Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

jeudi 5 avril 2012

Chemin faisant, page 100

Près d'une affection, la seconde place n'est pas facilement acceptable quand on a eu la première.

La retraite est une solution silencieuse.

L'amitié repose sur deux colonnes : la franchise et la discrétion.

On lutte avec son esprit en l'amusant, avec son coeur en le berçant, avec son corps en le domptant.

Il y a des mots qui valent tout un poème, et des poèmes qui ne valent pas un mot.

Quand la vie dit : « Je ne veux pas, » que répondre? faire la révérence et accepter.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

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mercredi 4 avril 2012

Chemin faisant, page 99

Les plus honnêtes des tyrans sont dangereux comme les plus innocentes des coquettes.

On peut être maître et tendre, comme on peut être esclave et digne.

Ta langue c'est le lion de la ménagerie ; qu'elle ne t'échappe pas !

Ton malheur fait des heureux ; auras-tu jamais la générosité d'en souffrir moins?

Il y a des gens qui ont l'air mystérieux pour ne rien dire et ne rien penser; c'est un des mille refuges de la bêtise.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

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mardi 3 avril 2012

Chemin faisant, page 98

Otez la justice à la bonté, vous en faites une passion.

On ne reconnaît malheureusement pas le menteur à la lèvre comme le travailleur à l'échiné.

Apprendre à ne se désintéresser de personne, voilà la vraie charité.

Il y a souvent autant de fierté que de générosité à payer généreusement ce qu'on doit.

Quand on est tête de ligne, il faut savoir être tête de courage.

C'est un succès de bon ton que de céder devant un entêté.

Si les vrais amis doivent nous chercher dans la peine, ils doivent savoir nous attendre dans la joie.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

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lundi 2 avril 2012

Chemin faisant, page 97

Après une grande douleur, rien ne nous étonne plus, si ce n'est de l'avoir supportée.

Il est aussi difficile de se faire oublier quand on a de l'argent, que de faire songer à soi quand on n'en a pas.

Le sceptique qui admet des exceptions n'est pas malade jusqu'à la moelle ; et, comme le poitrinaire au premier degré, il peut se guérir dans un chaud milieu.

Que je plains les gens qui ont besoin du silence d'un domestique !

On a beau dire, l'argent, c'est un bon dos de montagne où s'appuyer.

Je remercie ceux que j'ai admirés dans ma vie; je bénis moins ceux que j'ai aimés.

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

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dimanche 1 avril 2012

Chemin faisant, page 96

La souffrance à l'âme chrétienne : Je te veux le matin, je te veux le soir, je te veux à toute heure, je te veux quand je te veux.

Il ne faut jamais vouloir donner aux autres une leçon, même utile, au détriment de qui que ce soit.

Chacun de nous doit tremper son suaire de larmes avant d'en être enveloppé.

C'est toujours amusant d'entendre qui veut éclairer ou instruire plus éclairé ou plus instruit que soi.

Le jour où vous portez fièrement votre douleur, bourdonne dans l'air l'essaim des envieux.

Revenir à la jeunesse, peut-être; à la naïveté, jamais !

Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894

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