Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

Résultats de votre recherche de intégration tic.

mardi 28 janvier 2014

Questions « Clair »

Je n’ai jamais participé aux rencontres à CLAIR. Celles-ci, aux dires de tous les participants, semblent vivifiantes, enrichissantes, productives.


En tombant sur ce tweet de Jacques Brun faisant référence à ce billet, je me suis demandé pourquoi tous ces listings m’agaçaient. En y réfléchissant toute la journée, j’en suis venu à la conclusion qu’à travers les suggestions, la pédagogie manquait. Non... pas la pédagogie, mais le «punch», comme le coup, aux échecs, qui soudainement fait basculer l’évaluation de la position d’un joueur vers l’autre.

Je formule donc une question aux participants de CLAIR 2014. Je ne sais s’ils auront l’occasion d’y répondre, mais puisqu’on y retrouve la crème des penseurs et des praticiens au regard de l’intégration des TIC à l’enseignement et l’apprentissage, j’aimerais bien entendre leurs réflexions. Voici donc :

Il s’agit d’une expérience par la pensée souvent utilisée en sciences et en philosophie.

Imaginons deux classes (faire la distinction entre primaire et secondaire si nécessaire.)
Imaginons que les enseignants de ces deux classes sont excellents. (Pour les besoins de l’expérience, on peut les imaginer comme de parfaits pédagogues et didacticiens tout au moins au regard du programme de formation, et ce pour toutes les matières !).
(MaJ: Pour régler un problème potentiel avec cette prémisse, supposons un parfait clonage des élèves et des enseignants ! On a donc deux classes parfaitement identiques.)
Imaginons que dans une classe (C1), tous les élèves aient un smartphone parfaitement équipé. Dans l’autre (C2), 3 ou 4 ordinateurs sont disponibles en tout temps.

Questions :

1. À la fin du parcours scolaire, les élèves de C1 seront-ils plus compétents (si vous n’aimez pas le mot, utilisez connaissants, habiles, etc.) que les élèves de la C2 ? Expliquez !
2. Pédagogiquement et didactiquement parlant, quelles sont les différences entre les apprentissages réalisés dans ces deux classes? Ces différences sont-elles « importantes » ? Expliquez !

Évidemment, si le cœur vous en dit, vous pouvez répondre dans l’espace commentaire de ce blogue.

dimanche 12 janvier 2014

Obstacles ?

En lisant le billet de M.-A Girard, j’ai été un peu surpris des cinq obstacles choisis par l’auteur.

Obs. 1 : La résistance aux changements

«[...] certains enseignants se complaisent non seulement dans le confort de leurs stratégies qui-ont-fait-leurs-preuves-depuis-des-années, mais pour justifier leur immobilisme, ils dénigrent ceux qui se démènent pour embrasser cette nouveauté.»

J’ai rarement vu des enseignants qui dénigraient ceux qui essayaient du nouveau. Je ne dis pas que ça n’existe pas ; je dis simplement que c’est rare, et que lorsque ça arrive, ces personnes sont plutôt isolées dans leur école et souvent bien malheureuses en enseignement.

Pour ce qui est du changement, encore là, je trouve sain que les pédagogues, avant d’embrasser une théorie ou une autre, se posent des questions.

Pour ma part, je me rappelle (on est en 2001, l’évaluation au primaire au regard de la réforme est absente...) avoir travaillé avec des dizaines et des dizaines d’enseignants pour mettre sur pied un bulletin informatisé qui avait du sens par rapport au nouveau programme de formation (bien différent du bulletin de la GRICS). Cet outil a tenu le coup pendant quelques années, jusqu’à ce qu’une décision administrative (et politique) le rejette. Ce n’est pas les enseignants qui manifestaient la peur du changement, mais bien les dirigeants... Cet exemple n’est pas unique, j’en aurais bien d’autres à donner au regard des TIC.

Obs. 2 : Les collègues jaloux

«Au lieu de leur permettre de rehausser le niveau des compétences de l’ensemble du corps enseignant par un effet multiplicateur quelconque, trop d’enseignants choisissent de les exclure de leurs schèmes de référence de développement professionnel.»

Hum... j’ai rencontré assez peu d’enseignants «geeks», et lorsque j’en trouvais dans une école, généralement ils étaient très très appréciés, car ce sont souvent les premiers à aider leurs collègues avec les difficultés techniques qu’ils rencontrent.

Cet obstacle est, à mon avis, inexistant.

Obs. 3 : Les médias sociaux

«Plusieurs entretiennent la perception que la technologie multiplie les possibilités de communication tout en appauvrissant leur qualité. Donc, nos jeunes communiquent plus en termes quantitatifs, mais moins en terme qualitatif.»

Cette perception est un obstacle ? C’est certainement une excuse, mais d’une très petite minorité.

Obs. 4 : Les élèves en connaissent plus...

Au primaire, c’est loin d’être un obstacle, car presque tous les enseignants avec lesquels j’ai travaillé étaient bien heureux d’utiliser les élèves «geeks» ; ils les mettaient en valeur et les consultaient.

Quant au secondaire, la question ne se pose pas, car les profs sont des spécialistes de la matière. Donc fort peu d’élèves peuvent «contester» l’enseignant, et ce qu’ils aient un ordinateur ou pas !

M. Girard croit que les enseignants ont peur de l’échec et il leur suggère de se lancer quand même... Facile à dire, mais là, il y a de véritables obstacles : 1- souvent les ordinateurs ne fonctionnent qu’à moitié, souvent le logiciel avec lequel on veut travailler n’est pas installé sur la machine, souvent les imprimantes sont non fonctionnelles, souvent Internet est d’une lenteur lamentable, souvent les accès au réseau nous sont défendus, souvent les sites sont bloqués, souvent le téléchargement est impossible, souvent le prof n’a même un ordinateur, etc.

Obs. 5. L’écoeurite

L’écoeurite n’est pas un obstacle, c’est une conséquence. La conséquence de l’incohérence de nos dirigeants. Le rôle d’un directeur d’école, d’un CP, d’un DG, des services des CS, c’est d’ENLEVER DES BÂTONS DANS LES ROUES des pédagogues. Or, c’est tout le contraire qui se passe. Je donne un bref exemple ici. (Et il est récent, très récent!) Une enseignante de maternelle reçoit un TBI pour sa classe. Elle demande que ce TBI soit installé assez bas sur le mur pour que ses élèves puissent y avoir accès. Réponse du service informatique : impossible, car on ne sait pas si l’an prochain cette classe sera une maternelle. Je ne sais ce qu’il va se produire, mais si, effectivement, le TBI est installé à une hauteur standard, je me demande bien ce que font le directeur d’école et les services pédagogiques pour appuyer la demande de sa pédagogue.

En résumé, je trouve que le billet de M. Girard ne rend pas justice aux enseignants. Dans ma carrière, j’ai travaillé avec des centaines d’enseignants. Et, croyez-moi, les obstacles, ce ne sont pas eux !

Pour moi, le problème de l’intégration des technologies se résout facilement. Il suffit de : 1 - rendre imputable les services pédagogiques des CS au regard des TIC (autrement dit, que les services informatiques fassent ce que les pédagogues leur disent de faire) 2 - permettre tous les outils informatiques aux élèves lors des évaluations.

dimanche 5 janvier 2014

2014.1

Légendes pédagogiques

J'en suis à la moitié du livre de Normand Baillargeon. À date, rien de bien impressionnant ni de bien convainquant. Dans les premiers chapitres, l'auteur tente de démolir la réforme, la pédagogie par la découverte, les intelligences multiples et les styles d'apprentissages. On a l'impression que l'auteur va chercher des études qui font son affaire et en profite pour citer des passages «so-so» des tenants des positions adverses. Ceci dit, j'ai toujours trouvé ridicules ces théories sur les «types» d'élèves. En enseignant aux adultes pendant si longtemps, je me suis rendu bien compte qu'un apprenant n'est pas catégorisable aussi simplement.
En fait, quand on a besoin de catégoriser un cerveau pour arriver à lui expliquer, c'est qu'une grande qualité manque à cet enseignant : l'empathie.
Dans le chapitre sur les NTIC (pourquoi encore ce «N»?), bien des coins sont coupés un peu rond. C'est compréhensible, l'auteur avouant d'entrée de jeu : «Je n'ai ni la compétence, ni la possibilité d'examiner ici l'entièreté de ce très vaste univers.» (p.118) C'est sans doute pour cela que, du bout de sa plume, il signale le «fameux Logo», mais sans jamais mentionner les importants écrits de Papert, de Resnick et de Kay. Ah ! la programmation informatique fait peur à bien des gens ce qui, malheureusement, les empêche de voir son immense potentiel pédagogique.

«[Selon une étude financée en partie par la CREPUQ] les étudiantes et étudiants universitaires du Québec, préfèrent les méthodes d'enseignement traditionnel et s'enthousiasment moins pour les nouvelles technologies éducationnelles que leurs enseignants.» lit-on en page 141.

S'il y a quelqu'un qui n'est pas du tout surpris, c'est bien moi. Car si ces étudiants sont inscrits à l'université, c'est justement parce que, généralement, ils ont toujours très bien fonctionné dans un système où ils étaient bien assis à écouter (et répéter pendant les examens) ce qu'un prof leur débitait. Mais l'auteur n'a sorti aucune étude demandant à nos décrocheurs, à nos élèves dits «faibles» et à nos élèves dits «en difficultés» ce qu'ils pensent des méthodes traditionnelles.

Par ailleurs, son angle d'analyse (si on peut parler d'analyse ici!) des TBI n'est fait qu'au regard des dollars. Évidemment, il peut difficilement envisager le côté pédagogique des TBI car, étant du paradigme de l'enseignement, il ne peut désavouer l'avantage de l'outil pour l'enseignant qui doit faire un show en avant.

Je pense aussi que pas une fois dans le chapitre, on ne trouve l'expression « intégration des technologies ». M. Baillargeon nous débite les sempiternelles études démontrant que les TIC n'améliorent pas la réussite des élèves. Évidemment, le mot réussite n'est pas défini.

À remarquer dans ce chapitre, la démolition, assez rude, de plusieurs énoncés de celui qui passe pour un véritable gourou chez les « believers pédagotics » : Marc Prensky.

Les arguments simplistes

twit
Ce genre de commentaire est éminemment simpliste. Et qu'il provienne d'un maire bien connu au Québec n'y change rien. En effet, supposons que les hommes croient en 10000 dieux différents sur la planète - et ce nombre est très conservateur. Alors, M. Tremblay pense qu'un jour il devra ouvrir la porte aux 9999 auxquels ils ne croient pas actuellement. Quant à moi, je devrai ouvrir la porte à 10000. Wow, grosse différence !

De belles applis, mais...

Deux outils pour créer, sans programmer, des jeux vidéos. Bien sûr, c'est intéressant et je vais sans doute les essayer avec Estéban et Marilise. Mais est-ce vraiment utile à l'école? Il me semble que ce genre d'applications permet difficilement aux enseignants d'observer le développement de la compétence à résoudre des problèmes, l'essai-erreur était la stratégie la plus utilisée dans la confection du jeu : on place la plateforme ici. Oups, ça marche pas... on la déplace un peu plus à droite, oups ! on la re-déplace, et ainsi de suite jusqu'à ce que ça marche bien.

Je suis convaincu qu'à l'école, il faut montrer la programmation non pas pour créer de beaux jeux vidéos, mais pour amener les élèves à découvrir, tester, développer une foule de stratégies en résolution de problèmes logico-physico-mathématiques. L'important, en programmation-apprentissage, n'est pas le programme créé, mais l'ensemble des processus mis en oeuvre pour essayer de le créer.

Mon conseil : laissez tomber ce genre d'applications pour l'école. Initier plutôt les enfants à la programmation, à l'aide, par exemple, de Scratch.

Échecs

Bravo à Harmony Zhu, la championne du monde chez les filles de moins de 8 ans.

Le Tournoi ouvert Gatineau arrive à grands pas. Inscrivez-vous !

Je solliciterai plusieurs de mes jeunes pour qu'ils s'inscrivent au Championnat jeunesse de l'Outaouais.

Kat et Néfertiti

Néfertiti, la rex cornish de Marie-Élaine a passé quelques jours chez nous.


Trouvé ici.

dimanche 6 octobre 2013

2013.40

Karsentic

Les 20 recommandations pour effectuer un virage vers l'ère numérique à l'école de Thierry Karsenti sont ici. (Merci Mme Galuga.)

Bien sûr, on ne peut pas être contre la vertu. Ayant travaillé de longues années dans le monde des TIC scolaires, j'ai développé une vision plutôt pessimiste au regard d'une intégration des TIC qui respecterait la vision des pédagogues.

J'étais là en 1995 quand Mme Marois a lancé son fameux plan pour équiper les écoles qui présentaient des projets TIC pédagogiques. On est près de 20 ans plus tard, et les enseignants se plaignent du manque d'accès et du control-freak des services informatiques.

Les 20 recommandations sont bien belles, mais revenez ici dans un an ou deux, et je suppose qu'aucune n'aura été suivie. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'informatique scolaire, à part une minorité qui «savent» que les élèves apprennent beaucoup mieux avec, les autres ont soit une vague croyance dans son potentiel éducatif, soit une indifférence tenace qui les empêche d'apprendre par eux-mêmes.

Un ordinateur, qu'on le veuille ou non, est un nid à problèmes. Or les enseignants, les directeurs d'école et les services pédagogiques ne sont pas prêts à assumer ces problèmes. D'où cette espèce de délégation de pouvoirs aux Services informatiques.

Je n'aurais donc que deux recommandations à formuler si on veut un changement rapide et efficace (ce dont je doute.)

1- Que les services pédagogiques des CS deviennent imputables au regard de l'intégration des technologies dans les écoles ;
2- Au secondaire, que les écoles stipulent dans ses normes et modalités d'évaluation des apprentissages que les élèves ont droit en tout temps (en salle de classe et même lors des examens) à leurs outils informatiques (téléphones, ordinateurs, tablettes, etc.) Ces normes et modalités se doivent d'être acceptées par tous les intervenants de l'école. Ainsi, on aurait tout au moins une vision commune !

Ces deux recommandations simples impliquent les gens du terrain.

J'ai suggéré la première il y a déjà plusieurs années. Travaillant aux services pédagogiques, je voulais qu'on récupère tous les budgets impliquant les TIC scolaires. Quand j'ai proposé la chose, en pleine réunion, on m'a regardé, amusés... et on est passé au point suivant à l'ordre du jour.

Quant à ma deuxième recommandation, Elle ne risque pas de passer. Pourquoi ? Tout simplement parce que ça fait peur à 95% des intervenants scolaires. La plupart des gens veulent bien «croire» en l'importance des TIC, mais tout de même pas au point de laisser les élèves les utiliser en tout temps ! Surtout au niveau secondaire, là où les enseignants tiennent au parfait contrôle de la matière enseignée.

Si vous lisez ce billet - et si vous voulez rire un peu, quoique ce ne soit vraiment pas drôle... - , lors de votre prochaine rencontre d'équipe, suggérez la recommandation deux. Vous constaterez que nous sommes encore dans une mentalité du 19e siècle dans nos écoles secondaires et dans nos universités.

Et vous comprendrez mon pessimisme.

La politique et la religion

Je n'en démords pas : il faut demander aux politiciens s'ils croient ou non au Dieu catholique. S'ils répondent « Désolé Monsieur, ça ne vous regarde pas, et c'est du domaine privé », alors, c'est clair : il faut enlever le crucifix et les signes religieux de l'Assemblée nationale et du parlement.

Je pense aussi qu'il faut enlever tous privilèges fiscaux aux organismes religieux.

DWTS

Certaines personnes ont toujours l'air de mauvaise humeur, même quand elles sourient. C'est le cas de Nicole «Snooki» Polizzi dans cette saison de Dancing with the Stars.

La lecture

Vu passer dans un tweet : «Children that read for fun are better at maths.»

En fait, les enfants qui lisent pour leur plaisir sont meilleurs à l'école, point. C'est absolument évident, car tout à l'école passe par la lecture. Et celui qui n'aime pas lire part sérieusement désavantagé.

Le «dessein intelligent»



Échecs

Quatrième et dernière ronde du tournoi des bénévoles. Encore une partie que j'aurais dû gagner. Je l'ai analysée sur Matoutaouais.org.

Mais j'ai au moins gagné mes deux parties (semi-rapides) de vendredi au Club d'échecs d'Aylmer.

lundi 23 septembre 2013

Curriculum pour le XXIe siècle.

Sur Internet, on trouve plusieurs articles illustrant l'utilisation pédagogique du Ipad, ou encore comment intégrer le TBI à l'apprentissage (les gens n'osent plus dire à l'enseignement), ou encore sur le partage avec les outils Google, etc.

Tout ça, véritable bouillie pour les chats, cache une vérité toute simple : l'intégration des TIC est un échec lamentable. D'après moi, le seul, l'unique moyen de réussir cette intégration, c'est de donner à chaque élève le droit, en tout temps, d'utiliser un ordinateur, non pas une tablette genre IPAD, mais bien un ordinateur, soit cette machine qui peut faire plusieurs tâches en même temps. L'effet serait immédiat, car, avouons-le, l'école est d'abord distributrice d'un choix de connaissances. Or, comment continuer de distribuer ces connaissances si elles sont accessibles en tout temps à l'élève ?

L'école ne veut pas permettre cet accès permanent pour la simple raison qu'elle serait forcée de modifier tout le curriculum. Vous ne me croyez pas ? Imaginer un élève avec son ordinateur personnel pendant une évaluation formative, sommative, institutionnelle, etc. Ça fait peur, n'est-ce pas ?

Mais nous serons sans doute d'accord sur le fait que l'élève doit apprendre à réfléchir. Et qu'il doit aussi comprendre le monde, c'est-à-dire tenter d'en saisir l'essence.

Dans cet esprit, voici ma suggestion d'une réforme (quel mot !) du programme de formation.
  1. Au primaire I, II et III, enseigner aux élèves l'arithmétique, à écrire, à lire. Surtout à lire.
  2. Au primaire I à VI, initier les enfants à la musique, au dessin, au théâtre, aux sciences, à la cuisine, aux sports.
  3. Au primaire III et IV, initier les élèves à une suite bureautique incluant traitement de texte, traitement d'image, présentation, base de données, chiffrier.
  4. Au primaire IV, V et VI, au rythme de 5 h par semaine, obliger tous les élèves à apprendre la programmation à l'aide de Scratch, Logo ou autre.
  5. Au primaire IV, V et VI, tous les élèves devraient lire 15 à 20 livres par année.
  6. Au primaire IV, V et VI, tous les élèves devraient visiter 15 à 20 personnalités par année. (Ex. Démocrite, César, Jésus, Einstein, Bach, Picasso, A. Dumas, curé Labelle, Edison, Walt Disney, etc.)
  7. Au primaire IV, initier les élèves à l'écriture web (HTML).
  8. Au primaire, supprimer toute évaluation sommative. Remplacer par une approche par portfolio.
  9. Au secondaire I à V, exiger que tout élève ait en tout temps un ordinateur.
  10. Au secondaire I à IV, supprimer les cours de français. Les remplacer par des cours de théâtre, musique, dessins, danse, histoire, géographie et politique.
  11. Au secondaire I à IV, supprimer les cours de mathématiques. Les remplacer par des cours de programmation informatique et de philosophie.
  12. Au secondaire I à IV, chaque classe devrait faire un voyage dans un coin du monde.
  13. Au secondaire I à IV, tous les élèves devraient faire de la science.
  14. Au secondaire I à IV, tous les élèves devraient pratiquer au moins un sport.
  15. Au secondaire V, consacrer tout le temps à l'apprentissage « en dur » des mathématiques et de la langue française.
  16. Au secondaire, supprimer toute évaluation institutionnelle. À remplacer par une évaluation par portfolio.
  17. Du programme actuel, on conserve les neuf compétences transversales.

lundi 22 avril 2013

2013.16

L'amitié

Mon ami Pierre L. était de passage dans la région mercredi. Gros souper au LaLa Bistro. La discussion fut intense. Que voulez-vous ? il faut bien les brasser, ces animateurs RÉCIT !

Pierre est du genre optimiste : il pense vraiment qu'il y a eu amélioration en ce qui concerne l'intégration des TIC dans la province. Je considère plutôt ces améliorations comme anecdotiques et peu significatives.

Curieusement, le lendemain, en faisant un peu de ménage dans mon bureau, je suis tombé sur un projet que j'avais rédigé en 1983. La seule pensée qui me venait en le relisant était qu'on n'avait vraiment pas bougé beaucoup en éducation en 30 ans. C'est exactement la même impression que j'ai envers l'intégration des TIC.

La simplicité des politiciens

"Sans préconiser le retour des cours d’économies familiales dans les écoles, la Coalition Poids propose que des notions alimentaires et culinaires soient de nouveau enseignées dans les écoles. «Réintroduire le cours d’économie familiale serait extrêmement coûteux, a indiqué mardi la directrice de la Coalition Poids, Suzie Pellerin. On parle de 30, 40 ou même 50M$ selon la formule choisie.» Pour éviter que la facture soit exorbitante, la Coalition Poids suggère d’inclure des ateliers culinaires dans les activités parascolaires ou même dans celles offertes dans les services de garde. La Tablée des chefs, les Ateliers cinq épices et les Jeunes Pousses le font déjà dans certaines écoles. Les enseignants pourraient aussi être mis à contribution en montrant, par exemple, aux jeunes comment décortiquer une recette, augmenter le nombre de portions ou même jardiner." lit-on dans un article de Marie-Ève Shaffer du journal Métro.

Je suggère plutôt à tous les membres de la CAQ de prendre quelques heures par semaine pour «bénévoler» dans l'école de leur quartier. Il serait bien beau de voir cette belle gang agir au lieu de dire aux autres quoi, quand et comment enseigner.

Tiré du blogue Constructing Modern Knowledge

« In the same paper, Solomon and Papert made a plea for 1:1 computing nearly twenty years before the first school in the world provided a personal computer for every student.
…Only inertia and prejudice, not economics or lack of good educational ideas stand in the way of providing every child in the world with the kinds of experience of which we have tried to give you some glimpses. If every child were to be given access to a computer, computers would be cheap enough for every child to be given access to a computer. (Papert & Solomon, 1971) »

Trouvés sur ou grâce à Twitter










Quand je lis ce genre d'article, je ne peux que constater que notre planète a un foutu problème !

Échecs

Début du Championnat de l'Outaouais. Je suis le plus haut coté de la section Réserve. Je n'ai pu faire mieux qu'une nulle mardi. Si vous rejouez ma partie, vous verrez qu'à un moment donné, un gain facile m'a complètement échappé.

Plusieurs gros tournois sur la scène internationale. D'abord le Grand Prix de Zug, puis le Mémorial Alekhine. Quel plaisir que de suivre ces parties en direct !

lundi 15 avril 2013

2013.15

Le jeu d'échecs est si profond que parfois on s'y sent tout simplement perdu.
Vladimir Kramnik



À Buckingham


La neige d'avril

Dans les années quatre-vingt, lors d’une tardive tempête de neige d’avril, un citoyen interrogea le maire Réginald Scullion (Dieu ait son âme !) sur sa décision de ne pas envoyer les déneigeuses déblayer les rues et trottoirs. Il répondit dans son accent anglophone caractéristique :

«Mon ami, sache que le Bon Dieu l’a amenée ; le Bon Dieu va la rapporter.»

Lianes

Les bouquins de Fantasio, le blogue qui vous fait acheter des livres.
Un point pour chacun d'entre nous.
Sept bonnes raisons pour s’opposer au cours Éthique et culture religieuse.
Papert sur la distinction entre les mathématiques et les mathématiques scolaires.


Weight Watchers

Toujours en perte de poids, mais un peu au ralenti. Encore quelques livres, et je devrai m'acheter de nouveaux vêtements.

Retour

J'ai relu mon billet 2007, l'école et les TIC. 6 ans plus tard, à part quelques bébelles (tablettes, TBI, smartphones), pas de changements. Le scolaire ne comprend pas que l'important au regard des tic, c'est que ce soit L'ÉLÈVE qui manipule tout le temps les outils.
Inspiré par cette relecture, j'ai écrit quelques gazouillis :
  • À quand un véritable débat sur l'échec de l'intégration des TIC au secondaire? (Bien sûr, faut définir «intégration»...)
  • J'estime à 99% la proportion d'élèves du niveau secondaire qui, en cadre scolaire, n'utilisent presque jamais les TIC pour créer.
  • À l'école en 2013, où sont les élèves qui se servent des TIC pour amplifier leurs pensées et pas seulement consommer des données?


Twitter



Échecs

9.5/16, c'est mon score au Championnat Blitz de l'Outaouais. C'est beaucoup mieux que mes deux précédents tournois et j'estime que c'est surtout parce qu'on jouait avec une incrémentation de 2 secondes. Au premier tournoi, on jouait avec 5 minutes sans incrémentation. Au second, il y avait un délai non cumulable de 2 secondes avant de jouer. À mon avis, jouer avec incrémentation est beaucoup plus intéressant n'ajoutant, au pire, que quelques minutes à chaque partie.


Extrait d'une entrevue accordée par Kramnik après son match contre P. Leko en 2004.

Kramnik: [...] the more you penetrate into the things, the less you can understand them. Chess is a good example here. When you begin to understand a game of chess in its full depth, you find that certain rules become blurred. Suddenly you feel that one needs to create a little space here and attack there. But why it is like that, you don’t know. To play according to textbooks is fine, up to a certain level. Perhaps up to master level, but not to grandmasters. At this level you have to feel the game. It comes to you.
Spiegel Online: How does that feel?
Kramnik: At some stage you feel you are the master of a game. Sometimes you do not have to think that much. You ponder some of the details, but the greater strategy simply comes to you in certain situation. It is astonishing. I like things you cannot touch.
Spiegel Online: Does that compensate for the sacrifices you must make?
Kramnik: Easily. When you master a brilliant game, which will appear in chess books for hundreds of years and when your hand simply makes the next move intuitively….., that is a marvellous feeling.
Spiegel Online: Are you a genius?
Kramnik: I am pretty talented.
Spiegel Online: Once again so modest.
Kramnik: You know, sometimes I think I have understood a position, but after a couple of years I realize that I have understood nothing. That is what is so mysterious and fascinating about chess. You have a board with 64 squares, and it is so deep that not even ten Kramniks can know which is the best move. Sometimes you simply feel lost. You cannot feel the ground.
Spiegel Online: Are you afraid of the depth?
Kramnik: It is sometimes painful. You simply cannot reach the ground. This ground or call it final truth, if it exists at all, is not of humans.



lundi 1 avril 2013

2013.13

Pâques






Citation

« Je m'amuse toujours de l'idée que certaines personnes se font de la technique en photographie et qui se traduit par un goût immodéré pour la netteté de l'image ; est-ce la passion du minutieux, du fignolé, ou espèrent-elles par ce trompe-l'oeil serrer aussi la réalité de plus près ? »
Henri Cartier Bresson, (Liane)

Blogue

Commentaire laissé sur ce billet :

« Ça fait deux ans que je ne participe plus à l'Aquops.
En voyant la liste des ateliers, je ne regrette pas mon absence : TBI et IPad, me semble que les TIC, c'est pas mal plus que ça.
Un colloque remplis certainement certains besoins, mais qu'en est-il de son impact réel?
La question qu'il faut se poser est la suivante : Un élève apprend-il mieux avec les technologies ? Si oui, comment ? Quels sont les changements que les TIC imposeront au curriculum? Quels sont les changements qu'on devra apporter à l'évaluation des élèves si on leur permet l'usage permanent des technos ?
Y a-t-il eu des ateliers là-dessus à l'Aquops? Si oui, j'en ai pas entendu parler.
J'ai l'impression que pour la majorité, l'intégration des TIC, c'est plutôt répondre à la question : comment peut-on utiliser efficacement des gadgets en salle de classe et quels projets puis-je faire pour être à la mode (réseau sociaux etc.)
Quant aux ateliers donnés par des chercheurs, je n'y crois pas trop ; des rapports statistiques sur l'efficacité desdits gadgets ne changent pas les pratiques : ils confortent certains et ennuient les autres. »

Échecs

J'ai 2.5/3 après la première moitié du championnat de parties semi-rapides de l'Outaouais. La suite mardi soir !

Le Tournoi des Candidats pour déterminer le prochain challenger à Vishy Anand s'est terminé avec la victoire de Magnus Carlsen. J'ai adoré suivre le tournoi en direct.

lundi 25 février 2013

2013.8

Citation de la semaine

Il y a un culte de l'ignorance aux États-Unis d'Amérique et il y en a toujours eu un. L'effort d'anti-intellectualisme a été un fil conducteur de notre vie politique et culturelle, nourri par l'idée erronée que la démocratie signifie que « mon ignorance vaut tout autant que votre savoir ».
I. Asimov dans Newsweek: «A Cult of Ignorance», 21 janvier 1980, p. 19. (Version originale en anglais)

Papateries

J'ai toujours un petit doute sur l'état mental d'une personne qui dit entendre une voix :
« Le pape Benoît XVI a déclaré aujourd'hui que Dieu lui avait demandé de "se dédier à la prière et la méditation", ce qui ne signifie pas "abandonner l'Eglise", lors de sa dernière prière de l'Angelus avant sa démission historique, sur une Place Saint-Pierre noire de monde. » Le Figaro




Image trouvée sur le blogue Danger École
grâce au blogue de Martine Peters.


Guide pour utiliser Twitter en salle de classe. Ces « comment faire à l'école » me font toujours un peu sourire. Je suppose que ça donne des idées à ceux qui en ont déjà ! Par contre, je doute fort que cela soit vraiment utile si l'enseignant n'utilise pas Twitter (ou tout autre outil) d'abord pour lui-même. Ça me rappelle les débuts des sites pédagogiques avec les suggestions et les interminables listes de liens à utiliser à l'école. Ces listes n'ont certainement pas amené les enseignants plus loin dans une intégration réussie des TIC ; sinon, serions-nous toujours à peu près au moins point 15 ans plus tard ? On disait aux enseignants : « Venez consommer mes listes ! Les liens sont tous vérifiés ! Ne perdez pas de temps à chercher (ou faire chercher vos élèves) sur Internet. Évitez les interminables dédales. » Tout cela était pavé de bonnes intentions... qui n'ont abouti à rien.

La solution d'une «intégration» des TIC à l'école passe par l'achat de machines données aux enseignants afin qu'ils l'utilisent pour se placer eux-mêmes en état d'apprentissage. Peut-être comprendront-ils alors que s'ils arrivent à apprendre avec un ordinateur, il est plus que probable que cela soit aussi le cas pour leurs élèves. Leur imagination (je l'espère ! ) fera le reste.

Échecs

« In maths you need to be right; in chess only more right than your opponent. » - John Nunn.

Désastreuse soirée au tournoi de parties blitz de mardi soir : +6 -9 =1. Les blitz, c'est vraiment pas ma force.

Je me prépare à la première ronde (mardi soir) du Tournoi des Commanditaires du CEH.

De plus, en fin de semaine prochaine, c'est le Tournoi Ouvert de Gatineau. Mon dernier tournoi de week-end date de plus de quinze ans ; je me demande comment je vais supporter la fatigue de deux parties par jour. De plus, la cadence est assez rapide, chaque joueur ayant 90 minutes avec incrémentation de 30 secondes par coup pour la partie. Cela sera ma première expérience à cette vitesse.

Me suis remis à publier les proverbes tirés de Miettes du passé d'Émile Genest. Il m'en reste une quinzaine à transcrire. Mes Barratineries se dirigent aussi vers la fin.



Glanages

« Sur des propos détachés, pris isolément, il y a de quoi faire pendre vingt fois le Fils de Dieu. » - J. J. Rousseau.

Si les tribunaux, en prononçant sur les différends des parties et en donnant gain de cause à l'une suivant l'équité, punissaient dans l'autre, comme crime d'État, d'avoir soutenu une mauvaise cause contre l'esprit de la loi, dans l'espérance de tromper les juges, pense-t-on qu'il y eût bien des procès dans ce monde? - Stanislas Leszczinski (1677-1766). Source.

L'autodidaxie est l'acquisition de connaissances par un individu en dehors des dispositifs éducatifs officiels (établissements scolaires, centres d'apprentissage ou de formation) et sans intervention d'un enseignant ou d'un formateur.
L'autodidacte fait preuve d'une autonomie totale dans son rapport au savoir : il définit lui-même ses objectifs de formation, trouve des informations et construit ses propres méthodes d'apprentissage, s'approprie les connaissances et est capable de s'autoévaluer.
Dans la société actuelle, chacun est appelé à devenir en partie autodidacte, même s'il a passé une partie de son existence sur les bancs de l'école. Depuis les années 1950, avec les transformations sociales et l'apparition d'une culture de masse, on a vu se développer ce que l'Unesco appelle une éducation informelle : on ne se forme plus seulement à l'intérieur des institutions éducatives mais aussi à l'extérieur, à travers les médias, les réseaux de relations, les diverses sources d'information présentes dans l'environnement. L'évolution des savoirs et des savoir-faire exige de chacun un effort d'autoformation à tout âge, pour accroître son efficacité au travail, sa participation sociale et son épanouissement personnel. Encyclopédie Larousse

Weight Watchers : Ça baisse toujours !

mardi 8 janvier 2013

J’enseigne et je veux utiliser Twitter

Écoles : établissements où l'on apprend à des enfants ce qu'il leur est indispensable de savoir pour devenir des professeurs.
(Sacha Guitry, Toutes réflexions faites)


J’enseigne et je veux utiliser Twitter : par où commencer ? est le titre d’un billet d’Audry Miller publié sur l’Infobourg.

La réponse apportée par madame Miller est intéressante, mais j’examinerai la question sous un angle différent.

Posons-nous les questions ci-dessous :

« j’enseigne le français, et je veux utiliser Antidote : par où commencer? »
« j’enseigne les maths et je veux utiliser Geogebra : par où commencer? »

Sommes-nous alors dans le même type de réflexion ?

D’abord, je pense que pour « utiliser », il faut être UTILISATEUR. J’entends ici un utilisateur régulier, une personne qui trouve pour elle-même de la pertinence, du sens et des avantages concrets.

Pourquoi demander à des élèves d’exploiter le potentiel d’Antidote si vous-même ne l’utilisez pas ? Pourquoi demander à des élèves d’avoir recours à Geogebra si vous n’en profitez pas vous-même pour faire des maths ? (En passant, quel prof de maths « fait » des maths ?)

Twitter est du même ordre. Pourquoi demander aux autres de s’en servir si, dans votre quotidien, il n’existe pas ?

Règle importante : Vous devez utiliser à titre personnel l’outil que vous espérez pouvoir « vendre » aux élèves.

Pour la suite, nous tiendrons pour acquis que vous êtes un bon twitteur. Pour avoir une idée de comment en user avec des élèves, plusieurs aspects sont à considérer :

1 - Le côté technique ;
2 - le côté Commission scolaire ;
3 - le côté pédagogique.

1 - Techniquement parlant, il faut bien sûr que Twitter soit «accessible» de l’école. Bien entendu, certains argumenteront que si ce n’est pas le cas, les élèves peuvent toujours y accéder de la maison. Pour ma part, je me dis que si l’école est trop frileuse pour permettre l'accès Twitter, elle ne mérite pas que j’me fende le c.. en quatre pour innover. J’en resterais donc au « j’enseigne ». Évidemment, puisque vous êtes un utilisateur de Twitter, vous pourrez y partager votre joie de travailler dans une école moderne... ou votre frustration devant un conseil d’établissement pusillanime.

2 - La cs et ses règles. Il faut voir ce que la commission scolaire exige lorsque vous faites du réseau social avec vos élèves. Si les règles sont trop complexes, laissez tomber votre projet, et continuez seulement avec votre «j’enseigne». Si en 2013, votre CS ne comprend encore ce qu'est l'intégration des TIC, je doute que vous puissiez y changer quelque chose.

3 - La pédagogie. L’article de madame Miller procure quelques bonnes pistes. Pour ma part, je ne vois pas trop l’intérêt d’utiliser Twitter avec des élèves. Ces derniers sont presque tous sur Facebook ; pourquoi alors ne pas l’exploiter pour votre projet ? Par contre, si, dans votre pratique de Twitter, certaines idées d’une utilisation pédagogique surviennent, je ne peux que vous encourager (à la condition que les deux premiers points soient réglés) à tenter l’expérience. Mais n’oubliez pas une chose importante : Twitter c’est d’abord votre projet puisqu’il est entré dans votre vie) ; ce n'est pas le projet de l'élève. Je pense qu’il est beaucoup plus important d’imaginer comment Twitter pourrait s’intégrer aux projets et aux apprentissages de vos élèves. Mais ça, c’est passer du paradigme d’enseignement à celui de l’apprentissage...

Twitter, Antidote, Geogebra, etc., tous ces beaux outils sont vraiment intéressants. Sont-ils « pédagogiques » ? S’ils aident un élève à apprendre, alors ils le sont ; s’ils aident un enseignant à enseigner... c’est une tout autre histoire.

dimanche 5 février 2012

Janvier 2012

Mes gazouillis de janvier 2012, en ordre antéchronologique.
Pour me suivre sur Twitter.

@RichardAyotte Imaginons classe 1eleve/1pad. Comment faire pour que les élèves apprennent avec ça? Ont-ils droit à l'outil dans les tests?

@RichardAyotte Vous apprenez quoi dans une formation ipad? Faire aller votre doigt de gauche à droite ?

Appel à ma twittosphère: Quels avantages réels voyez-vous à l'utilisation par les élèves d'une tablette numérique en classe? #tnc

«Les seules personnes nécessaires dans l'édition sont maintenant le lecteur et l'écrivain. - Amazon.com» bit.ly/zpthDJ

RT recitfga15 Lancement du projet Mathéma-TIC mathematic.sbernard.ep.profweb.qc.ca/?p=1#.TySdgdDO… via @AddThis

Au fil de mes lectures : #citations de Comtesse Diane "Pour faire un bon ennemi, prenez un ami : il sait où frapper." bit.ly/xe5CKL

Un ministre australien plagie le discours... d'un film américain bit.ly/yiSlv2

François Hollande cite le mauvais Shakespeare bit.ly/wmf2MH

@recitpi @michel_beaudoin Ce qu'on apprend ne compte pas. C'est être en ÉTAT d'apprentissage qui compte. D'où l'importance d'un projet perso

Books That Have Shaped How I Think - O'Reilly Media bit.ly/wmp3Z0 \\ Inspirant !

RT zecool Des manuels numériques qui passent des scientifiques directement aux étudiants - Cachalot ow.ly/1EV9N3 #claved

@recitpi RE: Déclencheur. C'est toujours le même en apprentissage : trouver quelque chose qui fait du sens PEU IMPORTE ce que c'est !

«Une chose m'inquiète : si le Paradis a une porte, c'est qu'il y a des murs...» Grégoire Lacroix #citation

Reconnaissance de la CAQ: Legault compte sur l'opinon publique bit.ly/wYGzc6 MON opinion : JE SUIS CONTRE !

#claved Jamais je ne laisserai des éditeurs décider du contenu !

#claved Le contenu, il est dans le programme donc il est déjà approuvé.

@petitbenoit Parce que l'ÉLÈVE n'est pas intéressé par le contenu qu'offre l'école. Où a-t-on impliqué les élèves dans la Réforme??? #claved

@petitbenoit #claved Permette aux élèves d'en créer ??? Je comprends pas. Le manuel SCOLAIRE est un produit artificiel de l'ÉCOLE.

#claved La proposition d'Apple est brillante : elle laisse les enseignants créer leur propre manuel. Voilà une voie à suivre, me semble.

#Claved En fait, a-t-on vraiment BESOIN du manuel scolaire ?

Brouillon de poulet pour l'âne: Intégration par parties bit.ly/xZhg91

RT pcouillard C'est ça l'éducation préscolaire! | Points de vue bit.ly/zWXSd2

The Innovative Educator: Parents Debate the Ban on Cell Phones in Class bit.ly/xWwvXt

Deuxième essai HTML5 - Jobineries bit.ly/wDA625 sur la notion de fonctions. C'est un simple départ pour illustrer le potentiel.

Mise en marche d'un wiki (merci wikinimst!) bit.ly/wSYFF6 pour l'élaboration d'un document en #FBD (MAT-3051).

vitamath.ca aurait-il modifié sa vocation? On n'y trouve plus les animations...

"C'est l'un des gros problèmes de notre société : on n'aide plus les enfants à penser." bit.ly/AfuOjY

Très puissant ce que Isaac Asimov - YouTube bit.ly/zZwGoW avait à dire en 1988. C'est sur l'apprentissage!

Premier essai HTML5 - Jobineries bit.ly/Ar3jpA à l'aide de #Hype, extraordinaire application !

RT FrancoisGuite A Win for Math Students and a Win for the Web: Desmos Goes HTML 5 (Hack Education) zite.to/ydBPIg via @zite

Je viens de découvrir Tumult Hype bit.ly/yqgvNQ Semble vraiment très intéressant !

RT DamienDeakes Easy HTML5 Animations in iBooks ... tumultco.com/blog/2012/01/2…

RT mrdoob The Edge of HTML5 by @ebidel - html5-demos.appspot.com/static/html5-t…

«Le désir insensé d'éterniser son nom / Impose un joug de fer au mortel qu'il enivre.» Coupé de St-Donat. #citation

J'aime beaucoup ce blogue : The Dude Minds… › about math. bit.ly/yJe9N7 par un prof de maths de Montréal.

Vidéo : La Voie lactée et la foudre sur l’Afrique. | GuruMeditation bit.ly/Ag1hKl

On peut être pour ou contre les Ipads en classe, mais de grâce évitons les arguments fallacieux comme ici : bit.ly/xjzoyA

Les politiciens ont l'art de dire plein de trucs qu'ils ne croient pas en ayant l'air d'y croire.

iPad apps for Algebra bit.ly/wfBUiy Un prof d'algèbre dans le Ipad.

Apprendre à coder pour apprendre à décoder « InternetActu.net bit.ly/yIE3IC

Je calcule dans l’iTunes App Store bit.ly/zWlTtd Application gratuite aujourd'hui.

Ridicule de perdre ses énergies à créer du matériel pour TBI. Il faut développer des livres dynamiques qui laissent les élèves apprendre !

Éditeurs, réveillez-vous ! - Jobineries bit.ly/zAn2fh

Zamyatin WE \\ Je me réponds, car je viens de trouver : «Nous autres», chez Gallimard/l'Imaginaire !

Quelqu'un sait si WE a été traduit en français ? Yevgeny Zamyatin - Wikipedia, the free encyclopedia bit.ly/ypUIXv

Les livres épuisés du XXe siècle pourront tous être numérisés - Multimédia et nouvelles - ouest-france.fr bit.ly/wOqzp8

Se préparer aux tests… et ignorer le reste ! | Éduveille bit.ly/yQmVCI

iBooks 2, iBooks Author, iTunes U : l'iPad dans toutes les salles de classe bit.ly/x3Pa86 Les éditeurs n'ont qu'à bien se tenir !

Using Screencasts to “Flip” Education | The Screening Room bit.ly/whRtGK

Mac App Store - iBooks Author bit.ly/AFc54y Ça donne presque le goût de passer à « Lion. »

RT olivierlafleur Pourquoi vous devriez apprendre à programmer rushkoff.com/blog/2012/1/16…

Drainville veut la souveraineté. Rebello ne veut pas perdre son siège. Voilà toute la différence.

Les idées et non le chef - Jobineries bit.ly/wrxbcq

Énigmes Mathématiques iPad Edition pour iPad sur l’iTunes App Store bit.ly/xnYabG Gratuit aujourd'hui !

Stoppons la #censure de l'Internet mondial! Signez l'appel @Avaaz pour que le Congrès U.S. rejette les lois #PIPA #SOPA avaaz.org/fr/save_the_in…

Les Fleurs du Mal HD pour iPad sur l’iTunes App Store bit.ly/yJt2YV.

Pourquoi je suis un pirate ! - Where is Ploum? bit.ly/wRA7Ad.

"Les conquérants veulent des témoins, voilà pourquoi les conquêtes sur nous-même nous affriandent peu. " bit.ly/xaIqRm #citation

Jobineries "Bloguer est l’une des plus belles activités intellectuelles de notre époque." bit.ly/yTQXBT Ma pratique « webienne. »

Mac 4 Ever : Apple : simplifier la création d'ebooks et leur utilisation en classe bit.ly/wlsnxI

January 16, 2012 : The Daily Papert bit.ly/xIcLpc

App Store "123 Couleur Internationale enseigne les nombres, lettres et couleurs, parlés dans 17 langues" bit.ly/xl2DiJ Gratuit TODAY

RT WolframResearch If a candle is lit in a room with mirrored walls, can any portion of the room be dark? Learn w/ this interactive #app wolfr.am/zE4fpB

RT @RIRE_CTREQ:Le blogue pour motiver les élèves à écrire bit.ly/xxd17G sur @Infobourg\\ Cette recherche est une lecture intéressante

Inverser la formation - Jobineries bit.ly/wjvVuR Ma réflexion suite à un article sur @Thot.

Une cie de consultants aidant les parents qui font l'école à la maison. Sais pas si ça existe, mais elle serait fleurissante, non?

Sumo Paint | Online Image Editor bit.ly/zy33bv La Chasse Galerie de Marie, image du mois ! Cool.

Qu'est-ce qu'un enseignant ? - Jobineries bit.ly/Ahfsy1 Merci @Missmath !

Ne vous en faites pas je vais avoir un comportement éthique, nous dit Nathalie Normandeau. Elle nous prend vraiment pour des caves.

123-Moins pour iPad sur l’iTunes App Store bit.ly/zWBLJZ Application gratuite aujourd'hui.

RT timoreilly Awesome advice. Use It or Lose It: [Social] Dancing Makes You Smarter, Helps Avoid Dementia In Aging socialdance.stanford.edu/syllabi/smarte…

#citation "Si notre inexactitude n'est point corrigée par l'exactitude d'autrui, elle ne le sera jamais." bit.ly/A3edpW Jobineries

@pcouillard Et quels cours du prg actuel proposes-tu de supprimer pour les remplacer par des cours d'informatique?

«... un combat loin d'être gagné d'avance.» entendu aux nouvelles TVA.

AFDML #citations de Goethe "On peut reconnaître l'utilité d'une idée et ne pas savoir encore parfaitement s'en servir." bit.ly/zZM70C

Gestion et gouvernance scolaires: Dialogue d'un enfant de 24 mois avec sa mère bit.ly/A6rgsc Absolument à voir !

RT GallicaBnF 59 nouveaux fichiers au format ePub à télécharger gratuitement ici depuis ce matin : gallica.bnf.fr/ebooks

Pour ceux qui veulent comprendre pourquoi le produit de deux nombres négatifs donne un nombre positif - Jobineries bit.ly/yb4GnY

Prostitution des politiciens - Jobineries bit.ly/zYx6mP

MyBlee Éducation pour iPad sur l’iTunes App Store bit.ly/xtDEBa // Gratuit pour la journée.

La soustraction chez les entiers : courte vidéo - Jobineries bit.ly/xbhztp La multiplication suivra bientôt.

New smart e-book system more convenient than paper-based books bit.ly/wcAybY.

@pcouillard Les tableaux blancs se font attendre et soulèvent des questions | La Tribune //Des quest. $$$. Pour la pédagogie, on repassera !

L'addition chez les entiers : courte vidéo ( 4m25s) - Jobineries bit.ly/zFC5n2 La soustraction viendra plus tard cette semaine !

RT @ebouquin Que lisez-vous ce soir? #lecturedusoir // La rivière noire d'Indridason.

Ajout dans ma «Question à la #BnF» - Jobineries bit.ly/xe0kC4 de la réponse très rapide du service de recherche. Un grand merci !

Fix the School Not the Child scr.bi/zIrfW8 Lecture intéressante.

Innovative Educator: What the doctors and teachers may not tell you when recommending medicating your ADD / ADHD child bit.ly/A4fwpc

« Tout va trop vite pour une majorité des élèves » - VousNousIls bit.ly/yIol72

RT Guglielminetti Une infirmière aux soins palliatifs relate les 5 regrets les plus souvent entendu chez ses patients avant de mourir... j.mp/yVYRtm

#citation «Certains ne vont aux enterrements que pour voir qui sera dans le cercueil la prochaine fois.» Johan Theorin

#citations de Georges Picard bit.ly/wYpLJ8 Les manipulateurs d'opinion ou, pour utiliser un mot plus civil, les communicateurs [...]

123 plus pour iPad sur l’iTunes App Store bit.ly/xujYtR Gratuit pour la journée.

@GrMontesquieu J'aime cette approche qui a le mérite d'être claire : on y distingue connaissance vs compétence. bit.ly/A6JiTx

Question à la BnF - Jobineries bit.ly/xe0kC4 Le mystérieux Étienne Rey.

@Folio_livres bit.ly/ztBsLk De plus, plusieurs citations tirées du livre l'Élégance du hérisson.

«Les diplômes représentent un obstacle à la liberté de l'éducation, faisant du droit de partager ses connaissances ... » 1/2
«... un privilège réservé aux employés des écoles. » I. Illich (Une société sans école, 1970) #citation 2/2

«Diplôme : permis d'oublier ou - à tout le moins - de ne plus apprendre.» Georges Elgozy #citation

App Store - Graphing Scientific Calculator (Premium Version) bit.ly/zuaOmM Gratuit pour la journée.

Idaho Teachers Fight a Reliance on Computers - NYTimes.com nyti.ms/yf7Wwc Débat intéressant.

2012 est une année Olympique (Londres) Mais les médias sont encore silencieux. C'est curieux, non ? Le calme avant l'inondation.

La preuve par Botul - LeMonde.fr bit.ly/xCss3z #livre

RT educations Flagrant délit d'accommodement déraisonnable : cyberpresse.ca/le-soleil/opin… (via @lp_lapresse) #Maternelle

iPhone 4 in pure CSS3! bit.ly/yrjC4O mini chef-d'oeuvre de programmation?

RT pickover "Science fiction, today, is one of the last places a philosopher can operate." ~Gene Roddenberry

Le concept de trackbacks sur les blogues semble complètement disparu. Je me trompe? Et les blogues, eux, disparaissent-ils peu à peu ?

Mon unique prédiction sur les changements dans le système éducatif québécois d'ici 5 ans : IL N'Y AURA AUCUN CHANGEMENT.

@LAROUSSE_FR Le Larousse du XXe siècle (1928-1933) N'EST PAS du domaine public (selon Wikipédia en tout cas). Vous pouvez me dire pourquoi ?

Marilise dessinée par Marie - Jobineries bit.ly/rHQVd8

What Americans Keep Ignoring About Finland's School Success - bit.ly/uA9OE9 Excellent article qui mériterait une traduction.

RT zecool "Accountability is something that is left when responsibility has been subtracted." ~Pasi Sahlberg is.gd/ccrczO

Le Larousse du XXe siècle (1928-1933) N'EST PAS du domaine public. Quelqu'un peut me dire pourquoi ?

samedi 25 juin 2011

Twitteries 10

Une sélection des mes gazouillis des dernières semaines en ordre antichronologique.


recit.org/ul/2ls Interesting ways, un site essentiel à tous les pédagogues.

Autre plugin jQuery époustouflant : Roundabout recit.org/ul/2lr

@FrancoisGuite C'est pourquoi je distingue USTENSILE / OUTIL. Ce n'est pas la peur que j'observe, mais le désarroi.

@FrancoisGuite [...]peur des technologies de l'éducation, indication de l'étendue de la fracture.// À quels indices reconnaît-on cette peur?

@thierryB Pistes intéressantes ici, mais avec un peu de jquery cependant. recit.org/ul/2lo

[Wolfram blog] Mission #Mathematica: Making a Photo Booth App in Three Steps recit.org/ul/2ln

@fortrel J'adore ce jeu de mot ! Tiens, j'en fais un accron : #jeudredi

Quel jour sommes-nous ? Jeudredi ! (Voir @fortrel)

Je viens de recevoir un Ipad2. Un été à explorer pour me faire ma propre tête sur son potentiel pédagogique.

RT @cjouneau: Tiens jolie définition : le ludique est le goût pour la difficulté gratuite #JELyon // J'aime beaucoup ! <3

iPads in Classrooms on Long Island recit.org/ul/2lm

En train de lire jQuery: Novice to Ninja http://recit.org/ul/2lj Je ne programmerai plus jamais de la même manière ! Vraiment très très bon.

recit.org/ul/2lf Activité : Emmener les enfants en labo info. Demandez-leur de trouver tous ces nombres à l'aide du web.

Une intégrale complexe (ou simple !) à résoudre ? Bof, y'a rien là avec recit.org/ul/2le

The Tourist and the Fisherman recit.org/ul/2ld Dans la vie, faut savoir ce qu'on veut !

[Site web] spikedmath.com Daily math comics Vraiment bien !

[L'Express] Quels livres emporterez-vous en vacances cet été ? recit.org/ul/2la

RT olol_olol Le webinet des curiosités: L'imagination incarnée http://ow.ly/5lyBv

Entre «livre» et «vivre», il n'y a que la chiquenaude d'une consonne perdue. (Raphaël Sorin) #citation

«Le danger n'est pas de regarder des personnages imbéciles à la télévision, c'est de ne pas réfléchir à leur stupidité.» recit.org/ul/2l7

[Vidéo] Le monde vu d'un Hula Hoop, bel exemple de relativité. youtu.be/NII78Wwigeg

Touch Trigonometry recit.org/ul/2l5 C'est vraiment bien la combinaison javascript/html5.

RT isa2886 Grains de sables au microscope http://feedly.com/k/miyB3S

60 secondes ... un image vaut mille mots... recit.org/ul/2kx

RT @Knowtex: Le Top 20 des réseaux sociaux scientifiques http://ow.ly/5j27P

La job d'un directeur d'école est de faire de la supervision pédagogique. Si c'est bien fait, évaluer (à la Legault) les profs est inutile.

Parlez-vous HTML ? recit.org/ul/2kk Bon billet [InternetActu] dont le paragraphe "Tous programmeurs" m'a fait sourciller quelque peu.

RT @dgvincent Nouvelle version d'Algobox xm1math.net/algobox/ Avis à tous les profs de #maths #mathématiques #sciences #algobox

RT iMindMap Another inspirational post from Philippe, this time about children learning to Mind Map - http://bit.ly/jQ0KZ8

RT Alex_Riopel Smartphones dans la poche? Il faut changer les contrôles et les examens! http://feedly.com/k/lM9A6B Via @Brunodev #mobilite #evaluation

Nature by numbers. Vraiment une belle vidéo. vimeo.com/10584463

#lecturedusoir : Essais sceptiques de Bertrand Russell.

«Internet, c'est vraiment du Leibniz sans Dieu… » Michel Serres recit.org/ul/2kb

Suis tanné des raisonnements égocentriques du genre : "Puisque vous voulez du changement, vous devez voter pour moi !"

@ @profenhistoire Une école complètement innovante ? À mon avis, elle va ressembler à une grosse maternelle.

[InternetActu| Quest to learn : l’école où l’on joue à apprendre http://recit.org/ul/2k6

@ @samdrine @profenhistoire du tableau vert au Tableau Blanc... le grand sauveur de l'intégration des TIC, le tbi.

@ @profenhistoire Dans 5 ans, la classe sera identique à celle d'aujourd'hui. Comme il y a 5 ans ou 50 ans mais avec du blanc au lieu du vert.

RT MoodleLab Cool, un cours Moodle partageable (en anglais) sur la création de e-portfolios avec Google Sites http://bit.ly/l53NDq

«The computers could be a catalyst for turning our communities into “learning communities.”» S. Papert, 2001. #quote #citation #papert

RT jbernatchez Les enseignants spécialistes se sentent dévalorisés (Pascale Breton, La Presse) cyberpresse.ca/actualites/que…

RT mykidcancode Waterbear is Like Scratch, but for JavaScript. Waterbear is a Scratch-like visual programming language for JavaScript.. http://rww.to/iOJnFx

RT mykidcancode Stencyl - yet another Scratch-like programming language for kids - Used to create Flash Games - http://bit.ly/jdqC6v

@ @bbesnard dièse ou croisillon, c'est le symbole même. C'est l'idée du «mot-lié» que je voulais rendre. Je n'aime pas du tout mot-clic...

Ma proposition pour Hashtag : « accron ». Petit mot qu'on accroche au message.

Investigation Into Using #Scratch to Teach KS3 Mathematics http://recit.org/ul/2jr

Toute la beauté du monde ici : http://www.hhdbiv.nl/ J'ai acquis cette collection et je viens de tout transformer vers ma bdd mysql.

Collection complète de EG studies ici http://recit.org/ul/2jp #chess #échecs

RT jocenado Quand Facebook vous salit | @cyberpresse http://bit.ly/jG4fiY

Une belle découverte TexFinderX http://sw.ixoft.com/texfinderx/ Quand on manipule de gros fichiers format texte, ça sauve un temps fou.

$recitqc Si on me convainc que le rétro-projecteur appartient au parad. de l'apprentissage, alors je pense qu'il en sera de même pour le TBI

Un gros fichier texte à découper ? «Split -b 1m NomDeFichier» en ligne de commande (même sur un mac) le fera en portions de 1 meg.

Van 1 Bos 0 Un but en toute fin de la période pré-supplémentaire.

@ @petitbenoit Par «nous», j'entends la majorité des intervenants scolaires au Québec. C'est pour ça que la réforme est kaput.

@ @petitbenoit Beaucoup écrivent ??? C'est pas ce que je constate. Et puis, écrire pour son fond de tiroir, est-ce vraiment écrire?

On «vend» aux élèves l'importance de l'écriture. Alors, dites-moi, pourquoi les enseignants et les CP écrivent si peu eux-mêmes ?

@ @petitbenoit J'en suis convaincu. Chaque élève devrait avoir son blogue [...] \\ Chaque prof aussi, non ?

#recitqc : Suis en train de suivre un atelier sur le TBI... Rien pour ne changer mon opinion : C'est vraiment un outil pour le prof.

«If mathematics is a way of making sense of the world, computing is a way of making mathematics.» -Gary Stager http://recit.org/ul/2im

RT pcouillard BYOB 3.1 - Prototypal Inheritance for Scratch http://bit.ly/lakbkF

RT geogebranews From lfahlberg: "I never use betas until they are at least almost done (like GeoGebra 4 is). But my son is... http://recit.org/ul/2ie

RT JuliaNadon Change behaviour by making stuff more fun http://www.youtube.com/watch?v=2lXh2n0aPyw

RT pickover "The electron differs from being perfectly round by less than 0.000000000000000000000000001 cm? http://recit.org/ul/2hu Merci à eux !

FabLab@School : prototyper l’éducation de demain et les Makers http://recit.org/ul/2hw Il faut que l'école se grouille le c.. !

remiroots RT La révolution numérique n'a pas atteint l'éducation, déplore Rupert Murdoch technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/inte… via @technaute

[Jobineries] http://recit.org/ul/2hu Les TIC, le TBI et le RÉCIT.

1 3 4 5 7 9 11 12 13 15 16 17 19 ... Quel est le 1999ième nombre présent? (Prise2Tete) #Scratch résout le problème. http://recit.org/ul/2ho

«Google utilise #Scratch comme base pour son système App Inventor [...]» http://recit.org/ul/2hp Programmation pour les non-programmeurs 2/6

À #dwts, moi, je vais voter pour Hines, c'est certain !

viens de voir une annonce du nook... en couleur . Wow.

En train de suivre : A #ScratchEd Webinar on Computational Thinking Perspectives - http://bit.ly/CTPers

[Lagouchka.net] La plupart des poissons qu'on ne connait pas du tout, car ils habitent à la profondeur de 2000m http://recit.org/ul/2hh

[The innovative educator ] http://recit.org/ul/2hg « For many students, school has become a barrier rather than a sanctuary for learning. »

[Jobineries] Une page titre ? Non merci ! http://www.gilles-jobin.org/jobineries/index.php?2011/05/23/1105-une-page-titre-non-merci

Lucien Francoeur http://recit.org/ul/2hd : bof ! la réaction typique d'un prof de français dépassé. n.m, page titre, etc, on s'en fout.

wfiedler's MLME - My Little Markup Editor V.2.1 http://recit.org/ul/2he TRRRÈS bien fait. Et téléchargeable en plus !

RT acotte “Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ! ” — Un autre des slogans de la révolution "espagnole"

RT acotte “Nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est contre nous !” — Un des slogans de la révolution "espagnole"

RT mathoscope Espèces de Maths - Mathématiques, ma chère terreur http://bit.ly/iiBvhh

Expression que je ne suis plus capable d'entendre : «intérêt pédagogique». Chez la plupart, «pédagogique» veut dire «scolaire», donc plate.

Joli Tango dans #Scratch. Notre chaton préféré y a plusieurs costumes. http://recit.org/ul/2h6

http://ccmixter.org/ Très bien ce site pour trouver de la musique sous creative commons.

Sharing Information Corrupts Wisdom of Crowds http://recit.org/ul/2gp Pensez d'abord, partagez ensuite.

moodlersonline RT 33 Free e-Learning Books #elearning #freebooks #edtech #instructionaldesign - http://ow.ly/43XIF

Pardonnez mon ignorance, mais c'est quoi AU JUSTE, une communauté d'apprentissage ? #claved Est-ce juste une gang ensemble qui apprend?

[RIRE] Mathématiques expérimentales : 200 activités pour manipuler les mathématiques http://bit.ly/ifhTut

5 Tools to Introduce Programming to Kids http://recit.org/ul/2gc

Using Technology to Move Beyond Schools http://recit.org/ul/2g8

“I think a lot of people go into elementary teaching because they don’t want to teach high school math or science.” http://recit.org/ul/2g7

Alfred North Whitehead : sciences modernes et philosophie antique http://recit.org/ul/2g5 Excellent texte.

http://recit.org/ul/2g2 Vidéos des maths.

http://recit.org/ul/2fz Dernière phrase de la vidéo : "Dans le fond, on ne sait RIEN." La révolution des quanta

La science vous intéresse? Voyez cet excellent site http://www.universcience.tv/

RT mathoscope Web TV universcience.tv - Le plus grand des hasards, vidéo scientifique http://bit.ly/ioAwrF

Richard Dawkins: Faith School Menace? http://recit.org/ul/2fw

RT SirKenRobinson Some thoughts on leading a life that matters: http://bit.ly/m0PIcp

RT pcouillard Interesting Ways to Use an iPad in the Classroom http://is.gd/ZzT7xj

http://recit.org/ul/2fi Computer Environments for Children: A Reflection on Theories of Learning and Education.C. Solomon (1986) au complet

[Jobineries] http://recit.org/ul/2fh L'enfant pigeon.

http://ppcseshg.wordpress.com/ Ces «images par images» par des élèves de 4e et 5e sec. à Buckingham m'impressionnent grandement.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier (Dagerman) http://recit.org/ul/2f2 #TexteEnLigne #litterature

@MarioAsselin L'objectivation doit être présente dans tous les apprentissages. Pas seulement dans le #projetintegrateur.

@MarioAsselin me semble conséquent, non? #projetintegrateur // oui, dans une logique de production. Non dans une logique d'apprentissage.

@recitpi Cependant l'organisation soclaire ne le permet pas pour l'instant. \\ Changeons l'organisation alors !

@ @recitpi TOUS LES COURS doivent être une opportunité d'échanges entre l'enseignant et l'élève. #projetintegrateur

Voir le #projetintegrateur comme un aboutissement est une erreur à mon avis.

@recitpi Je trouve que le #projetintegrateur vient vraiment tard dans le parcours d'un élève. En fait, ça devrait commencer à la maternelle.

Tsumo! pour apprendre à jouer au Mahjong. http://recit.org/ul/2er

http://recit.org/ul/2eq Un «patenteux» défie Hydro-Québec

Le mystère des araignées décoratrices d’intérieur. http://recit.org/ul/2ep

Q: What is the point of having a curriculum? La réponse de #Papert ici : http://recit.org/ul/2eo

@petitbenoit @mariejobin Attention ! Je parlais de socioconstrucTIONnisme...

@De_Marque offre une remise de 20% sur le... http://fb.me/11WnTdw0m // Question : 20% de combien??? Ce n'est pas indiqué sur le site.

Un ordinateur de la taille d’une clé USB sous Ubuntu pour 25$ ? http://recit.org/ul/2ei

EXCELLENTE conférence #TED de Conrad Wolfram. http://youtu.be/60OVlfAUPJg Teaching kids real math with computers.

RT MarieJobin @JuliaNadon ça m'a inspiré un petit billet : http://recit.org/ul/2ee

Un blogue, c'est du socio-constructionnisme ! (Après discussion avec @mariejobin)

«Ne tweetez pas ce que vous ne diriez pas dans une salle de classe.» Utiliser un réseau social en classe [OWNI] http://recit.org/ul/2ed

http://recit.org/ul/2ec À l'époque où #Flash était universel. [MatthieuBlanco.fr]

Pourquoi vouloir du contrôle sur ce que l'élève apprend ? Donnons-lui plutôt le contrôle sur ce qu'il VEUT apprendre.

RT @MarcAndreCaron Idéal de l'école: un lieu ... où il n'y aurait ni crédits, ni diplômes, ni cours préalables. -Maslow (1968) \\ J'ADORE !

« Les Elois et Morlocks existent aujourd’hui. » http://recit.org/ul/2e8 Du traitement de texte au traitement d'idées.

RT verodamours Une stagiaire qui a le syndrome Joe-Connaissant, ça fait grincer des dents! Le stage de Kassandra http://lestagedekassandra.com/

En train d'écrire un article sur la résolution d'équations à partir de billes blanches/noires. Provient d'un prof d'ici. SUPERTRIPPANT !

Lecturothon en 3e année. http://recit.org/ul/2dt (via @mariejobin)

Début d'une formation régionale MATH CST à Hull ! #mathcst

#fed2011 C. Paradis... pas fort...

Paradis incapable de répondre aux questions....

Duceppe quitte. C'est logique.

#fed2011 Ignatieff : très digne.

[ebouquin.fr] http://recit.org/ul/2de Education : les écoliers adoptent l’iPad

Kid never say schools is too hard; they say it's boring. Yet we still insist on "making it easier." - A. Moore http://recit.org/ul/2dd

RT GilbertOlivier «Réussite... désuète» à lire http://bit.ly/laIytD vers la fin de la page . Une question pertinente posée par Mme Aird

RT @bbesnard: Modèles de lignes et quadrillages paramétrables pour #écriture et #mathématiques http://bit.ly/UaFG0

[heuristiquement] Installer un dico français dans Xmind. http://recit.org/ul/2d7

RT Hortensia68 Décès de l'écrivain argentin Ernesto Sabato http://bit.ly/ioyZlX

La réalité à 2,564 FPS. http://recit.org/ul/2d5

RT alozach À quoi servent les notes ? - Pierre Merle, article Éducation | @scoopit http://bit.ly/kIz1oj

«On est ici plus proche de la secte que du parti politique.» http://recit.org/ul/2d0

Le « pilo­tage par les résul­tats » encou­rage la sélec­tion en pro­po­sant d'arroser sys­té­ma­ti­que­ment là où c'est déjà mouillé. (Idem)

L'hégémonie des évalua­tions quan­ti­ta­tives décou­rage toute vel­léité vrai­ment éduca­tive. -P. Meirieu #citation http://recit.org/ul/2cz

Je trouve que @pierrelachance est un excellent formateur ;-), bravo!

Début d'une formation régionale avec les 2PiR. Plusieurs CP dans une salle à l'UQO. C'est beau à voir ! #recitregional

[Jobineries] Courte vidéo sur le mini colloque TIC à la CSCV. http://recit.org/ul/2cq

@FrancoisGuite À quand ton recueil de citations ? Je pourrais te faire une place de choix sur Au fil de mes lectures :-)

RT FrancoisGuite La tricherie est l'accusation inévitable envers les esprits inventifs portée par les esprits momifiés. http://is.gd/TYq4Rz

http://gupea.ub.gu.se/handle/2077/24151 Voilà une thèse que je devrai absolument lire ! (via @RIRE_CTREQ) Making Sense of Negative Numbers

Dutrizac qui malmène Lucie Dermers. http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=98889

http://recit.org/ul/2cl Lawrence Cannon en danger dans ma circonscription. Hé, hé, hé....

RT pierrelachance #Scratch : un outil puissant pour favoriser l’apprentissage (des SAÉ CS Énergie): http://recit.org/ul/2ck #MST #US

Test de français : de futurs profs «trichent» sur Internet - Le Soleil : http://recit.org/ul/2ch. Ma solution : http://recit.org/ul/2cg

Les créateurs de Youtube acquièrent Delicious http://blog.delicious.com/

[vidéo] http://recit.org/ul/2br L'histoire du Logo : entrevue (en anglais) avec Dr. Cynthia Solomon, Dr. Wally Feurzig et Dr. Gary Stager.

vendredi 29 avril 2011

Mini colloque CSCV

Lundi dernier, élèves et enseignants sont venus partager plusieurs projets TIC. Cela me fascine toujours autant de voir des enfants impliqués dans leurs projets. J'apprécie énormément le travail de tous ces enseignants qui préparent, accompagnent et encouragent leurs élèves. Partager nos bons coups fait du bien. La courte bande vidéo ci-dessous témoigne de l'atmosphère de cette demi-journée.


Un grand merci à tous ceux qui croient encore en l'intégration des technologies en salle de classe.

lundi 25 avril 2011

Twitteries 9

Pour me suivre sur Twitter, cliquez ici.
#devoirpt Activez TBI. Faites votre show. Fermez TBI. Donnez l'examen.

Quelle #honte que ce maire. Mais où sont donc les catholiques pour dénoncer cet illuminé xénophobe ?

@pcouillard Google Scribe //COOL

Étonnants cinémagraphes (via le blogue Affordance.info)

Cliff Pickover : Interview w Scientist Richard Dawkins: 'Religion? Reality Has a Grander Magic of its Own.' (rt @edge)

RT @netpublic: Storybook: Logiciel libre pour l'écriture de scénarios RT @crid

Meslectures “We must explore all the golden sparks of our soul.” Miro

Philobotique à l'école.

#aquops2011 Un copain à côté de moi me dit en sourdine que l'animatrice est ma version féminine. Je suis mort de rire !!!

En atelier #Scratch avec Martine Trudel. Une EXCELLENTE animatrice. Vive son outil «WOW». #aquops2011

«[...] cela donne un sens à leur vote» D'accord. Mon choix ferme est fait : NPD, un parti respectueux des électeurs.

#aquops2011. Animation de mes deux derniers ateliers : Bulletin EHDAA puis, en pm, Moodle au prim. et sec. Ensuite, je file vers Gatineau.

Début de mon atelier Scratch dans quelques minutes. La fatigue commence à s'installer, mais Scratch, c'est tellement énergisant! #aquops2011

#claved Tout le monde parle en même temps ici.... Je préfère les gazouillis :-)

@petitbenoit pourquoi ne pas laisser les élèves dans le choix des tâches AUSSI ? #claved Pourquoi faut-il que ce soit le prof qui les amène?

#claved Notez bien : c'est pas parce qu'on a des ordis en classe qu'un prof n'est pas plate.

#claved Gilles Jobin, mari de Marie...

Bientôt, début du #Claved Ouf !!!

Grosse journée : animation 3 ateliers: Scriptorium, classes TiC CSCV et #Scratch . À midi, un meeting de gazouilleurs #aquops2011.

Début de l'atelier #Scratch à l'#Aquops2011.

@ProfNoel J' ai reçu ma liste d'atelier: déception #aquops2011 // Pourquoi es-tu déçu ??? T'as pas d'ateliers sur le TBI ?

@Pauloramacity Les enseignants doivent pouvoir gérer leur poste de travail. L'ordi est notre outil \\ TRRRRRÈS en accord !!!

[Jobineries] Entrevues avec S. Bujold et C. Mongeon qui tiennent d'intéressants propos !

Départ pour Québec dans quelques heures. Direction : Colloque de #Aquops 2011. Animant 6 ateliers, je sens que jeudi soir, je serai crevé !

RT JuliaNadon #claved #pedagogie Existe-t-il un magazine littéraire francophone pour les 9 à 12 ans?

[Jobineries] #Scratch à la maternelle.

RT Philippe Boukobza heuristiquement De la simplicité.

J'aime! :) RT @ManneLess: Guerre de religion: Deux peuples qui se battent pour savoir qui a le meilleur copain imaginaire. Lol!!

@nathcouz il serait bon aussi que le prof sache ce qu'il veut que l'élève sache avant de l'évaluer! // Pas si on laisse tomber l'évaluation.

@nathcouz Maîtriser des connaissances, ça veut dire quoi? // Ça veut dire être capable de réussir des examens. #ironie

@sstasse @nathcouz «Évaluer ce que l'élève sait plutôt ...» Faudrait SURTOUT que l'élève sache ce qu'il sait plutôt que ce soit le prof... 1

[Jobineries] Idée toute simple suggérée à François Legault.

Le piège du numérique. (via @ppoulin)

#fed2011 Des spécialistes de l'images à #rdi Diable, ne peut-on pas parler de contenu SVP !!!

[Jobineries] 3e d'une série de 7 : Classes TIC à la CSCV.

Hines et Kym. Excellente danse. C'est carrément mon couple favori. #DWTS

@bbesnard Quelques vidéos ici (scratcheries) de même que sur squeaki.recitmst.qc.ca

Demain à l'Uqo je présente la puissante de scratch aux étudiants en éducation. Prof qui m'invite a fait un fichier.

Marie Jobin Mes élèves ne savent pas encore lire mais ils programment !

Ce que je pense de Fr. Legault ? Suis trop poli pour le dire. Gérer sur la «performance» en éducation est ridicule.

[Jobineries] Lettre ouverte à Lawrence Cannon.

Harper, un vrai « control freak. » Une chose est sûre : jamais un conservateur n'aura mon vote.

Juste curieux : Vous pensez quoi des vidéos sur la rééducation ?

@stephanemlavoie En rencontre à Mtl sur l'avenir du produit portail de la GRICS // Portail : une mode d'administrateur.

@sstasse CP entre l'écorce et l'arbre #bulletinunique #mels // Bof! Faut que les CP apprennent à se foutre de l'évaluation institutionnelle.

Maks, un vrai pro. #dwts

Excellente chimie entre Kim et Hines. #dwts.

[Jobineries] 2e de 7 billets sur les Classes TIC à la CSCV.

@Infobourg //Exemples donnés par les répondants sont tous faisables avec canon. Aucun rapport avec le TBI.

Un Folio de 1376 pages. Sur la liste de mes prochains achats.

RT @AndreRoux @RWW: What Do Kids Say Is The Biggest Obstacle To Technology At School? / / Intéressant !

[Jobineries] Classes TIC CSCV Premier d'une série de 7 billets. Pour un des ateliers que j'anime à l'#aquops2011

#math La randonnée du carré.

Computers in the Classroom: Agents of Change (1996)

@FrancoisGuite @remiroots Beaucoup moins dans une optique socioconstructiviste ou connectiviste. // J'adore cette réponse François !

En quoi les techniques «scolaires» en résolution de problèmes sont-elles efficaces ici ? 2/2

Défi Scratch 3 Essayez-le! Exercez-vous à résoudre des problèmes. Et posez-vous sérieusement la question suiv: 1/2

@FrancoisGuite JP. sans obligation// Je sais que certains pensent qu'on devrait obliger les enseignants à suivre de la formation pendant JP.

@FrancoisGuite En fait, je me demande QUI doit décider du contenu de ces JP? La direction ? Les serv. éducatifs ? Le prof ?

RT @FrancoisGuite Il faudrait revoir l'appellation des journées dites 'pédagogiques'. // Pourquoi ? Et que suggères-tu ?

Orthotypographie. Vraiment, vraiment bien !

Ouf ! http://www.epigraphe.org/ vient de passer le cap des 4000. Vos élèves lisent ? Pourquoi ne pas leur demander de contribuer? #epigraphe

Pub conservatrice. Ridicule. Ils prennent les canadiens pour des épais.

@recitpi Il y a aussi le DGF santé-bien-être. \\ Exact. Mais les DGF, plus personne n'en parle...

Les bonnes habitudes du lundi soir reprennent. J'ai voté à #dwts.

Direct instruction really can limit young children's learning.

Comment mesurer (et le faut-il???) la réussite d'un élève? Vous le savez, vous?

RT gcouros “We Don’t Need to do it Better, We Need to do it Different.

Très l'fun comme outil sérieux!

[Jobineries] Suite du tuto Demander et Attrendre avec ma narratrice préférée Rébecca !

-The learning revolution is here, and it's NOT being ushered in by folks who purchase more interactive white boards.

@MarcAndreCaron Pourquoi l'Éval. forcerait-elle l'amélioration ? Ne fait que renforcer le syndrome de la bonne réponse attendue par le boss.

@MarcAndreCaron Le programme est important. Mais pas la progression des apprentissages qui, à mon avis, fait d'un enseignant un technicien.

http://dailypapert.com/ #citation #papert #education

Sur blogue @missmath commentaires sur vidéo de @sstasse pas du tout du même ordre que chez @marcandrecaron

[Jobineries] Autre tutoriel #Scratch, cette fois sur l'important bloc Demander et attendre.

RT Bentleythegrey At the parade !

[Jobineries/briberies] Résultat d'une recherche sur une citation attribuée à Saint-Exupéry. #citations

Pour garder l'intérêt des élèves, supprimons l'évaluation institutionnelle. #claved. Refusons de faire des tests pour les mesurer.

#claved Notez aussi que l'intérêt des élèves (et étudiants), c'est souvent seulement la note. Pkoi? Parce que l'école les a drillés ainsi.

Pour intéresser les jeunes ? Simple, les laisser libres d'apprendre ce qu'ils veulent bien apprendre. #claved

Quel(s) intérêt(s) un élève de sec III a-t-il à se retrouver dans une classe de maths ? Vous le savez, vous ??? #claved

Introduction à la notion de script dans #scratch. Narration par une élève de 6e année.

@MarcAndreCaron @sstasse Un commentaire sur la vidéo de @sstasse sur mon blogue http://bit.ly/hdKGJZ #evaluation //J'ai offert un réponse.

[Jobineries] Rêverie du lundi matin : le #PPQ

Dans 4 ans, cette enfant sera dans une classe avec un vieux TBI...

Ajouté à mes fils RSS : http://dailypapert.com/

Perestroika and Epistemological Politics C'était en 1990. (De fil en aiguille suite à un tweet de @zecool.)

Thierry Crouzet T’es pas codeur, t’es pas éditeur.

[MathemaTICE] Une bonne vibration pour la 3D.

@MarcAndreCaron @recitpi bien des profs ne veulent pas qu'Internet soient débloqué: // Alors on bloque tout le monde à cause d'eux ???

@recitpi Les profs ne sont pas plus prêts à ce que l'on débloque tout. //Qui sommes-nous pour décider qui est prêt et qui ne l'est pas?

@recitpi marteau, charpentier??? Le prof : pas plus compétent avec un TBI qu'avec un bon vieux canon des années 90. TBI = pseudo-modernité.

@recitpi Voilà une vraie bataille. 2/2

@recitpi D'accord pour qu'il soit maître de ses choix. On devrait se battre pour ça... donc que les CS DÉBLOQUENT tous les accès, non? 1/2

@recitpi TBI gaspillage ? Oui, mais non parce que les profs ne sont pas prêts. Plutôt parce que c'est loin de l'élève.

Autre tutoriel #Scratch. Narration par une élève de 6e année.

J'ai BEAUCOUP aimé la webisode 12. Enfin, on sort des stéréotypes et des lieux communs. #reeducation

Belle utilisation des TIC en éducation physique au primaire. Bravo à @stremblay2 !

RT Sébastien Tremblay #eps Intégration des technologies Ipod Touch Acrogym http://m1p.fr/47G http://is.gd/KfXGzm http://is.gd/rmY0Fx

«Je suis contre les femmes... tout contre.» S. Guitry. Je cherche depuis fort longtemps la référence exacte de cette #citation.

Lecture : L'une des deux disciplines à suivre pour ne point penser. L'autre, c'est de ne pas lire.» Elgozy #citation

De l'anarchisme en #citations.

Hourra ! Je me suis trouvé une élève de 6e année pour faire la lecture du scénario dans mon futur tutoriel #Scratch.

@FrancoisGuite Plusieurs utilisent l'évaluation non point pour valoriser la réussite [,,,] // Et assurer sa domination sur le subalterne.

[#Jobineries] Caïn, la religion et Jean Tremblay.

Autre défi #Scratch. Saurez-vous le relever ?

#Scratch «help students being independent learners.» dans la vidéo.

Jean Tremblay devrait demander à son dieu de faire une apparition à la séance du conseil de lundi. Ça règlerait le problème...

Problem Solving and Critical Thinking: 21st Century Skills With Scratch.

RT @googlebooks «On résiste à l'invasion des armées; on ne résiste pas à l'invasion des idées.» V. Hugo #citation

CarMetal, un superbe logiciel de géométrie dynamique. Plus proche de Cybergéomètre que Geogebra peut l'être.

@rboisjoly C'est pourquoi avec un ordinateur, on ne se limite à aucune approche en particulier.

Le meilleur maître ne peut qu'enseigner, c'est toujours l'enfant qui réalise l'acte génial d'apprendre. Fernando Savater #citation

Syndrome du gérant d'estrade : Quand une solution à un problème ne dépend pas de nous, elle semble toujours bien facile à réaliser.

Ai visionné la première webisode de la rééducation. Vraiment pas impressionné par SOL 1 : Gouv, donnez-nous des $$$

@rboisjoly Des Ipad? Je ne sais pas. Je préfère de loin un ordinateur : au moins, on peut CRÉER avec, et non pas seulement consommer.

Au lieu du TBI, avec le 1500$, acheter plutôt 5 petits ordinateurs, et laissez-les entre les mains des élèves; ce serait beaucoup mieux! 2/2

@recitus Pour en finir// Me semble que la majorité des suggestions peuvent se réaliser avec canon projecteur, non? 1/2

@recitfr Réviser site web // À moins d'y avoir du contenu _original_, un site web ne sert plus à rien.

RT Marie Jobin TBI : Un gros exerciseur pour le préscolaire. Pas ce que je recherche!

Quelqu'un possède la progression des apprentissages en français (MELS) en format texte ou chiffrier ? Le mels n'offre que le format PDF.

@AndreRoux ON, c'est NOUS. Je crois que NOUS sommes responsables de la non-passion. Et que nous ne faisons que de la poutine non engageante.

@AndreRoux On ne fait RIEN du tout. Manque-t-on de «passion» au niveau des services pédagogiques de nos CS?

@AndreRoux L'école se fiche de la fullfilment. Et seulement les performances sont considérées. Pour les CS, réussite=notes au bulletin > 60

«Si on n'a pas de passion, on ne réussit pas» G. Lafleur. // Pourquoi mettre tant d'importance sur la réussite???

«Dans l’émergence de cette nouvelle écriture, l’autre devient l’intern-autre.» -Olivier Bomsel cité par F.Guité.

RT Jacques Cool RT @ActionsFLE @frederic_dufour: Synthèse des 4 grandes théories de l'apprentissage présentées à l'aide de cartes Cmap.

Petit programmeur, le sourire du dimanche matin.

1+1 = 1 - via @missmath

Autre projet de #lecture, lire le journal de Julien Green.

Courte vidéo illustrant ma semaine (pré-relâche) de travail. Dans la vie, il faut savoir s'amuser ! http://recit.org/ul/218

Je viens d'apprendre que le Projet Intégrateur (5e sec) devient optionel. C'est pas surprenant... !

RT @Folio_livres "Rien n'est vrai qui force à exclure." Albert Camus \\ Cette belle #citation est tirée de L'Été.

Pas fort le reportage sur les tableaux «intelligents» (sic, sic et re-sic) à TVA.

Festival du film en Outaouais... c'est aussi scolaire à la CSCV !

Projet de loi 133, vous connaissez ? Apparemment, tous les projets informatiques devront respecter le normes émises par le gouvernement.

@SBrousseau @gagnonmar Dans le prog. Omnitic, nous sommes 3 profs. accompagnateurs pédagogiques pour élèves et profs // Excellent modèle !

Je viens d'installer Mahara sur mon poste. Me reste à apprivoiser la bête.

@gagnonmar Ça fait + de 30 ans que des CP accompagnent les profs... Pis, çela a donné quoi ? L'accompagnement de masse, moi, j'y crois pas.

@sstasse Outiller pour l'avenir ? Comment ??? Les compétences transversales, c'était justement ça... et personne n'en veut !

@sstasse @slyberu Pense pas que le marché du travail soit un bon argument. École prépare à la vie; pas des robots qui disent oui au patron.

RT Jean Desjardins J'espère que plusieurs d'entre vous ont acheté des actions des compagnies de tableau blanc en fin d'après-midi. Ils vont faire la piastre!

@pcouillard Si c'est l'prof qui choisit son portable, en effet, je suis heureux. Mais si c'est la CS avec deepfreeze, c'est de la merde.

Mes taxes vont payer des tableaux «intelligents» dans toutes les classes du Québec. #plq

Simpilico: You need to walk before you can run. Salvati: No, you need something to run towards! by Paul Lockhart #citation

Suis emballé par le texte de Lockhart Il dit exactement ce que je pense. Traditionaliste, venez péter ma baloune !

As Gauss once remarked, «What we need are notions, not notations.» Paul Lockhart #citation

«Mathematics is not a language, it's an adventure.» Paul Lockhart #citation

«Teaching is not about information. It's about having an honest intellectual relationship with your students.» Paul Lockhart

@MarioAsselin Les directions devront devenir imputables #caq #legault // Le sont déjà avec conv. de gestion. Legault n'est pas au courant???

«The mathematics curriculum doesn't need to be reformed, it needs to be scrapped.» Paul Lockhart

À propos de la GAR, relisez mon billet publié il y a exactement un an aujourd,hui.

@slyberu assistons-ns à "résultats sans égards aux moyens" ?!? // Le Moyen est simple : tomber sur la tête du prof.

n Il est tellement ÉVIDENT que la G.A.R aura des conséquences néfastes sur l'enseignement. Nos gestionnaires sont aveugles ou quoi ?

There is surely no more reliable way to kill enthusiasm and interest in a subject than to make it a mandatory part of the school curriculum.

Lisez, lisez cet extraordinaire texte, même s'il est en anglais. 3/3

They say, “math class is stupid and boring,” and they are right. 2/3

The only people who understand what is going on are the ones most often blamed and least often heard: the students. 1/3

#lecturedusoir Caïn de Saramago.

lundi 11 avril 2011

Classes TIC CSCV : Caroline Furoy

Troisième billet d'une série de 7.

L'un des ateliers que j'animerai au prochain colloque de l'Aquops a pour thème : Atelier 2105 - Des classes «full» TIC au primaire. Cette série de billets complètera et viendra appuyer mon propos.

À la commission scolaire au Coeur-des-Vallées, dans huit classes du primaire, les élèves ont un accès permanent à des ordinateurs. Caroline Furoy est une autre pionnière en ce qui concerne l'intégration des TIC. Écoutez son point de vue :



Et voici quelques-uns de ses élèves.

vendredi 17 décembre 2010

Visite chez les commissaires

Lundi soir dernier, avec deux collègues, je rencontrais le sous-comité TIC du conseil des commissaires de ma CS. L’objectif de la rencontre ? Faire le tour de l’intégration des technologies chez nous.

Je m’attendais à une écoute polie. Mais j’eus l’agréable surprise de sentir un réel intérêt quant à nos constats, et une oreille sensible à nos suggestions et notre vision par rapport à ce dossier.

Pendant la rencontre, j’ai référé plusieurs fois à quelques-uns de mes billets et à des sites. Comme les gens présents voulaient que je leur envoie les adresses, les voici avec un court commentaire.

  1. Mon blogue est personnel et n’engage que moi ; ce sont plusieurs de mes idées, ma manière de mettre sur écran certains événements de ma vie, un journal personnel, mais public. Ce lien vous amènera vers plusieurs billets (antichronologiques) où il est question d’intégration des TIC. Parmi ceux-ci, ce billet du 3 janvier 2007. Il a eu des répercussions un peu partout. Même que l’Infobourg en a fait un éditorial en interrogeant M. Robert Bibeau. J’ai bien entendu répondu à cet édito. C’est là.
  2. Quelques billets (1, 2, 3) sur mes interventions Scratch dans les écoles.
  3. Le Google des sciences, des maths et de l’économie : Wolfram|Alpha. Ce moteur va révolutionner notre approche didactique des sciences et des maths.
  4. Plusieurs enseignants de notre cs ont des blogues. Marie Le Blanc (St-Coeur-de-Marie), Julia Nadon (St-Michel, Montebello), Francine Labrosse (Adrien-Guillaume), Sébastien Tremblay (St-Michel, Gatineau), Rachel Leblanc (LJP). Une enseignante en art (Marie-Christine Bouchard, ESHG) possède un site.
  5. Sur le blogue du RÉCIT (attention, ce site ne reflète pas nécessairement l’opinion officielle du RÉCIT), j’ai écrit un billet sur le TBI. Il y en a aussi quelques-uns sur mon blogue, dont celui-ci.
Me relire me fit beaucoup de bien ; je réalise encore plus la force d'un blogue personnel.

Voilà. Si, mesdames et messieurs les commissaires, vous passez par ici, puis-je vous suggérer de laisser un commentaire ? Peut-être serait-ce là le début de votre propre blogue personnel ?

dimanche 21 novembre 2010

Twitteries 4

Une sélection des mes gazouillis des dernières semaines en ordre antichronologique.

«Celui qui ne sait pas dissimuler ne sait pas régner.» (Louis XI) #citation

Mes propositions d'ateliers ont toutes été retenues pour l'#aquops2011

#Scratch en première année.

Le vouloir : Autre vidéo tournée dans une classe #scratch !

J'aime voir les élèves dans Scratch.

Nota : Claved, c'est du clavardage avec un thème relié à l'éducation sur Twitter.

C'est cool, un #claved .

@tomfullerton besion admin ??? je crois que le rôle d'un admin est d'enlever des bâtons dans les roues de ceux qui veulent avancer #claved

À notre CS, les techs assistent à nos réunions avec resp. tic des écoles. Ils sont là pour ÉCOUTER. Et ça fonctionne très bien ! #claved

[Nota : En parlant des techniciens informatiques de nos CS.] @zecool #claved Faut les éduquer eux itou \\ Je ne le pense pas. Ca fait 15 ans qu'on essaie. Pense plutôt qu'il faut leur dire quoi faire.

#claved. Les serv. péd. devraient être imputables de l'intégration des TIC. C'est donc EUX qui devraient avoir les $ pour mener à bien TIC.

#claved Le problème, c'est les services pédagogiques : ils ne prennent pas au sérieux l'intégration des TIC car plusieurs animateurs Récit relèvent des services informatiques.

@zecool On ne doit pas avoir à convaincre les services informatiques !!! Ils n'y connaissent pas grand'chose en pédagogie.

Laisser un technicien choisir les outils informatiques, c'est comme laisser la secrétaire de l'école choisir les lectures des élèves en classe de français. #claved

« La pluie c'est un fleuve en pointillé. » - G. Lacroix #citation

« Je crains d'un ennemi les présents dangereux. » (Jouy, 1813) #citation

My Twifficiency score is 31%. What's yours?

Faut voter pour ceux qu'on veut ABSOLUMENT voir en finale. Donc 4 pour Jennifer et 1 pour Brandy. #DWTS [Nota : DWTS = Dancing with the stars.]

Mathematica 8 is out !

Certains ont refusé l'argent du maire Vaillancourt. Mais qui donc a accepté et profité de ses largesses?

À tous ceux pour qui le 15 novembre est un 1er janvier, bonne et heureuse année. (A. Brie) #citation PS. 15.11.76, PQ est élu au pouvoir.

Le TBI serait une arnaque. // Je me suis bien bidonné !

Hans Rosling: Let my dataset change your mindset // Superbe conférence.

On peut aussi se poser cette question : Pourquoi le «système scolaire» doit-il «récompenser» les étudiants ?

Certainement un bogue sur Twitter : en une nuit, j'ai doublé mon nombre de gazouillis !

Remplacer les PowerPoint par des SensorPoint qui détectent et visualisent l'ennui ou l'enthousiasme des auditeurs. #1001idees

RT @CFORPmultimedia TBI: Tableau Bien Inutile | La caverne de Ticeman (via @pierretravers)

«Ce n'est pas la présentation qui doit bouger, ce sont les étudiants !» @Missmath #citation

«Si tu veux être un bon écrivain, écris.» (Épictète) #citation

Negroponte : “Le livre est mort. Dans 5 ans, il aura disparu.”

Le TBI, une baguette de chef d'orchestre.

samedi 20 novembre 2010

Scratch en première année

Scratch, logiciel de programmation, est suggéré pour les enfants à partir de 8 ans. Cependant, même à 6 ans, il est possible de « jouer » avec le logiciel.

Dans la vidéo ci-dessous, vous verrez plusieurs extraits dans lesquels des enfants de première année du primaire manipulent quelques briques. Il ne faut pas oublier que ces élèves savent à peine lire et écrire.

C’est Carolyne, stagiaire en stage 4 de l’UQO qui m’a invité à passer 3 sessions d’une heure dans sa classe. Geneviève, son maître-guide, lui avait en effet suggéré de prendre contact avec moi au regard de l’intégration des TIC à l’aide de Scratch.

La première heure fut consacrée aux manipulations élémentaires des lutins (agrandissement, coupure, duplication, insertion, changement de scène, dessins, etc.)

À la fin de cette heure, j’avais demandé à Carolyne de préparer les enfants à lire des briques du genre AVANCER, TOURNER, QUAND DRAPEAU PRESSÉ, etc. C'est ainsi qu'à la deuxième session, les élèves retrouvaient facilement les briques et ils ont pu faire un peu d’animation avec leurs lutins.

La vidéo présente quelques séquences de la troisième session pendant laquelle j’initie les élèves à activer la brique DIRE à l’aide des touches du clavier.

Vers le milieu de la vidéo, je pose quelques questions à Carolyne (que je remercie grandement pour son ouverture !). Plus loin, un peu par hasard, j’ai capté un YES ! d’une élève qui venait de réussir son script. Remarquez aussi les yeux des élèves, et la relative clarté de leurs explications.

En passant, si vous désirez essayer Scratch avec vos élèves, contactez l’animateur RÉCIT de votre CS. Il se fera certainement un plaisir de vous donner un coup de main !

vendredi 25 décembre 2009

Une décennie

2000
Ma première année comme conseiller pédagogique en maths et animateur du Récit. La Réforme commence à peine au primaire, et je me dis qu’enfin, la priorité passera de l’enseignement à l’apprentissage. Je me suis trompé.
Ma règle TIC : le HTML est le crayon du web... Tout le monde rit de moi.
Suite à une suggestion d’un internaute visitant mon Au fil de mes lectures, je me mets à étudier le PHP. Pour apprendre, je programme le portfolio préscolaire sur les suggestions pédagogiques de Marie. Il est aujourd’hui disponible sur le site du Récit national préscolaire.

2001
En février, j’achète mon premier nom de domaine (gilles-jobin.org), et mon Au fil de mes lectures passe en mode base de données.
Avec le conseiller pédagogique dans le domaine du français, je propose à mon patron d’écrire un bulletin informatisé tenant compte des demandes en évaluation selon notre interprétation de la réforme de l’éducation. Ce grand trip pédagogique dure quelques années.
Le 4 novembre, papa meurt à 76 ans.

2002
Je passe de Windows à Linux. Mon aventure débute avec la Mandrake 8.0. Plus jamais, je ne retoucherai à un Windows.
Je rédige le Jobinote, application web pour prendre des notes personnelles.
Avec Marie, présentation à l’Aquops du portfolio préscolaire, expérience magnifique que je ne suis pas près d’oublier.
Je présente une demande de subvention au MELS pour écrire un portfolio électronique pour le primaire. Nous le nommons Cyberfolio.

2003
Année de consolidation de plusieurs projets. De plus, nous entamons la rédaction du Cyberfolio pour le secondaire.
Le bulletin informatisé du primaire repose sur mes épaules. En avril, je le présente au colloque de l'Aquops.
Je suis de plus en plus fatigué.

2004
Je découvre Abebooks.
En avril, j’entre d’urgence à l’hôpital. On me débloque deux artères à l’aide d’endoprothèses vasculaires.
Je deviens de plus en plus sombre, et je prends deux mois sans solde en septembre et octobre.
Naissance d’Estéban.
Je démarre mes Jobineries.

2005
En février, mon patron m’annonce que le DG a décidé de laisser tomber mon Bulletin informatisé pour adopter plutôt celui de la GRICS. Évidemment, je trouve cette décision stupide, mais j’ai un grand poids de moins sur les épaules. C’est clair que le politique a priorité sur le pédagogique, et ce, malgré tous les beaux discours publics. Ce que je faisais seul (tout en maintenant mes autres dossiers), maintenant au moins deux personnes de la CS y sont associées, sans compter toutes les secrétaires des écoles primaires.
Le Cyberfolio secondaire est lancé.
En décembre, j’écris une lettre ouverte au premier ministre du Québec. C’en est fini pour moi du système d’éducation.
Le logiciel libre fait de moins en moins peur.
Je commence des cours de danse sociale avec Marie. Tout le monde est surpris... en commençant par moi-même !

2006
Au fil de mes lectures change de look.
Je tente de promouvoir l’outil blogue au scolaire. Peine perdue... Les enseignants n’ont pas le temps d’écrire, et quand ils écrivent, ils préfèrent le faire sous le couvert de l’anonymat.
Je découvre Squeak, et en fais la promotion dans mes formations.
L’Aquops me remet un prix CHAPO.
Je passe à Ubuntu.

2007
En janvier, je publie un billet sur l’intégration des TIC. Je pourrais, sans le modifier, le réécrire aujourd'hui.
Comme père, je passe quelques mois difficiles à m’inquiéter pour Aurélie partie toute seule pour l’Irlande.
Avec mon neveu François, j’ouvre une petite boutique de jeux de société, car, il faut bien le dire, il y a autre chose que la commission scolaire et le système d’éducation dans la vie !
Dans les écoles, on m’appelle monsieur Squeak.
Je fais énormément de recherches dans la bibliothèque mondiale Google books. Je panifie un ouvrage sur les recueils français de citations.

2008
Marilise naît. Je suis maintenant deux fois grand-père !
Je découvre Scratch. Quelques enseignants m’ouvrent les portes de leurs classes pour l’expérimenter avec des élèves.
Le tableau blanc interactif fait son apparition dans les écoles. Je n’hésite pas à manifester mes critiques relativement à cet outil que je juge faisant partie du paradigme de l’enseignement.
À l’été, nous adoptons notre premier lévrier qui est, en fait, une levrette : Ubuntu.
Au fil de mes lectures dépassent les 20000 citations.

2009
Nous adoptons un lévrier (baptisé Linux) pour accompagner notre chère Ubuntu. Immense tristesse pour nous, nous devons endormir cette dernière en mai. Quelques mois plus tard, nous adoptons Kat, une levrette bringée noire de 4 ans.
On me diagnostique de l'apnée du sommeil. Grâce au CPAP, mon problème d'ensommeillement chronique est enfin réglé.
Scratch fait fureur dans les écoles. J’en mousse d’ailleurs la promotion un peu partout.
En décembre, j’atteins les 55 ans. Comme cadeau, je me paye un MacBook Pro, ce qui surprend tout mon entourage.

dimanche 22 novembre 2009

Un peu de tout

Plusieurs articles au regard de l'éducation dans Le Devoir d'hier. Je me suis permis d'émettre mon opinion sur celui-ci.

Le simple bonheur


J'ai passé la semaine dans plusieurs classes à faire du Scratch. Faut bien comprendre que, pour moi, il s'agit ici de formation pour les enseignants, non pour les élèves. Un enseignant est tellement occupé, qu'il faut, je crois, le former PENDANT sont travail. Scratch me permet d'illustrer un certain modèle d'intégration des TIC. Les élèves adorent, c'est certain ; les enseignants apprécient aussi. Et moi, je me sens utile ! Francino a blogué ma présence de cette semaine.

Jolie citation du gazouilleur François Guité : « L'art de la pédagogie consiste à transformer le devoir apprendre en vouloir apprendre. »

Lu cette semaine La fenêtre jaune de Serge Brussolo. Pas un grand livre (comme tous les Brussolo) mais lecture agréable. La fin n'est pas terrible, mais encore là, quand on aborde un Brussolo, faut s'y attendre.

Bientôt, une autre classe dans ma CS où tous les enfants auront un beau portable sur leur bureau.

lundi 12 octobre 2009

Technolâtrie?

Rudolf Bkouche vient de publier un article intitulé Des tice dans l'enseignement des mathématiques. Je ne suis pas trop au courant du curriculum français au regard des mathématiques. Mais la critique de l'auteur par rapport à l'intégration (attention, ce mot n'est jamais utilisé dans l'article) des TIC en maths est intéressante.

D'abord quelques citations :
  • Le terme « formation », qui tend aujourd'hui, à remplacer le terme « enseignement », n'est pas anodin, il signifie qu'on forme la matière humaine comme les métallurgistes donnent forme au métal en fusion pour construire un objet fini. (P.4)
  • [...] le culte de l'évaluation est devenu l'un des premiers obstacles à l'enseignement. (P.5)
  • [...] l'institution, soucieuse de réussite des élèves, ce qu'on appelle aujourd'hui l'obligation de résultats [...]. (P.7)
  • L'usage à tout va de ces machines a conduit à deux attitudes opposées que nous pourrions appeler la technolâtrie et la technophobie. (P.12)
Passé outre quelques expressions cyniques du genre « thuriféraires » (p.1) et « poncifs » (p.12) de l'informatique pédagogique qui encadrent le texte, on peut s'attarder sur l'idée de l'article qui est assez répandue chez plusieurs enseignants de maths : pour comprendre, tu dois pratiquer. Dans ce contexte, l'ordinateur peut apparaître comme une menace pédagogique, car plusieurs logiciels sont maintenant capables de prendre la place de l'élève qui doit « pratiquer ». Pour M. Bkouche, sens et technique sont intimement liés. Pour lui, par exemple, la compréhension des opérations est inséparable de leur pratique.

Voir un ordinateur d'abord comme un objet technique amène, je crois, ce genre de réflexions. Mais l'ordinateur n'est pas qu'un objet technique. Et il me semble que depuis le début des années 80, des hommes comme Seymour Papert (Mindstoms), Mitchel Resnick et Hal Abelson (Turtle Geometry) entre autres l'ont très bien démontré : l'ordinateur utilisé comme machine de programmation par les élèves leur permet de développer des « idées puissantes ». Cet aspect est complètement absent de l'article de M. Bkouche.

Quelques exemples suffiront, je pense, à monter toute la force d'une approche de la mathématique à l'aide d'un ordinateur.

1. Les nombres décimaux

En troisième année, les enfants ont 8 ans et n'ont pas encore appris le concept de nombre décimal.

Dans un projet Scratch, les enfants doivent animer un personnage. Pour ce faire, le lutin (c'est un objet) prend, disons, 2 formes différentes. (Dans Scratch, on les appelle des costumes). Le lutin, en exécutant une boucle, modifiera son costume et, ainsi, donnera l'illusion d'une animation.

Cependant, les choses se corsent et tout ne va pas comme on le voudrait. En effet, le lutin change beaucoup trop vite de costume ce qui enlève un peu de réalisme à l'animation. L'enfant doit donc ralentir le passage d'un costume à l'autre. Il le fait à l'aide de la brique ATTENDRE qui, par défaut, est initialisée à 1 seconde.

Mais attendre une seconde entre chaque changement de costume rend l'animation beaucoup trop lente. Cependant, après plusieurs expériences, l'enfant va sentir qu'il doit y avoir quelque chose entre 0 et 1. Le besoin d'une nouvelle catégorie de nombres est alors créé.

2. Les angles

Le passage du tracé du carré au tracé du triangle est un questionnement classique en LOGO. Comme j'en ai déjà discuté récemment, je réfère le lecteur intéressé au billet en question.

3. Les entiers

Un peu de la même manière qu'on peut susciter un certain besoin des nombres décimaux, on peut le faire pour les entiers. En Scratch, la brique « avancer de ... pas » permet d'avancer un lutin. Assez rapidement, l'élève voudra que son lutin puisse aussi reculer. Or, aucune brique reculer n'existe. Vous aurez compris qu'il suffit d'avancer d'un nombre négatif de pas.

On peut alors assez facilement amener l'élève à opérer sur ces nombres. En effet, par défaut, un lutin pointe vers une certaine direction (à droite). Cependant, si on modifier cette option par défaut (par exemple, gauche) et qu'on ordonne au lutin d'avancer d'un nombre négatif de pas, ce dernier ira vers la droite ! Les deux actions, en quelque sorte, se multiplient. Bien sûr, l'enseignant amènera ensuite l'élève plus loin avec, entre autres, le formalisme mathématique associé à tous ces concepts. Je crois que ce formalisme, ayant un ancrage dans le projet personnel de l'élève, sera beaucoup plus simple à faire comprendre.

4. Le concept de variable

L'algèbre élémentaire n'est qu'une généralisation utile de l'arithmétique. Au lieu de dire le nombre 2, on parle d'un nombre quelconque. Via un projet de programmation informatique, il est très aisé d'introduire le concept de variable, car on désire généralement de la flexibilité. Par exemple, faire un carré de côté 100, puis un autre de côté 101, et un autre de côté 102, etc. est un peu fastidieux. Au lieu de cela, on crée un carré de longueur variable, et on situe la variable dans un intervalle choisi.

Puis, assez rapidement, l'élève utilisera à son insu la notion de « fonction » (concept d'entrée/sortie) et ce, encore une fois, par nécessité pratique. Bien sûr, l'enseignant devra monter à l'élève comment formaliser la chose, mais, au moins, l'élève comprendra l'origine et la force et la nécessité de cette notion.

On pourrait continuer avec plusieurs autres idées mathématiques où la programmation informatique arrive au secours de l'enseignant en plaçant l'élève dans des contextes qui feront émerger des concepts mathématiques essentiels. Ainsi, les mathématiques feront sens pour l'élève. L'ancrage des apprentissages se faisant dans des projets propres à l'élève, il me semble que ces apprentissages auront beaucoup plus de chances de garder une certaine permanence dans le cerveau des enfants.

L'article de M. Bkouche occulte complètement cet aspect essentiel de l'informatique pédagogique. Bien sûr, on peut se servir de l'informatique pour pratiquer des concepts, mais la grande force de l'informatique est surtout de permettre la (re)découverte de concepts fondamentaux. Évidemment, il faut les bons logiciels pour ce faire ; il faut aussi un pédagogue d'abord centré sur l'élève et non sur le programme à passer ; de plus, il est bien certain qu'il faut faire un certain deuil de la hiérarchisation des connaissances.

Les erreurs du passé

Le constructionnisme associé au LOGO a été (et il l'est toujours) très mal compris par les pédagogues. Plusieurs le dénaturaient. Comme, par exemple, ce conseiller pédagogique de l'époque qui rédigea un manuel de l'élève rempli d'instructions que l'élève devait suivre pas à pas. Pour moi, on peut apprendre un langage en construisant son projet. L'idée principale ici étant de permettre à l'élève de construire « quelque chose » de manière à ce qu'il puisse s'appuyer sur sa construction pour démontrer et expliquer les différents processus qu'il a utilisés pendant sa réalisation.

Il ne s'agit donc plus ici pour un enseignant de transmettre une certaine matière et de la vérifier à l'aide d'un examen mais bien de laisser l'élève « apprendre » pendant la réalisation de son projet.

La mode LOGO passée, certains penseurs de l'informatique pédagogique ont décidé qu'au Québec, il suffisait de montrer aux enseignants à programmer en BASIC. Cela pour leur permettre d'écrire des logiciels de type exerciseurs pour les élèves. À l'époque, plusieurs enseignants craignaient que l'ordinateur, un jour, prenne « leur place ». Il ne faut pas oublier qu'on était dans les beaux jours de l'enseignement par objectifs. Or, on imaginait assez bien une machine qui enseignerait dans ce mode : (voix de robot) Élève, fais étape 1 ; Élève, vérifie étape 1 ; Désolé ! Élève refait étape 2 avec autres exercices ; Élèves, revérifie ; Bravo ! Élève, fais étape 2, etc.

Ce fut un échec total. Certains ont bien acquis une attestation universitaire APO, (application pédagogique de l'ordinateur), mais ils ont à peu près tous mis leur diplôme dans le tiroir et sont retournés à la bonne vieille tradition : j'enseigne, tu écoutes, tu fais les exercices, je te teste, et on recommence : j'enseigne, tu écoutes,... Fort peu ont remarqué qu'en programmant, ils apprenaient ! Et donc, fort peu ont eu l'idée d'utiliser de faire utiliser la programmation par les élèves ! Il faut dire qu'il y en avait une bonne quantité qui avait été complètement écoeurée par les exercices stupides que l'université imposait. Donc, personne ne comprenait la force de l'informatique pédagogique, car on l'associait à de l'enseignement programmé.

Et aujourd'hui ?

Quelques personnes croient toujours que l'ordinateur doit être dans les mains des élèves pour qu'ainsi, ils demeurent actifs dans leurs apprentissages. Mais force est de constater que cette croyance n'est pas très répandue ; on gaspille actuellement des milliers de dollars à acheter des tableaux blancs interactifs électroniques au lieu d'acheter des ordinateurs qui seraient disponibles et utilisables en tout temps par les élèves.

Pour la grande majorité des enseignants, un élève qui utilise une suite bureautique est un élève qui intègre les TIC. Pourquoi ? Parce que les enseignants, les directeurs d'écoles et les conseillers pédagogiques n'ont pas encore appris à détecter ce que les élèves apprennent avec les TIC. On se contente donc de penser papier à l'aide d'un ordinateur. Et, ne sachant observer les apprentissages des élèves, ils peuvent difficilement en rendre compte à l'élève lui-même, à ses parents et aux administrateurs scolaires. Cela est le grand malheur. Et cela est sans doute l'apprentissage qu'ils devront le plus rapidement possible réaliser. Sinon, je ne donne pas cher de l'école. Car la réussite des élèves n'est pas, comme le dit M. Bkouche, une obligation de résultats. D'après moi, un élève qui réussit est un élève qui prend conscience des forces et des défis dans les apprentissages qu'il réalise et des processus qu'il actualise quand il apprend.

vendredi 18 septembre 2009

TBI : Entrevue non retenue

Au début de l'année, j'ai été questionné par madame Isabelle Toussaint, rédactrice pigiste, dans le cadre d'un article qu'elle préparait pour une revue québécoise. Cette revue l'ayant refusé, cet article se retrouve maintenant dans le dernier numéro de l'École Branchée. Pour des raisons que je peux comprendre, rien de ce que j'avais exprimé à madame Toussaint ne se retrouve dans l'article publié.

Voici donc comment j'avais répondu aux questions de madame Toussaint.

Une précision cependant : Je suis conseiller pédagogique en maths et animateur du RÉCIT local pour ma CS. Cependant, mes idées ne reflètent absolument pas celles de mon employeur. En ce sens, je suis « penseur autonome »!


Isabelle Toussaint (IT) : Quelles sont, selon vous, les raisons qui expliquent l'engouement pour le TBI partout dans le monde ? Est-ce sa simplicité relative d'emploi conjuguée à sa richesse en matière de possibilités (gestion des documents, accès Internet, écrire sur le tableau, sélection d'un élément à visionner, faire fonctionner un logiciel, introduire des images) ?

GJ : Je ne sais pas s'il s'agit d'un engouement ou, plus simplement, d'une mode. Depuis 2-3 ans maintenant, le gouvernement donne environ 30 $ par élèves (la commission scolaire doit en ajouter 15 $) pour le renouvellement ou l'ajout de matériel informatique, soit une véritable manne pour certaines compagnies. Ces dernières ont fait plusieurs représentations auprès des services informatiques qui y ont vu du potentiel pédagogique.

IT : Le TBI à vos yeux est surtout un outil pour l'enseignant, mais pas un outil d'apprentissage. Peut-on estimer qu'il a par contre atteint sa cible quant à l'aspect de l'information et de la communication ?

GJ : Par cible, entendez-vous l'ÉLÈVE ? Le TBI est un outil technologique qui laisse l'enseignant dans le paradigme de l'enseignement : J'enseigne (en faisant un bon «show» avec un TBI); tu écoutes et, parfois, je te laisse faire une présentation au TBI. Rien de bien révolutionnaire là-dedans. En fait, c'est tout le contraire : avec ce tableau, le prof est conforté dans sa vision « remplir des têtes vides ».

IT. J'aimerais que vous me donniez plus en détail l'exemple d'une technologie informatique/numérique qui pour un coût nettement inférieur offre une vraie dynamique d apprentissage.

GGJ. Pourquoi une technologie qui offre une vraie dynamique devrait-elle avoir un coût inférieur ? M'enfin...
Pour qu'il y ait apprentissage, il faut que l'élève soit actif dans la construction de son savoir. C'est pure illusion que de croire qu'un élève apprend en restant assis 50 minutes à écouter un prof (avec TBI ou non) déblatérer sa matière. Cette technique n'est utile que si on veut gaver les élèves de connaissances qu'ils régurgiteront quelques jours plus tard dans un examen.
Il n'est pas nécessaire que chaque élève ait son ordinateur portable. Cependant, si cet élève a besoin d'utiliser un ordinateur, ce dernier doit être immédiatement accessible.
Quelques exemples.
Un élève écrit un texte. Alors, IL DOIT être en mesure d'ouvrir un ordinateur, d'utiliser un texteur (en mode local ou Internet), d'ouvrir son correcteur orthographique, d'ouvrir DES dictionnaires, d'accéder à l'Internet pour y faire des recherches sur des mots, des phrases, des idées, etc.

On demande aux élèves de travailler en équipe sur un projet. Ces élèves DOIVENT avoir accès à des ordinateurs pour plusieurs étapes du projet :
- Remue-méninges avec un mind-mapping, par exemple.
- Structuration des idées et construction du plan (plusieurs logiciels sont d'une grande aide pour ce faire)
- Partage des idées (via un wiki par exemple ou un Google document)
- Écriture (wiki, texte partageable synchrone et asynchrone, outil de correction grammaticale, logiciel de graphisme, etc.)
... et j'en oublie.

Le rôle du prof dans tout cela ? Laisser les élèves travailler !!! Les guider, leur faire prendre conscience de leurs avancées, de leurs difficultés, de leurs forces, de leurs défis. Auparavant, il était important que l'enseignant sache ce que l'élève apprend. Aujourd'hui, il est plus important que ce soit l'élève qui sache ce qu'il apprend et ce qu'il lui reste à apprendre !!!

IT. Dans les outils que vous utilisez, quels sont ceux qui sont plus particulièrement efficaces en matière de pédagogie ouverte ?

GJ. C'est quoi, la pédagogie « ouverte » ? Je répète que le programme de formation exige que l'élève soit actif dans ses apprentissages. Et ce faisant, il arrivera à développer sa vision du monde.
Il faut aussi définir le mot outil car, d'après moi, on utilise beaucoup plus l'ordinateur comme un ustensile que comme un outil : le traitement de texte est une dactylo moderne, le courriel, un échange moderne de lettres, le tbi, un tableau noir moderne. Alors qu'un outil est un moyen facilitant l'exploitation de notre créativité et notre originalité. Voir à ce propos mon billet écrit en 2007.

IT. Le problème de la formation des enseignants reste important. J'ai cru comprendre qu'il est question de logiciels de programmation dans vos enseignements. Ces logiciels ne sont-ils pas trop complexes à appréhender pour un enseignant non initié ? N'est-ce pas trop en demander aux profs ? Cela ne requerrait-il pas systématiquement un conseiller pédagogique ? Et n est-ce pas alors là que le coût du TBI s'efface ?

GJ. Mais non ! Au Québec, le mot « programmation informatique » est tabou à l'école. Cela vient du milieu des années 80 où l'université offrait un certificat en Applications Pédagogiques de l'Ordinateur. Les inscrits apprenaient à construire des exerciseurs en BASIC. Une gang de profs ont été écoeurés par la chose...
Programmer un ordinateur, c'est lui enseigner ! Or quoi de mieux pour apprendre que d'enseigner. Donc, un élève qui enseigne à l'ordinateur nécessairement apprend ! C'est ce dernier concept qui n'est pas compris ou dans lequel on ne croit pas.
Quant à la compétence des profs, il ne faut pas oublier qu'ils ont tous réussi un bac à l'université. Apprendre à programmer n'est certainement pas au-dessus de leurs capacités...

IT. Au fond, les logiciels que vous utilisez pourraient-ils être appréhendés par les enseignants de la même façon intuitive que peut l'être le TBI ? Et si oui, alors il y a un problème d'information auprès du corps enseignant, non ?

GJ. Mais un TBI, ce n'est qu'un tableau blanc. C'est tout ! Avec ce dernier, vient généralement un logiciel qui permet d'activer différentes fonctions l'fun pour le prof qui enseigne. Mais on peut faire la même chose avec un canon projecteur et un ordinateur équipé du même logiciel (ou d'un logiciel libre qui fait le même job!)

IT. En quoi le principe de travailler avec un système de programmation enrichit-il l'apprentissage d'un enfant ? Quelles habiletés sont alors développées ? Comment un enseignant pourrait-il s approprier de tels logiciels pour l'aspect magistral de son enseignement ?

GJ. Drôle de question. Pour y répondre, il faudrait que je vous fasse une démonstration ou que vous veniez en salle de classe pendant que les élèves sont en projet «programmation».
En programmant, l'élève développe une grande majorité des compétences du programme de formation. L'élève apprend à organiser ses idées, à résoudre des problèmes, à créer, à imaginer, à communiquer ses idées, et j'en finis plus...
L'enseignement magistral est R I D I C U L E. Apprendre en écoutant quelqu'un d'autre est une aberration. Sauf, peut-être, pour apprendre à recracher de bonnes réponses à un examen qui ne veut rien dire..

IT. Quelles sont les TIC qui, selon votre expérience, sont efficaces auprès d'élèves en difficulté significative ?

GJ. TIC et efficacité... Pourquoi jumeler ces deux mots ? Les TIC permettent à une personne d'actualiser sa pensée. Là est toute sa force. Je fais régulièrement du SCRATCH (c'est un logiciel de programmation créé au MIT) avec tous les élèves, du premier cycle du primaire au secondaire, en passant par les élèves EHDAA. Pourquoi un tel succès auprès de ces éleves ? Parce qu'ils sont actifs  parce qu'on les laisse libres de développer une idée de leur crue ;parce que cela permet autant aux « faibles » (je hais les catégories) qu'aux «forts» de pousser leur imagination....

IT. Monsieur Thierry Karsenty (titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l'information et de la communication en éducation à l'Université de Montréal) estime que se sont surtout des outils comme YouTube ou FaceBook qui sont les outils de l'avenir. Qu'en pensez-vous ?

GJ. Il est certain que le socioweb est important. Et qu'ils sont déjà très présents dans l'univers du jeune. Mais je me demande bien ce que l'école peut en faire. L'école n'est pas là pour permettre aux élèves de clavarder et de visionner des vidéos. Pour moi, l'ordinateur permet à (aide) une personne à devenir ce qu'elle est. Je sais, c'est un peu quétaine tout ça, mais si, en écrivant, on peut être lu par tous, c'est que, d'abord, on a écrit avec une intention profonde ou sérieuse. Si, en créant, on peut partager à tous les fruits de ces créations, c'est aussi parce que, d'abord, on a créé quelque chose. Je pense que l'ordinateur permet de devenir meilleur apprenant, meilleur humain.

IT. L'évolution des technologies étant tellement rapide, le TBI ne va-t-il pas être, de toute façon, très vite dépassé en matière de technique ?

GJ. Je ne sais pas, et je m'en fous. Pour moi, aussi paradoxalement que cela puisse paraître dans ma bouche, la technologie est bien secondaire. Et c'est de même pour le français, les mathématiques ou l'histoire. Ce qu'on apprend n'est pas important ; ce qui est important, c'est être en état d'apprentissage. Or il arrive que l'ordinateur, l'Internet, les logiciels libres judicieusement employés (c'est ici qu'on trouve le rôle du pédagogue !) offrent une quasi-permanence de cet état !

mercredi 18 février 2009

Saine indifférence ?

Quelques billets « intéressants » depuis quelques semaines : Ce qui m'étonne le plus en les lisant, c'est ma propre réaction : de l'indifférence ! Comme si, pour moi, la cause des technologies éducatives était une cause perdue.

Pourtant.

Pourtant, je passe des heures et des heures avec des enseignants et des élèves dans des projets hautement TIC (j'y intègre les maths, le français, l'histoire, les arts.)

Pourtant, je rencontre des jeunes qui, à l'aide des TIC, peuvent laisser croître leur créativité.

Pourtant, je rencontre des enseignants intéressés à en savoir plus et à considérer sérieusement l'outil TIC pour développer leur propre pédagogie.

Pourtant, je travaille fort en m'offrant comme modèle d'intégration.

Mais.

Mais rien n'y fait.

La grande majorité des élèves font toujours des TIC une seule période par cycle. Certains diront que c'est mieux que rien. Foutaise.

Les enseignants sont débordés et n'ont vraiment pas le temps d'apprendre à faire autrement.

Les enseignants n'ont même pas un portable à eux. Et souvent, quand l'institution leur en prête un, il est super bridé. (J'ai vu des portables de profs - et de CP ! - avec Deep Freeze activé.)

Les universités sont terriblement en retard. Imaginez un cours de deuxième cycle (sic et resic) dans lequel, pour mettre les étudiants à niveau, on les force tous suivre un premier cours sur les rudiments d'une suite bureautique. (Je ne rigole pas.)

Tout le monde parle d'intégration des TIC, mais personne ne semble savoir ce que c'est !

Le réseau RÉCIT est une réseau de gens bien tranquilles. La plupart ont de multiples dossiers, et celui des TIC n'a pas toujours la priorité.

Les communications sont tellement omniprésentes que plus personnes ne semblent savoir pourquoi communiquer. Alors qu'en est-il des communautés virtuelles ? Ceux qui partagent dans les blogues et forums semblent savoir ce qu'ils y font. Mais ils sont bien les seuls à le savoir !

Je sais bien que le problème des TIC à l'école est complexe. Il implique des sommes énormes d'argent, des volontés de formation et d'auto-formation, des changements de mentalités. Mais si ce n'était que cela, sans doute y trouverions-nous des solutions. Le véritable problème, c'est que les TIC en éducation n'intéressent qu'un tout petit nombre de personnes. Que ces gens crient haut et fort que les TIC, c'est important, qu'il faut préparer nos enfants à un univers technologique, qu'il faut développer chez eux une éthique TIC, force est de constater qu'il n'y a, tout simplement, personne pour les entendre.

Je continue mon travail, mais avec une saine indifférence ; car je sais maintenant (et ça je le sais !) que ce n'est à pas à l'école que les changements arriveront.

mercredi 26 mars 2008

Ah, les sondages

Monsieur Delisle cherche à compléter un questionnaire « où les participants seront invités à identifier deux raisons facilitant et deux raisons limitant le déploiement des TIC au Québec. [Suivent une liste de plusieurs raisons.] Oublions-nous des aspects importants? »

Voici le courriel que j'ai envoyé à M. Delisle :
Je ne suis plus abonné à la liste édu-ressources depuis plus d'un an (depuis qu'on ne peut plus y discuter, en fait) donc, je la lis une fois par mois, via les archives, au cas où...

Je viens donc tout juste de tomber sur votre question du 10 mars.

À mon avis, il y manque de sérieux choix. Par exemple :

Le pouvoir abusif des services informatiques sur les services pédagogiques au regard de la compétence TIC.

Le manque énorme de contrôle des enseignants sur le choix des outils informatiques.

Le monopole de la société Grics (Je sais, je sais, le sujet est tabou. Et puis, vous financez l'Aquops...)

Le manque de leadership des services pédagogiques.

Le manque de vision des RÉCITS.

Le manque de ressources réelles pour les enseignants. Ils n'ont même pas leur propre ordinateur.

L'absence de compétences pédagoTIC des preneurs de décisions.
Évidemment, inversez ces raisons, et vous avez des conditions favorisant l'intégration des TIC. Je n'ai rien contre ce sondage : il s'agit là d'une façon de récupérer la conférence d'ouverture de l'Aquops. Mais sera-t-il possible d'y répondre en ligne ? Et d'y lire les résultats ? Le blogue de l'Aquops, quasi-mort depuis un an, ne serait-il pas un lieu privilégié pour favoriser une discussion qui serait, à mon avis, beaucoup plus intéressante et profitable qu'un simple sondage d'opinions ?

mercredi 21 novembre 2007

Tournée en pédagogie

La réunion nationale de la GRICS bat son plein en ce moment à Montréal. Quant à moi, je préfère commenter sa proposition d'une tournée en pédagogie dans l'Outaouais prévue pour février prochain.

D'abord, notez bien le terme : tournée en pédagogie. Voici le programme proposé :
Présentation 1 :
Le nouveau bulletin du Mels et ses implications
Les nouveaux libellés et la pondération des compétences
Les résultats en pourcentage ainsi que la moyenne de groupe
Le calcul du résultat disciplinaire

Présentation 2 :
Situations complexes au primaire
Situations complexes au secondaire
Site web Édu-clic et la gestion des codes d'accès
La mise à jour de la Trousse pour l'évaluation des compétences au secondaire

Présentation 3 :
Présentation de Carrefour éducation qui est un site internet qui offre aux enseignants du Québec un accès rapide et efficace à des ressources pertinentes et validées, pour faciliter et enrichir le développement des compétences des élèves. Parmi ces ressources, on trouve La Collection de vidéos éducatives. Son catalogue, qu'on peut consulter sur internet contient quelques milliers de vidéos de qualité, reliés de près aux domaines d'apprentissage du programme de formation.
Dans la présentation 1, je me demande bien où est le pédagogique et l'intégration des technologies. Pour ce que j'ai vu du bulletin GRICS, c'est avant tout un outil administratif, très peu flexible. De toute manière, le bulletin est maintenant une réalité politique qui n'a plus rien à voir avec le pédagogique.

Présentation 2. Ah ! c'est intéressant. Si la GRICS présentent des situations librement utilisables par les enseignants, j'adhère complètement.
Je ne connais pas Édu-Clic. J'ai donc cherché sur Google, et je suis tombé sur www.edu-clic.qc.ca. Il s'agit de la banque BIM accessible avec mot de passe. Dans ce contexte, qu'entend-on par la gestion des codes d'accès? Je suppose qu'on désire donner la possibilité aux CS de donner des mots de passe aux enseignants pour qu'ils puissent piger allègrement dans leur banque de situations d'apprentissage. Conclusion : cette banque n'est sans doute pas libre puisqu'on y a accès avec mot de passe. Quant à la gestion des mots de passe, même question : quel rapport avec la pédagogie ?
Mise à jour de la trousse. J'avoue ici mon ignorance ne connaissant pas du tout cet outil.

Présentation 3. Je sais que la société GRICS vient d'acquérir les vidéos de Carrefour. Puis-je leur suggérer cependant d'intégrer cette présentation aux deux premiers points de la présentation 2 ? Quant à présenter des situations complexes, pourquoi ne pas en choisir qui utilisent justement des séquences vidéos dont celles de Carrefour ? il me semble qu'une présentation des vidéos de Carrefour est une redite dont on peut se passer, et qu'il y a mieux à faire. Par exemple, une présentation de l'impact du web dynamique sur les apprentissages.

La société Grics se dit ouverte aux logiciels libres, mais comment se fait-il qu'elle ne nous présente aucun outil libre qui pourraient faciliter la tâche des enseignants en salle de classe ? Il n'est aucunement mention dans son offre d'outils du genre Spip, wiki, blogue. Nulle mention aussi des possibilités énormes d'outils genre Google docs. Pourtant on a là un potentiel pédagoTIC immense.

Cette offre de service de la GRICS s'adresse aux DSÉ, CP, directions d'école, DSI et illustre assez bien, à mon avis, sa position pédagogique. Pour moi, la GRICS est très loin des grandes préoccupations d'intégration des TIC.

Si j'assiste à ces trois présentations, voici quelques questions que je poserai :

Dans le contexte d'une tournée pédagogique,
- quelle est votre définition de l'intégration des technologies dans la classe ?
- en quoi votre bulletin est-il pédagogique ?
- en quoi le calcul des moyennes dans votre bulletin est pédagogique ?
- comment les enseignants qui le désirent peuvent-il modifier votre outil communication (le bulletin) pour mieux répondre à leurs propres besoins ?
- les enseignants peuvent-ils modifier et librement partager les SAE de votre banque de données? Si non, pourquoi travailler avec BIM dans le contexte où le partage des savoirs est une valeur éducative profonde ?
- quel lien y a-t-il entre Edu-Clic et votre regard sur le logiciel libre ?
- pourquoi une présentation de Carrefour à part? Ne vaut-il pas mieux, dans un contexte de renouveau pédagogique, intégrer ces vidéos aux situations d'apprentissages que vous développez ?

Cette tournée, est-ce autre chose que jeter de la poudre aux yeux ?

vendredi 28 septembre 2007

Aquops-Grics

Je viens d'apprendre que l'Aquops a conclu une entente de partenariat avec la société GRICS. Apparemment, cette entente sera réévaluée en juin prochain. Pour réaliser un tel partenariat, je suppose que l'Aquops doit vraiment être dans de mauvais draps.

Je comprends que l'Aquops pourra ainsi survivre au moins jusqu'au prochain colloque. La Grics y gagnera sans doute une certaine visibilité en pédagogie, elle qui, on le sait, fait piètre figure dans ce domaine.

Mais...

Je suis amèrement déçu.

Car, voyez-vous, l'Aquops aurait, semble-t-il, cherché un partenariat avec le RÉCIT. Or ce dernier n'aurait pas donné suite. Si c'est bien le cas, on est vraiment dans la m.... au Québec. Le RÉCIT, c'est le réseau des intervenants le plus près des enseignants au regard de l'intégration des TIC. Et, je le répète, cet organisme (dont je fais partie en tant qu'animateur dans ma CS) aurait refusé un partenariat avec l'Aquops !!! Il faut savoir que plusieurs animateurs d'ateliers du colloque Aquops sont membres du RÉCIT. Et plusieurs bénévoles impliqués dans l'organisation du colloque proviennent aussi du RÉCIT. Ce refus de s'assoir à une même table avec l'Aquops me laisse très perplexe. C'est à n'y rien comprendre, et je compte bien demander des explications à notre prochaine rencontre nationale qui se tiendra à la fin du mois d'octobre. Il me semble qu'un RÉCIT officiellement actif dans une organisation aussi bien rodée que l'AQUOPS aurait pu :
  • stimuler la présentation de projets de la part des enseignants ;
  • proposer des améliorations et des ajouts facilitant l'intégration des TIC ;
  • s'impliquer dans le suivi à donner aux ateliers et aux formations offertes au Colloque ;
  • profiter de l'aide de l'Aquops dans certains évènements régionaux.
La question à se poser : manquerait-on de visions à la direction des ressources didactiques de la province, direction officiellement responsable du RÉCIT? Il est vraiment dommage que le RÉCIT soit si mou...

Je crains bien que ce sont les enseignants qui tentent au mieux de leurs aptitudes et leurs connaissances d'intégrer les TIC qui seront les grands perdants du partenariat Aquops-Grics. Pourquoi ? Tout simplement parce que la Grics est très, mais vraiment très loin des utilisateurs de première ligne. La Grics vend surtout des solutions mur-à-mur. Et elle les vend aux DG des CS, qui sont aussi les grands patrons de la société. Ces DG, on les comprend, ne veulent pas de problèmes. Et la manière d'éviter les problèmes, c'est en prônant des solutions qui sont tellement loin des besoins des enseignants que personne ne les utilise : pas d'utilisateurs implique pas de problèmes ! La société se servira-t-elle un peu trop du colloque pour promouvoir leurs produits? Certains ateliers risquent-ils d'être subtilement refusés par l'Aquops car risquant d'être perçus par la société-partenaire comme faisant concurrence à leurs propres projets? La Grics est maintenant partout, et ce n'est certainement pas une bonne nouvelle pour les enseignants.

Je suis découragé par ces évènements. Et j'ignore si je soumettrai une demande d'animation au prochain colloque de l'Aquops. Je n'aimerais pas que le Grics « récupère » ce que je fais en affichant leur logo sur la page où l'on trouve le descriptif de mon atelier.

L'Aquops m'intéressait. Mais maintenant qu'on parlera plutôt d'une Aquops-Grics, je n'en suis plus si sûr.

mardi 19 juin 2007

Andropause ?

J'allais répondre à ce billet, mais comme ma réponse est un peu longue, je préfère en faire un billet d'humeur. Il est ici question de cet article.

D'abord, je n'ai jamais entendu parler de la formation offerte aux enseignants par le MELS. Mais si c'est pour
[...] rendre les jeunes habiles avec les ordinateurs à travers leurs cours, que ce soit pour la recherche, le courrier ou la transmission de documents [...]
franchement, on repassera. À peu près tous les élèves du troisième (voire deuxième) cycle du primaire de ma commission scolaire sont capables de faire ça.

Ce dont j'ai bien hâte, c'est que les DSE des CS prennent la parole au lieu des directeurs de services informatiques... Mais ça ne semble pas être pour demain.

La grande, très grande question à se poser est la suivante : « En quoi nos élèves apprennent-ils mieux en intégrant les TIC ? », et je renvoie M. Hudon, et tous les DSI (lisent-ils les blogues ?) à mon billet écrit en janvier dernier.

Désolé, mais j'en ai un peu marre qu'on fasse la une avec des lieux communs pareils. Comme si M. Hudon dévoilait le mystère des TIC à l'école. Nous sommes en 2007, mais j'entends toujours un discours-ustensile.

Quand on dit que les TIC permettent aux élèves d'exploiter leur créativité, je me demande bien ce que M. Hudon a en tête. On peut faire des arts sans les TIC, on peut faire de la musique sans les TIC, et on peut faire de la vidéo sans les TIC... La créativité n'est pas dans les technologies, elle est dans le cerveau des gens.

Pour qu'une intégration des TIC soit réussie, il faut qu'elle transforme la manière de penser de l'utilisateur. Un cerveau connecté, voilà ce qui devrait se passer. Lire ce billet de George Siemens dont cet extrait est fort parlant :
It's the change underlying these tools that I'm trying to emphasize. Forget blogs...think open dialogue. Forget wikis...think collaboration. Forget podcasts...think democracy of voice. Forget RSS/aggregation...think personal networks. Forget any of the tools...and think instead of the fundamental restructuring of how knowledge is created, disseminated, shared, and validated.
C'est la fin de l'année scolaire. Nos élèves deviendront-ils de meilleurs apprenants en 2007-2008 ? Avec des discours à la DSI (où l'on pense que l'ordinateur est un outil miracle pour produire de la motivation scolaire), j'ai bien peur que non.

mercredi 13 juin 2007

Un mois après

Un mois après la publication de ce billet, trois animateurs seulement ont répondu. Qu'en conclure ?
  1. On ne lit pas les Jobineries !
  2. Les intervenants TIC n'ont pas le temps de répondre.
  3. Les questions sont mal formulées.
  4. Tout le monde s'en fiche.
  5. Aucune de ses réponses : l'intégration des TIC est une fumisterie.
La réponse facile que j'entends déjà sur la majorité des bouches : un peu tout ça !

J'avais écrit le billet suite à notre rencontre nationale. C'est-à-dire au moment où tout l'monde était gonflé à bloc. Je me disais : « Wow, c'est l'temps de démarrer une discussion, un réflexion sur nos propres pratiques en tant que personne intégrant les TIC, et, partant de là, développer une vision large sur l'intégration des TIC en salle de classe. »

Ce sera pour une prochaine fois...

jeudi 7 juin 2007

Ste-Marie, PPO, crevaison et salmonelle

Je reviens tout juste de Ste-Marie de Beauce : deux jours de formation sur le PPO (Projet personnel d'orientation), cours qui sera offert aux élèves de troisième secondaire dès septembre dans ma commissoin scolaire. Accompagné de la responsable du dossier, j'assistais en tant qu'animateur RÉCIT et, à cet effet, je n'ai pas eu grand'chose à me mettre sous la dent.

Cependant, j'ai eu une conversation agréable avec Bertin Desjardins du RÉCIT en formation professionnelle.

Retenez d'abord que le PPO est un nouveau programme consistant en 100 heures de formation. Je ne veux pas entrer dans les détails ici ; disons simplement que les élèves utiliseront énormément l'ordinateur dans ce cours. D'ailleurs, pour une classe de 32 élèves, il est suggéré d'avoir 22 ordinateurs fonctionnels. De là, vous le sentez bien, l'implication possible de l'animateur RÉCIT. Le problème, c'est qu'on ne sait pas trop quel est son rôle dans tout ça. Accompagner, bien sûr. Mais ça, on le fait déjà. Comment doit-on accompagner spécifiquement pour ce cours, telle est la question.

Avec Bertin, j'ai donc pu cerner quelques idées.
  1. Pour que le cours ait un certain succès, il faut absolument que l'enseignant possède son propre ordinateur portable.
  2. Les utilisations prévues sont actuellement du style ustensile : recherche sur le web, vidéo disponible du web, etc. Il faudrait ajouter toute la vision intégration des TIC du genre : Spip pour le portfolio de classe et lien vers la communauté, WIKI pour le travail collaboratif, BLOGUE pour portfolio personnel, etc. L'animateur RÉCIT peut devenir ici une ressource intéressante.
  3. De toute évidence, pour les animateurs RÉCIT ayant de la difficulté à intervenir au secondaire, l'implantation du PPO pourrait devenir (je dis bien pourrais, car je cherche encore où est le véritable leadership au RÉCIT) un excellent projet de groupe dans lequel on pourrait travailler ensemble! Par exemple, à informatiser des outils de consignation, à créer des espaces d'échanges sur nos pratiques d'intervention, etc.
  4. Pour assurer un succès au cours, on ne doit pas y retrouver un enseignant qui a un dégoût des technologies éducatives. Cependant, je pense qu'il ne faut pas non plus y trouver nécessairement un prof maniaque de l'informatique. Il suffit d'un enseignant ouvert à apprendre à intégrer les TIC. Le rôle de l'animateur RECIT local serait à ce moment-là de l'accompagner régulièrement en salle de classe pour lui permettre de développer pendant ses heures de cours sa compétence à intégrer les TIC. L'intervention en salle de classe est primordiale, à mon avis.
  5. Si ce travail d'intégration des TIC est bien fait, on pourrait alors s'attendre à ce que ces mêmes jeunes, arrivés en quatrième secondaire, fassent pression pour que ces mêmes outils TIC soient exploités dans leurs cours ordinaires. On créerait ainsi une certaine pression sur le système pour qu'il améliore les services en intégration des technologies à ces niveaux. Et l'année suivante, la pression serait sur la cinquième secondaire.
Le voyage de retour en Outaouais n'a pas été de tout repos. Sur la 40, on a eu droit à une terrible crevaison. Évidemment, ça prenait un homme pour sauver la situation. À preuve, cette photo.

Elle a été prise par ma collègue Lyse, qui a enfin découvert que je pouvais servir à autre chose que l'écouter me faire l'apologie de l'approche orientante.

Mais un malheur n'arrive jamais seul. Nous nous sommes arrêtés quelques kilomètres plus loin au St-Hubert de Berthierville. Nous avons passé commande, mais quel ne fut pas mon désarroi lorsque je remarquai que mon poulet n'était pas cuit. C'était bien là la première fois que la chose m'arrivait au St-Hub ! Moi qui étais affamé après avoir secouru la dame, je dus attendre patiemment le retour de mon plat pendant que je la regardais dévorer le sien...

mercredi 6 juin 2007

Deux millions

Lorsque j'ai réécrit Au fil de mes lectures en mode PHP/MySql, j'en avais profité pour ajouter un petit compteur Sitemeter. C'était en février 2001. Jusque-là, c'est-à-dire depuis 1995, je rédigeais tout en HTML.

Le compteur vient juste de franchir la barre des deux millions de visiteurs. N'ayant pas de point de comparaison, je me dis que cela doit sans doute être dans la moyenne correcte pour un site personnel.

Dans mon milieu de travail, peu de gens sont au courant que je mène depuis des années cette activité. Pour eux, je suis celui qui se bat pour l'intégration des TIC, celui qui chiale à propos de la lenteur du système d'éducation.

Mais ce que je considère comme mon oeuvre personnelle, c'est bien mon site Au fil de mes lectures. Je sais bien que toute collection a un côté quétaine, mais il demeure que j'aime profondément mon site. J'aime y naviguer. J'aime y retrouver les phrases qui m'ont fait vibrer. J'aime sa réactivité. J'aime aussi ses absences : absence de pub, absence de cadres, absence de clics interminables pour atteindre ce que l'on cherche.

Au fil de mes lectures, c'est ma mémoire de lecture, car, voyez-vous, je suis plutôt moche côté souvenance. Je ne retiens rien, exactement comme un personnage d'une nouvelle de Suskind - tiens, j'ai oublié son titre.

La beauté du web, c'est ce partage possible entre les humains. Bien sûr, le livre a aussi cette faculté mais je doute qu'un éditeur veuille bien publier ma collection. Heureusement qu'une des forces du web est de permettre l'auto-édition.

Force, mais sa faiblesse aussi. Car sans doute devrai-je penser, dans un futur assez rapproché, à la survie du site après ma mort. Un livre, une revue, ça se déposent dans une bibliothèque nationale. Mais un site web ? Si vous avez une info à ce propos, je suis preneur.

mardi 15 mai 2007

L'intégration des TIC et le RÉCIT

Lors de notre dernière rencontre nationale, pendant la discussion sur l'intégration des TIC au regard du mandat du RÉCIT, une chose m'a frappé : on a plein d'idées pour les autres soit les élèves, les enseignants, les directeurs d'école. Et alors m'est venue la question : mais nous, intervenants dans le monde des TIC, que faisons-nous pour intégrer les technologies?

J'ai donc préparé l'exercice suivant pour tenter d'y répondre. Je ne peux que le suggérer, mais j'aimerais bien l'imposer à tous : de M. G. Allen de la DRD, aux animateurs nationaux et locaux, en passant par la coordination et les représentants de la GRICS.
  1. Décrivez au moins cinq actions (préférablement une dizaine) illustrant que vous intégrez les TIC dans votre vie. Par votre vie, j'entends aussi bien votre vie professionnelle que personnelle. Si possible, hyperliez vos actions.
  2. Pour chacune de ces actions, dites pourquoi il s'agit bien d'une intégration des TIC en dégageant ses caractéristiques.
  3. À partir de vos actions, donnez une définition de l'intégration des TIC.
  4. Faites ensuite un parallèle avec les enseignants en vous demandant si un enseignant qui intègre les TIC devrait le faire dans le même esprit que vous le faites par vos actions.
  5. Décrivez ensuite un élève qui intègre les TIC et expliquez, s'il y en a, les différences entre les actions de cet élève et vos actions.
  6. Finalement, tentez d'expliquer la différence, s'il y en a une, entre les TIC et les TIC scolaire.
Ne gardez pas cette analyse réflexive pour vous : écrivez vos réponses sur le wiki de recit.org.

lundi 7 mai 2007

RÉCIT à Duchesnay

Je pars dans quelques instants pour Duchesnay où se tient notre rencontre nationale du RÉCIT. À mon avis, trois grandes préoccupations doivent nous accaparer :
  1. Comment se fait-il qu'en 2007, l'intégration des technologies à l'école soit en très grande partie de la bureautique et de la recherche web ?
  2. Comment se fait-il que plus de 10 ans après le plan Marois, nous en sommes toujours à former d'éternels débutants ?
  3. Existe-t-il vraiment une culture de réseau au RÉCIT ? A-t-on un projet commun, rassembleur ?
Le RÉCIT a près de 7 ans, l'âge de raison. Mais a-t-il les moyens, la force, l'énergie et le dynamisme pour s'attaquer aux immenses défis que pose une intégration réussie des TIC en salle de classe ?

samedi 7 avril 2007

Intégration des TIC : les conditions essentielles

Lors d'un souper entre amis au colloque de l'Aquops, j'ai émis les trois conditions essentielles pour intégrer les TIC dans le scolaire :
  1. Les enseignants ont leur propre outil informatique (un portable);
  2. Au moment où ils en ont besoin, les élèves ont accès à un ordinateur ;
  3. Les utilisateurs ont accès aux services pédagogique et technologique.

1 - Les enseignants ont leur propre outil informatique (un portable)

J'ai déjà écrit plusieurs textes sur ce sujet. Je juge cette condition essentielle, car je ne vois pas comment un enseignant qui n'a pas son outil peut apprendre à l'utiliser! L'ordinateur est un outil extrêmement complexe et demande non seulement un temps d'appropriation, mais aussi un temps d'expérimentation et d'exploration.

2 - Au moment où ils en ont besoin, les élèves ont accès à un ordinateur

La compétence TIC est transversale. Que ce soit pendant qu'il fait des maths, écrit un texte, s'exerce à la poutre ou compose de la musique, l'élève doit avoir accès à l'ordinateur pour l'exploiter dans sa quête de connaissances. Par exemple, en géométrie, si l'enseignant parle de solides, un élève doit pouvoir jouer avec le solide physiquement bien sûr, mais aussi virtuellement (en modifiant les paramètres d'un solide on peut voir dynamiquement la variation de la surface, du volume) ; en écrivant un texte, l'élève doit avoir accès à tous les outils d'écriture lui permettant de s'améliorer (les correcteurs, les dictionnaires, les textes exemples, la puissance du traitement de texte, la gestion des versions, etc.); en apprenant le badminton, l'élève doit pouvoir se filmer, analyser ses gestes, examiner au ralenti les mouvements des pros, etc.) ... Comment voulez-vous qu'un enfant intègre la technologie s'il n'y a accès que cinquante minutes par semaine?

3 - L'enseignant doit avoir accès aux services pédagogique et technologique

Dans le cadre de ses projets pédagogiques, l'enseignant doit pouvoir recourir rapidement à un service pédagogique. J'entends ici son directeur d'école, le répondant TIC de son école, les conseillers pédagogiques de la cs, l'animateur du RÉCIT de la cs, etc. L'enseignant doit aussi pouvoir contacter rapidement le service informatique au cas où il faudrait réparer quelques machines, mettre à jour des logiciels, en installer d'autres, etc. Dans les deux cas (pédagogique et technologique), le temps d'intervention doit être court, c'est-à-dire qu'il ne doit pas dépasser huit jours.

Tant que ces conditions ne seront pas remplies, l'intégration des TIC sera compromise. Bien attendu, on trouvera des endroits où certains enseignants y arrivent en sautant l'une ou l'une de ces prémisses, mais, somme toute, cela demeure anecdotique. En effet, souvent cet enseignant possède sa propre machine qu'il apporte de la maison, profite du fait que dans son école, presque tous les enseignants ne vont pas au labo (il y accède donc quand il le veut), ou encore est très autonome avec les ordinateurs et comprend bien l'esprit de la compétence TIC.

Ces conditions bien qu'essentielles ne sont cependant pas suffisantes à l'intégration scolaire des technologies. En effet, on peut très bien imaginer un enseignant à qui on a remis un portable, qui enseigne dans une classe avec plein d'ordinateurs et qui peut en tout temps joindre les services mis à sa disposition et qui, ma foi, laisse tout ça dormir. Il y a donc lieu d'ajouter des conditions qui sont aussi nécessaires pour une bonne intégration des TIC. Cela fera sans doute l'objet d'un futur billet, ou, peut-être, en verra-t-on apparaître dans vos commentaires?

mardi 13 février 2007

Lettre ouverte au RÉCIT

Nota : Le RÉCIT est le réseau pour le développement des compétences par l'intégration des technologies. J'en suis membre depuis 2000-2001. Nous sommes une centaine au Québec et très prochainement, les mandats du Récit doivent être revus.


Chers collègues,

Arnaud Desjardins dévoile deux conditions essentielles pour qu'un mariage réussisse : 1 - Il faut que les deux membres du couple soient assez différents l'un de l'autre; 2- il faut que les deux membres du couple soient assez semblables. Le paradoxe est levé simplement en comprenant que deux êtres presque pareils ne forment pas un couple, mais une variante l'un de l'autre alors que les différences apportent à l'autre une perspective d'enrichissement. Par ailleurs, deux êtres qui ne partageraient pas des valeurs fondamentales (valeurs sur lesquelles il est impossible de négocier) deviendraient vite insupportables l'un pour l'autre.

Un réseau tel le nôtre est un mariage. Un mariage à 100 personnes. Un mariage où la diversité des membres ajoute aux membres. Un mariage où la pluralité des réflexions nous enrichit les uns les autres.

Mais qu'en est-il de nos valeurs fondamentales?

J'aimerais partager ici ma valeur profonde, celle sur laquelle jamais je ne pourrai mettre de l'eau dans mon vin, celle qui justifie chacune de mes actions. Et ce dernier point est important, car une valeur profonde n'est pas juste un énoncé cul-cul qui fait bien paraître l'orateur. Non, une valeur fondamentale implique une adhésion complète de son porteur. C'est plus qu'une croyance, c'est une foi. C'est ce qui anime l'âme.

Cette valeur est celle-ci : je crois au plus profond de mon âme que l'intégration des technologies contribue significativement au succès de l'élève.

J'entends par succès, cette capacité qu'on a tous de devenir ce que l'on est. Bien sûr, le succès existait avant l'invention des technologies, mais depuis qu'elles ont fait leur apparition, les TIC ont modifié le rapport au savoir, ce savoir incluant, entre autres, le savoir sur soi, le savoir à soi.

Ce que j'entends par savoir sur soi dépasse le discours pédago-meta-cognitif. Je crois profondément que les TIC ouvrent de larges espaces de la personne inconnus de la personne même. À cet égard, les TIC sont aussi «adrénalitiques» que la musique, l'activité physique, le plaisir sexuel ou contemplation d'un ciel étoilé.

Et pourtant...

Mon premier contact avec l'informatique remonte à 1972. Au CEGEP de Hull. Je m'étais inscrit à un cours de Fortran. J'ai ressenti l'écoeurite profonde après 4 semaines. L'enseignant étant parfaitement incapable de transmettre la matière, j'ai abandonné le cours. Deux ans plus tard, à l'université Laval, nouvel essai. Même échec. C'est en 1976 qu'un copain allume devant moi sa TI-57. Il pitonna tant bien que mal un petit programme (STO, RCL, PSH, etc., pour ceux qui se souviennent...). J'ai eu là ma première jouissance informatique. J'avais peu de sous, mais je me suis quand même payé la calculatrice.

En 80, un copain me branche le minuscule ZX-80 sur un téléviseur noir et blanc. 1 ko de mémoire. Pour parler à la machine, on devait s'exprimer en BASIC : deuxième jouissance. En 1981, j'achète un Color Computer avec le ROM Logo. Troisième jouissance, mais cette fois à répétition, comme certaines femmes, paraît-il :-)

Et là s'est construite ma conviction profonde qu'on se devait de mettre les enfants devant cet outil. Il ne s'agissait pas d'une mode, il s'agissait d'un saut paradigmatique, un saut qu'une fois exécuté, on ne peut revenir en arrière. Bien sûr que depuis ce temps, j'ai eu moult joies et moult déceptions. Une grande déception fut de constater que plusieurs intervenants scolaires n'ont absolument pas compris l'immense potentiel pédagogique du LOGO.

Ma quatrième jouissance s'est produite en 1993-94: Mosaïc. J'étais déjà branché depuis quelques années sur le réseau universitaire Freenet de l'université Carleton et je suivais assez activement plusieurs newsgroups. Mais l'avènement du web rendait encore plus concret le fait qu'en temps que citoyen du monde, j'avais droit (le devoir?) de parole, et j'avais le droit de décider qui je voulais écouter, quand je voulais l'écouter. Les limites exigées par les médias traditionnels à sens unique (TV, radio, journaux, revues...) étaient brisées. Dorénavant, je devenais moi-même un média. Je mis en ligne Au fil de mes lectures, pour partager mon amour de la citation.

Cinquième jouissance, multiple aussi. Au GRMS autour de 1996. J'ai assisté à un atelier de Gérald St-Amand sur Cabri-Géomètre. J'étais complètement sonné. Je suis parti en croisade (en choisissant CyberGéomètre plutôt que Cabri), car je trouvais (et trouve toujours ) absolument inconcevable que nos élèves n'aient pas en permanence un tel outil dans leurs bagages. 10 ans plus tard, on trouve les blogues, les wikis, les sites web dynamiques, les folksonomies, etc.

Et pourtant...

J'en ai parlé ici, l'intégration des TIC est un échec lamentable. Je ne répéterai pas mon message, mais peu d'intervenants sont venus me contredire. Et presque tous s'accordent pour dire qu'il reste énormément de travail à faire. À cet égard, l'exemple des difficultés à se brancher au MELS est frappant. Avec mon ordinateur, je suis comme un enfant : je ne cesse d'apprendre. En m'empêchant d'utiliser mon outil, le MELS limite ma réussite. Exagération! me lancerez-vous. Nenni. Réalité. Et quiconque a vraiment compris toute la puissance de l'intégration des TIC à notre vie ne peut empêcher un humain d'accéder à ladite puissance. Notre rôle n'en est-il pas un de facilitateur? Et le rôle de nos supérieurs n'en est-il pas un aussi de facilitateur? Devenir ce que l'on est ne s'arrête pas après les heures d'école ou aux limites d'une commission scolaire : c'est le travail d'une vie.

Cette valeur (l'intégration des TIC contribuant significativement au succès des élèves) est-elle partagée dans notre réseau RÉCIT ? C'est à vous, chers collègues, d'y répondre. Mais si, comme je le suppose, elle l'est, alors gardons-la toujours présente à notre esprit, et, peut-être surtout, dans notre âme.

Si cette valeur est partagée par tous les intervenants du réseau, cela implique que nos décisions et nos interventions n'en sont pas seulement colorées, mais sont assises solidement sur ce fondement.

Si cette valeur est partagée, ne la limitons pas à notre bureau, notre établissement, nos écoles, notre cs. Propageons-la tout autour de nous, à chaque moment de notre vie professionnelle. Partageons-la avec qui veut bien nous écouter et éloignons-nous des autres. Et combattons, même au risque de paraître impertinents, tout ce qui la mine.

lundi 29 janvier 2007

Réponse à un édito d'Infobourg

Je réponds ici à un éditorial paru aujourd'hui sur l'Infobourg. En citation, les propos de l'Infobourg.
[M. Bibeau] n’est pas d’accord avec la dichotomie que monsieur Jobin fait des TIC, à savoir qu’il y aurait des TIC « ustensiles » (traitement de texte, chiffrier, logiciel de présentation) et des TIC « pour changer le rapport de l’élève au savoir » (blogue, wiki). « Comme s’il y avait des TIC honteuses et d’autres tout à fait dans le vent; des TIC antipédagogiques et d’autres intrinsèquement pédagogiques, comme si ceux qui utilisent les premières étaient dans l’erreur et faisaient fausse route », soutient-il.
Je n'ai jamais parlé de TIC honteuses et antipédagogiques. Je dis qu'utiliser l'informatique comme ustensile est bien différent de l'utiliser comme extension et amplification de la pensée. À l'école, tout le monde fait de la bureautique à des niveaux adaptés aux jeunes. Est-ce honteux? Certainement pas, et je trouve très malheureux que M. Bibeau croit que je le pense. Quant au mot antipédagogique, je ne l'ai jamais mentionné. Je ne l'ai même jamais pensé.
Bien sûr que je crois qu'il y a des différences importantes entre l'utilisation d'un traitement de texte et l'utilisation d'un blogue. Mais que ce soit pour l'un ou pour l'autre, on peut en faire un acte pédagogique ou non. Je crois cependant que l'utilisation d'un blogue est beaucoup plus intégrateur que l'utilisation de Word. C'est tout.
D’ailleurs, n’oublions pas que les enfants d’aujourd’hui ont besoin d’apprendre à se servir d’outils comme le traitement de texte puisqu’ils auront pratiquement tous à les utiliser au cours de leur vie professionnelle à venir.
Bien sûr ! Mais 11 ans de Word et de PowerPoint, c'est un peu long, non?
Par exemple, il précise qu’un blogue sans lecteur et surtout sans commentateur n’arrivera pas à ses fins, notamment l’interaction entre les élèves. Il faut donc une certaine animation, un suivi pédagogique. Un projet où les élèves prépareraient un document PowerPoint ou Impress, puis le présenteraient à d’autres élèves par le biais de la vidéoconférence pourrait aussi les amener à interagir.
Un blogue sans lecteurs? Diable, le web est un véritable cimetière de blogues et de sites. Comment savoir si un blogue est sans lecteur? Il ne faut pas oublier que bloguer, c'est d'abord écrire. Que ce soit à la suite de la lecture d'un livre, du visionnement d'un film, d'une participation à l'harmonie de l'école, etc. il faut bien attendu un suivi pédagogique ! Qui dirait le contraire ?

Un blogue scolaire doit-il être différent d'un vrai blogue? À chacun de répondre. Pour ma part, le blogue est un outil extraordinaire de développement de la personne, de la structuration de la pensée, et de bien d'autres choses encore. Pour moi, un élève qui blogue, c'est d'abord être un humain qui blogue. Voilà pourquoi j'aime bien l'approche de Rochebelle ou celle de Mario Cyr (Philoblogue) : on laisse l'élève libre d'utiliser ou non l'outil. Et on l'entoure d'une aura pédagogique.

Bien sûr que l'utilisation ustensile d'un outil (comme PowerPoint) peut amener les élèves à interagir. Mais cela demeure une utilisation ustensile. Est-ce de l'intégration des technologies? Si on répond oui, alors mea culpa, ça va très bien au Québec.
« Il faut se mettre au niveau de chaque enseignant et chercher à répondre à ses besoins particuliers. Il faut lui demander : qu’est-ce que tu veux faire? Et après, on lui présente les possibilités. Si c’est un blogue qui répond le mieux, on y va pour le blogue. Mais il se pourrait aussi qu’une présentation PowerPoint fasse l’affaire. Alors là, il ne faut pas dénigrer cette option ».
Mais loin de moi l'idée de dénigrer cette option. La semaine dernière, j'ai répondu à une demande de toute une école qui voulait une formation OpenOffice. Cette semaine, je rencontre des enseignants qui veulent en savoir plus sur Scribus. Mais, et j'y reviens, c'est là de l'informatique ustensile. En tant que conseiller pédagogique, je prends certainement les gens où ils sont, mais mon rôle est de les amener beaucoup plus loin. Or, depuis 25 ans, comment se fait-il qu'on en soit encore à de l'informatique ustensile? N'y aurait-il pas lieu de questionner fortement nos formations? À petits pas, nous stagnons. C'est tout.
« Attention », répond monsieur Bibeau, qui a déjà évalué qu’une telle opération coûterait entre 1 et 2 milliards de dollars au Québec. « Il faut se demander quels seront les bénéfices tangibles et réels compte tenu de l’ampleur de la dépense? Est-ce qu’il s’agit du besoin le plus urgent dans le monde de l’éducation? »
La réponse est simple et évidente. D'ailleurs elle est dans mon billet : NON, ce n'est pas un besoin urgent. Voilà pourquoi tout le monde s'en fout. Bien sûr qu'à Québec on voit ma proposition comme une dépense. Pour moi, c'est un investissement. Mais investir sans avoir la foi que cela sera rentable est effectivement suicidaire. Moi, je crois en la rentabilité de cet investissement. De toute évidence, nos élus et les fonctionnaires ne sont pas de cet avis.
Par ailleurs, ce n’est pas tout de posséder un ordinateur, encore faut-il savoir en tirer profit pédagogiquement… « Je connais des écoles où des ordinateurs dorment dans des boîtes parce que personne ne sait quoi en faire », affirme-t-il.
Je connais des dizaines et des dizaines d'enseignants qui voudraient bien faire quelque chose de pédagogique avec les TIC mais qui n'ont même pas d'ordinateur. Si des ordinateurs dorment dans des boîtes, cela veut dire que le leadership pédagogique de cette école est absent. Qu'on y change la direction de l'école, ça presse!
« Il ne faut pas penser que les élèves pensent à apprendre quelque chose aussitôt qu’ils ouvrent l’ordinateur. Il faut les guider dans leur utilisation pour que celle-ci devienne instructive et donc pédagogique », rappelle monsieur Bibeau.
C'est vrai pour un ordinateur. Mais c'est aussi vrai pour n'importe quel livre, n'importe quelle ressource. Mais pour que l'enseignant puisse guider un élève avec un ordinateur, ne faut-il pas au moins que cet enseignant et cet élève aient un ordinateur ???

Sur l'Infobourg...

Nouvel article sur l'Infobourg qui interview Robert Bibeau à propos de mon billet sur l'intégration des TIC dans les écoles. Je trouve dommage que M. Bibeau ne soit pas intervenu en laissant un commentaire à la suite de mon billet (évidemment, c'est son droit), mais je prendrai sans doute le temps de répliquer à ses propos d'ici quelques heures...

mardi 2 janvier 2007

2007, l'école et les TIC

À l'aube de l'an 2007, qu'en est-il de l'intégration des technologies de l'information et de la communication dans nos écoles québécoises ?

Tout dépend de ce qu'on entend par l'intégration des TIC. Si intégrer les TIC, c'est mettre du gras dans un texte électronique, faire une recherche sur le web ou faire de jolis acétates en PowerPoint pour illustrer cette recherche, alors on peut dire que cela va très bien.
Par contre, si on comprend l'intégration des TIC comme un processus complexe modifiant le rapport au savoir, alors on est loin du compte !

Que voulez-vous dire par rapport au savoir ?

Le mieux est de procéder par des exemples. Récemment, j'ai assisté un peu par hasard à un cours donné par un enseignant de musique au labo informatique. Les élèves avaient une feuille à remplir du genre : Années de naissance et de mort de Vivaldi, citez une oeuvre du compositeur, trouvez une anecdote, etc. La recherche se faisait sur le web, les réponses étaient données sur papier. La plupart des élèves (4e année) sont tombés sur Wikipédia, et après une vingtaine de minutes, le travail était fait. Est-ce de l'intégration des TIC? On pourrait être tenté de répondre oui. Et, ma foi, il est très heureux qu'un spécialiste du primaire ait amené ses élèves au labo. Mais si on fouille un peu plus, quelle différence y a-t-il entre cette activité, et cette même activité faite en bibliothèque dans un livre d'une encyclopédie qu'on y trouve ? Il n'y en a aucune. Si, par la suite, ces élèves sont amenés à mettre leur travail au propre et à utiliser un traitement de texte pour ce faire, il y a peu de différence entre le mettre au propre à la main ou à l'aide d'une dactylo. C'est là une utilisation ustensile de l'informatique.

Pourrait-il en être autrement ?

Bien sûr ! Au niveau de la recherche même, il faut amener les élèves à être toujours critiques face à leurs découvertes. Dans ce cas précis, aucun élève n'a pensé à comparer les différentes versions apportées par les différents auteurs de l'article. Ils recopiaient tout simplement l'information de cette page web. De plus, ils ne donnaient jamais la source de leur information. D'ailleurs, personne n'est allé sur une deuxième ressource pour comparer et vérifier les informations. Ils sont tous restés sur la même page, contents de pouvoir remplir le questionnaire. Comme ils devaient recopier le titre d'une oeuvre, aucun élève n'a eu l'idée de rechercher un fichier midi leur permettant d'en écouter des extraits (quelques ordis étaient pourtant équipés d'une carte de son). Les TIC donnent accès à une diversité de sources d'information et il ne suffit plus de trouver la bonne réponse à une question.
Bien intégrées, les TIC pourraient permettre de construire significativement le savoir. Pour poursuivre l'exemple, au niveau de la prise de notes, aucun élève n'avait accès à un wiki, un idéateur ou un outil semblable pour structurer, consigner et mettre en commun leurs données, des images ou du son. Si ces élèves avaient eu un blogue, certains d'entre eux auraient pu écrire un billet sur ce Vivaldi pour nous partager leur opinion, leur enthousiasme ou leur incompréhension de son oeuvre. Si ces élèves avaient eu un accès à un site web dynamique, via le système d'administration, ils auraient pu commencer la rédaction d'un article en vue d'une publication collective future.
Bien sûr, un ordinateur bien équipé fait plein de choses que d'autres machines faisaient auparavant. C'est une imprimerie et une maison d'édition. C'est une dactylo. C'est aussi un studio d'enregistrement, une chambre noire pour photos, une calculatrice, etc. Mais c'est aussi bien plus. C'est un amplificateur d'idées, un gestionnaire de données, des livres, une ludothèque, un système de téléphonie, un simulateur, un robot, des langages, etc.

Vous nous dites qu'en 2007, les élèves ont accès à tout cela ?

Voilà le grand malheur. Les enseignants ont de la misère à avoir des ordinateurs pour les classes. Ils en arrachent, car ils n'ont souvent pas accès à un site web personnel, n'ont pas d'applications web utiles installées pour eux et sont souvent confinés dans une standardisation de type portail. Puisque les ordinateurs sont confinés au laboratoire, les enseignants et leurs groupes n'y accèdent souvent qu'une ou deux périodes par semaine. Et puis, la formation est à peu près inexistante et, surtout, inefficace.

Le plan Marois n'était-il pas censé combler ces lacunes ?

Faisons un petit retour historique. Déjà en 1982, j'avais acheté pour ma classe 6 COCO (TRS color computer) avec des ROM LOGO. 2007-1982 = 25 ans. Je me rappelle avoir invité le conseiller pédagogique à venir voir comment cela se passait. Entré dans la classe, il s'est dirigé vers les fenêtres, m'a fait la remarque qu'il faisait très beau, et deux minutes après, a quitté le local. Il s'en foutait complètement. L'été suivant, j'ai revendu, à perte, mes ordinateurs. En 1985, c'était la grande erreur Comterm. Je ne sais combien de millions ont été engloutis dans cette histoire. En 1990, je suis allé voir mon directeur d'école (c'était le CP de 1982) lui exhortant de m'acheter un 286 pour ma classe. Je voulais mettre mes élèves sur Internet (via Freenet) pour les faire participer aux newsgroups en mathématiques entre autres. Refus complet. Pour lui, tout allait bien : les fenêtres étant toujours en place.
En 1996, le plan Marois. Au Québec, on sentait bien qu'il fallait faire un virage TIC dans nos écoles. Les écoles devaient écrire un projet justifiant une augmentation du ratio ordinateur/élève. J'avais mis plusieurs heures à écrire le plan pour mon école. Ce plan prévoyait entre autres l'ajout d'ordinateurs multimédias. Nous visions une transformation vers une école sans papier. À partir des plans des écoles, la CS devait présenter un plan consolidé au ministre. En réalité, les plans consolidés étaient bidon et le fait d'écrire un projet qui expliquait ce que nous voulions faire avec les ordinateurs était complètement inutile. La ministre voulait juste un meilleur ratio, peu importait l'usage que feraient les intervenants des ordinateurs. Notre école n'a rien eu... Je me souviens un message dans une liste de discussion de l'époque où un enseignant du secondaire lançait : « Wow, on a eu un nouveau labo informatique. Pourriez-vous me donner des idées de projets qu'on peut réaliser avec ? ». J'étais choqué : clairement, la ministre n'avait pas lu leur plan! Bien sûr, dans plusieurs cas, le plan Marois a permis, au secondaire, de monter des laboratoires informatiques pour des cours d'informatique. Mais des cours où on enseigne le Visual Basic sont très loin de l'idée d'une intégration des TIC. Le plan Marois, c'était juste une opération permettant d'augmenter le ratio ordinateur/élève. Comme les enseignants ne savaient pas ce que cela leur apportait de plus, pédagogiquement parlant, la plupart des machines sont restées inexploitées.

Le problème en est donc un de formation du personnel ?

Au début des années 90, le Ministère a mis en place les CEMIS (Centre d'enrichissement en micro-informatique scolaire). C'était une personne du primaire et du secondaire par région. Je répète par région! Une manière de se donner bonne conscience, mais comment cela peut-il être considéré comme un formateur efficace?
Au début 2000, les CEMIS ont fait place au RÉCIT (Réseau pour le développement des compétences par l'intégration des technologies) . C'était là certainement une amélioration, car d'une personne par région, on passait à une personne par CS. De plus, on a créé des RÉCIT nationaux associés aux domaines d'apprentissage. L'idée d'un animateur RÉCIT par CS est bonne, je crois. Cependant, le responsable du RÉCIT local ne fait souvent pas ce travail à plein temps.
Par ailleurs, on doit se poser de sérieuses questions sur l'efficacité et la pertinence des contenus des formations en TIC. Par exemple, est-il utile de former des enseignants qui n'ont pas leur ordinateur pour s'exercer ? Quelles distinctions y a-t-il entre l'apprentissage d'un logiciel et son utilisation dans un cadre pédagogique ? Doit-on former à Word ou à l'utilisation adéquate d'un traitement de texte ? Comment intégrer la compétence transversale TIC aux matières ?

Comment répondez-vous à toutes ces questions ?

Il n'y a pas de mystère.
D'abord, il faut absolument que tous les enseignants de la province aient leur propre machine. On ne peut apprendre si on ne possède pas son outil. L'apprentissage exige généralement une grande période d'essai-erreur. Or si un prof ne peut gaffer sur son ordinateur, il ne pourra apprendre à résoudre des problèmes TIC.
Parmi ces enseignants, plusieurs ne sauront absolument pas comment utiliser efficacement leur ordinateur. Entre alors la formation de base qui pourrait être donnée soit en groupe soit individuellement, par les pairs ou par l'animateur RÉCIT.
D'autres, qui ont déjà des bases, (Traitement de texte, courriel, web) devront apprendre à aller un peu plus loin (wiki, site web dynamique, logiciels spécialisés, graphismes, élaboration de bases de données, etc.) en développant des projets personnels (ou des projets de classe) leur permettant d'apprendre tout en s'amusant. L'animateur RÉCIT est bien placé pour accompagner ce genre d'individu. Ces enseignants sont dans la catégorie débutants.
Puis il y a les avancés. Ce sont des enseignants qui ont sans doute un ordinateur personnel depuis plusieurs années, ont beaucoup appris en mode autodidacte, ont parfois monté des projets TIC, et, souvent, ont été découragés par le peu de moyens techniques, les Deep Freeze, les proxies, et les limites des ordinateurs de misère dans nos écoles. Actuellement menacée, il faut préserver la survie cette race, car ils seront des modèles pour les débutants de leur école. On doit TOUT leur donner. Mais, surtout, on doit leur donner du temps pour qu'ils puissent développer une pensée orientée TIC dans leur environnement de travail. Ce sont des gens que l'animateur RÉCIT de la CS doit visiter régulièrement en les appuyant dans tous leurs projets et en leur ouvrant de nouvelles perspectives.

Mais tout cela coûte des sous...

Bien sûr. Mais je ne vois aucun moyen de faire autrement. Les TIC, c'est coûteux. Ou bien on y croit, et on investit. Ou bien on fait semblant d'y croire, et on fait comme maintenant. Si on juge qu'on n'a pas les moyens de payer un portable par enseignant et de les former, alors il faudrait penser à supprimer la compétence TIC de notre programme.

Mais après tout, est-ce si important l'intégration des TIC ?

Dans mon esprit, l'apprentissage des TIC est un incontournable, que cela se fasse à l'école ou ailleurs. La question est surtout de savoir si cela devrait se faire.... à l'école. On pourrait par exemple laisser la chose aux parents, ou à d'éventuels organismes extérieurs. Pour ma part, je réponds que l'école a un rôle crucial à jouer ici.

En quoi consiste ce rôle ?

Il est multiple et je crois sincèrement que seule l'école peut le remplir.
Parlons d'abord de l'importance du rôle éthique. Plusieurs questions d'ordre moral doivent être éclairées par l'école : peut-on dire n'importe quoi dans une salle de clavardage ? Les notions de spam, de virus, de publicités non sollicitées, etc. sont à la base de problèmes touchant la morale. Les choix technologiques sont-ils neutres ? Comment développer une conscience-vigilance nous permettant de faire des choix éclairés ? Quelle position prendre dans le très actuel débat logiciel propriétaire vs logiciel libre ? Que dire des moteurs de recherches "qui trouvent tout" genre Google ? Comment savoir qui dit vrai ? Comment porter un jugement sur les encyclopédies en ligne, la pornographie web, les folksonomies ?
Pensons aussi à l'aspect culture informatique. Quand peut-on joindre un fichier? Comment les types de fichiers influencent-ils nos interventions ? Le sens qu'il faut donner à une liste de diffusion. Comment réagir sur une liste de discussions, etc. Et puis, il a des connaissances pures à acquérir. Par exemple, le redimensionnement des images pour le web, l'écriture Web, la structuration des idées à l'aide d'un traitement de texte, le bon logiciel à utiliser pour un travail particulier, l'utilisation de l'ordinateur pour amplifier nos idées, etc.

Compte tenu des difficultés que vous citez (équipements insuffisants, formation inadéquate), comment vous y prendriez-vous en 2007 pour tendre vers une optimisation du rôle de l'école à l'égard de l'intégration des TIC ?

Le Ministère a annoncé des investissements dans les TIC scolaires. La mesure prévoit 29 $ par élève. Une école de 300 élèves recevra donc environ 9000 $ soit l'équivalent de 7 ou 8 ordinateurs neufs. On pourrait bien sûr acheter une clé USB aux élèves... Si on croit qu'on va faire des avancés avec ça, on nage en pleine pensée magique. Il faut donc utiliser une stratégie efficace pour tendre vers le but.
Donc, si j'étais directeur au primaire, je demanderais à un prof de diriger une classe sans papier. Pour environ 5000 $, il serait possible d'équiper une classe de portables P3-1000. J'inclus un ou deux routeurs, et des fils. En récupérant un vieil ordi de l'école, il pourrait servir de serveur de fichiers pour que les élèves puissent y déposer leurs travaux. Ce n'est pas le Pérou, mais au moins tous les élèves de la classe auraient un ordinateur qui a de l'allure. L'idée est aussi de rendre l'enseignant vivant un tel projet complètement autonome. Évidemment, il ne faut pas réseauter ces ordinateurs (ce qui rendrait l'enseignant dépendant des services informatiques de sa CS). Seul un lien internet stable suffit.
Avec les 4000 $ restants, j'achète aussi des P3-1000 que je partage dans deux autres classes qui ont des enseignants prêts à essayer. Dans ces classes, les ordinateurs ne seraient pas toujours ouverts, mais ils le seraient souvent. Je demanderais ensuite aux services pédagogiques de la CS de former sur place les enseignants. L'animateur RÉCIT pour les aspects pédagogiques novateurs, les autres CP pour agir comme modèle auprès des enseignants intégrant les TIC.
Évidemment, il faut prévoir un réinvestissement du même montant à chaque année.

Que prévoyez-vous pour 2007 ?

Rien du tout ! Si la tendance se maintient, 2007 sera aussi décevante que les cinq ou six dernières années. Pour y changer quelque chose, cela prendrait une volonté, un leadership et une vision. Mais comme l'intégration des TIC n'est pas un sujet très à la mode, on ne lui accorde pas l'importance ni les ressources pour la bien mener.

vendredi 6 octobre 2006

Transmutation

Devotion to the motion creates the emotion.
Entendu à Dancing with the Stars, 3 oct. 2006


Mon commentaire suite à ma lecture de ce texte. Les extraits du Bulletin-Aquops sont en retrait.

Est-ce que le temps accordé à filtrer les montagnes d’information disponible se fait au détriment du temps et de l’énergie nécessaires à d’autres activités (éducatives) plus importantes comme la lecture, la réflexion et l’analyse, lesquels sont intimement associés aux processus de développement de la connaissance ?
Je crois qu'il a ici une conception plutôt livresque de l'information. Entrez dans une bibliothèque nationale. Vous viendrait-il à l'idée, à la vue de tous ces livres et ces revues, de parler de filtrage de l'information? À mon avis, pas du tout. Pourtant, avec les TIC, (et ici, je suppose qu'il est surtout question du Web), la question se pose. Pourquoi? Parce que notre « liberté critique » est mise à rude épreuve. Dans une bibliothèque, un éditeur a déjà filtré ce qu'il voulait bien qu'on sache, et, il faut bien le dire, on nous a appris à croire dans les livres. Sur Internet, n'importe quel humain peut dire à peu près n'importe quoi. De là la très grande importance d'arriver à juger efficacement d'un contenu. Mais pour développer cette compétence, cela demande du temps, beaucoup de temps. Ce temps est-il perdu? Pour moi apprendre (peu importe ce qu'on apprend!) n'est jamais une perte de temps. Évidemment, on peut se poser des questions sur la qualité des apprentissages et de l'accompagnement, mais c'est là une tout autre histoire.
(Une autre chercheure) souligne l’importance d’être conscient “qu’il est possible d’utiliser l’information, et le besoin d’information supplémentaire, comme une stratégie pour repousser l’appel à l’action.” (...)
Ah! La procrastination. Superbe stratégie pour éviter de faire des platitudes. Si on me demande de trouver des infos pour un travail qui me laisse indifférent, il est clair que je tenterais de repousser le plus loin possible le travail en question (l'action!). Il y a donc lieu à mon avis de se poser des questions sur l'objectif de la cueillette des données. Si le but de la recherche ne vient absolument pas toucher l'élève, comment s'étonner qu'il passe la majeure partie de son temps à ne pas se rendre au travail? J'ai rarement vu un élève qui trouve un sens à sa recherche perdre un temps fou à l'éviter !
De plus, il y a quelques indications à l’effet que (le développement) de la communication électronique facilitée par Internet se fasse au détriment de la communication en “vis-à-vis”, voire à réduire la participation au développement communautaire en général (...).
Quel lieu commun! À mon sens, j'ai beaucoup plus d'indications que via Internet, de nouveaux liens se tissent. La personne qui était complètement isolée ne l'est plus. De là une très grande urgence à brancher rapidement toutes les personnes âgées et à les former à la communication Internet. Je suis d'ailleurs convaincu qu'investir dans cette formation aux aînés ferait baisser le coût des soins de santé... Loin, très loin d'isoler, Internet tisse une nouvelle richesse communicationnelle. Je sais bien que certaines personnes peuvent s'isoler devant leur ordi pour jouer à des jeux vidéo. Mais, généralement parlant, on en revient vite, car quelque part, c'est toujours la même chose. Et puis, il ne faut pas oublier toutes les rencontres faites autour du jeu que, souvent, on pratique en gang sur le web. Est-ce que cela vaut moins que le vis-à-vis? Je ne saurais dire. C'est autre chose, tout simplement. Selon moi, cela ne brime pas ce vis-à-vis.
Les innovations technologiques ne sont pas neutres sur le plan des valeurs (...) mais favorisent (l’organisation) des objectifs (pédagogiques) sur la base de deux dimensions majeures : le concept d’utilité et celui de l’efficacité, des valeurs liées à la technologie elle-même (et pas nécessairement les valeurs principales de l’action éducative).
Les concepts d'utilité et d'efficacité sont importants et, comme mentionné ici, souvent associés aux technologies. Il faut effectivement faire très attention à ce qu'on véhicule au travers les TIC. Par exemple, en mettant les élèves devant Windows, très subtilement nous lui disons que certaines connaissances ne doivent pas lui être accessibles, car ce système d'exploitation, en acceptant sa licence, spécifie qu'on n'a pas le droit d'examiner comment il est fait. C'est un peu comme si on disait à un élève qu'il peut, dans certaines circonstances, UTILISER le théorème de Pythagore, mais qu'EN AUCUN TEMPS, il ne peut en examiner la preuve. Oui, le choix technologique implique nécessairement certaines valeurs, et cela va souvent beaucoup plus loin que la simple efficacité ou utilité. Conscience et vigilance s'imposent ici.

Je reviens maintenant à l'idée générale de média. Bien entendu, l'ordinateur est un nouveau média. Il nous permet d'avoir à portée de doigts, entre autres, un studio d'enregistrement, une radio, une chambre noire pour développer des photos, une imprimerie, une librairie, un système de communication universel, etc. Ce média est donc à la fois personnel et universel : si on a une idée, l'ordinateur permet de l'amplifier (Kay) et, aussi, de la rayonner. Nous sommes en train de vivre cette révolution et il est normal que l'école ne sache pas trop encore comment « dealer » avec une telle puissance individuelle. De plus, ce média nous offre une toute nouvelle manière d'entrer en relation : par exemple, via un système de téléphonie web, on peut à la fois parler avec un copain et, en même temps, clavarder avec plusieurs autres tout en répondant à quelques courriels. Tout ça est un peu fou, et reflètent en quelque sorte notre société où on ne se contente plus de faire dans un certain ordre une chose, puis une autre, puis une autre, etc. Nous devenons des êtres multitâches (est-ce bien, est-ce mal?) ce qui ne veut pas dire que nous soyons pour autant des robots. Peut-être est-ce notre cerveau qui, subtilement, est en train de changer? Or cet aspect des TIC entre généralement en conflit avec nos méthodes où un enseignant s'adresse à 30 personnes à la fois, exigeant de ces personnes un accent sur la transmission de cet enseignant vers l'élève. C'est là une transmission linéaire, alors qu'avec les TIC, la transmission est multidirectionnelle. Le cerveau de nos enfants a peut-être déjà évolué. S'en rend-on compte?
La question “Qu’est-ce que l’utilisation des TIC apporte de nouveau à ma pratique éducative ?” est importante mais elle ne doit pas (camoufler son corollaire) : “Qu’est-ce que l’intégration des TIC (pourrait) défaire dans ma pratique éducative ?”. Cette (dernière) question n’est pas souvent posée.
Oui, cette question n'est pas souvent posée et elle est importante. Les chercheurs de l'étude y ont-ils répondu? Jusqu'à maintenant, je ne vois pas trop ce qu'on a perdu avec les TIC. Mais je sens qu'on risque de perdre l'enseignant de type linéaire (je transmets - tu écoutes - tu recraches - Je te dis si c'est bien recraché). Aussi, L'enseignant risque de perdre (c'est déjà fait, à mon avis) son statut de spécialiste de contenu. Il est clair qu'avec les TIC, on n'a plus vraiment besoin de ce spécialiste-enseignant, le web donnant accès rapidement à des spécialistes beaucoup plus connaissants. On gagnera cependant un spécialiste en compétences transversales (savoir résoudre un problème, comment coopérer, comment laisser éclater sa créativité, comment organiser le travail, etc.) et ce sera, à mon sens, un immense gain. C'est pourquoi je trouve extrêmement triste tout l'étouffement qu'on fait actuellement autour de ces compétences, comme si elles n'étaient que des accessoires. La véritable éducation, à mon avis, c'est là qu'elle se trouve.

Une dévotion à la communication créera-t-elle un nouvel humanisme?

lundi 17 avril 2006

La joie

On m'a déjà dit que dans la vie, il n'y a que deux sentiments, la tristesse et la joie. Lorsque l'on ma annoncé que je serais récipiendaire d'un prix Chapo, remis au colloque de l'Aquops, c'est cette joie, joie d'être reconnu par ses pairs, qui m'a immédiatement envahi.



Voici le texte, écrit conjointement par Pierre Lachance et Benoit St-André, lu par Pierre, lors de la remise du prix :
Gilles G. Jobin, que dire à propos de ce pédagogue qui ne soit pas futile ? Car Gilles n'apprécie pas la futilité et les discours vides. Alors soyons concis et amorçons avec son implication, non non... sa dévotion pour la philosophie du logiciel libre. Gilles n'est pas du genre à se laisser aller à de grands discours sur le libre, mais plutôt du genre à agir. Il est un des principaux programmeurs du Cyberfolio (un portfolio numérique utilisé par plusieurs éducateurs), du Bulletin informatisé, du CyberPif, etc. Des applications qu'il offre librement sous la licence GPL. Du côté de la documentation, il participe au site communautaire LinuxEdu-Québec.org avec quelques-uns de ses «ti-amis» et blogue régulièrement sur ses Jobineries.

Sa vision de l'intégration des TIC mérite d'être partagée et encouragée. Pour Gilles, les TIC ne sont pas qu'ustensiles, elles changent la façon d'apprendre, de créer, de penser même. C'est dans cette optique qu'il a cette année, en tant qu'animateur au Service local du RÉCIT de la Commission scolaire au Coeur-des-Vallées, en Outaouais, mis en place des blogues pour des groupes d'élèves. Blogues qui permettent, entre autres aux élèves de développer leur compétence à communiquer, leur estime de soi, leur vision du monde, leur esprit critique, etc. Gilles, au nom de ces élèves à qui tu as permis d'explorer cette technologie, nous te remercions.

En tant que pédagogue Gilles met beaucoup d'efforts pour les élèves et les enseignants. On peut évidemment en dire autant et même beaucoup plus pour sa famille. Gilles est du genre à offrir en cadeau un nom de domaine et un site web à ses proches, support compris. Un cadeau qui illustre bien son amour profond pour le fouillis organisé qu'est le web. Gilles ne veut pas de ces sites qui réorganisent, ou plutôt qui tentent de réorganiser le web avec des listes de sites présélectionnés. Centraliser les ressources est une autre aberration pour notre ami. Pour lui être en mesure d'exploiter un moteur de recherche efficacement est une compétence que tout le monde devrait développer.

Malgré cet amour pour le web, Gilles n'aime pas dupliquer ce qui existe déjà. C'est pourquoi il a mis en ligne il y a quelques années un site de citations «Au fil de mes lectures» et qu'il protège ses citations avec rigueur. En date du 8 avril, plus de 15800 citations et 500 auteurs composaient sa base de données. Et si vous vous demandez si M. Jobin a tous lu ces livres, sa réponse ne peut qu'être que oui. Gilles lit tout le temps sur divers sujets. Un livropathe, une encyclopédie sur pattes ou un homme d'une culture exceptionnelle, peu importe le qualificatif qu'on lui donne. Gilles est notre ami et nous en sommes fiers.
Petite précision : Le Cyberpif n'est pas ma « création », mais plutôt celle de Nathalie Lehoux qui, à partir des sources du Cyberfolio, a fait un superbe outil pour l'approche orientante.

Un grand merci à tous ceux qui ont pensé à soumettre ma candidature à l'Aquops. Merci aussi à Pierre, Benoit et Judith qui ont eu la merveilleuse idée de m'offrir, en plus, un cadeau fort original... mais cela fera l'objet d'un billet futur.

mercredi 1 mars 2006

Portail, quand tu nous tiens...

On peut lire ici :

« Jacques Sansfaçon, directeur des Services des ressources en technologie de l'information et des communications de la CSDN, est convaincu que ce portail va révolutionner la façon de faire l'école. "On va enfin réussir l'intégration de la technologie dans l'enseignement ", dit-il. »

Wow !!! Encore un directeur des technologies qui pense qu'afficher les devoirs et leçons sur le web, donner accès aux bulletins, y consulter son agenda, etc, c'est intégrer les technologies à l'enseignement...
C'est l'fun que l'Infobourg ait obtenu les droits de reproduire cet article du SOLEIL de Québec : c'est une jolie pub pour le portail GRICS.

mardi 14 février 2006

L'intégration des matières

Les mathématiques sont une invention humaine, inspirée par notre capacité innée à étudier avec précision des idées abstraites, alors que la physique a pour objet le monde matériel, que nous n'avons absolument pas créé. Le rapport entre la logique interne et la logique de la création matérielle paraît tout à fait gratuit.
Heinz Pagels, L'Univers Quantique.


En présentant le projet de bâtir avec quelques enseignants une situation complexe d'apprentissage et d'évaluation en mathématique, un directeur d'école m'a lancé, hargneux : «J'espère que tu vas intégrer les sciences à la situation, car ça, c'est réforme ! Et les sciences et les maths, ça va ensemble !» ... Je commence vraiment à m'aimer : je n'ai pas réagi.

Ce lieu (lien) commun maths <=> sciences m'a toujours déplu. En fait, je pense qu'intégrer les sciences aux maths n'est vraiment pas quelque chose à faire systématiquement. L'inverse m'apparaît cependant logique : intégrer les maths aux sciences. En sciences, les maths peuvent (et généralement sont) un outil de premier ordre. Quand on intègre les maths aux sciences, on ne défait pas la pensée scientifique. Cette dernière est habituellement basée sur l'induction appuyée par une (la ?) méthode scientifique. Les maths sont alors un outil qui permet d'articuler cette pensée. En ce sens, on «intègre» (je préfère le mot «utilise») les maths aux sciences.

Mais comment intégrer les sciences aux maths ? Franchement, je ne vois pas trop. Les maths sont d'abord déduction, rigueur et communication serrée de la pensée.

Par exemple, le scientifique qui observe : (1 - 3 - 5 - 7 - 9) pourra induire que le nombre suivant est 11. Le bon mathématicien, quant à lui, ne pourra rien déduire sinon qu'il peut trouver une loi qui justifierait n'importe quel nombre à la suite. Amener l'élève vers une découverte mathématique par le biais d'une expérience scientifique est corrompre l'idée de déduction en la faisant d'abord passer par l'induction. Pour le mathématicien, l'expérience de laisser tomber 1 million de fois une balle ne démontre pas que la prochaine fois, la balle tombera. Autrement dit, le fondement de la pensée scientifique est à mon sens trop différent du fondement de la pensée mathématique pour introduire celle-ci par celle-là. Au regard des mathématiques, il est plus aisé d'intégrer le français (en s'assurant de la rectitude du langage parlé ou écrit) ou l'histoire (en s'assurant que l'enfant comprenne l'origine historique et culturelle de la pensée mathématique.)

samedi 10 septembre 2005

Aquops

À la prochaine rencontre des RÉCIT, l'AQUOPS viendra « recueillir nos besoins, attentes et enjeux relatifs à l'intégration des TIC et ce à l'égard de deux sujets: l'AQUOPS (mission et buts) et la programmation de son prochain colloque (ateliers et journée thématique).»

Depuis l'annonce de ses difficultés et la menace de sa disparition au printemps dernier, je me posais de sérieuses questions sur le rôle de cette organisation au Québec. Par exemple, l'Aquops sert-elle à autre chose que l'organisation d'un très bon colloque? L'Aquops a-t-elle une influence sur l'intégration des TIC? L'Aquops est-elle utile à ses membres? Quelle est donc la véritable place de l'AQUOPS dans le paysage pédagotic provincial?

Or je sentais, et je sens toujours, que l'Association est une force, mais une force molle. Autrement dit, à part l'organisation et la réalisation de son colloque, on voit peu l'exercice de son leadership. Par ailleurs, qu'on y soit membre ou pas ne semble pas faire de différence au niveau de notre travail quotidien. C'est pourtant une force car tous ses membres ont une vision enthousiaste des TIC. Comment l'Aquops peut-elle dynamiser cette force? Ci-dessous, my two cent.

Je pense que l'Aquops devrait immédiatement ouvrir son site à l'accueil de matériel pédagogique sous licence libre. Je pense en effet qu'il est temps d'offrir aux enseignants et aux enfants des manuels scolaires entièrement libres. Actuellement, notre gouvernement finance des éditeurs qui nous vendent leurs livres dont ils demeurent propriétaires.

Je crois que l'Aquops devrait centraliser les efforts des pédagogues québécois (mondiaux?) qui désirent rendre publics et librement accessibles leurs écrits, leurs notes de cours, leurs préparations de cours, leurs textes pédagogiques, etc.

Je pense que l'Aquops pourrait innover en facilitant le travail de ces partageurs de la connaissance en créant une espèce de wiki dans le style wikipedia, mais concentré sur les manuels scolaires.

Je pense que l'Aquops pourrait mettre sur pied des équipes de bénévoles (pour tous les domaines disciplinaires) qui se chargeraient de faire vivre les projets (élaboration/écriture/conception).

Je pense que l'Aquops pourrait établir une liste de programmeurs bénévoles prêts à mettre un peu de temps sur des illustrations dynamiques de grands pans de cette connaissance : animations FLASH, animations JAVA, etc. Tout doit être ouvert !

Il ne s'agit pas ici pour l'Association de faire comme bien d'autres le faisaient dans le temps (vous vous rappelez les «envoyez-nous vos projets, on va les centraliser sur notre site, etc.» ?). Ces sites n'étaient que des collectionneurs de contenu. Il faut devenir GÉNÉRATEUR de contenu. Un générateur de contenu aide à la construction de ce contenu par exemple en suggérant des améliorations, en proposant des animations associées au contenu, en aidant/stimulant/soutenant la création de contenu, et plus encore... (Voir ici pour un exemple brillant de contenu libre.)

Il faut absolument commencer la nouvelle ère du partage éditorial des connaissances dans le domaine de la pédagogie. Si l'Aquops ne prend pas ce créneau, quelqu'un d'autre le fera, car cette voie est, je le crois profondément, incontournable. Il faut donc agir immédiatement.

Vous le savez, je suis entièrement vendu à la cause du logiciel libre en éducation. Je suis aussi profondément convaincu qu'il faut offrir à nos enseignants et nos élèves du matériel adaptable à leurs besoins. Que l'AQUOPS prenne un véritable leadership dans ce domaine serait une excellente nouvelle !