Au travers Abebooks, j'ai fait l'acquisition des deux tomes de cette encyclopédie (Historama, Paris 1970). Deux magnifiques volumes dans un état neuf.

Description du bouquiniste :

2 volumes en reliure éditeur au 1er plat décoré, pièce de titre et de tomaison, in 8, 19x13, lettrines, illustrations à pleine page et dans le texte, préface d'Albert Demazière, index alphabétique des auteurs et des citations, bel exemplaire sur alfa bouffant de luxe. 290+286 pages.

Pour moins de 20$ l'ensemble, j'ai l'impression d'avoir fait un très bel achat. L'encyclopédie est bourrée d'illustrations choisies parmi des gravures de livres anciens.
Sur chaque page (voir l'image), on trouve l'auteur (ou l'auteur présumé), l'année du « mot historique », le mot lui-même et une explication. Par exemple, en page 61 on a la citation : Tout est perdu, fors l'honneur.. Il est de François Ier, 25 février 1525. L'encyclopédie donne l'explication suvante :
On ne sait qui a éprouvé le besoin de réduire aux dimensions d'un télégramme le billet qu'adresse François Ier (1494-1547) à sa mère, la duchesse d'Angoulême, régente du royaume en son absence, le lendemain de la désastreuse bataille de Pavie (24 février 1525) à l'issue de laquelle il eut la douleur de voir son armée battue par les Impétiaux et lui-même fait prisonnier par Charles Quint.
Voici le texte de son billet :
« Madame, pour vous faire savoir comment se porte le reste de mon infortune, de toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur et la vie qui est sauve. »

Othon Guerlac, dont j'admire la rigueur, dans Les Citations françaises (Armand Colin, 1931), précise : « En réalité, c'est la forme abrégée d'une lettre plus longue publiée pour la première fois par Dulaure (Histoire de Paris, 1837, t.III, p. 209.) »

Voici ce qu'en dit le dictionnaire Les mots de l'histoire (Larousse, In extenso, 1998, pp. 532-3) : L'honneur d'un roi n'a-t-il jamais consisté à se faire battre à plate couture ? Mais le souverain fait ici allusion à l'héroïsme qu''il démontra réellement dans ce désastre. De fait, renversé de son cheval tué sous lui, se défendant à pied, quoique blessé, méconnaissable, le roi aurait été tué par les Espagnols, si quelques Français combattant dans les rangs des Impériaux ne l'avaient identifié et tiré de ce très mauvais pas... Le mot a été repris par Napoléon à son retour de Waterloo [...]. Plus loin, le dictionnaire reprend l'explication de Guerlac.

C'est toujours intéressant de comparer le traitement de différents dictionnaires pour un même thème.