J'aime beaucoup Félix GG. que je lis religieusement.

Il vient de pondre un excellent billet qui me fait penser à une rencontre tenue lundi dernier avec des enseignants de 2e cycle du secondaire (niveaux IV et V surtout). Je les écoutais parler des différentes « séquences » (quel mot horrible !) et tout le monde s'entendait pour dire qu'elles sont du 416, 426 et 436 sous une nouvelle appellation.

Quand j'ai vu l'arrivée des séquences, je me suis dit qu'enfin les élèves ayant un goût beaucoup plus prononcé pour l'univers social pourraient apprendre des maths plus en rapport avec leurs intérêts. Idem pour ceux qui aiment manipuler des objets techniques ou pour ceux qui ont un goût centré un peu plus sur les sciences.

Mais la réalité heurte, car il faut bien organiser tout cela. Ce qui fait que l'organisation scolaire a, encore une fois, la priorité sur nos belles théories d'apprentissage. Donc, on envoie les « faibles » dans la séquence « Culture et Société », et les autres, qui aspirent au Cegep « fort », on leur demande de choisir l'une des deux autres séquences... Tout cela facilite l'organisation des groupes. Dans le cas de Félix, puisqu'il est en PEI, on lui demande de choisir l'une des deux séquences fortes, lui ôtant l'option de la séquence Culture et société.

Vous savez ce qui me choque au plus haut point dans cette histoire ? C'est que les mathématiques (soyons plus précis : les maths scolaires) servent encore de tri social. Réforme ou pas, l'école secondaire est toujours profondément malade. Et ce sera le cas tant qu'elle préparera au foutu Cégep. Ma solution : qu'on enlève toute diplomation au secondaire (ou, à tout le moins, les examens à des fins de tri social) et qu'on ne s'y préoccupe que de préparer les élèves à apprendre à apprendre toute leur vie. Et si le Cégep veut des clients, qu'il s'arrange lui-même pour aller les chercher.