changement. Je pense qu'il est nécessaire d'entretenir des prêtres, pour être les maîtres des mœurs , et pour offrir à Dieu nos prières. Nous verrons s'ils doivent être des joueurs de gobelets, des trompettes de discorde, et des persécuteurs sanguinaires. »
Ce qu'on reproche aux moeurs cléricales est, selon mon expérience, dénué de tout fondement. J'ai passé treize ans de ma vie entre les mains des prêtres, je n'ai pas vu l'ombre d'un scandale; je n'ai connu que de bons prêtres.
Renan

Note du transcripteur.
Souvenirs d'enfance et de jeunesse.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

mercredi 20 janvier 2016

Presse. Opinion sur la mauvaise presse.

Presse. Opinion sur la mauvaise presse.

... Il y a plus. Il faut craindre qu'un pareil abus ne finisse par diminuer le sens patriotique de notre population. Son attention n'est pas assez concentrée sur ses grands intérêts... L'esprit d'une population se déforme. L'échelle de valeurs se déplace... N'est-il pas à craindre que, l'heure venue de se prononcer sur une question capitale, elle ait perdu la sûreté et la rectitude de son jugement.
Mgr Georges Gauthier

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Et quant à la presse jaune, elle fausse le sentiment des valeurs, elle distrait des questions d'intérêt vital l'attention publique.
Henri Bourassa

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Le rédacteur devient un « salarié ». On n'a que faire de ses convictions. Qu'il se soumette ou se démette! La plupart, dont la plume est l'unique gagne-pain, se résignent, deviennent valets.
Paul Brulat

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Si l'on veut connaître la puissance vraie de la presse, il ne faut jamais faire attention à ce qu'elle dit, mais à la manière dont on l'écoute.
Tocqueville

Note du transcripteur.
Oeuvres et correspondance inédites - Fragments, 1861.
Le silence de la presse était un privilège il y a moins d'un siècle; c'est aujourd'hui un châtiment.
C. Clarigny

Note du transcripteur.
Histoire de la presse, Paris, 1857.
Mieux vaut, cent fois, ne jamais tenir un rôle public que de prostituer sa plume, sa parole et son talent, par des actes que la conscience réprouve ou que l'intérêt du pays condamne.
Mgr L.-A. Paquet

Note du transcripteur.
Études et Appréciations, 1919.
De toutes les lectures la plus commune, la plus perfide, la plus dangereuse, c'est celle du mauvais journal.
Mgr Besson

Note du transcripteur.
Oeuvres pastorales et oratoires, 1887.
La basse littérature cherche toujours à tout empoisonner; elle ne vit que de ce métier.
Voltaire

Note du transcripteur.
Dans une lettre du 9 décembre 1706 adressée à M. Le Brun.
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Quand même la population tout entière viendrait encore autour de la chaire, le peuple le plus religieux du monde, le plus soumis à l'autorité, qui ne lirait que de mauvais jour­naux deviendrait, au bout de trente ans, un peuple d'impies et de révoltés. Humainement parlant, il n'y a pas de pré­dicateur qui tienne contre la mauvaise presse.
Cardinal Pie

Note du transcripteur.

N'est-il pas honteux, dans une communauté civilisée, que l'on publie la photographie de nos hommes les plus éminents à côté de celles de criminels?
Un juge québécois

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Il ne se tromperait guère celui qui attribuerait à la mau­vaise presse la plupart des maux qui affligent la société à l'heure présente... Au contraire la presse catholique est comme une mission perpétuelle.
N. S. P. le Pape Léon XIII

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Un seul esprit médiocre peut, au moyen du journal, faire plus de mal à ses lecteurs en une demi-heure que cent intelli­gences d'élite n'en peuvent réparer en un an... Tous sont atteints par les armes déloyales du journaliste, calomnies, correspondances inventées, articles diffamatoires; tous re­çoivent des blessures mortelles.
Un Publiciste

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Qui s'abonne à un mauvais journal où l'Église est insultée, donne de l'argent pour qu'on insulte sa mère.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

lundi 11 janvier 2016

Presse catholique

Presse catholique

Le bon journal est tout près de mon coeur. Je considère comme fait à moi-même, tout ce qu'on fait en faveur du bon journal.
S. S. Pie XI

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Sans elle, les autres oeuvres ont bien de la peine à se tenir debout: elle leur sert de base, d'armature et d'égide.
S. Exc. Mgr André Cassulo Délégué apostolique au Ca­nada.

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Si saint Paul revenait parmi nous, il se ferait journaliste.
Mgr de Ketteler

Note du transcripteur.
François Psalty cite ce mot de Ketteler dans la conférence «Le Catholicisme à Constantinope», 22 juin 1919.
Je n'ai trouvé aucune autre trace de la phrase.
Soutenir un journal destiné à éclairer et à ramener les esprits est en un sens aussi nécessaire et aussi méritoire que de construire une église.
Le cardinal Lavigerie

Note du transcripteur.
Lettre-Circulaire de Son Éminence le cardinal Lavigerie archevêque de Carthage et d’Alger, au clergé français de sa juridiction, pour lui demander des prières en faveur de la France. (Revue hebdomadaire du diocèse de Lyon, 1885)

«Fonder, soutenir un journal destiné à éclairer et à ramener les esprits est, en un sens, aussi nécessaire et aussi méritoire que de construire une église; fournir aux frais de réunion, des conférences, de publications destinées à préserver les âmes de la propagande athée est aussi urgent et aussi efficace que de fonder ou de soutenir des oeuvres de philanthropie. Il est des temps, et ce sont les nôtres, où la foi, sous peine de se trahir elle même, doit devenir prodigue et suffire à tout, dans un élan de dévouement et d'amour.»
Nous bénissons tous ceux qui voudront bien faire un petit sacrifice pour répandre l'idée catholique dans tous les foyers: c'est une oeuvre sainte, nécessaire, recommandée par le Saint Père Pie X, et qui devrait être inscrite dans le budget de charité de chaque famille catholique, parce que c'est le moyen d'obtenir la lumière et la force nécessaire pour conser­ver le bien de la famille. On s'assure contre le feu, il faut s'assurer contre le mensonge et ses conséquences désastreuses.
S. G. Mgr Langevin

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Puisque, au temps présent surtout, les méchants abusent des journaux pour la diffusion des mauvaises doctrines et la dépravation des moeurs, estimez de votre devoir d'user des mêmes moyens.
S. S. Léon XIII

Note du transcripteur.
Dans une lettre adressée à l'épiscopat du Pérou.
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
C'est lui qui toujours veille sur la brèche et qui frappe à propos, souvent sans conseil, souvent contre la volonté des chefs, non les grands coups, mais les coups sûrs. Il force les traînards à marcher, engage, compromet les timides, re­tient les téméraires; il panse les blessés, réconforte les vain­cus, fait comprendre aux maladroits leurs fausses manoeuvres et les répare.
Louis Veuillot

Note du transcripteur.
Les Libres Penseurs, 1850
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
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