6 ans !



Deux commentaires

J'ai laissé quelques commentaires sur un billet du blogue de Patrick. J'en garde ici une trace.

Commentaire 1
Voilà un billet intéressant, et il serait vraiment si vos étudiants venaient répondre à vos interrogations. Mais je doute qu'ils le fassent. Pourquoi ?
1- Parce qu'écrire, c'est écrire... Et peu, mais vraiment fort peu de personnes y trouvent du plaisir. Le fait est là : à l'école (à l'université, c'est pareil) on écrit que parce que le prof nous le demande. Posez la question à vos élèves : qui éprouvent du plaisir à composer un texte, à mettre par écrit ses pensées, et, en plus, à les partager sur le web? La tristesse dans tout ça, c'est que ces futurs enseignants sont appelés à apprendre à écrire nos enfants...
2- Votre point 1 est intéressant, car il démontre qu'on fonctionne encore par cette espèce de carotte que sont les points. Mais vous signalez bien ses effets pervers. Je pense que peu d'étudiants ont la passion d'apprendre et ce, quoiqu'ils en disent. Ces futurs enseignants ne font que se préparer à un travail et, au bout du compte, ce sont peut-être eux qui ont raison : lorsque je vois le système d'éducation actuel, je ne peux que conclure qu'on ne recherche pas des passionnés (encore là, quoiqu'en disent les boss), mais des «livreurs de programme».
3- Que votre système soit ouvert ou pas, cela ne changera pas grand'chose (voir ma raison 1). Comme prof, je passerais des heures et des heures (et je me fouterais du programme du cours) à investiguer pourquoi mes chers étudiants n'aiment pas écrire. Et je rechercherais AVEC EUX des solutions. Et j'expérimenterais AVEC EUX ces solutions*. Ce sont des futurs enseignants.... donnons-leur tout au moins le goût et le plaisir de cet outil fabuleux qu'est l'écriture.

L'écriture est une compétence transversale à mon avis. Donc, en réalisant ces «expériences», je suppose que je pourrais pousser les objectifs du cours auquel ils sont inscrits.


Commentaire 2

(Je suis hors sujet, mais je ne peux résister.) À propos de la citation de Yong Zhao, je rappelle l'idée Plafond-Mur-Plancher lorsqu'on propose des outils informatiques aux élèves :

L'outil doit avoir :

1 - Un plancher très bas pour permettre RAPIDEMENT de l'utiliser rapidement dans la réalisation de son projet ;
2 - Un plafond très haut : Pour permettre à ceux qui veulent aller beaucoup plus loin d'y aller.
3 - Des murs larges : Pour permettre de l'utiliser dans plusieurs situations variées.

Ex 1 : Traitement de texte : plancher bas (on peut rapidement se mettre à écrire), plafond assez haut (on peut l'utiliser pour des tâches d'écriture complexes et compliquées) mais murs étroits (on ne peut qu'écrire des textes.)

Ex. 2 : Scratch : Plancher bas : Rapidement, on comprend le principe des blocs programmables; Plafond très haut : on peut programmer à peu près n'importe quoi ; Murs Larges : les projets réalisables sont très variées (histoires, jeux vidéos, simulations, quiz, tutoriels, dessins, et ça n'arrête pas...! )

Ex. 3 : Twitter : plancher bas : on peut rapidement se mettre à twitter ; Plafond bas : On ne peut pas réaliser du complexe avec twitter ; Murs étroits : à part communiquer, ça ne sert pas à grand chose...

Où placer le blogue dans cette perspective ?

Plancher semi-bas : En effet, donner un blogue (déjà installé) à un ami, et généralement, il vous dira que c'est pas simple (il veut changer le look, personnaliser le menu, etc...)
Murs assez étroits : C'est un endroit pour écrire. Il y a bien sûr d'autres types (blogues photos), mais généralement, c'est vraiment un lieu d'écriture.
Plafond bas : Rien ne bien compliqué ne se réalise avec un blogue.


Je ne suis plus sûr, mais je pense que cette idée de PPM est due à Seymour Papert qui l'appliquait aux choix d'un langage de programmation.

Scratch

Q: Did any external influences contribute to Scratch?
We were inspired by Seymour Papert, who taught us that people have their best learning experiences when they are actively engaged in creating things they care about.
We were inspired by Alan Kay, whose Squeak and Etoys programming languages provided the computational foundation for our work on Scratch.
We were inspired by the young people at Computer Clubhouse learning centers, who wanted to create their own interactive media but needed a new set of tools to do it.
Réf.

Légendes pédagogiques

J'ai bien aimé la dernière moitié du livre de N. Baillargeon ; elle justifie le titre du livre. Mais je considère comme du radotage anti-constructiviste les 4 premiers chapitres, et complètement raté son chapitre sur les NTIC. Donc, si vous êtes du paradigme de l'apprentissage, je vous conseille de commencer votre lecture au chapitre 6. Ensuite, pour vous rappeler tous les arguments des tenants du « il suffit de bien enseigner pour que les élèves apprennent », il est bon de lire les 4 premiers chapitres.

Citations

Enseignant : Que connais-tu sur la bande dessinée ?
Élève : Bien c'est des images avec des bulles de clavardage.

On n’apprend pas à dessiner en regardant un professeur qui dessine très bien. On n’apprend pas le piano en écoutant un virtuose. De même, me suis-je dit souvent, on n’apprend pas à écrire et à penser en écoutant un homme qui parle bien et qui pense bien. Il faut essayer, faire, refaire, jusqu’à ce que le métier entre, comme on dit.
ALAIN

[...] La plupart des hommes des sociétés occidentales « n’ont » tout simplement « plus le temps », comme si, à force de vouloir le maîtriser et se l’approprier, ils l’avaient perdu. Comme si, à bout d’impatience, ils s’étaient mis à détester l’attente, les délais et tout ce qui ne s’ajuste pas d’emblée à leur désir, c’est à dire en fait tout ce qui est autre.
Catherine CHALIER

Échecs

Pour la rentrée 2014, le CEH menait un tournoi blitz. À cette cadence, j'en arrache vraiment beaucoup. Je me suis surpris avec un 11/19. Le gambit Blackmar-Diemer m'a bien servi avec les Blancs.

Pourquoi étiqueter les enfants à la naissance ?