L'avenir n'est plus ce qu'il était.
Paul Valéry


Les prochaines élections provinciales auront lieu dans deux ans. Suffisamment de temps pour se préparer à modifier complètement l'Assemblée nationale.

Voici ce que je propose : un non-parti politique.

  • Ce non-parti ne ferait AUCUNE publicité (genre face taquée sur un poteau de téléphone, ou pub dégradant les autres à la télé ou à la radio ou sur le web.) ;
  • Ce non-parti n'aurait aucun programme particulier ;
  • Ce non-parti n'aurait aucun membership ;
  • Ce non-parti n'aurait aucun chef.
Le seul principe auquel devront se conformer les candidats : la passion pour résoudre un ou des problèmes québécois, et être prêt à piloter socio-constructivement des solutions en s'accompagnant de personnes intéressées par les problèmes en question.

Un seul moyen sera utilisé pour promouvoir les idées et les solutions : Twitter.

On pourrait appeler ce parti : Le Parti Politwitte du Québec (PPQ)

Plusieurs politwiciens pourraient se présenter sous un même « nom » dans une circonscription. Ex. Dans Papineau, X, Y et Z se présentent sous un nom, supposons : XYZ. S'ils remportent les élections, ils s'entendront pour, tour à tour, représenter la circonscription à l'Assemblée nationale. Ainsi X, Y et Z auraient l'occasion de tenter de résoudre un ou des problèmes pour lesquels ils se passionnent.

Les élus, en supposant qu'ils forment une majorité, s'entendraient pour trouver la meilleure personne parmi TOUS les élus (y compris des partis d'opposition - il y a certainement des gens brillants parmi ceux-ci!), pour piloter un comité de travail chargé de trouver des solutions aux problèmes. L'Assemblé nationale ne serait plus un lieu de confrontation, mais un lieu de construction sociale.

Bon, je donne deux exemples.

Supposons qu'on veuille résoudre le problème des listes d'attente dans nos hôpitaux. Les élus s'entendent pour nommer temporairement un genre de leader (ministre) qui, ouvertement, mettrait sur pied un comité devant trouver une solution. Chaque comité aurait une durée de vie de 2 mois maximum. Autrement dit, le «ministre» se débrouillerait pour former un groupe de travail formé par des gens compétents (et efficaces), des gens qui ont des idées originales à offrir, des gens qui comprennent le milieu. Ma conviction est qu'on peut trouver de véritables solutions en quelques mois seulement. Sur chaque comité, on y trouverait des journalistes (informer objectivement la population, c'est important !) et des fonctionnaires bien au courant des finances du Québec.

Supposons maintenant un conflit de travail. Prenons l'exemple du récent conflit entre le gouvernement et les procureurs de la couronne. On nommerait un élu passionné par ce problème. Il mettrait sur pied un comité de négociateurs. De plus, il serait fortement suggéré que cette négociation soit ouverte. Autrement dit, on devrait inviter des journalistes comme observateurs pour qu'il puisse rendre compte des avancées des négociations au public. Et aussi, pour qu'ils puissent expliquer (vulgariser) la situation. À l'aide des différents réseaux sociaux, je suis convaincu que plusieurs citoyens pourraient trouver des solutions originales aux problèmes soulevés dans ces négociations. Il faut mettre à profit l'intelligence des Québécois.

Tout cela est un peu simpliste, me direz-vous. Ne vous y méprenez pas : rien n'est simple devant un problème et la recherche d'une solution. Il faut apprendre à s'entourer de personnes jugées compétentes, efficaces et passionnées. Des personnes exercées à la pensée « complexe ». Car, voyez-vous, le politwicien n'a aucunement la passion du pouvoir et ne désire aucun contrôle. Sa passion est entièrement dirigée vers le processus de résolution de problème et la coconstruction d'une ou plusieurs solutions.

Bon, je suggère ce hashtag : #ppq au cas où l'idée vous intéressait. Qui sait ? Peut-être qu'aux prochaines élections provinciales, les gens pourraient voter pour une alternative originale aux partis actuels.