Estéban passe la journée à la maison.

Dehors, juste avant qu'il arrive, je prenais tranquillement mon thé avec Marie. Je me disais combien j'étais chanceux d'avoir de merveilleuses filles.
- Une fille de 27 ans... déjà... Je suis vieux n'est-ce pas? dis-je à Marie.
- Tu es un jeune grand-père, me répondit-elle en souriant.
Et j'ai souri aussi.
Ce bonheur d'avoir des enfants ne s'explique pas. Quand je suis seul, au milieu d'une tâche hyperplate, il m'arrive souvent de rappeler à ma mémoire défaillante les grands yeux d'Andréanne, les sourcillements sérieux de Marie-Élaine et le regard charmeur d'Aurélie. Et alors, je me dis que ne serait-ce que pour ces instantanés, il vaut vraiment la peine de passer un petit séjour sur cette planète.

Merci la vie !