Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

dimanche 23 mars 2014

Mon vote

Dans les ruines du théâtre romain de Vaison, on a trouvé des statues de personnages municipaux à têtes interchangeables. Comment ne pas admirer la sagesse de cette invention ?
Édouard Herriot (Notes et Maximes, p.44, Hachette, 1961)


Promenade avec Marie et les pitous.
- Pis, me lance-t-elle, sais-tu pour qui tu vas voter ?
- Certainement pas pour eux.
Je visais les pancartes des candidats libéral et péquiste sur un poteau de téléphone.
- Ah non ? Et pourquoi donc ?
- Il m’est absolument impossible de faire confiance aux libéraux. Couillard m’apparaît comme un simple (vraiment simple) ambitieux. Il dit n’importe quoi, et son contraire le lendemain.
- Ah.
- Et pis, ils ne sont jamais très loin de l’apparence de corruption. Je pense que le ménage n’a pas été fait chez eux...
- Et les péquistes ?
- Vraiment, avec l’arrivée de PKP, ils passent à droite. Ce type est anti syndicaliste. Il n’hésitera pas mettre lock-out ceux qui seront sur son chemin.
- C’est tout.
- Ben non. Moi, la charte, je n’en veux pas.
- Pourtant, t’es le gars le plus athée que je connaisse.
- Ça n’a pas rapport. Ça me dérange vraiment pas de savoir que je suis servi par un catholique, un musulman ou un créationniste. Même qu’en fait, J’AIME MIEUX LE SAVOIR, car cela me donne une certaine indication de la mentalité de cette personne.
- Bon. Et la CAQ ?
- Alors là, certainement pas question de voter pour eux. Legault a été un terrible ministre de l’éducation.
- Hum...
- Et suite au débat de jeudi, je peux comprendre pourquoi.
- Ah oui ?
Sarcastiquement :
- Ben sûr. Il n’a jamais été enseignant au primaire et au secondaire.
Sourire de Marie.
- Tu fais certainement référence à son argument sur le fait qu’il est le seul à savoir créer des emplois.
- Il lance des chiffres et des chiffres et des chiffres. Je suppose qu’il croit, comme tout comptable, que c’est suffisant pour se faire comprendre.
- Mais c’est un homme courageux, non ?
- Il me tape carrément sur le système avec son «Ça prend du courage pour ci, pour ça...»
- Pourquoi ?
- Parce que le courage d’émettre une idée n’a aucun rapport avec la qualité de l’idée. Et LeGO laisse entendre que parce que son idée est courageuse, elle est nécessairement bonne. C’est une grosse erreur de raisonnement.
- Ah.
- Et pis, il est beaucoup trop à droite pour moi. Y’a bien d’autres choses dans la vie que la performance...
- En tout cas, je me demande bien quelle note il se donnera sur son bulletin après la campagne.
- Il ne me reste donc que Québec Solidaire.
- Tu vas voter pour eux ?
- Probablement. À la fin du débat, la chef a indiqué qu’elle enleverait les subventions aux organismes religieux. C’est bien suffisant pour moi !

lundi 12 mars 2012

AutoHomme

Hier soir, pendant le cours de danse, alors que j'en arrachais sur un pas de tango :

Marie : Demande de l'aide à Jean-Paul.
Jean-Paul, c'est notre prof.
Moi : Non ! J'essaie d'être autonome.
Marie (levant les yeux au ciel, un peu découragée de ma performance.) : Me semble que tu gagnerais parfois à être autofemme !

Prometheus



Se trouve dans le portfolio de Marie.

dimanche 13 février 2011

Les fractions

Dimanche matin. Marie est sur la causeuse avec son livre et son café. Moi, sur mon divan préféré.

- À quoi penses-tu mon chéri ?
- Aux fractions.
- Aux fractions ???
- Ben oui. C'est à cause d'hier.
- Hier ?
- Un message... un billet... un site... un gazouillis en fait.
- Et ?
- On y suggérait un superbe site en maths pour le primaire. Je n'étais vraiment pas d'accord. Par exemple, regarde ce tutoriel (sic) sur la soustraction chez les entiers ou encore celui-ci sur la division des fractions.
- Plusieurs n'ont pas compris Piaget.
- Explique-toi.
- Tu sais, les stades de développement.
- Mouiii...
- Plusieurs pensent qu'une fois atteints, on n'a plus à y revenir. Or ces stades sont présents chaque fois qu'on apprend quelque chose de nouveau.
- Autrement dit, il faut toujours revenir au concret.
- C'est ça.
- C'est dans lequel de ses livres ?
- Je ne sais pas. C'est un conseiller pédagogique (par ailleurs excellent) qui, au début de ma carrière, m'avait dit ça.

Et ma belle Marie est retournée à sa lecture et son café.

Si vous suivez bien le truc donné dans la division des fractions (voir ici), vous pourrez sans problème faire des centaines d'exercices qui vous mèneront à la bonne réponse. Mais croyez-vous vraiment avoir compris quelque chose ? Bien sûr, le truc marche. Mais si l'enfant (ou même l'enseignant) ne peut pas dire pourquoi ça marche, alors à mon avis, on fait une grave erreur pédagogique. Certains me répondront que si cela fonctionne avec certains élèves, alors pourquoi ne pas en profiter ? Je le répète : il ne faut JAMAIS utiliser un truc qu'on ne peut s'expliquer. En apprentissage des maths, on doit se foutre de la bonne réponse. Il faut plutôt mettre énormément de temps à la compréhension des concepts (en passant par une foule d'activités concrètes) et non à leurs applications mécaniques. Mais pour cela, on a besoin de bons tutoriels réalisés par de bons didacticiens, tutoriels bien différents de ceux qu'on trouve sur le site mentionné dans ce billet.

vendredi 17 décembre 2010

Knowledge

Marie m'a lu ce beau passage ce matin :

« I was, though, registered with the local Catholic school administered by Notre Dame nuns. One nun, Sister Agnes Particia, was the most influential teacher I ever knew. What I will always remember about her is her statement that there is no such thing as teaching - only learning. She believed that no teacher could ever teach anyone anything. Her task as a teacher was to create an environment in which the student can learn.
Knowledge, she told us, standing very straight in her long black habit, her face framed by her white wimple, pointed at the top like the spire of a cathedral, needs to be pulled into the brain by the student, not pushed into it by the teacher. Knowledge is not to be forced on anyone. The brain has to be receptive, malleable, and most important, hungry for that knowledge. »
Monty Roberts, The man who listens to horses, p. 87-88, Vintage books, 1997.

dimanche 20 juin 2010

«Ma» fille

J'ai trois merveilleuses enfants.

Et en fin de semaine, c'était la collation des grades à l'Université Laval. Aurélie, ma p'tite dernière, recevait son bac en littérature.

Au moment où elle faisait son entrée, nous étions avec des centaines d'autres personnes le long des barrières. Elle marchait avec les autres. Elle regardait partout, nous cherchant. Nous lui avons fait de grands signes.

- Aurélie, Aurélie, on est là !!!

En nous apercevant, elle semblait si heureuse.

J'avais la boule dans la gorge...

Plus tard, bien assis, caméra et appareil photo en main, on attendait «son tour». Marie s'est tournée vers moi :

- Je suis contente d'être là avec toi pour vivre ce moment.

Moi aussi, j'étais content. Mais je n'ai rien dit, incapable de prononcer quoi que ce soit : l'émotion était trop forte.

Oui, j'ai trois merveilleuses enfants. Que j'ai fait avec la plus extraordinaire femme au monde.



Avec son copain Nicolas.

lundi 14 juin 2010

Kéfir

Sur les conseils d'Andréanne, Marie fait son kéfir. C'est vraiment pas mauvais !

samedi 22 mai 2010

34 ans

« Alors Almitra parla de nouveau et dit, et le mariage, Maître ?
Et il répondit, disant :

Vous êtes nés ensemble et ensemble vous resterez pour toujours.
Vous resterez ensemble quand les blanches ailes de la mort disperseront vos jours.
Oui, vous serez ensemble jusque dans la silencieuse mémoire de Dieu.
Mais qu'il y ait des espaces dans votre communion,
Et que les vents du ciel dansent entre vous.

Aimez-vous l'un l'autre, mais ne faites pas de l'amour une entrave :
Qu'il soit plutôt une mer mouvante entre les rivages de vos âmes.
Emplissez chacun la coupe de l'autre mais ne buvez pas dans la même coupe.
Partagez votre pain mais ne mangez pas de la même miche.
Chantez et dansez ensemble et soyez joyeux, mais demeurez chacun seul,
De même que les cordes d'un luth sont seules cependant qu'elles vibrent de la même harmonie.

Donnez vos coeurs, mais non pas à la garde l'un de l'autre.
Car seule la main de la Vie peut contenir vos coeurs.
Et tenez-vous ensemble, mais pas trop proches non plus :
Car les piliers du temple s'érigent à distance,
Et le chêne et le cyprès ne croissent pas dans l'ombre l'un de l'autre. »

Khalil Gibran, Le Prophète, trad. Camille Aboussouan, Casterman 1956

Marie et moi avons lu ce texte le 22 mai 1976.
34 ans plus tard, grâce à Marie, je suis toujours l'être le plus heureux du monde.

jeudi 22 mai 2008

32

22 mai 1976 - 22 mai 2008
32 ans de mariage heureux avec la femme la plus belle et la plus intelligente du monde.

mardi 29 avril 2008

Parlez-vous Martineau?

- Tiens, lis ça.

Marie revenait de chez le dentiste. Dans la salle d'attente, elle était tombée sur l'article de Richard Martineau du Elle de décembre 2007 : « Parlez-vous Klingon? ». Il s'agit d'une petite page où le journaliste ridiculise le langage utilisé dans le programme de formation du ministère de l'Éducation.

- Tu as été choquée par l'article?

- En le lisant, je me disais que ce type n'y comprenait absolument rien.

Comme j'aime bien entendre les explications de ma chère épouse, je lui demandai de m'en dire un peu plus.

- C'est le cas évident d'un monsieur Tout-le-Monde qui n'y comprend absolument rien à la pédagogie et à l'évaluation.

- Ah oui ?

- Par exemple, il écrit : « Voici des indications pédagogiques concernant le cours de français. «L'étudiant doit apprendre à reconnaître et utiliser, dans la communication en présence, à distance, en direct et en différé, les marques verbales, paraverbales et non verbales qui contribuent à maintenir ou à accroître l'attention et l'intérêt... » (Traduction: l'étudiant ne doit pas être ennuyant quand il parle. Un conseil que n'ont manifestement pas suivi les rédacteurs de ce guide.) Croit-il vraiment qu'il suffit à un enseignant de dire à un élève "T'é ennuyant quand tu parles, donc je te donne 40%" Comme si cela pouvait aider un élève !

Marie était bien lancée. Elle poursuivit :

- Le texte du programme sert à un enseignant à aller beaucoup plus loin que ce « T'é ennuyant ». L'enseignant doit d'abord s'assurer que l'élève vivra différents contextes (présence, distance, direct, différé); Si l'élève est plate, il lui demandera de vérifier ses marques verbales, paraverbales et non verbales. Dire à une personne qu'elle est ennuyante, c'est simple. L'aider à se dépasser et à apprendre à ne plus l'être, ça c'est le travail du pédagogue et le programme est là pour donner des pistes sur comment aider un élève à s'améliorer. La traduction de M. Martineau n'est d'aucune utilité à l'enseignant.

- Il ne sait donc pas de quoi il parle.

- Il n'a pas à évaluer des élèves. Le pédagogue doit avoir des indications sur ce qu'il doit observer, sur les contextes d'apprentissage et plus en encore. C'est à cela que sert un programme.

- En effet. Et qu'as-tu à me dire à propos de cette autre partie de son texte : «L'étudiant doit reconnaître et utiliser les marques linguistiques (coordonnants, subordonnants, adverbes, prépositions, présentatifs, groupes de mots ou phrases) qui sont des organisateurs textuels, des marqueurs de relation ou des formules de transition et qui permettent de déterminer et de hiérarchiser les différentes parties du texte.» (Traduction: l'étudiant doit savoir comment construire une phrase.)

- Bien sûr que l'étudiant doit savoir construire une phrase. C'est une vérité de La Palice. Mais si l'élève ne sait pas comment, va-t-on juste lui dire « Tu as 40% car tu construis mal tes phrases ? » Encore une fois, M. Martineau n'a pas à évaluer, car s'il devait le faire il serait bien content qu'on lui donne des pistes d'évaluation. Le texte du MELS, c'est exactement ce qu'il donne. C'est normal que le journaliste n'y comprenne rien, car il n'est pas pédagogue. Lui prendrait-il l'idée de dire à un ingénieur qu'il parle Klingon parce qu'il ne comprend pas comment construire un pont et que la seule indication «Le pont ne doit pas être croche» lui apparaîtrait suffisante ? Certainement pas. Mais il se mêle de traduire le programme...

- Tu aurais donc un argument semblable pour cet autre extrait : «Pour qu'il y ait communication entre interlocuteurs ou entre un locuteur et un auditeur, il doit y avoir engagement dans l'échange, production de signes manifestant cet engagement (ex: salutation, orientation du corps, prise en compte explicite de caractéristiques du destinataire) et évitement des comportements contradictoires. La prise de parole ne suffit pas.» (Traduction: avant de parler à quelqu'un, assure-toi donc que la personne veut discuter avec toi.)

- Bien sûr. La traduction est tellement simpliste. Comme s'il était suffisant des s'assurer que la personne veuille bien discuter. Comment un élève doit-il s'y prendre ? Et comment un enseignant peut-il aider un élève à aller cherche l'attention de l'interlocuteur ? C'est cela que vient préciser le programme. Le texte n'a pas été pondu pour monsieur et madame Tout-le-Monde, mais bien pour le pédagogue qui doit évaluer un élève de manière à l'aider à progresser.

- Plus loin, Martineau ironise encore : «L'étudiant doit se représenter l'énonciation comme une action langagière destinée à quelqu'un dans une situation de communication particulière et l'énoncé, comme le produit, écrit ou oral, de cette action.» (Traduction: parler, c'est dire des choses. N'est-ce pas, messieurs les pédagogues?)

- Ironie plutôt facile. Je le vois dire à ses élèves « Quand tu parles, dis quelque chose! » Et comment s'y prendrait-il pour amener un élève à dire des choses ? Un enseignant mettra l'élève en situation, lui montrera à produire un écrit ou un message oral. L'enseignant enseignera à l'élève que sa communication s'adresse à quelqu'un, que le destinataire est important et que le message doit en tenir compte. C'est ça qui est indiqué dans le programme. Parler, c'est dire quelque chose : quel simplicisme !

- Son dernier paragraphe est bizarre, non?

- Mets-en ! Ce qu'il y dit «Non seulement les profs doivent-ils composer avec des classes de plus en plus grosses et de plus en plus diversifiées [...], mais en plus, on leur demande de suivre des manuels de pédagogie rédigés par des savants fous!» La première partie de sa phrase pourrait faire l'objet d'un article complet, et n'a absolument aucun rapport avec son propos sur l'écriture du programme.

- Comme journaliste, M. Martineau aurait dû se relire...

- Ce n'est pas à nous de lui dire comment il doit faire son travail. Et je pense que ce n'est pas à lui de critiquer le contenu du programme de formation, exactement comme il ne viendrait à personne l'idée de critiquer un ouvrage d'ingénierie sur la construction des ponts. Le Programme de formation est écrit pour des spécialistes en pédagogie, pas pour les journalistes. Le MELS n'a-t-il pas d'ailleurs publié quelques dépliants pour expliquer aux parents et aux citoyens non pédagogues le contenu du programme ? M. Martineau aurait dû s'en inspirer...

jeudi 18 janvier 2007

Ah ! ces statistiques...

Marie buvait son café, je sirotais mon thé. Elle me lança :

- J'en ai entendu une bien bonne à la radio Couleur FM, tu sais la radio anti stress ?

- Et c'était à quel propos? lui dis-je.

- Toi qui aimes bien les sophismes « statistiques », tu vas adorer.

- J'ai bien hâte d'entendre ça.

- L'animateur, très sérieusement, a dit la chose suivante : en temps de guerre, si on ne veut pas mourir, il vaut mieux s'enrôler dans l'armée, car il est bien connu qu'il y a beaucoup plus de morts dans la population civile que chez les soldats.

- Quelle tristesse... À notre âge, jamais l'armée ne voudra de nous...

mercredi 23 août 2006

Syndrome ME

J'aime bien faire des petites marches «santé» avec Marie : elle parle, j'écoute !

- Je vais commencer un nouveau projet de tricot.

Et elle se lance dans des explications plutôt ésotériques.

- Wow ! ç'a l'air intéressant.

- Bien sûr ! Mais y'a des trucs que je ne sais pas encore faire et...

- Pourquoi tu ne demandes pas à L. ?

L. possède une boutique de tricot dans la région.

- Hum...elle va me demander : pourquoi tu veux faire ça comme ça? Pourquoi, à la place, ne pas le faire ainsi? Etc.

- Ouais, je comprends. Ça me rappelle plusieurs situations : en 1995, je demande au tech de m'installer Win95 sur l'ordinateur de la salle des profs. Réponse : «Pourquoi tu veux ça? T'en as pas besoin : Windows 3.1 fait très bien la job.» Ou encore à la demande d'avoir Open Office : Réponse : Open Office? Pourquoi? T'as déjà MS Office !!!. Et puis, quand certains demandent «Peux-tu m'installer SPIP, s'il vous plaît ? » on reçoit des « Spip? Mais pourquoi tu veux Spip? On a déjà un portail qui fait très bien le travail. »

- Oui, c'est à peu près pareil.

- Faudrait qu'on trouve un nom à cette attitude qu'ont certaines personnes : ces gens qui sont supposés être à notre service mais qui sont plutôt au service de leur confort.

Tout en continuant la marche, nous avons tenté de trouver un nom. Cela tournait autour de « Je le sais, tu l'sais pas », « C'est moi qui suis le spécialiste », « Utilise ma façon : c'est beaucoup mieux pour toi », etc. Mais on n'arrivait pas à trouver un mot assez court qui ferait l'affaire. Puis, toujours brillante, Marie me lance :

- Tu te rappelles l'annonce de MegaEncan ?

MegaEncan, c'est un vendeur de voitures usagées à Gatineau.

- Pas vraiment.

- À la toute fin d'une des annonces, on nous martèle un beau « Si on ne l'a pas, c'est que vous n'en avez pas besoin ! ».

J'ai figé et je me suis tourné vers ma chérie. Cela méritait bien un petit bisou !

- Oui, c'est tout à fait ça. On va donner le nom de Syndrome ME, ME pour MegaEncan, évidemment.

En bonne Franco-ontarienne, Marie rétorque :

- Et ça sonne encore mieux en anglais : « The ME Syndrome » (syndrome du "moi").

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