Efforce-toi de te suffire, si la vie t'a fait solitaire ; on y arrive en souffrant et en saignant.

L'âme souffre des souffrances du corps par pitié.

Habitue ton âme à être sobre dans la joie.

En gagnant la raison, ne perds pas la pitié.

Les veufs ont reçu le don de consolation.

Un jeune qui pense, un vieux qui chante font exception.

Un bouquet dans une main, une faulx dans l'autre, c'est l'inattendu ; il réjouit ou il tue.

Anne Barratin, De toutes les Paroisses, Ed. Lemerre, Paris, 1913