Paresse

L'ennui est entré dans le monde par la paresse.
La Bruyère

Note du transcripteur.
Les Caractères.
L'oisiveté est comme la rouille, elle use plus que le travail.
Franklin

Note du transcripteur.
La science du bonhomme Richard.
Les paresseux ont toujours envie de faire quelque chose.
Vauvenargues

Note du transcripteur.
Réflexions et maximes.
Il n'est, comme on dit, pire eau que l'eau qui dort.
Molière Tartuffe

Note du transcripteur.
Acte 1, sc. 1 (Madame Pernelle).
Les gens qui n'ont rien à faire cherchent des torts à autrui pour s'occuper.
G. Sand

Note du transcripteur.
Dans une lettre à Mme Dupin, 9 sept. 1831.
Citation supprimée des éditions subséquentes.
Les journées sont longues, et les années sont courtes, pour l'homme oisif.
Diderot

Note du transcripteur.
Essai sur les règnes de Claude et de Néron.
La gloire et le repos sont choses qui ne peuvent loger au même gîte.
Montaigne

Note du transcripteur.
Essais, chap. 18.
La paresse verse sur l'homme des maux incalculables; elle blesse son enfance, flétrit sa jeunesse, brise sa virilité et attache à toutes ses puissances la honte de la stérilité.
R. P. Félix

Note du transcripteur.
Le Travail, loi de la vie et de l'éducation, Dillet, 1856.
Il n'y en a point qui pressent tant les autres que les paresseux.
La Rochefoucauld

Note du transcripteur.
Réflexions ou Sentences et maximes morales.
Quatre boeufs attelés d'un pas tranquille et lent
Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Boileau

Note du transcripteur.
L'Art poétique (Le Lutrin).
Oh! la paresseuse fille
Qui s'habille
Si tard un jour de moisson!
Hugo

Note du transcripteur.
Les Orientales.
La paresse va si lentement que la pauvreté n'a pas de peine à l'atteindre.
Franklin

Note du transcripteur.
La science du bonhomme Richard.
La paresse engourdie,
Lâche tyran, qui n'entraîne après lui
Que l'ignorance et le stupide ennui.
J. -B. Rousseau

Note du transcripteur.
Épître VI.
Nous avons plus de paresse dans l'esprit que dans le corps.
La Rochefoucauld

Note du transcripteur.
Réflexions ou Sentences et maximes morales.
La mollesse et l'oisiveté corrompent les plus beaux naturels.
Fénelon

Note du transcripteur.
Télémaque.
Riche ou pauvre, puissant ou faible, tout citoyen oisif est un fripon.
J.-J. Rousseau

Note du transcripteur.
Émile.
C'est l'oisiveté qui est la grande source de perversité.
Lacordaire

Note du transcripteur.
Dans un lettre du 21 juin 1852.
C'est l'oisiveté qui est la grande source de perversion ; et la lecture, quoique peu fatigante, suffit pour éloigner l'oisiveté.
Le mérite en repos s'endort dans la paresse.
Boileau

Note du transcripteur.
Épître VII.
Le désoeuvrement inspire un dégoût profond de toutes choses.
Lacordaire

Note du transcripteur.
Dans une lettre du 11 décembre 1825.
Le désoeuvrement inspire un dégoût profond de toutes choses, et l'âme, habituée à retomber sur elle-même avec l'ennui de n'y rien rencontrer qui l'arrête, s'endort de ce sommeil qui n'est pas sollicité par le besoin et qui cesse d'être un bienfait pour rester seulement un obstacle à toutes les fonctions de la vie.
Les oisifs des villes, gens aussi ennuyés qu'ennuyeux, qui, ne sachant que faire de leur temps, abusent de celui des autres.
J.-J. Rousseau

Note du transcripteur.
Dans une lettre à M. Monier du 14 septembre 1756.
Celui qui ne fait rien est bien près de mal faire.
Montaigne

Note du transcripteur.
Ce mot ne serait non pas de Montaigne, mais de Franklin. Cependant, je n'ai pas trouvé la source exacte.
L'oisif de corps et d'esprit est un insensé autant à plaindre qu'à blâmer.
La Bruyère

Note du transcripteur.
Cette citation n'est pas de Bruyère. Je l'ai retrouvée dans un texte d'Apollinaire Bouchardat : «Le travail, son influence sur la santé» dans Entretiens populaires, 1864.
Les paresseux ne sont jamais que des gens médiocres, en quelque genre que ce soit.
Voltaire

Note du transcripteur.
Dans une lettre à M. Helvétius du 11 septembre 1758.
Citation exacte : « Les obstacles vous feront faire de nouveaux efforts ; c'est à cette ardeur pour le travail qu'on reconnaît le vrai génie. Les paresseux ne sont jamais que des gens médiocres, en quelque genre que ce puisse être. »
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Ne pas savoir supporter la pauvreté est une chose hon­teuse; ne pas savoir la chasser par son travail est une chose plus honteuse encore.


Note du transcripteur.
Cette parole est souvent attribuée à Périclès dans un discours aux Athéniens.
L'homme oisif est comme l'eau qui dort, il se corrompt.


Note du transcripteur.
N. V. de Laténa, Étude de l'homme, Paris, 1863.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
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