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Jules Renard
1864-1910
Qui sait si chaque événement ne réalise pas un rêve qu'on a fait, qu'a fait un autre, dont on ne se souvient plus, ou qu'on n'a pas connu ?
(
Journal (sans date 1887)
, p.3, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
En littérature, il n'y a que des boeufs. Les génies sont les plus gros, ceux qui peinent dix-huit heures par jour d'une manière infatigable. La gloire est un effort constant.
(
Journal (sans date 1887)
, p.4, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Appelons la femme un bel animal sans fourrure dont la peau est très recherchée.
(
Journal (sans date 1887)
, p.4, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Chacun trouve son plaisir où il le prend.
(
Journal (15 juin 1887)
, p.4, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Vous êtes comme quelqu'un qui demanderait du café bouillant et qui le laisserait refroidir.
(
Journal (sans date 1887)
, p.5, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'odeur d'un coquillage putréfié suffit pour accuser toute la mer.
(
Journal (9 août 1887)
, p.6, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si d'une discussion on pouvait sortir la moindre vérité, on discuterait moins. Rien d'assommant comme de s'entendre : on n'a plus rien à se dire.
(
Journal (24 octobre 1887)
, p.8, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[...] l'étrange ténacité des vieillards qui ne veulent plus rien apprendre.
(
Journal (1
er
novembre 1887)
, p.9, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La peur de la vie. À la façon dont les plus petites choses m'impressionnent, je me demande quelles douleurs me réserve l'avenir.
(
Journal (1
er
novembre 1887)
, p.9, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il avait plus de cheveux blancs que de cheveux.
(
Journal (15 décembre 1887)
, p.12, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le travail pense, la paresse songe.
(
Journal (27 décembre 1887)
, p.12, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Avec une femme, l'amitié ne peut être que le clair de lune de l'amour.
(
Journal (10 novembre 1888)
, p.13, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un ami ressemble à un habit. Il faut le quitter avant qu'il ne soit usé. Sans cela, c'est lui qui nous quitte.
(
Journal (15 novembre 1888)
, p.14, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Que de gens ont voulu se suicider, et se sont contentés de déchirer leur photographie !
(
Journal (29 décembre 1888)
, p.15, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le savant généralise, l'artiste individualise.
(
Journal (17 janvier 1889)
, p.16, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'idéal du calme est dans un chat assis.
(
Journal (30 janvier 1889)
, p.17, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La plus sotte exagération est celle des larmes. Elle agace comme un robinet qui ne ferme pas.
(
Journal (29 mars 1889)
, p.19, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Avons-nous une destinée ? Sommes-nous libres ? Quel ennui de ne pas savoir ! Quels ennuis si l'on savait !
(
Journal (14 juin 1889)
, p.21, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Toute femme contient une belle-mère.
(
Journal (9 juillet 1889)
, p.21, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La femme parle toujours de son âge et ne le dit jamais.
(
Journal (14 juillet 1889)
, p.21, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est désespérant : tout lire, et ne rien retenir ! Car on ne retient rien. On a beau faire effort : tout échappe. Çà et là, quelques lambeaux demeurent, encore fragiles, comme ces flocons de fumée indiquant qu'un train a passé.
(
Journal (28 août 1889)
, p.24, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On a beau faire : jusqu'à un certain âge, - et je ne sais pas lequel, - on n'éprouve aucun plaisir à causer avec une femme qui ne pourrait pas être une maîtresse.
(
Journal (30 août 1889)
, p.24, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a des gens qui donnent un conseil comme on donne un coup de poing. On en saigne un peu, et on riposte en ne le suivant pas.
(
Journal (21 octobre 1889)
, p.30, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
J'aime les hommes plus ou moins, selon que j'en tire plus ou moins de notes.
(
Journal (25 novembre 1889)
, p.39, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les bourgeois, ce sont les autres.
(
Journal (28 janvier 1890)
, p.41, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On entre dans un livre comme dans un wagon, avec des coups d'oeil en arrière, des hésitations, l'ennui de changer de lieu et d'idée. Quel sera le voyage ? Que sera le livre ?
(
Journal (15 février 1890)
, p.42, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Cherchez le ridicule en tout, vous le trouverez.
(
Journal (17 février 1890)
, p.43, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On place ses éloges comme on place de l'argent, pour qu'ils nous soient rendus avec les intérêts.
(
Journal (18 mars 1890)
, p.47, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Faire tous les frais de la conversation, c'est encore le meilleur moyen de ne pas s'apercevoir que les autres sont des imbéciles.
(
Journal (1
er
avril 1890)
, p.48, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[...] nous ne pardonnons jamais qu'à ceux auxquels nous avons intérêt à pardonner.
(
Journal (4 avril 1890)
, p.48, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Qu'importe ce que je fais ! Demandez-moi ce que je pense.
(
Journal (12 avril 1890)
, p.50, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand on commet une indiscrétion, l'on se croit quitte en recommandant à la personne d'être... plus discrète qu'on ne l'a été soi-même.
(
Journal (21 avril 1890)
, p.50, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
J'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient.
(
Journal (2 juin 1890)
, p.52, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
George Sand, la vache bretonne de la littérature.
(
Journal (23 février 1891)
, p.63, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le style, c'est l'oubli de tous les styles.
(
Journal (7 avril 1891)
, p.71, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ne jamais être content : tout l'art est là.
(
Journal (28 mai 1891)
, p.77, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dire qu'il nous faudra mourir, qu'il nous est impossible de n'être point nés !
(
Journal (2 janvier 1892)
, p., Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut que l'homme libre prenne quelquefois la liberté d'être esclave.
(
Journal (27 janvier 1892)
, p.92, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Analyser un livre ! Que dirait-on d'un convive qui, mangeant une pêche mûre, en retirerait les morceaux de sa bouche pour voir ?
(
Journal (15 mars 1892)
, p.98, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'ironie est la pudeur de l'humanité.
(
Journal (30 avril 1892)
, p.100, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le talent, c'est comme l'argent : il n'est pas nécessaire d'en avoir pour en parler.
(
Journal (11 juin 1892)
, p.104, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La peur de l'ennui est la seule excuse du travail.
(
Journal (10 septembre 1892)
, p.108, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Amitié, mariage de deux êtres qui ne peuvent pas coucher ensemble.
(
Journal (5 octobre 1892)
, p.110, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La clarté est la politesse de l'homme de lettre.
(
Journal (7 octobre 1892)
, p.110, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le monsieur qui nous dit : " Et moi aussi, j'ai passé par là ! "
Imbécile ! Il fallait y rester : alors, tu m'intéresserais.
(
Journal (28 octobre 1892)
, p.113, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le sourire est le commencement de la grimace.
(
Journal (7 janvier 1893)
, p.116, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La conversation est un jeu de sécateur, où chacun taille la voix du voisin aussitôt qu'elle pousse.
(
Journal (29 janvier 1893)
, p.121, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Plus on lit, moins on imite.
(
Journal (26 avril 1893)
, p.127, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La nature m'émeut, parce que je n'ai pas peur d'avoir l'air bête quand je la regarde.
(
Journal (4 mai 1893)
, p.128, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dis quelquefois la vérité, afin qu'on te croie quand tu mentiras.
(
Journal (12 mai 1893)
, p.129, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Bouderie : une grève de gamins.
(
Journal (1
er
juillet 1893)
, p.132, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je ne m'embête nulle part, car je trouve que, de s'embêter, c'est s'insulter soi-même.
(
Journal (5 septembre 1893)
, p.136, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le style, c'est le mot qu'il faut. Le reste importe peu.
(
Journal (5 septembre 1893)
, p.137, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je me moque de savoir beaucoup de choses : je veux savoir des choses que j'aime.
(
Journal (22 décembre 1893)
, p.153, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Triste à voir comme un être cher qui s'enfonce dans le brouillard.
(
Journal (3 janvier 1894)
, p.154, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'y a pas d'amis : il y a des moments d'amitié.
(
Journal (5 janvier 1894)
, p.155, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les gens sont étonnants : ils veulent qu'on s'intéresse à eux !
(
Journal (12 janvier 1894)
, p.156, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter à chacun d'eux : " Tout est là. "
(
Journal (27 janvier 1894)
, p.159, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
J'aime à lire comme une poule boit, en relevant fréquemment la tête, pour faire couler.
(
Journal (4 février 1894)
, p.161, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Penser, c'est chercher des clairières dans une forêt.
(
Journal (28 mars 1894)
, p.167, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les gens qui veulent suivre des règles m'amusent, car il n'y a dans la vie que de l'exceptionnel.
(
Journal (31 mars 1894)
, p.168, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les gens heureux n'ont pas de talent.
(
Journal (2 avril 1894)
, p.168, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dieu, celui que tout le monde connaît, de nom.
(
Journal (14 avril 1894)
, p.171, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il voyait le moins de personnes qu'il pouvait afin de s'épargner le plus possible l'ennui des enterrements.
(
Journal (18 avril 1894)
, p.172, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Nous passons notre vie à causer de ce mystère : notre vie.
(
Journal (27 avril 1894)
, p.174, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Cette jolie idée de Saint-Pol-Roux que les arbres échangent des oiseaux comme des paroles.
(
Journal (7 mai 1894)
, p.174, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Rêve de grandes choses : cela te permettra d'en faire au moins de toutes petites.
(
Journal (9 mai 1894)
, p.175, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est bon de ne pas regarder à la dépense de son énergie !
(
Journal (11 mai 1894)
, p.175, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il ne suffit pas d'être heureux : il faut encore que les autres ne le soient pas.
(
Journal (16 mai 1894)
, p.176, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Que fait l'oiseau dans la tempête ? Il ne se cramponne pas à la branche : il suit la tempête.
(
Journal (11 juillet 1894)
, p.187, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je cite l'exemple de Pascal qui combattait ses maux de tête avec des problèmes de géométrie.
- Moi, dit Tristan Bernard, je combattais la géométrie en feignant d'avoir des maux de tête.
(
Journal (17 juillet 1894)
, p.187, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On n'est pas heureux : notre bonheur, c'est le silence du malheur.
(
Journal (21 septembre 1894)
, p.192, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le mot juste ! Le mot juste ! Quelle économie de papier le jour où une loi obligera les écrivains à ne se servir que du mot juste !
(
Journal (22 novembre 1894)
, p.195, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Elle est de ces petites femmes fragiles qui aiment mieux aimer que faire l'amour.
(
Journal (26 novembre 1894)
, p.196, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ainsi, les malheurs des autres nous sont indifférents, à moins qu'ils ne nous fassent plaisir.
(
Journal (7 décembre 1894)
, p.198, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si, au lieu de gagner beaucoup d'argent pour vivre, nous tâchions de vivre avec peu d'argent ?
(
Journal (31 décembre 1894)
, p.200, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Achille et Don Quichotte sont, Dieu merci, assez connu, pour que nous nous dispensions de lire Homère et Cervantès.
(
Journal (13 février 1895)
, p.208, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On gagne à être connu. On perd à être trop connu.
(
Journal (10 avril 1895)
, p.218, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu.
(
Journal (13 avril 1895)
, p.218, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Mallarmé. Il est tellement clair dans la conversation qu'après l'avoir lu on le trouve causeur banal.
(
Journal (8 mai 1895)
, p.219, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ce qui fait le plus plaisir aux femmes, c'est une basse flatterie sur leur intelligence.
(
Journal (21mai 1895)
, p.219, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Prudence n'est que l'euphémisme de peur.
(
Journal (30 mai 1895)
, p.220, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je sais pourquoi je déteste le dimanche : c'est parce que des gens occupés à rien, se permettent d'être oisifs comme moi.
(
Journal (29 juin 1895)
, p.221, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'y a pas de Paradis, mais il faut tâcher de mériter qu'il y en ait un.
(
Journal (22 septembre 1895)
, p.226, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La grande erreur de la justice, c'est de s'imaginer que ses accusés agissent toujours logiquement.
(
Journal (29 octobre 1895)
, p.232, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme vraiment libre est celui qui sait refuser une invitation à dîner, sans donner de prétexte.
(
Journal (25 novembre 1895)
, p.236, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Lis toutes les biographies des grands morts, et tu aimeras la vie.
(
Journal (29 novembre 1895)
, p.237, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La modestie va bien aux grands hommes. C'est de n'être rien et d'être quand même modeste qui est difficile.
(
Journal (2 décembre 1895)
, p.237, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Qu'importe le bonheur quand on n'a point la joie !
(
Journal (2 décembre 1895)
, p.237, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La douleur d'un homme intelligent fait plus mal à voir que celle d'un imbécile.
(
Journal (6 décembre 1895)
, p.238, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les cimetières, ces musées de menhirs.
(
Journal (6 décembre 1895)
, p.238, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- J'ai soif de vérité.
- Prends garde à l'ivrognerie.
(
Journal (8 janvier 1896)
, p.246, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Comme on serait meilleur, sans la crainte d'être dupe !
(
Journal (18 janvier 1896)
, p.248, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature.
(
Journal (18 janvier 1896)
, p.248, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Oh ! ces villages où je passe et qui ne me verront plus !
(
Journal (24 janvier 1896)
, p.249, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un borgne, c'est un infirme qui n'a droit qu'à un demi-chien.
(
Journal (24 janvier 1896)
, p.249, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Oh ! en amitié, quand on s'est confié ses secrets d'argent, ça tourne mal.
(
Journal (3 février 1896)
, p.250, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le " je ne sais quoi " d'une femme, il n'y a que ça qui compte.
(
Journal (10 février 1896)
, p.252, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Rien ne sert de mourir : il faut mourir à point.
(
Journal (1
er
mars 1896)
, p.255, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Savoir, en style, et ne jamais le laisser paraître.
(
Journal (18 mars 1896)
, p.258, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un homme qui se plairait trop à la lecture des essais de Maeterlinck serait un homme perdu. Si l'on veut vivre d'une vie humaine extérieure et retentissante, il ne faut ouvrir que quelques fenêtres de son cerveau, et laisser fermées les autres.
(
Journal (20 mars 1896)
, p.258, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il ne faut rire que des belles choses qu'on peut aimer. Le banal ne fait pas rire. Avant que de rire des grands hommes, il faut savoir les aimer de toute son âme.
(
Journal (8 avril 1896)
, p.259, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La genèse d'un esprit : 1, stupéfaction, 2, ironie, 3, enthousiasme.
(
Journal (17 avril 1896)
, p.260, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le mot est l'excuse de la pensée.
(
Journal (17 avril 1896)
, p.260, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si j'avais du talent, on m'imiterait. Si l'on m'imitait, je deviendrais à la mode. Si je devenais à la mode, je passerais bientôt de mode. Donc, il vaut mieux que je n'aie pas de talent.
(
Journal (21 avril 1896)
, p.261, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vie est courte, mais comme c'est long, de la naissance à la mort !
(
Journal (26 mai 1896)
, p.264, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est une duperie que de s'efforcer d'être bon. Il faut naître bon, ou ne s'en mêler jamais.
(
Journal (juillet 1896)
, p.267, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je n'ai pas le délire. Je n'ai que le vif sentiment de ce qui vaut la peine qu'on soit né, et de l'inutilité du reste.
(
Journal (14 juillet 1896)
, p.269, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les absents ont toujours tort de revenir.
(
Journal (14 juillet 1896)
, p.269, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La meilleure santé, c'est de ne pas sentir sa santé.
(
Journal (14 juillet 1896)
, p.269, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dans nos joies les plus expansives, gardons toujours au fond de notre âme un coin triste. C'est notre refuge, en cas d'alarme subite.
(
Journal (14 août 1896)
, p.272, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Qu'il te suffise, disait-il à sa femme, qu'en réalité je te sois fidèle ; mais permets-moi au moins les apparences d'un mari qui trompe sa femme.
(
Journal (21 octobre 1896)
, p.275, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un savant, c'est un homme qui est à peu près certain.
(
Journal (16 novembre 1896)
, p.280, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est douloureux, d'écrire un livre : c'est s'en délivrer.
(
Journal (18 novembre 1896)
, p.281, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si tu as plusieurs cordes à ton arc, elles s'embrouilleront, et tu ne pourras plus viser.
(
Journal (8 décembre 1896)
, p.284, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les gens qui se disent blasés n'ont jamais rien éprouvé : la sensibilité ne s'use pas.
(
Journal (28 décembre 1896)
, p.291, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le paradis n'est pas sur la terre, mais il y en a des morceaux. Il y a sur la terre un paradis brisé.
(
Journal (28 décembre 1896)
, p.292, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est une grande gloire pour un homme de lettre, de dire : " Moi, je ne comprends rien à la peinture. Si nous changions de conversation ? "
(
Journal (13 janvier 1897)
, p.301, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La joie d'avoir travaillé est mauvaise : elle empêche de continuer.
(
Journal (7 février 1897)
, p.307, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ce mot d'une Anglaise : " Je veux vivre avec des regrets, non avec des remords. "
(
Journal (22 février 1897)
, p.311, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dès qu'un acteur parle, il cesse de penser.
(
Journal (24 février 1897)
, p.311, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le rêve, c'est le luxe de la pensée.
(
Journal (13 mai 1897)
, p.321, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est une grande preuve de noblesse que l'admiration survive à l'amitié.
(
Journal (25 mai 1897)
, p.324, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ce n'est point parce qu'il y a une rose sur le rosier que l'oiseau s'y pose : c'est parce qu'il y a des pucerons.
(
Journal (9 juin 1897)
, p.326, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme, cette taupe de l'atmosphère.
(
Journal (15 juin 1897)
, p.328, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[À la suite du suicide de son père]
Et s'il s'était manqué ? S'il ne s'était qu'abîmé ? S'il n'avait pas eu la force de se tirer le second coup ? S'il m'avait crié, avec du sang et des larmes dans la bouche : " Achève-moi ! " Qu'aurais-je fait ?
Aurais-je eu la grandeur de prendre son fusil, ou de l'étouffer en l'embrassant ?
(
Journal (13 juillet 1897)
, p.333, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un homme civilisé, c'est celui qui aime mieux recevoir un coup de poing qu'une gifle.
(
Journal (30 juillet 1897)
, p.337, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ces rares instants où l'on est heureux de partout.
(
Journal (6 septembre 1897)
, p.339, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Des hommes ont l'air de ne s'être mariés que pour empêcher leurs femmes de se marier avec d'autres.
(
Journal (29 septembre 1897)
, p.340, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vieillesse, c'est quand on commence à dire : " Jamais je ne me suis senti aussi jeune. "
(
Journal (30 septembre 1897)
, p.340, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je me surmène de paresse.
(
Journal (30 septembre 1897)
, p.341, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme propose, et la femme dispose.
(
Journal (1
er
octobre 1897)
, p.341, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
.Avec de la prudence, on peut faire toute espèce d'imprudences.
(
Journal (1
er
octobre 1897)
, p.341, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le but, c'est d'être heureux. On n'y arrive que lentement. Il y faut une application quotidienne. Quand on l'est, il reste beaucoup à faire : à consoler les autres.
(
Journal (9 octobre 1897)
, p.342, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il a une belle situation, où il peut faire attendre les gens.
(
Journal (Novembre 1897)
, p.343, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Vous n'avez pas de défauts.
- Si, madame, mais je les garde pour l'intimité.
(
Journal (17 novembre 1897)
, p.345, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[...] ce vice littéraire qui consiste à se forcer à aimer ce qu'on se croit obligé d'admirer.
(
Journal (26 novembre 1897)
, p.347, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[...] pour se faire un nom, il faut être connu.
(
Journal (8 décembre 1897)
, p.350, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Rides, des sourires gravés.
(
Journal (25 décembre 1897)
, p.354, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Il faudra, me dit-il, que j'aille vous voir demain pour vous raconter mes embêtements.
- Ça fera deux personnes embêtées au lieu d'une.
(
Journal (1
er
janvier 1898)
, p.358, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Elle se couche à dix heures et demie, fait tout de suite son petit dodo, se lève à dix heures, fait sa toilette jusqu'à midi, fait des visites ou des promenades jusqu'au dîner, n'a pas d'enfants et n'aide pas son mari.
- Voulez-vous me dire à quoi vous servez ?
- Je sers à me rendre heureuse.
(
Journal (15 janvier 1898)
, p.364, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Le temps perdu ne se rattrape jamais.
- Alors, continuons de ne rien faire.
(
Journal (18 janvier 1898)
, p.364, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a de la place au soleil pour tout le monde, surtout quand tout le monde veut rester à l'ombre.
(
Journal (26 janvier 1898)
, p.366, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le vers est toujours un peu la cage de la pensée.
(
Journal (26 janvier 1898)
, p.366, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Tu travailles ?
- J'essaie de travailler : c'est bien plus difficile.
(
Journal (29 janvier 1898)
, p.366, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
J'ai été élevé par une bibliothèque.
(
Journal (31 janvier 1898)
, p.367, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand je regarde une poitrine de femme, je vois double.
(
Journal (12 février 1898)
, p.368, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si jamais une femme me fait mourir, ce sera de rire.
(
Journal (17 février 1898)
, p.370, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Elle s'est éloignée, d'un petit derrière pincé.
(
Journal (22 février 1898)
, p.371, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Mallarmé, intraduisible, même en français.
(
Journal (1
er
mars 1898)
, p.374, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand un acteur est mauvais, l'applaudissement le rend pire.
(
Journal (5 mars 1898)
, p.374, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Enfin seul, sans
s
.
(
Journal (1
er
avril 1898)
, p.376, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ne me demandez pas d'être bon : ne me demandez que d'agir comme si je l'étais.
(
Journal (avril 1898)
, p.379, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ne dites pas à une femme qu'elle est jolie. Dites-lui seulement qu'elle ne ressemble pas aux autres, et toutes ses carrières vous seront ouvertes.
(
Journal (29 avril 1898)
, p.381, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si vous voulez plaire aux femmes, dites-leur ce que vous ne voudriez pas qu'on dît à la vôtre.
(
Journal (29 avril 1898)
, p.381, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand une femme dit : " Un homme comme vous... ", c'est une façon de dire : " Quand vous voudrez, monsieur. "
(
Journal (29 avril 1898)
, p.381, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'inspiration, ce n'est peut-être que la joie d'écrire : elle ne la précède pas.
(
Journal (9 mai 1898)
, p.382, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je trouve une femme jolie. Elle dit une bêtise ? Ce n'est pas long : la voilà laide.
(
Journal (14 mai 1898)
, p.383, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le coeur d'une femme est une noyau de pêche. On la mord à pleine bouche, et, tout à coup, on se casse les dents.
(
Journal (20 mai 1898)
, p.383, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Bêtise humaine. " Humaine " est de trop : il n'y a que les hommes qui soient bêtes.
(
Journal (21 mai 1898)
, p.383, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les cils, ces pistils de la fleur des yeux.
(
Journal (28 mai 1898)
, p.384, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Comment voulez-vous que je dise l'exacte vérité quand je parle ? J'ai déjà tant de peine à l'écrire !
(
Journal (29 mai 1898)
, p.385, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Regarder l'horizon, c'est regarder loin, mais c'est aussi regarder quelque chose de faux.
(
Journal (6 juillet 1898)
, p.388, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme est un animal qui a la faculté de penser quelquefois à la mort.
(
Journal (23 juillet 1898)
, p.390, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je suis passionné pour la vérité, et pour les mensonges qu'elle autorise.
(
Journal (23 juillet 1898)
, p.391, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La mort est douce : elle nous délivre de la pensée de la mort.
(
Journal (23 juillet 1898)
, p.391, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On se tait pour de grandes raisons : on n'agit que pour des petites.
(
Journal (1
er
août 1898)
, p.392, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Tant qu'un homme ne s'est pas expliqué le secret de l'univers, il n'a pas le droit d'être satisfait.
(
Journal (1
er
août 1898)
, p.392, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La rêverie est le clair de lune de la pensée.
(
Journal (1
er
août 1898)
, p.392, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
ll faut regarder la vérité en poète.
(
Journal (1
er
août 1898)
, p.392, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La foi stupide ne peut que déplaire à Dieu.
(
Journal (1
er
août 1898)
, p.392, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Personne ne nous montre nos défauts comme un disciple.
(
Journal (15 août 1898)
, p.394, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je voudrais être lu par la minorité, et connu par la majorité.
(
Journal (15 août 1898)
, p.394, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si tu veux être sûr de toujours faire ton devoir, fais ce qui t'est désagréable.
(
Journal (15 août 1898)
, p.394, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il ne peut y avoir, d'un côté, la forme, de l'autre, le fond. Un mauvais style, c'est une pensée imparfaite.
(
Journal (15 août 1898)
, p.396, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je rentre, l'angoisse au coeur parce que j'ai regardé le soleil couchant, entendu chanter les oiseaux, et que je n'aurai eu que quelques jours cette terre que j'aime tant, et qu'il y a tant de morts avant moi.
(
Journal (15 août 1898)
, p.396, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Montaigne, c'est tout de même un peu traînard.
(
Journal (1
er
octobre 1898)
, p.397, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Chaque fleur attire sa mouche.
(
Journal (1
er
octobre 1898)
, p.397, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est un mauvais travail que celui qu'on fait pour n'avoir plus à travailler.
(
Journal (1
er
octobre 1898)
, p.397, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
" On ne fait pas ce qu'on veut ", dit-on souvent. C'est " On ne fait pas ce qu'on peut ", qu'on devrait dire.
(
Journal (1
er
octobre 1898)
, p.397, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Cette femme mariée est si jolie que nous la mépriserions un peu si elle n'avait pas d'amants.
(
Journal (31 octobre 1898)
, p.399, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'humoriste, c'est un homme de bonne mauvaise humeur.
(
Journal (4 novembre 1898)
, p.400, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On a autant de peine et de mérite à se passer d'argent qu'à en gagner.
(
Journal (14 novembre 1898)
, p.401, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dieu ne croit pas à notre Dieu.
(
Journal (19 novembre 1898)
, p.402, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dès qu'on dit à une femme qu'elle est jolie, elle se croit de l'esprit.
(
Journal (9 février 1899)
, p.408, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Je suis né un trente janvier.
- Vous ne paraissez pas votre âge.
(
Journal (21 mars 1899)
, p.411, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Pour un écrivain qui vient de travailler, lire, c'est monter en voiture après une marche à pied pénible.
(
Journal (14 avril 1899)
, p.411, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ronfler, c'est dormir tout haut.
(
Journal (19 avril 1899)
, p.413, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Qu'est-ce qu'un critique ? Un lecteur qui fait des embarras.
(
Journal (23 avril 1899)
, p.413, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'avenir n'est peut-être qu'un perfectionnement.
(
Journal (1
er
mai 1899)
, p.415, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a les conteurs et les écrivains. On conte ce qu'on veut ; on n'écrit pas ce qu'on veut : on n'écrit que soi-même.
(
Journal (1
er
mai 1899)
, p.415, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Au fond de tout patriotisme il y a la guerre : voilà pourquoi je ne suis pas patriote.
(
Journal (14 juin 1899)
, p.419, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Une feuille tombe, et c'est un grand désastre : elle couvrait un nid.
(
Journal (23 juin 1899)
, p.421, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Penser ne suffit pas : il faut penser à quelque chose.
(
Journal (18 juillet 1899)
, p.425, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme naît avec ses vices ; il acquiert ses vertus.
(
Journal (26 juillet 1899)
, p.426, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut aller à la sagesse par le plus court, par des chemins de traverse.
(
Journal (27 juillet 1899)
, p.426, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On ne méprise bien que ce qu'on aime secrètement.
(
Journal (27 juillet 1899)
, p.426, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le style, c'est l'habitude, la seconde nature de la pensée.
(
Journal (28 juillet 1899)
, p.426, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les mots sont comme une voûte sur la pensée souterraine.
(
Journal (17 octobre 1899)
, p.430, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Comme la joie est vite fatigante ! Pour rien au monde je ne voudrais être trop heureux. La joie fait au coeur l'effet d'une glace qui brûle.
(
Journal (26 novembre 1899)
, p.434, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité.
(
Journal (1
er
décembre 1899)
, p.434, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Misogyne, c'est-à-dire amoureux de la première venue.
(
Journal (22 décembre 1899)
, p.436, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'ironie ne dessèche pas : elle ne brûle que les mauvaises herbes.
(
Journal (26 décembre 1899)
, p.439, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est commode un enterrement. On peut avoir l'air maussade avec les gens : ils prennent cela pour de la tristesse.
(
Journal (30 décembre 1899)
, p.440, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dès qu'une femme me fait un compliment, pour peu qu'elle soit jolie, tout de suite je me sens amoureux d'elle.
(
Journal (9 avril 1900)
, p.452, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le métier d'un écrivain, c'est d'apprendre à écrire.
(
Journal (18 juin 1900)
, p.463, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est drôle, comme, dès qu'une femme de talent nous dit qu'elle a un mari, ça nous refroidit pour son talent !
(
Journal (18 juin 1900)
, p.464, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut à l'amitié six mois de congé par an pour renouveler son répertoire. L'amour devrait en faire autant.
(
Journal (11 juillet 1900)
, p.467, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dès que les sourcils poussent, les soucis viennent.
(
Journal (8 octobre 1900)
, p.471, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le rêve, ce n'est que la vie éperdument dilatée.
(
Journal (10 novembre 1900)
, p.477, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Que de gens vivent comme des morts !
(
Journal (14 novembre 1900)
, p.479, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La pluie pose à terre des miroirs à étoiles.
(
Journal (15 novembre 1900)
, p.479, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le bonheur que les autres vous croient ajoute à notre détresse de savoir que nous ne sommes pas heureux.
(
Journal (16 novembre 1900)
, p.479, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand l'un d'eux a la patience d'écouter une histoire jusqu'à la fin, c'est qu'il lui faut tout ce temps-là pour préparer la sienne.
(
Journal (17 novembre 1900)
, p.480, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Une femme qui ne dure qu'une nuit, pas même, qui ne dure qu'un rêve, nous laisse les plus doux regrets.
(
Journal (18 novembre 1900)
, p.480, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'espèce de petite piquante décharge au cerveau que nous donne la vue de notre nom imprimé dans un journal.
(
Journal (20 novembre 1900)
, p.481, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Il vient de m'arriver la chose la plus désagréable depuis ma naissance, me dit [Lucien] Guitry.
Il me laisse chercher, et il dit :
- J'ai quarante ans ce soir.
(
Journal (12 décembre 1900)
, p.485, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Nous avons de l'amour pour une ou deux femmes, de l'amitié pour deux ou trois amis, de la haine pour un seul ennemi, de la pitié pour quelques pauvres ; et le reste des hommes nous est indifférent.
(
8 janvier Journal (1901)
, p.492, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Je vous apporte mes voeux.
- Merci. Je tâcherai d'en faire quelque chose.
(
Journal (28 janvier 1901)
, p.495, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ce que Dieu, qui voit tout, doit s'amuser !
(
Journal (28 janvier 1901)
, p.495, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La rose a la couleur de la pudeur mais elle a aussi celle du mensonge.
(
Journal (30 janvier 1901)
, p.495, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme libre est celui qui ne craint pas d'aller jusqu'au bout de sa raison.
(
Journal (31 janvier 1901)
, p.496, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je dis à Tristan [Bernard] que Victor Hugo, à trente-quatre ans, voyageait incognito et trouvait son nom sur des murs d'églises.
- Oui, à sa seconde visite, dit Tristan.
(
Journal (4 février 1901)
, p.496, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vérité vaut bien qu'on passe quelques années sans la trouver.
(
Journal (7 février 1901)
, p.498, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La médecine n'a de certain que les espoirs trompeurs qu'elle nous donne.
(
Journal (15 février 1901)
, p.500, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'est pas bon qu'un chef-d'oeuvre soit connu pleinement, du premier coup. Il faut laisser aux générations à venir le temps de le faire. Sinon, elles révisent.
(
Journal (18 février 1901)
, p.502, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Rien ne dégoûte de la vie comme de feuilleter un dictionnaire de médecine.
(
Journal (4 mars 1901)
, p.506, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Plaire au public par des qualités originales, voilà tout le problème. Rien de plus facile que d'être un audacieux désagréable.
(
Journal (5 mars 1901)
, p.506, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[...] essaie de ne rien accepter des mains que tu n'aurais aucun plaisir à serrer si elles ne t'offraient rien.
(
Journal (11 mars 1901)
, p.507, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je ne réponds pas d'avoir du goût, mais j'ai le dégoût très sûr.
(
Journal (19 mars 1901)
, p.509, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Connaître les femmes sans être amant, c'est comme si un pêcheur, ayant promené sa ligne sur la rivière, s'imaginait connaître les poissons.
(
Journal (21 mars 1901)
, p.510, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si tu ne peux être un homme de génie, sois un sage. Ce n'est d'ailleurs pas plus commode.
(
Journal (3 avril 1901)
, p.515, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On ne demande conseil que pour raconter ses ennuis.
(
Journal (5 mai 1901)
, p.521, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faudrait faire pour le coeur ce que Descartes a fait pour l'esprit : table rase, puis, une construction originale.
(
Journal (5 mai 1901)
, p.522, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'accent circonflexe est l'hirondelle de l'écriture.
(
Journal (8 mai 1901)
, p.522, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Nul n'est censé ignorer la Loi. Il y a plus de deux cent mille lois.
(
Journal (13 mai 1901)
, p.523, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'Histoire n'est qu'une histoire à dormir debout.
(
Journal (13 mai 1901)
, p.523, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Cheveux gris, poussière du temps.
(
Journal (30 mai 1901)
, p.524, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La langue a ses floraisons et ses hivers. Il y a des styles nus comme des squelettes d'arbres, puis arrive le style fleuri de l'école du feuillage, du touffu, du broussailleux. Puis, il faut les émonder.
(
Journal (12 septembre 1901)
, p.539, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On ne peut revivre le passé que tout seul. À deux, l'accord manque.
(
Journal (16 septembre 1901)
, p.539, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est la plus fidèle de toutes les femmes : elle n'a trompé aucun de ses amants.
(
Journal (23 octobre 1901)
, p.546, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un homme intelligent arrive toujours à résoudre un théorème, pas toujours à réussir un poème.
(
Journal (6 novembre 1901)
, p.551, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
J'aime, j'aime, certainement j'aime, et je crois aimer ma femme d'amour, mais, de tout ce que les grands amoureux : Don Juan, Rodrigue, Ruy Blas, il n'y a pas un mot que je pourrais dire à ma femme sans rire.
(
Journal (10 novembre 1901)
, p.552, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les discussions les plus passionnées, il faudrait toujours les terminer par ces mots : " Et puis, nous allons bientôt mourir. "
(
Journal (17 novembre 1901)
, p.554, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est enrageant, de n'être pas Victor Hugo !
(
Journal (17 novembre 1901)
, p.554, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si l'on m'affirmait, preuve en main, que Dieu n'existe pas, j'en prendrais mon parti. Si Victor Hugo n'existait plus, le monde où se meut la beauté qui m'enivre deviendrait tout noir.
(
Journal (17 novembre 1901)
, p.555, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'art, c'est le rare. Or, si, à côté d'un éléphant magnifique, on m'en montre une douzaine presque aussi beaux, le premier ne m'étonne plus.
(
Journal (2 décembre 1901)
, p.557, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vieillesse arrive brusquement, comme la neige. Un matin, au réveil, on s'aperçoit que tout est blanc.
(
Journal (9 décembre 1901)
, p.558, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a des gens qui retirent volontiers ce qu'ils ont dit, comme on retire une épée du ventre de son adversaire.
(
Journal (11 décembre 1901)
, p.560, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Que cette vie me paraîtrait belle si, au lieu de la vivre, je la regardais vivre !
(
Journal (3 janvier 1902)
, p.564, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand un homme dit : " Je suis heureux ", il veut dire bonnement : " J'ai des ennuis qui ne m'atteignent pas. "
(
Journal (20 janvier 1902)
, p.568, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Maladies : les essayages de la mort.
(
Journal (20 janvier 1902)
, p.568, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La raison : l'ordre dans les pensées choisies.
(
Journal (24 janvier 1902)
, p.568, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de bouillons.
(
Journal (2 février 1902)
, p.569, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je sais que la littérature ne nourrit pas son homme. Par bonheur, je n'ai pas très faim.
(
Journal (11 février 1902)
, p.571, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'est pas possible de dire la vérité, mais on peut faire des mensonges transparents : c'est à vous de voir au travers.
(
Journal (16 février 1902)
, p.572, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je jardine dans mon âme.
(
Journal (18 février 1902)
, p.572, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Femme, qu'est-ce qui vous attache à lui ?
- Le besoin qu'il a de moi.
(
Journal (23 février 1902)
, p.574, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'oiseau en cage ne sait pas qu'il ne sait pas voler.
(
Journal (15 avril 1902)
, p.584, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je passe ma vie à me poser de vagues points d'interrogation, et je ne tiens pas aux réponses.
(
Journal (26 avril 1902)
, p.587, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le kangourou, puce géante.
(
Journal (30 avril 1902)
, p.588, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Pelléas et Mélisande
, musique de Claude Debussy. [...] Et cette succession de notes ! C'est le bruit du vent. J'aime mieux le vent.
(
Journal (11 mai 1902)
, p.592, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vie est courte, mais on s'ennuie quand même.
(
Journal (24 mai 1902)
, p.594, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La fidélité pendant la vie, ce n'est rien ; mais mourir, paraître devant Dieu sans avoir trompé sa femme, quelle humiliation !
(
Journal (16 juin 1902)
, p.600, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.
(
Journal (24 juin 1902)
, p.601, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
" Cocu ". Chose étrange que ce petit mot n'ait pas de féminin.
(
Journal (2 août 1902)
, p.606, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Écrire, c'est presque toujours mentir.
(
Journal (12 août 1902)
, p.609, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est beau, un beau roman. Ce n'est pas méprisable, mais la vérité seule donne le ravissement parfait.
(
Journal (3 septembre 1902)
, p.615, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les mots ne doivent être que le vêtement, sur mesure rigoureuse, de la pensée.
(
Journal (27 septembre 1902)
, p.619, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est une question de propreté : il faut changer d'avis comme de chemise.
(
Journal (17 octobre 1902)
, p.620, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le style de Marivaux, c'est de la soie.
(
Journal (9 novembre 1902)
, p.622, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Maeterlinck. Un grand artiste à qui c'est égal d'ennuyer son lecteur, et qui ne s'arrête pas pour si peu.
(
Journal (17 décembre 1902)
, p.625, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il ne parle pas, mais on sait qu'il pense des bêtises.
(
Journal (19 janvier 1903)
, p.630, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a des gens si ennuyeux qu'ils vous font perdre une journée en cinq minutes.
(
Journal (1
er
février1903)
, p.633, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand on se réjouit d'être jeune, et qu'on remarque qu'on se porte bien, c'est la vieillesse.
(
Journal (2 mars 1903)
, p.635, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'ironie est un élément du bonheur.
(
Journal (6 mars 1903)
, p.636, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'y a que les erreurs qui donnent du prix à la vérité.
(
Journal (30 mars 1903)
, p.639, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On a beau avoir horreur de la guerre : Victor Hugo et Rostand finissent presque par faire accepter les tueries de Napoléon.
(
Journal (18 avril 1903)
, p.644, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
De la discussion, rien ne sort : c'est de la bonne entente que jaillit la lumière. Elle donne de l'éclat aux avis qui se ressemblent.
(
Journal (16 mai 1903)
, p.652, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut qu'une phrase soit si claire, qu'elle fasse plaisir au premier coup, et, pourtant, qu'on la relise à cause du plaisir qu'elle a fait.
(
Journal (16 mai 1903)
, p.652, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le scrupule, une maladie comme la paresse.
(
Journal (12 juillet 1903)
, p.655, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Nous nous connaissons mieux qu'il n'y paraît, et nous nous gardons de reprocher à autrui les défauts que nous sommes sûrs d'avoir.
(
Journal (18 juillet 1903)
, p.659, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand un homme ne parle que de ce qu'il sait, il a toujours l'air plus savant que nous.
(
Journal (22 juillet 1903)
, p.659, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les gens heureux n'ont pas le droit d'être optimistes : c'est une insulte au malheur.
(
Journal (25 juillet 1903)
, p.662, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le plaisir d'être agréable aux gens que ça embête.
(
Journal (1
er
août 1903)
, p.663, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
C'est difficile d'être bon quand on est clairvoyant.
(
Journal (19 août 1903)
, p.667, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Christianisme : hérésie de la religion juive.
(
Journal (5 décembre 1903)
, p.685, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
[Il est question de la pièce d'Ibsen]
Maison de poupées
. Que de choses insignifiantes dites avec profondeur !
(
Journal (13 janvier 1904)
, p.694, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a toujours un peu de vide dans les amitiés les plus pleines, comme dans les oeufs.
(
Journal (15 janvier 1904)
, p.696, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire pour tes quarante ans ?
- Me rajeunir.
(
Journal (26 janvier 1904)
, p.696, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Faire causer, c'est le talent le plus rare ; c'est bien plus difficile que de parler soi-même.
(
Journal (17 février 1904)
, p.700, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vie n'est peut-être qu'une maladie, le phylloxera de notre planète.
(
Journal (16 avril 1904)
, p.706, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ça m'est égal, de manquer ma vie. Je ne vise pas. Je tire en l'air, du côté des nuages.
(
Journal (19 avril 1904)
, p.707, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand on cause avec un paysan, on s'aperçoit qu'on ne sait rien, ou que c'est comme si on ne savait rien, car on ne peut rien lui apprendre.
(
Journal (30 mai 1904)
, p.711, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Scrupule. Poids léger qui suffit à faire pencher une balance.
(
Journal (6 août 1904)
, p.715, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'y a que les riches qui héritent d'un million.
(
Journal (20 août 1904)
, p.719, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Tout homme vaut mieux que ses façons de s'exprimer.
(
Journal (4 octobre 1904)
, p.727, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ma mémoire est comme une boîte où il y aurait un peu de tout. Ça me dégoûte de chercher dedans.
(
Journal (11 octobre 1904)
, p.729, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le féminisme, c'est de ne pas compter sur le Prince Charmant.
(
Journal (24 octobre 1904)
, p.732, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ah ! quand un homme a réussi, et qu'il est bête, c'est une insulte aux étoiles.
(
Journal (12 novembre 1904)
, p.736, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je sais enfin ce qui distingue l'homme de la bête : ce sont les ennuis d'argent.
(
Journal (16 décembre 1904)
, p.744, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La femme est un roseau dépensant.
(
Journal (16 décembre 1904)
, p.745, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Avez-vous remarqué que, lorsqu'on dit à une femme qu'elle est jolie, elle croit toujours que c'est vrai ?
(
Journal (13 janvier 1905)
, p.749, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
J'ai l'esprit anticlérical et un coeur de moine.
(
Journal (24 janvier 1905)
, p.751, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'envie n'est qu'une peur de voir de la beauté qu'on ne pourrait pas réaliser soi-même.
(
Journal (5 avril 1905)
, p.763, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Comme c'est difficile, d'être bon ! Et j'espère bien ne jamais y arriver.
(
Journal (3 mai 1905)
, p.766, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le train, l'automobile du pauvre. Il ne lui manque que de pouvoir aller partout.
(
Journal (10 mai 1905)
, p.767, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dieu n'est pas une solution. Ça n'arrange rien.
(
Journal (16 mai 1905)
, p.767, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il ne faut pas trop bien recevoir les visites : on aurait l'air de s'ennuyer.
(
Journal (9 juin 1905)
, p.769, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Postillons : intempéries du langage.
(
Journal (17 juin 1905)
, p.770, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Celui qui nous aime et nous admire le mieux, c'est encore celui qui nous connaît le moins.
(
Journal (20 juin 1905)
, p.771, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Libre penseur. Penseur suffirait.
(
Journal (26 juin 1905)
, p.772, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le sot qui sent sa sottise n'est déjà plus si sot, mais le paresseux peut connaître sa paresse, en gémir, et le rester.
(
Journal (Juillet 1905)
, p.773, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si tu crains la solitude, n'essaie pas d'être juste.
(
Journal (Juillet 1905)
, p.774, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La joie de l'oeuvre finie gâte l'oeuvre qu'on commence : on croit encore que c'est facile.
(
Journal (20 juillet 1905)
, p.775, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le singe : un homme qui n'a pas réussi.
(
Journal (18 août 1905)
, p.780, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On ne me demande de mes nouvelles que pour avoir le droit de me raconter ses malheurs.
(
Journal (18 août 1905)
, p.780, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Je ne m'occupe pas de politique.
- C'est comme si vous disiez : " Je ne m'occupe pas de la vie. "
(
Journal (23 août 1905)
, p.781, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Trop vite, l'auto. Tant de jolies paysages où l'on ne s'arrête pas ! On laisse des regrets partout.
(
Journal (20 septembre 1905)
, p.784, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Que de gens dont il faut dire, après un quart d'heure de paroles : " Encore un qui sait tout ! " et qu'il faut fuir !
(
Journal (15 novembre 1905)
, p.797, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
De mes états d'âme, la neige est celui que je préfère.
(
Journal (20 novembre 1905)
, p.798, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si l'argent ne fait pas le bonheur, rendez-le !
(
Journal (26 décembre 1905)
, p.808, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le génie est peut-être au talent ce que l'instinct est à la raison.
(
Journal (31 janvier 1906)
, p.814, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Dans l'ombre d'un homme glorieux, il y a toujours une femme qui souffre.
(
Journal (1
er
février 1906)
, p.814, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La femme ne devrait vivre qu'une saison sur quatre, comme les fleurs. Elle reparaîtrait tous les ans.
(
Journal (10 février 1906)
, p.816, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Si la girouette pouvait parler, elle dirait qu'elle dirige le vent.
(
Journal (26 février 1906)
, p.818, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Neurasthénique : un homme en bonne santé qui a une maladie mortelle.
(
Journal (26 février 1906)
, p.818, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vie est courte, mais l'ennui l'allonge. Aucune vie n'est assez courte pour que l'ennui n'y trouve pas sa place.
(
Journal (5 mars 1906)
, p.819, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Je ne sais si on se corrige de ses défauts, mais on se dégoûte de ses qualités, surtout si on les retrouve chez les autres.
(
Journal (10 mars 1906)
, p.819, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ne comptez pas trop sur la société pour faire des réformes : réformez-vous vous-même.
(
Journal (13 mars 1906)
, p.820, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La pâleur : l'ombre de l'ombre.
(
Journal (21 mars 1906)
, p.822, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a des choses que je m'efforce de ne pas dire, mais je souhaite qu'on les devine.
(
Journal (16 avril 1906)
, p.826, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Fourmis, petites perles noires dont le fil est cassé.
(
Journal (11 mai 1906)
, p.830, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Paresse : habitude prise de se reposer avant la fatigue.
(
Journal (22 mai 1906)
, p.831, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On finit toujours par mépriser ceux qui sont trop facilement de notre avis.
(
Journal (1
er
juin 1906)
, p.832, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le travail, c'est parfois comme de pêcher dans une eau où il n'y aurait jamais eu de poisson.
(
Journal (1
er
juin 1906)
, p.832, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Être heureux, c'est être envié. Or, il y a toujours quelqu'un qui nous envie. Il s'agit de le connaître.
(
Journal (1
er
juillet 1906)
, p.835, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Nietzsche. Ce que j'en pense ? C'est qu'il y a bien des lettres inutiles dans son nom.
(
Journal (7 juillet 1906)
, p.835, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Regarde le vide ! Tu y trouveras des trésors.
(
Journal (21 juillet 1906)
, p.836, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Mourir, c'est éteindre le monde.
(
Journal (6 août 1906)
, p.837, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
À quoi bon voyager ! Il y a de la nature, de la vie et de l'histoire partout.
(
Journal (24 août 1906)
, p.844, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les coïts de sympathie, mais, après, c'est l'indifférence, l'oubli.
(
Journal (14 septembre 1906)
, p.846, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'est pas nécessaire de vivre, mais il l'est de vivre heureux.
(
Journal (17 septembre 1906)
, p.847, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Une belle femme est encore embellie par un paysage qui lui va bien.
(
Journal (3 octobre 1906)
, p.849, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Fumée : rêverie de feu.
(
Journal (22 novembre 1906)
, p.857, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Parler en public. Il n'est pas nécessaire de penser ce qu'on dit, mais il faut penser à ce qu'on dit : c'est plus difficile.
(
Journal (22 novembre 1906)
, p.858, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
On a tout lu, mais ils ont lu un livre que vous devriez lire, qui leur donne une supériorité, et qui annule toutes vos lectures.
(
Journal (27 novembre 1906)
, p.858, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le néant ne rend rien. Il faut être un grand poète pour le faire sonner.
(
Journal (2 décembre 1906)
, p.859, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Qui ne sut jamais se borner ne sut jamais admirer.
(
Journal (6 débembre 1906)
, p.861, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut être discret quand on parle de son bonheur, et l'avouer comme si l'on se confessait d'un vol.
(
Journal (10 décembre 1906)
, p.862, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il y a de l'étonnant et de la beauté dans ce qui paraît le plus simple : tu n'as qu'à extraire.
(
Journal (19 décembre 1906)
, p.864, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Rêverie : la pensée qui se nourrit de rien.
(
Journal (20 décembre 1906)
, p.864, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Qu'est-ce qu'un penseur ? Tant qu'il ne m'aura pas donné l'explication de l'univers, je dirai que je me fiche de sa pensée.
(
Journal (23 janvier 1907)
, p.869, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La critique est aisée et l'art est difficile, et les deux ne sont pas commodes.
(
Journal (18 mars 1907)
, p.872, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il est plus difficile d'être un honnête homme huit jours qu'un héros un quart d'heure.
(
Journal (17 juillet 1907)
, p.880, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut être, ou se sentir, ou, tout au moins, se croire un peu malade devant un beau paysage d'automne.
(
Journal (6 septembre 1907)
, p.889, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Les travailleuses, il y en a. Les femmes ne font pas toutes rien.
(
Journal (7 septembre 1907)
, p.889, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Mon cerveau devient comme une toile d'araignée : la vie n'y peut plus passer sans se faire prendre.
(
Journal (8 septembre 1907)
, p.889, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Ce serait beau, l'honnêteté d'un avocat qui demande la condamnation de son client.
(
Journal (16 septembre 1907)
, p.891, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Aimer la musique, c'est se garantir un quart de son bonheur.
(
Journal (28 octobre 1907)
, p.897, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
- Vous n'aimez pas les femmes ?
- Je les aime toutes. Je fais des folies pour elles. Je me ruine en rêves.
(
Journal (3 janvier 1908)
, p.903, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut vivre pour écrire, et non pas écrire pour vivre.
(
Journal (9 janvier 1908)
, p.906, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'ombre ne vit qu'à la lumière.
(
Journal (10 janvier 1908)
, p.906, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Scrupules, vermine de la volonté.
(
Journal (23 janvier 1908)
, p.912, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Nous avons tous quelqu'un que notre mort " arrangerait ".
(
Journal (12 février 1908)
, p.915, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quarante-quatre ans, c'est l'âge où l'on commence à ne plus pouvoir espérer vivre le double.
(
Journal (22 février 1908)
, p.917, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand un homme a prouvé qu'il a du talent, il lui reste à prouver qu'il sait s'en servir.
(
Journal (25 mai 1908)
, p.927, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vanité est le sel de la vie.
(
Journal (7 juillet 1908)
, p.934, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un préjugé, c'est une vérité qu'on affirme trop. Il y a des vérités partout, mais il ne faut pas trop y croire, ni surtout y tenir.
(
Journal (25 septembre 1908)
, p.944, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'amitié peut se passer longtemps de preuves.
(
Journal (15 octobre 1908)
, p.949, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Quand on peut voir si nettement les défauts des autres, c'est qu'on les a.
(
Journal (26 octobre 1908)
, p.951, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Un homme de lettre ne doit être qu'homme de lettres. Tout le reste est littérature.
(
Journal (11 novembre 1908)
, p.953, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Pour bien lire ce qu'on a écrit il faut, en le lisant, le repenser.
(
Journal (19 janvier 1909)
, p.961, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Le bonheur, c'est de le chercher.
(
Journal (22 mai 1909)
, p.978, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il n'y a pas de chefs-d'oeuvre qui résistent à certains lecteurs.
(
Journal (16 août 1909)
, p.984, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vérité désenchante toujours. L'art est là pour la falsifier.
(
Journal (22 août 1909)
, p.984, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
La vie n'est ni longue, ni courte : elle a des longueurs.
(
Journal (22 août 1909)
, p.985, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Il faut savoir s'embêter, pour que la vie ne paraisse pas trop courte.
(
Journal (4 décembre 1909)
, p.989, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Malade, je voudrais dire des mots profonds, un peu historiques, que mes amis se répéteraient, mais je m'énerve trop.
(
Journal (10 décembre 1909)
, p., Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
Humour : pudeur, jeu d'esprit. C'est la propreté morale et quotidienne de l'esprit. Je me fais une haute idée morale et littéraire de l'humour.
(
Journal (23 février 1910)
, p.997, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
L'homme est indifférent comme une montre.
(
Journal (23 février 1910)
, p.997, Éd. Robert Laffont coll. Bouquins.)
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(198)
Beaumarchais
(67)
Beauvoir
Simone de (7)
Beckett
Samuel (3)
Becque
Henry (19)
Bédard
Jean (36)
Beecher-Stowe
(13)
Begeler
Clémence (1)
Belin
François (1)
Belot
Gustave (1)
Ben Jelloun
Tahar (18)
Benda
Juilien (3)
Benjamin
Walter (13)
Bennett
Alan (2)
Béranger
Pierre-Jean (1)
Berberova
Nina (4)
Bergier
Jacques (3)
Bergson
Henri (13)
Bernanos
Georges (17)
Bernard
Tristan (7)
Bernhard
Thomas (293)
Bernheim
Emmanuèle (5)
Berr
Émile (30)
Bert
Paul (1)
Besnard
Lucien (1)
Besnier
Michel (6)
Bialot
Joseph (10)
Bias (de Priène)
(12)
Bidou
Henry (1)
Bierce
Ambrose (144)
Billon
Pierre (2)
Billouet
Pierre (5)
Biot
Jean-Baptiste (1)
Bioy Casares
Adolfo (7)
Birabeau
André (5)
Birkegaard
Mikkel (2)
Bis
Hippolyte (7)
Bismuth
Nadine (1)
Blais
Marie-Claire (16)
Blake
William (22)
Blanchot
Maurice (8)
Blasband
Philippe (1)
Blin de Sainmore
(17)
Block
Lawrence (4)
Blondin
Robert (15)
Bobin
Christian (477)
Boissy
Louis de (35)
Bonaventure d'Argonne
(9)
Bonjour
Casimir (31)
Bonnard
Abel (18)
Bonnet
Jacques (5)
Borges
Jorge Luis (84)
Bosco
Henri (4)
Botrel
Théodore (1)
Bouchard
Serge (89)
Boucher
Henri (77)
Bougeard
Alfred (18)
Bouilhet
Louis (1)
Bouillier
Henri (2)
Boulanger
Daniel (8)
Boulgakov
Mikhaïl (19)
Bourdil
Pierre-Yves (8)
Bourgault
Pierre (29)
Bourre
Jean-Paul (32)
Boursault
Edme (102)
Boutelleau
Georges (2)
Bouvard
Philippe (18)
Bradbury
Ray (7)
Brautigan
Richard (13)
Bremer
Fredrika (39)
Bret
Antoine (10)
Bricon
Édouard (88)
Brie
Albert (271)
Brieux
Eugène (4)
Brifaut
Charles (8)
Brincourt
André (27)
Brisebois
Robert (26)
Brougham
Henry Peter (10)
Bruckner
Pascal (123)
Brulat
Paul (50)
Brussolo
Serge (26)
Burroughs-Jobin
(1)
Buson
Yosa (18)
Butler
Samuel (1)
Buzzati
Dino (7)
Byron
(108)
Cailhava d'Estandoux
(11)
Cailly
(2)
Calvino
Italo (8)
Camões
Luís Vaz de (6)
Campistron
(25)
Camus
Albert (198)
Canetti
Elias (39)
Capus
Alfred (18)
Caragiale
Ion Luca (2)
Card
Orson Scott (7)
Carrel
Alexis (45)
Carrère
Emmanuel (3)
Carroll
Lewis (6)
Carvel
Paul (69)
Carver
Raymond (9)
Caton
Denys (143)
Cauvin
Patrick (15)
Céline
(78)
Chaitin
Gregory (2)
Chamfort
Sébastien (102)
Chantavoine
Henri (3)
Chapelan
Maurice (184)
Chapsal
Madeleine (22)
Char
René (15)
Charencey
Hyacinthe de (201)
Charon
Jean E. (3)
Chateaubriand
(19)
Châteaubrun
(9)
Chattam
Maxime (13)
Chebel
Malek (5)
Chénier
Marie-Joseph (320)
Cherbuliez
Victor (27)
Chéron
Louis-Claude (33)
Chesterton
Gilbert Keith (16)
Chilon (Le Lacédémonien)
(15)
Ciceron
(11)
Cioran
Emil Michel (239)
Claudel
Paul (31)
Claudel
Philippe (40)
Cléobule (de Lindos)
(8)
Clifford-Barney
(52)
Cocteau
Jean (37)
Coelho
Paulo (45)
Coenilhé
Étienne (30)
Cohen
Olivier (1)
Cohen
Albert (27)
Colardeau
Charles-Pierre (12)
Collé
Charles (4)
Collin D'Harleville
(68)
Collins
Wilkie (4)
Comtesse Diane
(56)
Conan Doyle
Sir Arthur (9)
Condé
Maryse (1)
Condillac
(19)
Confucius
(31)
Connelly
Michael (8)
Constant
Benjamin (6)
Corneille
Pierre (179)
Corneille
Thomas (41)
Cossé
Laurence (6)
Cossery
Albert (5)
Couder
Amédée (1)
Coupé de Saint-Donat
(47)
Crébillon
(98)
Crouzet
Thierry (21)
Cueco
Henri (11)
Curel
François de (6)
Cyr
Céline (1)
Cyrulnik
Boris (49)
D'Amours
Guy (12)
D'Arnaud
(4)
D'Avrigny
(20)
Dannemark
Francis (12)
Dard
Fréderic (34)
Darrieussecq
Marie (2)
Darwin
Charles (9)
Daudet
Alphonse (6)
Davies
Robertson (31)
Davis
P.J. (1)
Dawkins
Richard (74)
De Belloy
Pierre-Laurent (91)
De Bièvre
(21)
De Caux
Gilles (5)
De Koninck
Thomas (56)
De La Ville de Mirmont
(25)
De Lanthier
E. F. (3)
De Launay
(2)
De Luca
Erri (14)
De Prada
Juan Manuel (16)
Defay-Boutheroue
(133)
Defoe
Daniel (21)
Del Rey
Lester (2)
Delaforêst
A. (1)
Delaunay-Vasary
(2)
Delavigne
Casimir (108)
Delerm
Philippe (14)
Dell
Jean (2)
Delorme
Gilles (1)
Delrieu
(10)
Démocrite
(27)
Démophile
(30)
Demoustier
Charles-Albert (46)
Derrida
Bernard (2)
Desaugiers
Antoine (3)
Desbordes
Michèle (2)
Descaves
Pierre (22)
Desfaucherets
(10)
Desforges
(71)
Desplechin
Marie (13)
Destouches
(70)
Detoeuf
Auguste (78)
Dhôtel
André (3)
Dick
Philip K. (1)
Diderot
Denis (56)
Djian
Philippe (2)
Domat
Jean (32)
Dominique
(1)
Donne
John (14)
Dorat
Claude-Joseph (33)
Dorchain
Auguste (1)
Dorin
Françoise (5)
Dostoïevsky
Fiodor M. (73)
Doucet
Dominique (5)
Doumer
Paul (2)
Droit
Roger-Pol (5)
Druon
Maurice (42)
Dryden
John (15)
Du Cerceau
Jean-Antoine (18)
Du Houllay
Romain Nicolas (54)
Du Ryer
Pierre (43)
Dubé
Marcel (10)
Dubos
René (15)
Duc
Lucien (2)
Duché
(6)
Ducis
Jean-François (111)
Duclos
Charles Pinot (39)
Dufresny
(23)
Dumur
Louis (606)
Dupaty
(1)
Duras
Marguerite (34)
Durrell
Lawrence (27)
Dutramblay
Antoine-Pierre (14)
Dürrenmatt
Friedrich (1)
Echenoz
Jean (4)
Eco
Umberto (19)
Egloff
Joël (5)
Ehrenberg
Alain (3)
Ehrenstein
Albert (4)
Einstein
Albert (27)
Ekeland
Ivar (6)
Elgozy
Georges (84)
Eliot
T.S. (13)
Ellory
R. J. (8)
Emongo
Iomomba (4)
Empédocle
(3)
Engel
Peter (3)
Epictète
(8)
Epicure
(7)
Erasme
(24)
Escarpit
Robert (30)
Eschyle
(66)
Etienne
(28)
Euripide
(174)
Fabre d'Églantine
(52)
Fadiman
Anne (12)
Fagan
(3)
Faguet
Émile (41)
Fante
John (1)
Faraggi
C. (2)
Faulkner
William (25)
Faur
Louis-François (17)
Favard
Charles-Simon (45)
Fénéon
Félix (9)
Fenouillot de Falbaire
(10)
Ferguson
Marylin (33)
Fermine
Maxence (37)
Ferron
Jacques (38)
Ferry
Luc (20)
Fine
Reuben (1)
Flaubert
Gustave (60)
Folco
Michel (10)
Forgeot
Nicolas-Julien (5)
Fournier
Édouard (29)
Fox
Paula (4)
François
Annie (9)
Frankfurt
Harry G. (4)
Franzen
Jonathan (1)
French
Nicci (2)
Frey
Jean-Marie (15)
Fuentes
Carlos (16)
Fuster
Charles (3)
Fuyuno
Niji (2)
Gaarder
Jostein (34)
Gailly
Christian (6)
Galilée
(1)
Garcia Lorca
Federico (6)
Garcia Marquez
Gabriel (6)
Gary
Romain (40)
Gauthier
Louis (9)
Gavalda
Anna (13)
Genest
Charles-Claude (9)
Genet
Jean (2)
Géraldy
Paul (27)
Gershenfeld
Neil (2)
Gérusez
É. (5)
Gibran
Khalil (36)
Gide
André (59)
Ginguené
Pierre-Louis (16)
Giono
Jean (35)
Girardin
Émile de (30)
Giraudoux
Jean (183)
Godin
Christian (9)
Goethe
(530)
Gogol
Nicolas (6)
Goldoni
Carlo (5)
Goldsmith
Oliver (20)
Goldsmith
Oliver (19)
Gombaud
Antoine (130)
Goodwin
Brian (1)
Gorki
Maxime (6)
Gosse
Étienne (47)
Gosztola
Matthieu (8)
Gougaud
Henri (64)
Gourio
Jean-Marie (79)
Gourmont
Remy de (172)
Grangé
(4)
Green
Julien (14)
Gresset
Jean-Baptiste (40)
Grétry
(18)
Grimaud
Hélène (19)
Guedj
Denis (13)
Guérin
Eugénie de (2)
Guillevic
Eugène (43)
Guilloux
Louis (2)
Guimond de La Touche
(23)
Guinon
Albert (459)
Guiraud
Edmond (4)
Guiraud
Alexandre (13)
Guitry
Sacha (301)
Guitton
Jean (86)
Guizot
François (1)
Guth
Paul (12)
Guttinguer
Ulric (18)
Hadamard
Jacques (29)
Haddon
Mark (4)
Hamsun
Knut (2)
Handke
Peter (14)
Hanff
Helene (5)
Hashi
Kanseki (1)
Hauteroche
(6)
Havel
Václav (4)
Hébert
Anne (10)
Helvétius
(145)
Hemingway
Ernest (1)
Héraclite
(18)
Hérodote
(1)
Herriot
Édouard (80)
Hersh
R. (1)
Hesse
Hermann (86)
Higon
Albert (3)
Hillerman
Tony (4)
Himanen
Pekka (21)
Hoffmann
(9)
Homel
David (17)
Horace
(9)
Houdar de La Motte
(9)
Houdetot
(1)
Houellebecq
Michel (16)
Hrabal
Bohumil (7)
Hugo
Victor (173)
Hulot
Nicolas (3)
Huston
Nancy (8)
Huxley
Aldous (13)
Hübner
(24)
Ibsen
Henrik (34)
Illich
Ivan (45)
Imbert
Barthélemy (24)
Indridason
Arnaldur (23)
Ingres
(58)
Inoué
Yasushi (4)
Ionesco
Eugène (50)
Isocrate
(69)
Israël
Gérard (4)
Issa
Kobayashi (9)
Jaccard
Roland (57)
Jacquard
Albert (80)
Jankélévitch
Vladimir (2)
Jarry
Alfred (10)
Joergensen
Johannes (4)
Joubert
Joseph (514)
Jouhandeau
Marcel (5)
Jouxtel
Pascal (23)
Jouy
Étienne de (32)
Juliet
Charles (8)
Jung
Carl Gustav (16)
Jünger
Ernst (14)
Kant
Emmanuel (11)
Kauffman
Stuart (1)
Kawabata
Yasunari (3)
Keelt
Arthur (8)
Kerbaker
Andrea (2)
Kerouac
Jack (4)
Kierkegaard
Sören (40)
King
Stephen (13)
Klein
Gérard (7)
Kôda
Rohan (1)
Koestler
Arthur (38)
Kotzebue
August von (8)
Kourkov
Andreï (4)
Kourouma
Ahmadou (19)
Kraus
Karl (16)
Krishnamurti
Jiddu (80)
Kubota
Kuhona (1)
Kuhn
Thomas S. (28)
Kundera
Milan (346)
Kureishi
Hanif (23)
La Boutraye
A.-L. de (37)
La Calprenède
(14)
La Chaussée
(192)
La Fontaine
Jean de (177)
La Fosse
Antoine de (9)
La Harpe
(97)
La Rochefoucauld
(176)
Labiche
Eugène (11)
Lablénie
Edmond (1)
Laborde
(328)
Lachabeaussière
(20)
Lachièze-Rey
Marc (1)
Lacroix
Grégoire (49)
Lafargue
Paul (5)
Lafont
Joseph de (2)
Lagarde
Alain (6)
Lagrange-Chancel
(9)
Lambert
Marquise de (13)
Lamoure
Christophe (8)
Landre
Jeanne (9)
Langton
Christofer (1)
Lanoue
(28)
Larbaud
Valery (9)
LaRue
Monique (24)
Lassay
Marquis de (17)
Latzarus
Louis (28)
Laurencin
don Juan (2)
Laxness
Halldor (8)
Laya
Jean-Louis (36)
Lazuech
Gilles (3)
Le Bon
Gustave (212)
Le Brun
Annie (28)
Le Clézio
Jean-Marie G. (4)
Le Hoc
Louis-Grégoire (31)
Le Monnier
Pierre-René (16)
Leblanc
Antoine (14)
Lec
(166)
Leclerc
Félix (37)
Lefranc
Jean-Jacques (19)
Legrand
Marc-Antoine (19)
Lehane
Dennis (15)
Leloup
Jean-Yves (9)
Lemarchand
Jacques (2)
Lemercier
Népomucène (140)
Lemesle
Charles (78)
Lemierre
Antoine Marin (18)
Leon
Donna (3)
Leopardi
Giacomo (30)
Leroux
Gaston (1)
Lesage
Alain René (15)
Lescure
Jean (7)
Lessing
(1)
Leucippe
(1)
Lewis
Roy (13)
Lewis
C.S. (10)
Liadières
(43)
Lichtenberg
G.C. (144)
Lieberman
Herbert (4)
Linde
Andrei (1)
Lispector
Clarice (45)
Lobo Antunes
Antonio (14)
Lockhart
Paul (43)
Lodge
David (2)
Longepierre
(9)
Lope de Vega
Félix (35)
Loranger
Françoise (3)
Lorentz
Konrad (11)
Louvet
Jean (2)
Luce de Lancival
(16)
Maalouf
Amin (13)
Maeterlinck
Maurice (6)
Malka
Francis (5)
Malzieu
Mathias (4)
Mange
Daniel (1)
Manguel
Alberto (18)
Mankell
Henning (75)
Marbeau
Eugène (516)
Marc-Aurèle
(16)
Marcel
Gabriel (6)
Marinina
Alexandra (43)
Marivaux
(14)
Marmontel
Jean-François (35)
Martel
Yann (10)
Martin
Michel Élie (1)
Martinez
Guillermo (6)
Masson
Paul (350)
Matheson
Richard (2)
Mauriac
François (18)
Maurois
André (110)
Mauvignier
Laurent (4)
Mayne Reid
Thomas (13)
Mazetti
Katarina (4)
McCoy
Horace (2)
Mélissos
(1)
Melville
Herman (4)
Ménard
Robert (1)
Méré
Chevalier de (515)
Méré
Charles (3)
Mérimée
Prosper (2)
Merle
Robert (22)
Merville
(7)
Meyer
Deon (3)
Meyrinck
Gustav (8)
Mille
Pierre (1)
Miller
Henry (13)
Miller
Arthur (3)
Millet
Olivier (3)
Mingarelli
Hubert (4)
Miomandre
Francis de (14)
Mishima
Yukio (2)
Mithois
Marcel (3)
Mitsuhashi
Takajo (1)
Mitton
Damien (2)
Modiano
Patrick (2)
Molière
(76)
Monnier
Marc (10)
Montaigne
Michel de (201)
Montfleury
(10)
Montherlant
Henry de (128)
Monvel
(17)
Mooney
Chris (3)
Morand
Paul (58)
Moravia
Alberto (20)
Moreau
Hégésippe (1)
Moreau
Denis (3)
Moreto
Augustin (12)
Morin
Edgar (278)
Murakami
Haruki (4)
Murger
Henry (1)
Murry
John Middleton (1)
Murville
(5)
Musil
Robert (8)
Musset
Alfred de (36)
Musso
Guillaume (2)
Müller
Wilhelm (6)
Nabokov
Vladimir (28)
Nadolny
Sten (30)
Nanteuil
(6)
Naquet
Philippe (3)
Naveau
Étienne (6)
Negroponte
Nicholas (14)
Néret
Gilles (1)
Nesbø
Jo (8)
Neufchâteau
François de (21)
Neveu
Richard (1)
Newton
Sarah (88)
Nietzsche
Friedrich (42)
Nimier
Roger (5)
Nivoix
Paul (5)
Nooteboom
Cees (17)
Nothomb
Amélie (55)
Nottale
Laurent (4)
Novalis
(14)
Nugent
(105)
Nys-Mazure
Colette (7)
Nyssen
Hubert (4)
O'Casey
Sean (2)
O'Neill
Eugene (2)
Obaldia
René de (8)
Ogawa
Yoko (13)
Ollivier
Mikaël (5)
Orsenna
Erik (27)
Orwell
George (17)
Osborne
John (2)
Ossian
(19)
Oster
Christian (6)
Ozaki
Hôsai (1)
Paasilinna
Arto (12)
Page
Martin (12)
Pagels
Heinz (23)
Pagnol
Marcel (32)
Pailleron
Edouard (17)
Palissot
Charles (17)
Pamuk
Orhan (21)
Papert
Seymour (87)
Parménide
(1)
Parny
Évariste (10)
Pascal
Blaise (128)
Patier
Xavier (6)
Pauwels
Louis (92)
Payot
Jules (86)
Péguy
Charles (53)
Pelt
Jean-Marie (2)
Pennac
Daniel (168)
Penrose
Roger (3)
Perec
Georges (7)
Perez-Reverte
Arturo (10)
Périandre
(6)
Perret
Jacques (4)
Perros
Georges (79)
Perruchot
Henri (40)
Perutz
Leo (20)
Pessoa
Fernando (63)
Petit-Senn
Jules (722)
Phocylide
(96)
Picard
Louis-Benoît (19)
Picard
Georges (148)
Pichat
Michel (1)
Pictet
Adolphe (32)
Pieyre de Mandiargues
(10)
Pilhes
René Victor (9)
Pingaud
Bernard (6)
Pirandello
Luigi (16)
Piron
Alexis (55)
Pirsig
Robert M. (45)
Pittacus
(10)
Planard
(6)
Plaute
(7)
Plotin
(1)
Plutarque
(9)
Poe
Edgar Allan (17)
Poinsinet
Louis (7)
Poisson
Philippe (12)
Pomeau
Yves (1)
Pons
Maurice (4)
Pontalis
J.-B. (56)
Pope
Alexander (357)
Popper
Karl R. (10)
Porée
Jérôme (7)
Prévert
Jacques (13)
Prigogine
Ilya (4)
Proulx
Monique (10)
Proust
Marcel (46)
Proverbes arabes
(243)
Proverbes chinois
(180)
Proverbes indiens
(19)
Proverbes russes
(156)
Publius Syrus
(604)
Puisieux
Madeleine de (61)
Quignard
Pascal (107)
Quinault
Philippe (14)
Quint
Michel (11)
Quinte-Curce
(1)
Racine
Jean (90)
Radcliffe
Ann (9)
Reeves
Hubert (18)
Régismanset
Charles (371)
Regnard
Jean-François (31)
Régnier
Henri de (66)
Reichs
Kathy (5)
Renard
Jules (381)
Resnick
Mitchel (11)
Rey
Étienne (27)
Reza
Yasmina (7)
Riboutté
François-Louis (26)
Richard
Jules (16)
Richardson
Charles Scott (4)
Ricoeur
Paul (3)
Rilke
Rainer Maria (11)
Rivarol
Antoine de (42)
Robidoux
Louis-Philippe (114)
Rochon de Chabannes
(11)
Roger
Jean-François (10)
Rogers
Carl (5)
Romagnési
Jean-Antoine (22)
Romains
Jules (5)
Rondelet
Antonin (612)
Rostand
Edmond (14)
Rostand
Jean (327)
Roth
Philip (11)
Rotrou
Jean (20)
Rougier
Stan (10)
Roussin
André (13)
Roux
Joseph (244)
Roy
Claude (265)
Royou
(15)
Russell
Bertrand (53)
Sa
Shan (10)
Sá Moreira
Régis de (5)
Sabato
Ernesto (8)
Sablé
Marquise de (36)
Sackville-West
Vita (7)
Sagan
Françoise (15)
Saint-Cyran
(2)
Saint-Évremond
(7)
Saint-Exupéry
Antoine de (95)
Saint-Just
(5)
Saint-Martin
(1)
Sainte-Beuve
(44)
Sakaguchi Ango
(4)
Salinger
Jerome David (12)
Salm-Dyck
(324)
Salvayre
Lydie (7)
Sansot
Pierre (17)
Saramago
José (111)
Sarment
Jean (5)
Sartre
Jean-Paul (103)
Satie
Érik (35)
Saumont
Annie (4)
Saurin
Bernard-Joseph (56)
Savater
Fernando (47)
Say
Jean-Baptiste (179)
Scarron
Paul (8)
Schmid
Christophe (3)
Schmitt
Eric-Emmanuel (22)
Schopenhauer
Arthur (33)
Scutenaire
Louis (147)
Ségur
(496)
Sénac de Meilhan
(23)
Senancour
(1)
Séneque
(13)
Sepulveda
Luis (18)
Serres
Michel (72)
Shaffer
Mary Ann (6)
Shakespeare
William (204)
Shaw
George Bernard (16)
Sheridan
(7)
Shiki
Masaoka (2)
Sibleyras
Gérald (2)
Sijie
Dai (2)
Silesius
Angelus (45)
Simenon
Georges (2)
Singer
Christiane (11)
Skemp
Richard R. (9)
Snow
Charles Percy (19)
Solemne
Marie de (7)
Soljenitsyne
Alexandre (1)
Solon
(15)
Sophocle
(78)
Sorin
Raphaël (1)
Sôseki
Natsume (18)
Soumet
Alexandre (26)
Soupault
Philippe (12)
Stapeldon
Olaf (7)
Stassart
(590)
Steels
Luc (1)
Steiner
Kurt (1)
Stendhal
(1)
Stephens
Ann S. (3)
Sternberg
Jacques (47)
Sterne
Laurence (52)
Stevenson
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Strindberg
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