Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

vendredi 22 janvier 2016

Prévoyance

Prévoyance

...] C'est faiblesse d'attendre
Le mal qu'on voit venir, sans vouloir s'en défendre.
Corneille

Note du transcripteur.
Pompée, acte 2, sc. 4 (Ptolémée).
Si vous pensez aux sévérité de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner.
Joseph de Maistre

Note du transcripteur.
Lettres à un gentilhomme russe, 1815.

«Le philosophe contre-révolutionnaire Joseph de Maistre, dans ses Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole (1815), avance l'idée que l'Inquisition fut instaurée par les souverains d'Espagne parce que l'existence même de la nation espagnole était menacée, en raison de la présence musulmane et de l'influence de la communauté juive espagnole. Il précise ce qui est selon lui un axiome de l'action politique : « Jamais les grands maux politiques, jamais surtout les attaques violentes portées contre le corps de l'État, ne peuvent être prévenus ou repoussés que par des moyens pareillement violents ». Par conséquent, selon lui, l'action de Torquemada doit être mise en balance avec les dangers qui menaçaient le royaume : « Si vous pensez aux sévérités de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner. » - Wikipédia
Il vaut mieux employer notre esprit à supporter les in­fortunes qui nous arrivent qu'à prévoir celles qui nous peuvent arriver.
La Rochefoucauld

Note du transcripteur.
Réflexions ou Sentences et maximes morales.
Le malheur de ces gens qui savent tout est de ne jamais rien prévoir.
Duclos

Note du transcripteur.
Acajou et Zirphile.
[...] Il ne faut jamais
Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre.
La Fontaine

Note du transcripteur.
L'Ours et les deux Compagnons.
Ma foi, sur l'avenir bien fou qui se fiera.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Souris qui n'a qu'un trou est bientôt prise.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Tête creuse à vingt ans, bourse vide à trente.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Il ne faut pas attendre la soif pour tirer l'eau du puits.


Note du transcripteur.
Proverbe.
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
Racine Les Plaideurs

Note du transcripteur.
Acte 1, sc. 1 (Petit-Jean).
Tel pleure aujourd'hui qui sourira demain.
Chénier Le Mendiant

Note du transcripteur.

Où l'espoir est perdu, la prévoyance est vaine.
Delille

Note du transcripteur.
Paradis perdu.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son.
La Fontaine La Laitière et le Pot au Lait

Note du transcripteur.

La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
La Fontaine La Cigale et la Fourmi

Note du transcripteur.

Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

jeudi 21 janvier 2016

Prêtre

Prêtre

Je n'ai jamais connu une seule personne qui ait traité d'une manière inconvenante le ministre de l'autel et qui ait prospéré en ce monde. Il y a pour cette espèce de gens une malédiction qui les suit.
Daniel O'Connell

Note du transcripteur.
Dans un discours en 1837.
Car le prêtre, vois-tu, jeune hôte du trépas.
Car le prêtre est l'ami de ceux qui n'en ont pas
L'Ami des oubliés, que n'aime plus personne,
Des oubliés surtout que la tombe emprisonne.
Abbé Apollinaire Gingras

Note du transcripteur.
Au foyer de mon presbytère, 1881.
Les prêtres sont des coeurs maternels dans des âmes viriles.
Falloux

Note du transcripteur.
Louis Rouzic cite Falloux, sans en donner l'origine, dans son livre «Essai sur l'amitié», 1906. Blanchard a peut-être recopié tout simplement cette citation.

L'Express du midi du lundi 14 sept. 1914, dans un article signé Victor Lespine, reprend cette citation, mais toujours sans citer sa source.

Dans Le CORRESPONDANT (1888), une revue dont il fut cofondateur, on trouve :
« Et Marc! Que dire de ses gloires au collège! Oui, j'aurais regretté de le voir passer des mains délicates et intelligentes de sa mère dans les mains lourdes et maladroites des hommes! Mais ce sont des prêtres, des religieux, c'est-à-dire des coeurs maternels dans des âmes viriles; je n'ai pas d'inquiétudes!... »

sous la plume d'une certaine Marie Dronsart.
On ne saurait rien faire de plus grand pour l'Église que d'aider et de concourir à faire de bons prêtres.
M. Olier

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
L'illustre philosophe de Bonald avait coutume de causer tête nue avec son fils devenu prêtre: « Depuis qu'il a reçu l'onction sainte, disait-il, il est plus grand que moi ».


Note du transcripteur.
Anecdote racontée dans «Le Prêtre dans ses rapports avec le monde» d'un auteur anonyme. (Paris, 1862).
Voici une remarque curieuse: tous les coquins, tous les communards, tous les pétroleurs, tous les ivrognes, tous les mauvais sujets de sac et de corde sont ennemis des curés. D'autre part, les braves gens, les gens de bien, les personnes charitables, les gens honnêtes, estimables, délicats, sont à peu près tous sympathiques aux curés et respectueux à leur endroit.
Taine

Note du transcripteur.
Non pas Taine, mais le Mgr Louis-Gaston de Ségur dans «Les Ennemis des curés», 1875.
Les prêtres sont les meilleurs amis et les meilleurs conseillers qu'on puisse avoir.
Joubert

Note du transcripteur.
Référence inconnue. Cette citation ne semble donc pas se trouver dans ses «Pensées.»
Je pense qu'il est nécessaire d'entretenir des prêtres pour être les maîtres des moeurs et pour offrir à Dieu nos prières... Rien n'est plus utile au public qu'un curé, qui procure des assistances aux pauvres, console les malades, met la paix dans les familles et qui est un maître de morale.
Voltaire

Note du transcripteur.
Dans Dialogues et entretiens philosophiques - Pensées détachées, Voltaire écrit : «Rien n'est plus utile au public qu'un curé qui lient registre des naissances, qui procure des assistances aux pauvres, console les malades, ensevelit les morts, met la paix dans les familles, et qui n'est qu'un maître de morale. Pour le mettre en état d'être utile, il faut qu'il soit au-dessus du besoin, et qu'il ne lui soit pas possible de déshonorer son ministère en plaidant contre son seigneur et contre ses paroissiens, comme font tant de curés de campagne; qu'ils soient gagés par la province, selon l'élendue de leur paroisse, et qu'ils n'aient d'autres soins que celui de remplir leurs devoirs.»

Et dans son «Examen important de Milord Bolinbroke» on a :

«J'avertis d'abord que je ne veux pas toucher à notre Église anglicane, en tant qu'elle est établie par actes de parlement. Je la regarde d'ailleurs comme la plus savante et la plus régulière de l'Europe. Je ne suis point de l'avis du Wigh indépendant, qui semble vouloir abolir tout sacerdoce, et le remettre aux mains des pères de famille, comme du temps des patriarches. Notre société , telle qu'elle est, ne permet pas un pareil changement. Je pense qu'il est nécessaire d'entretenir des prêtres, pour être les maîtres des mœurs , et pour offrir à Dieu nos prières. Nous verrons s'ils doivent être des joueurs de gobelets, des trompettes de discorde, et des persécuteurs sanguinaires. »
Ce qu'on reproche aux moeurs cléricales est, selon mon expérience, dénué de tout fondement. J'ai passé treize ans de ma vie entre les mains des prêtres, je n'ai pas vu l'ombre d'un scandale; je n'ai connu que de bons prêtres.
Renan

Note du transcripteur.
Souvenirs d'enfance et de jeunesse.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

mercredi 20 janvier 2016

Presse. Opinion sur la mauvaise presse.

Presse. Opinion sur la mauvaise presse.

... Il y a plus. Il faut craindre qu'un pareil abus ne finisse par diminuer le sens patriotique de notre population. Son attention n'est pas assez concentrée sur ses grands intérêts... L'esprit d'une population se déforme. L'échelle de valeurs se déplace... N'est-il pas à craindre que, l'heure venue de se prononcer sur une question capitale, elle ait perdu la sûreté et la rectitude de son jugement.
Mgr Georges Gauthier

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Et quant à la presse jaune, elle fausse le sentiment des valeurs, elle distrait des questions d'intérêt vital l'attention publique.
Henri Bourassa

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Le rédacteur devient un « salarié ». On n'a que faire de ses convictions. Qu'il se soumette ou se démette! La plupart, dont la plume est l'unique gagne-pain, se résignent, deviennent valets.
Paul Brulat

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Si l'on veut connaître la puissance vraie de la presse, il ne faut jamais faire attention à ce qu'elle dit, mais à la manière dont on l'écoute.
Tocqueville

Note du transcripteur.
Oeuvres et correspondance inédites - Fragments, 1861.
Le silence de la presse était un privilège il y a moins d'un siècle; c'est aujourd'hui un châtiment.
C. Clarigny

Note du transcripteur.
Histoire de la presse, Paris, 1857.
Mieux vaut, cent fois, ne jamais tenir un rôle public que de prostituer sa plume, sa parole et son talent, par des actes que la conscience réprouve ou que l'intérêt du pays condamne.
Mgr L.-A. Paquet

Note du transcripteur.
Études et Appréciations, 1919.
De toutes les lectures la plus commune, la plus perfide, la plus dangereuse, c'est celle du mauvais journal.
Mgr Besson

Note du transcripteur.
Oeuvres pastorales et oratoires, 1887.
La basse littérature cherche toujours à tout empoisonner; elle ne vit que de ce métier.
Voltaire

Note du transcripteur.
Dans une lettre du 9 décembre 1706 adressée à M. Le Brun.
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Quand même la population tout entière viendrait encore autour de la chaire, le peuple le plus religieux du monde, le plus soumis à l'autorité, qui ne lirait que de mauvais jour­naux deviendrait, au bout de trente ans, un peuple d'impies et de révoltés. Humainement parlant, il n'y a pas de pré­dicateur qui tienne contre la mauvaise presse.
Cardinal Pie

Note du transcripteur.

N'est-il pas honteux, dans une communauté civilisée, que l'on publie la photographie de nos hommes les plus éminents à côté de celles de criminels?
Un juge québécois

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Il ne se tromperait guère celui qui attribuerait à la mau­vaise presse la plupart des maux qui affligent la société à l'heure présente... Au contraire la presse catholique est comme une mission perpétuelle.
N. S. P. le Pape Léon XIII

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Un seul esprit médiocre peut, au moyen du journal, faire plus de mal à ses lecteurs en une demi-heure que cent intelli­gences d'élite n'en peuvent réparer en un an... Tous sont atteints par les armes déloyales du journaliste, calomnies, correspondances inventées, articles diffamatoires; tous re­çoivent des blessures mortelles.
Un Publiciste

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Qui s'abonne à un mauvais journal où l'Église est insultée, donne de l'argent pour qu'on insulte sa mère.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

lundi 11 janvier 2016

Presse catholique

Presse catholique

Le bon journal est tout près de mon coeur. Je considère comme fait à moi-même, tout ce qu'on fait en faveur du bon journal.
S. S. Pie XI

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Sans elle, les autres oeuvres ont bien de la peine à se tenir debout: elle leur sert de base, d'armature et d'égide.
S. Exc. Mgr André Cassulo Délégué apostolique au Ca­nada.

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Si saint Paul revenait parmi nous, il se ferait journaliste.
Mgr de Ketteler

Note du transcripteur.
François Psalty cite ce mot de Ketteler dans la conférence «Le Catholicisme à Constantinope», 22 juin 1919.
Je n'ai trouvé aucune autre trace de la phrase.
Soutenir un journal destiné à éclairer et à ramener les esprits est en un sens aussi nécessaire et aussi méritoire que de construire une église.
Le cardinal Lavigerie

Note du transcripteur.
Lettre-Circulaire de Son Éminence le cardinal Lavigerie archevêque de Carthage et d’Alger, au clergé français de sa juridiction, pour lui demander des prières en faveur de la France. (Revue hebdomadaire du diocèse de Lyon, 1885)

«Fonder, soutenir un journal destiné à éclairer et à ramener les esprits est, en un sens, aussi nécessaire et aussi méritoire que de construire une église; fournir aux frais de réunion, des conférences, de publications destinées à préserver les âmes de la propagande athée est aussi urgent et aussi efficace que de fonder ou de soutenir des oeuvres de philanthropie. Il est des temps, et ce sont les nôtres, où la foi, sous peine de se trahir elle même, doit devenir prodigue et suffire à tout, dans un élan de dévouement et d'amour.»
Nous bénissons tous ceux qui voudront bien faire un petit sacrifice pour répandre l'idée catholique dans tous les foyers: c'est une oeuvre sainte, nécessaire, recommandée par le Saint Père Pie X, et qui devrait être inscrite dans le budget de charité de chaque famille catholique, parce que c'est le moyen d'obtenir la lumière et la force nécessaire pour conser­ver le bien de la famille. On s'assure contre le feu, il faut s'assurer contre le mensonge et ses conséquences désastreuses.
S. G. Mgr Langevin

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Puisque, au temps présent surtout, les méchants abusent des journaux pour la diffusion des mauvaises doctrines et la dépravation des moeurs, estimez de votre devoir d'user des mêmes moyens.
S. S. Léon XIII

Note du transcripteur.
Dans une lettre adressée à l'épiscopat du Pérou.
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
C'est lui qui toujours veille sur la brèche et qui frappe à propos, souvent sans conseil, souvent contre la volonté des chefs, non les grands coups, mais les coups sûrs. Il force les traînards à marcher, engage, compromet les timides, re­tient les téméraires; il panse les blessés, réconforte les vain­cus, fait comprendre aux maladroits leurs fausses manoeuvres et les répare.
Louis Veuillot

Note du transcripteur.
Les Libres Penseurs, 1850
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe