Parents

La mère croit, le père ne croit pas. La mère prie et adore ; le père ni ne prie ni n'adore. Jamais de leurs âmes les parties sublimes ne se sont touchées. L'enfant qui sortira de cette fausse union pourra être vigoureux de corps; il sera rachitique d'âme... Et quand l'enfant com­mence à ouvrir les yeux, là, dans ce foyer, quel spectacle! A sept ans, l'enfant s'en aperçoit ; à dix ans, il s'en étonne; à quinze ans, il s'en scandalise; et, au premier cri des passions, il s'en fait une arme.
Mgr Bougaud

Note du transcripteur.
Le Christianisme et les temps présents, t.1, Paris, 1883.
Extrait exact :
La mère croit; le père ne croit pas. La mère prie et adore, le père ni ne prie ni n'adore. Jamais de leurs âmes les parties sublimes ne se sont touchées. L'enfant qui sortira de cette fausse union pourra être vigoureux de corps; il sera rachitique d'âme; il est incomplètement engendré. C'est là la première raison de cette faiblesse de tempérament religieux que l'on remarque dans les générations modernes. Et quand l'enfant commence à ouvrir les yeux, là, dans ce foyer, quel spectacle! À sept ans, l'enfant s'en aperçoit et questionna naïvement sa mère; à dix ans, il s'en étonne; à quinze, il s'en scandalise, et, au premier cri des passions, il s'en fait une arme. Et ce n'est pas une fade et froide plaisanterie; c'est une amère leçon donnée aux pères que ces mots recueillis sur les lèvres d'un enfant: « Mère, quand est-ce que je serai assez grand pour ne plus prier Dieu, comme mon père? »
Si nous pouvions disposer de l'immortalité, c'est notre mère que, la première, nous rendrions immortelle.
Philippe Gerfaut

Note du transcripteur.
Pensées d'un sceptique.
Combien les relations entre parents et amis seraient meil­leures, s'ils avaient toujours entre eux les égards qu'ils ont... pour tout le monde!
Théodore Barrière

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Le plus grand ennemi des enfants, c'est la faiblesse des mères.


Note du transcripteur.
Peut-être une pensée de Blanchard.
Les enfants n'ont jamais d'ennemi plus terrible,
Que l'imbécillité d'un père trop flexible.
J.-B. Rousseau

Note du transcripteur.
Le Flatteur, acte 3 sc.2 (Chrysante).
Un père en punissant, Madame, est toujours père;
Un supplice léger suffit à sa colère.
Racine

Note du transcripteur.
Phèdre, acte 3, sc. 3 (OEnone).
Le premier prie-Dieu d'un enfant, ce sont les genoux de sa mère.


Note du transcripteur.
Référence inconnue.
Digne ressentiment à ma douleur bien doux!
Je reconnais mon sang à ce noble courroux.
Corneille Le Cid

Note du transcripteur.
Acte 1, sc. 5 (Don Diègue).
L'homme qui élève bien son fils travaille pour son propre avantage; les vertus du fils honorent toujours le père.


Note du transcripteur.
Écclésiaste, XXX, 19.
Les enfants sont les poupées des vieilles gens.


Note du transcripteur.
Aurélien Scholl, Les cris du paon, Paris, 1866.
Le plus grand malheur qui puisse arriver à des enfants, c'est d'être mal élevés.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Sans doute une réflexion de Blanchard.
La plus grande punition qui puisse arriver à des parents, c'est d'avoir des enfants mal élevés.


Note du transcripteur.
Sans doute une réflexion de Blanchard. Voir la précédente.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
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