Langage

La langue, pour tout dire, est la tradition, est le vêtement, plus que le vêtement, le moule, plus que le moule, le corps de la tradition ; elle lui donne tous ses accents et tous ses gestes, ces gestes qui, comme on sait, vont jusqu'à l'âme comme ils en viennent, et finissent par modeler, à leur tour, l'âme qui les inspire.
Emile Faguet

Note du transcripteur.
Les dix commandements : La Patrie.
Citation supprimée des éditions subséquentes.
Sommes-nous déraisonnables quand nous demandons qu'on agisse envers les nôtres dans les provinces anglaises, comme nous agissons ici envers les minorités enclavées dans notre population?
Thomas Chapais

Note du transcripteur.
Bulletin du parler français au Canada, Vol. 9, 1910-1911.
La langue disparue, adieu la nationalité.
Benjamin Sulte

Note du transcripteur.
L'enseignement du français dans La Revue Canadienne, vol. 22, 1886.
Il faut avoir souci de notre parlure, car noblesse oblige.
É. Littré

Note du transcripteur.
En épigraphe (sans donner la source) au «Premier congrès de la langue française au Canada», 1912.
La syntaxe est, sans contredit, ce qu'il y a de plus nécessaire.
De Wailly

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
C'est presque une position sociale, de nos jours, de parler français à la perfection.
J. Novicow

Note du transcripteur.
En épigraphe (mais sans en donner la source) au «Premier congrès de la langue française au Canada», 1912.
Si la divine Providence a implanté la langue française en Amérique, c'est pour qu'elle y reste, pour qu'elle s'y développe, qu'elle y remplisse son rôle et atteigne à de hautes destinées.
J.-P. Tardivel

Note du transcripteur.
La langue française au Canada, 1901.
Personne ne connaît parfaitement deux langues; sauf de rares exceptions, les gens qui parlent également deux langues les parlent également mal.
Henri Bourassa

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
La langue française, si noble, Si éclatante, formée des sauvages beautés de la Gaule, de la grâce exquise de Virgile et de l'immortelle poésie du chantre de l'Illiade. Elle est la plus belle expression de la pensée philosophique, la langue de la diplomatie, des cours, des académies ; cette langue dont la civilisation vous a confié le dépôt, à qui vous donnez chaque jour un renouveau de vitalité et de splendeur, cette langue que nous possédons bien imparfaitement, mais que nous aimons autant que vous, mes frères de la vieille France.
Adélard Turgeon

Note du transcripteur.
Discours reproduit dans les «Annales de la Société St-Jean-Baptiste de Québec», Vol. 3, 1903.
Le peuple est, en matière de langue, un très excellent maître.
Platon

Note du transcripteur.
Le premier Alcibiade ou de la Nature humaine.
Je vis de bonne soupe et non de beau langage,
Vaugelas n'apprend pas à bien faire un potage.
Molière Les Femmes savantes

Note du transcripteur.
Acte 2, sc. 7 (Chrysale).
Et quelle langue veut-on bannir du domaine où se forment l'esprit et le coeur de l'enfance ? Celle-là même qui est la gardienne de nos croyances et l'instrument de notre culture.
S. E. le cardinal Bégin

Note du transcripteur.
Le texte semble se trouver dans La Revue Canadienne, vol. 15, 1915.
Ce respect (à notre langue), nous y manquons souvent en laissant s'introduire dans notre parler toutes sortes d'expressions parasites, incorrectes ou étrangères au génie de notre idiome. Chasser ces intrus, leur substituer les termes pro­pres, accroître la richesse de notre syntaxe, c'est rendre à notre langage les meilleurs services.
Mgr Paul Bruchési

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Oui, nous vivrons, et nous chanterons les louanges du Christ et de la patrie dans le doux parler de France, aussi longtemps que le Saint-Laurent roulera ses flots majestueux vers l'océan, que les érables donneront leur doux nectar, que nos écoles et nos collèges classiques donneront à l'Église et à l'État des hommes dignes de ce nom...
Mgr Adélard Langevin.

Note du transcripteur.
Premier congrès de la langue française au Canada, 24-30 juin 1912.
Ah! cette langue que nous avons appris à bégayer sur les genoux de notre mère! Elle est bien digne des sacrifices que nous pouvons faire pour elle ; elle vaut bien la peine que nous bâtissions des académies, des collèges et des écoles, où nos enfants iront apprendre, avec l'anglais dont ils ont be­soin, toutes les beautés du doux parler de France.
Sir Lomer Gouin

Note du transcripteur.
Premier congrès de la langue française au Canada, 24-30 juin 1912.
Si nous voulons apporter à cette cause sacrée tout l'appui qu'elle mérite, il faut aussi développer en nous et chez nos enfants le culte et l'amour de la langue.
Henri Bourassa

Note du transcripteur.
La Langue Française au Canada : Discours pronencé au Monument national, le 19 mai 1915
Un peuple bilingue, dit-on, est un non-sens. Eh bien! nous nous faisons fort de prouver à ceux qui le prétendent que, si le système bilingue est une surcharge pour leur cer­veau, il ne l'est pas pour le nôtre.
L'hon. Juge Constantineau

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
C'est la France, sans doute, qui nous a donné cette belle langue ; mais, je le répète, ce sont les Canadiens qui l'ont conservée.
Jules Tardivel

Note du transcripteur.
La langue française au Canada, 10 mars 1901.
Si nous savons bannir de notre langage tout ce qui est contraire à son génie, tout ce qui est grotesque ou vulgaire, et si nous faisons en sorte que, tout en restant français, il soit bien de chez nous, nous lui aurons donné une force de résistance dont l'anglais ne saura jamais triompher.
Adjutor Rivard

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Si la langue que nous parlons est quelque peu rugueuse, c'est parce qu'elle a été souvent à la bataille.
Armand Lavergne

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Si les mères instruites voulaient se surveiller davantage; si celles qui ne le sont pas se donnaient la peine d'apprendre à parler convenablement à leurs enfants, la tâche des maîtres serait réduite de moitié.
Abbé Emile Chartier

Note du transcripteur.
«L'Éducation littéraire et le foyer» dans «La Bonne parole», novembre 1913.
Il est de notre devoir (Canadiens des E.-U.) d'être ci­toyens américains dans toute la force du mot, mais pour cela, quelle raison valable y a-t-il de dire qu'il faille renier le français ?
Louis Cadieux

Note du transcripteur.
L'enseignement du français dans les centres canadiens-français de la Nouvelle-Angleterre, 1912.
Citation retirée des éditions subséquentes.
Si nous voulons du français, c'est à nous d'en mettre.
Mgr Béliveau

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
La langue française chez nous est un fait d'ordre social, politique et religieux, dont ceux qui ne l'aiment pas feraient mieux de prendre leur parti.
Thomas Chapais

Note du transcripteur.
Bulletin du parler français au Canada, Vol. 9, 1910-1911.
Ce sont les mots qui ne justifient rien qui ont le plus de succès en France.
Saint Genest

Note du transcripteur.
Grossière erreur ici de Blanchard qui a confondu signifient et justifient.

La phrase exacte se trouve dans l'article de Saint-Genest «La Femme du Monde ou le «Rallié»», Le Figaro,15 juin 1893.
«Voyez-vous, bon lecteur, le rallié a remplacé «l'orléaniste» d'autrefois; ça ne veut rien dire du tout, mais ce sont précisément les mots qui ne signifient rien qui ont le plus de succès en France.»
Il y a deux langues au Canada, parce que le Canada est dû à la collaboration de deux grandes races la race française qui l'a fondé, évangélisé et civilisé ; la race anglaise qui est venue plus tard, à l'ombre d'un nouveau drapeau, symbole d'une souveraineté nouvelle, travailler à son développement, à son accroissement et à sa prospérité.
Thomas Chapais

Note du transcripteur.
Bulletin du parler français au Canada, vol. 9, 1910-1911.
Citation retirée des éditions subséquentes.
Mais qu'on ne demande pas aux Canadiens français d'abandonner leur langue. Leur langue, c'est leur passé; leur langue, c'est leur avenir ; leur langue, c'est leur race ; leur langue, c'est plus que tout cela : leur langue, c'est leur foi.
Mgr Touchet

Note du transcripteur.
Le Devoir, 20 octobre 1910.

Citation exacte :
M. Bourassa, respectueusement, mais fermement, posa la thèse franco-canadienne. Il est loyaliste. Tous le sont au Canada. Nul ne songe à violer la foi jurée à l'Angleterre... Les Canadiens ont versé leur sang pour la cause de l'Angleterre. Ils en verseraient encore. Mais qu'on ne leur demande pas d'abandonner leur langue.
« Leur langue, c'est leur passé ;
« Leur langue, c'est leur avenir ;
« Leur langue, c'est leur race;
« Leur langue, c'est plus que tout cela:
« Leur langue, c'est leur foi. »


Citation retirée des éditions subséquentes.
Tant qu'un peuple n'est envahi que dans son territoire, il n'est que vaincu ; mais s'il se laisse envahir dans sa langue, il est fini.
Louis de Bonald

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Un homme qui sait quatre langues vaut quatre hommes.
Charles-Quint

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Pour un peuple, changer de langue, c'est presque changer d'âme.
Gaston Paris

Note du transcripteur.
La littérature française Moyen Âge, 1888.
Impossible de penser juste lorsqu'on écrit ridiculement.
Mirabeau

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
On trouve parfois, attribuée à Mirabeau, cette autre citation : « On ne saurait penser juste dans un pays où on parle ridiculement. »

Le moindre solécisme en parlant vous irrite;
Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite.
Molière Les Femmes savantes

Note du transcripteur.
Acte 2, sc. 7 (Chrysale).
La langue fut portée sous Louis XIV au plus haut point de perfection dans tous les genres, non pas en employant des termes nouveaux inutiles, mais en se servant avec art de tous les mots nécessaires qui étaient en usage.
Voltaire

Note du transcripteur.
Précis du siècle de Louis XIV.
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Tout Canadien, s'il aime son pays, à quelque degré de la hiérarchie sociale qu'il se trouve placé, parlera toujours le français, et ce ne sera que quand il s'y verra forcé qu'il em­ploiera la langue anglaise.[...] La plus lourde taxe que la conquête nous ait imposée, c'est la nécessité d'apprendre l'anglais. Payons-la loyalement, mais n'en payons que le nécessaire. Que notre langue soit toujours la première. Tenons à parler la première langue de l'Europe, et fortifions, chez nous, ce puissant lien national.
Mgr Laflèche

Note du transcripteur.
Sermon de la Saint-Jean, 25 juin 1866.
Je parle français aux hommes, italien aux femmes, alle­mand aux chevaux, espagnol à Dieu.
Charles-Quint

Note du transcripteur.
Référence inconnue.
Quand il s'agit d'une langue vivante, le chemin de l'usage est plus court que celui des préceptes.


Note du transcripteur.
Abbé d'Olivet, Remarques sur la langue française, 1771.
Citation retirée des éditions subséquentes.
Un mot, c'est le toit d'une maison; il peut n'y avoir rien dessous.


Note du transcripteur.
Une pensée sans doute originale de l'abbé Blanchard.
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.



Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe