Commentaire laissé sur ce billet : Les TBI, trop beaux pour être efficaces.
Il faut se poser deux questions :
Désire-t-on que l'enseignant enseigne mieux ?
ou
Désire-t-on que l'élève apprenne mieux ?

Il n'y a pas contradiction, me diront certains. Peut-être pas, mais l'angle envisagé influence grandement la réponse.

Si on croit (et là est bien une croyance) qu'un prof qui enseigne bien implique que les élèves apprennent mieux, alors, évidemment, on remettra un TBI au prof car cela risque d'améliorer sa technique d'enseignement.

Si on croit que pour faire des apprentissages signifiants, c'est l'élève qui doit construire ses connaissances, alors il s'agit de voir comment une technologie DANS LES MAINS DE L'ÉLÈVE peut réussir la chose.

Le point de vue est fort différent. Je préfère mettre mes énergies à tenter de trouver une solution à cette deuxième vision qu'à la première (à laquelle, d'ailleurs, je ne crois pas du tout.)

Je sais bien que plusieurs pensent qu'un bon ENSEIGNEMENT permet aux élèves de mieux apprendre, mais cette idée, même vieille de 2500 ans, n'a pas laissé des traces évidentes de son succès. En tout cas, pas au regard d'une grande proportion d'élèves qui décrochent avant d'atteindre leur secondaire (ici, au Québec).

On pourrait comparer les deux paradigmes à la musique : Dans le premier cas, on croit qu'un prof est un chef d'orchestre qui met tout en oeuvre pour que chaque musicien (élève) exécute parfaitement sa partition. Dans le second, un prof est un facilitateur qui met tout en oeuvre pour que chaque élève imagine, crée et joue sa propre musique.

Le TBI est une baguette de chef d'orchestre.

PS. L'analogie du chef d'orchestre n'est pas de moi. Elle vient de ma collègue Lyse.