mardi 21 février 2012
Chemin faisant, page 54
Par Gilles Jobin, mardi 21 février 2012 :: Barratineries
L'audace est une impatience du courage.
La mort de l'enfant et la trahison de l'ami, deux douleurs auxquelles on ne peut pas se préparer.
Rêver, c'est jeter la bride sur le cou de son désir ; c'est le voir s'agiter en tous sens, l'entendre rire autour de soi ; c'est le surprendre dans tous les coins de son coeur, dans tous les replis de sa pensée ; c'est oublier pour une heure les rancunes d'hier, les injustices du jour, les luttes du lendemain ; c'est rapprocher le possible de l'impossible, le fini de l'infini ; c'est visiter toutes les fantaisies et c'est n'aborder nulle part.
Vouloir être seul, c'est toujours vouloir donner rendez-vous à un quelqu'un ou à un quelque chose.
En amour, les vieux baisers sentent les vieilles loques ; ils ont un air tout aussi fripé.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
Lire le premier billet consacré à cette série.
La mort de l'enfant et la trahison de l'ami, deux douleurs auxquelles on ne peut pas se préparer.
Rêver, c'est jeter la bride sur le cou de son désir ; c'est le voir s'agiter en tous sens, l'entendre rire autour de soi ; c'est le surprendre dans tous les coins de son coeur, dans tous les replis de sa pensée ; c'est oublier pour une heure les rancunes d'hier, les injustices du jour, les luttes du lendemain ; c'est rapprocher le possible de l'impossible, le fini de l'infini ; c'est visiter toutes les fantaisies et c'est n'aborder nulle part.
Vouloir être seul, c'est toujours vouloir donner rendez-vous à un quelqu'un ou à un quelque chose.
En amour, les vieux baisers sentent les vieilles loques ; ils ont un air tout aussi fripé.
Anne Barratin, Chemin faisant, Ed. Lemerre, Paris, 1894
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