Rencontre syndicale hier soir. Je n'ai pu m'empêcher de soumettre mon moyen de pression aux animateurs.

Je crois que ce qui fait le plus mal au gouvernement, c'est lorsqu'on s'attaque à son image. Car, à mon sens, ces hommes et femmes politiques n'existent que par l'image. Donc, il faut s'attaquer à celle-ci, la rendre la plus noire possible si effectivement elle est noire.

Le contrat de travail est échu depuis quelques années. Et là, on me répond que les parties se rencontrent une fois par deux semaines (diable, que font-ils le restant du temps?) et nos négociateurs se font dire de revenir dans deux semaines, car les nogiciateurs du gouvernement n'ont pas le mandat de négocier, c'est-à-dire, ne peuvent rien proposer d'autres que ce qui est sur la table depuis deux ans déjà.

Il faut jouer sur cette idiotie. Dire à la population : «Voyez ! le gouvernement paye des fonctionnaires à ne rien faire depuis deux ans car ils répètent toujours la même chose alors qu'ils devraient être payés pour négocier. Ce gouvernement bousille vos taxes en embauchant des fonctionnaires qui ne savent pas négocier alors que c'est leur principal travail. Ces fonctionnaires nous disent qu'ils n'ont aucune marge de manoeuvre. Pourquoi alors les garde-t-on sur le payrol? Le gouvernement devrait le foutre à la porte au lieu de les payer à ne rien faire.»

Et puis, je crois encore qu'il faut rendre public tout ce qui se dit sur la table. Que ce soit par des documents vidéo (enregistrement des séances de négos) ou par les transcriptions complètes des échanges. Si c'est par des transcriptions, on sélectionne les parties les plus juteuses, on convoque une conférence de presse et on lance le tout à population. Comme ça, on laisse cette dernière se faire sa propre tête sur les allégations de mauvaise foi, de part et d'autre, des parties. On n'est pas trop porté à élire des gens de mauvaise foi...

Et je ne pense pas qu'un gouvernement aimerait se faire prendre en flagrant délit d'imposteur. On aurait peut-être le droit alors à de véritables négociations.

Les moyens de pression suggérés (la grève, port du noir, envoi d'un bulletin à Charest, etc.) sont enfantillages. Il faut attaquer, et très agressivement, l'image même des politiciens en prouvant que ces politiciens/administrateurs sont incompétents, car ils payent des employés, avec notre argent, à ne rien faire.