À lire impérativement, cet article du Monde. Merci aux Inclassables mathématiques.

« Depuis trente ans, cela va en s'aggravant, malgré l'effort épuisant fourni par les enseignants. A force de changements de programmes et d'allégements supposés faciliter leur compréhension, les mathématiques ont perdu leur cohérence, et trop d'élèves n'y comprennent rien, rien, rien! Ils vivent cette matière comme exclusivement destinée à l'évaluation scolaire, à la sélection. Elle exerce sur eux une pression énorme. Dramatique, quand les maths sont intrinsèquement confondues avec l'exercice de l'intelligence. Si on ne réussit pas, c'est qu'on est bête! Adultes, ils en gardent une blessure… »
Stella Baruk

« Dénonçant "l'obsession française de la note", Stella Baruk implore : ne notons plus les enfants avant le CE2, ni jamais en phase d'apprentissage d'une nouvelle notion. "Si on évaluait les enfants qui apprennent à parler, ils seraient tous bègues! Les premières années d'école sont décisives. On l'oublie pour être immédiatement dans le jugement, voire la prédiction. Imagine-t-on ce que c'est pour un enfant d'entendre dire à 6 ans qu'il est en difficulté, et de construire à partir de cela son identité?" »

« Malheureusement, le réflexe des professeurs, face à des élèves en difficulté est de travailler sur la technique plus que sur le sens. »
Jacques Moisan

« J'affirme que tous les enfants sont capables de faire des maths jusqu'au bac. »
Stella Baruk

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