Pennac au cinéma

La bande-annonce d'Au bonheur des ogres de Nicolas Bary, d'après l'oeuvre de Daniel Pennac.



Les fameux parents

Encore une étude universitaire qui ne servira pas à grand chose.

Pour aider les relations école-parents, c'est assez simple.

1- Qu'en formation initiale, tous les futurs enseignants soient sérieusement initiés aux difficultés d'apprentissages.
2- Qu'en formation initiale, tous les futurs enseignants soient sérieusement initiés à l'art de communiquer diplomatiquement avec les parents lorsque vient le temps de leur suggérer de consulter un spécialiste pour leur enfant. Il est bien important de comprendre qu'un enseignant n'a pas l'autorité ni la compétence pour poser un diagnostic.
3- Que l'école cesse de donner des devoirs aux enfants.
4- Que l'école cesse de trier les élèves sur la base d'examens ridicules. Les parents d'enfants qui ont de la misère à l'école n'ont pas besoin de ça !
5- Que l'école qui a de la misère avec le comportement de certains enfants n'hésite pas à appeler le parent pour qu'il vienne chercher le petit à l'école. Je crois que si un enfant a un comportement indésirable, c'est aux parents à régler ça. L'école doit éduquer les enfants, mais c'est le rôle des parents de les élever. Un enfant qui ne sait pas vivre doit retourner chez lui pour qu'il l'apprenne.
6- L'école doit prendre ses responsabilités : qualifier, socialiser et instruire. Mais elle doit aussi faire comprendre aux parents qu'elle n'a pas à se substituer à eux en ce qui concerne la bonne éducation de leur enfant.
7- Que l'école soit prête à offrir des ressources et de l'aide aux parents qui volontairement en demandent.

Les échecs, le talent et la musique

C'était l'ouverture de la saison au Cercle d'Échecs de Hull. Pour l'occasion, le maître international Deen Hergott nous a offert une simultanée. 19 joueurs participaient. Le Maître a gagné 15 parties, perdu 2 et a fait deux nulles dont une contre moi. J'en suis bien heureux.


Jobin, Gilles G. - Deen Hergott
Simultanée, Gatineau, 2013.09.03
(Un grand merci au superbe script PGN-VIEWER trouvé sur Chess Tempo.)

«La ministre déléguée à la réussite éducative a tenu à rappeler que le jeu d'échecs permet "d'installer un environnement favorable à l'apprentissage. Il contribue au développement des attitudes et des aptitudes intellectuelles propices à l'émancipation intellectuelle, fondamentale à chaque enfant".» (Source)


Jolie pub de 8 minutes présentant les protagonistes au futur Championnat du Monde.


Bien sûr qu'il y a un lien entre l'intelligence et bien jouer aux échecs.
Mais le talent, le talent... qu'est-ce exactement ? Comment le définir ? Pour ma part, je pense que pour devenir assez bon à peu importe quoi, il suffit de deux choses : de la motivation intrinsèque (c'est-à-dire la volonté d'apprendre) et ressentir du plaisir pendant qu'on apprend.

Pour tester ma théorie sur vous-même, je vous suggère l'expérience suivante :

1 - Procurez-vous une flûte à bec ;
2 - Choisissez une partition assez simple genre Greensleaves ;
3 - Donnez-vous 20 heures d'apprentissage (par exemple, pour apprendre à lire la feuille de musique, apprendre à poser vos doigts sur la flûte, etc.) et 20 heures pour pratiquer le morceau musical ;
4 - Observez-vous en train d'apprendre et notez ces observations sur un carnet (votre portfolio d'apprentissage) au regard des deux conditions émises plus haut.

Je vous suggère de faire cette expérience avec d'autres personnes. Vous verrez ainsi que certains jouent beaucoup mieux la pièce (pour un même investissement de temps), mais que TOUS la joueront d'une manière (auto)satisfaisante. Et oui ! certains apprennent la musique plus facilement que d'autres, mais tout le monde peut développer une certaine compétence !

Ah, le PQ !

Le gouvernement Marois songe à baisser le salaire des profs de Cegep. Je ne comprends pas qu'un enseignant puisse encore voter PQ. On ne se rappelle donc pas qu'en 1983, René Lévesque avait traîné tout le corps enseignant dans la merde ? Les dommages causés par ce dénigrement sont encore bien présents aujourd'hui !

Lectures

Je lis (dévore?) le pavé de Roberto Bolaño intitulé 2666. Une merveille.

Et je poursuis toujours ma lecture des Contradictions de Charles Régismanset. Deux petits extraits :

Rien de plus pénible que le mécontentement de soi avéré, sans excuse valable, sans recours possible contre un tiers. J'ai vu jadis, au cirque, un clown prestidigitateur qui illustrait assez bien cela : quand, par hasard, il avait raté un de ses tours, il se faisait punir par un compère qui lui administrait une formidable gifle. Est-il un seul de nos hommes d'État qui accepterait pareille sanction ? Il faudrait écrire un Éloge du Cirque, refuge de la vertu ! (p. 93)

Dans un salon, un jour, quelqu'un pose cette question :
« Un mari confiant est-il moins trompé qu'un mari soupçonneux et jaloux ? »
À quoi une jolie femme de l'assistance de déclarer :
« Une femme qui a bien envie de tromper son mari ne s'occupe pas de ces détails ! »
(p. 191)