Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

jeudi 23 avril 2015

Jobin-Akrib

Toutes les parties de la troisième ronde sont sur Matoutaouais.


Médecin

Médecin

Malheur à la terre! à cause de l'incrédulité des médecins. Malheur au monde! à cause de leur corrup­tion et de leur amour de l'argent.
Malheur aux époux! à cause de l'immoralité des docteurs; car ceux-ci favorisent l'adultère, et rendent le vice facile et léger à porter.
Charles Sainte-Foi

Note du transcripteur.
Le livre des Peuples et des Rois, Paris, 1839.
Si les médecins avaient le vrai art de guérir, ils n'auraient que faire de bonnets carrés ; la majesté de cette science serait assez vénérable d'elle-même.
Pascal

Note du transcripteur.
Pensées.
Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies.
Molière Le Malade Imaginaire

Note du transcripteur.
Acte 3, sc. 3 (Béralde).
«La nature d‘elle—même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée. C‘est notre inquiétude, c’est notre impatience qui gâte tout; et presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies.»
Granville : Ils étaient trois docteurs, et pourtant...
Pembrock : Le pauvre homme,
Que vouliez-vous qu'il fît contre trois ?
Granvile : Qu'il mourût.
Delavigne

Note du transcripteur.
Les Comédiens, acte 1, sc. 2.
Un médecin sans grands mots
D'un savoir extrême,
Qui n'ordonne point les eaux,
Et guérit lui-même.
Va-t'en voir s'ils viennent, Jean,
Va-t'en voir s'ils viennent.
La Motte-Houdart

Note du transcripteur.
Chanson (faite aux Eaux de Forges) composée en 1720.
Venez docteur, maître Gervais
Est plus malade que je ne puis dire;
Il divague, et dans son délire
Il dit qu'il veut mourir. - J'y vais.
Capelle

Note du transcripteur.
Quatrain toujours attribué à Capelle, mais je n'ai pas trouvé la référence exacte.
Médecine, pauvre science!
Médecins, pauvres savants!
Malades, pauvres victimes !
Dr Frappart

Note du transcripteur.
Lettres sur le magnétisme et le somnambulisme, Paris, 1839.
Il n'est pas de ces médecins qui marchandent les maladies c'est un homme expéditif, qui aime à dépêcher ses malades; et quand on a à mourir, cela se fait avec lui le plus vite du monde.
Molière

Note du transcripteur.
M. de Pourceaugnac, acte 1, sc. 7 (L'Apothicaire).
Je ne vois rien de plus ridicule qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre.
Molière Le Malade Imaginaire

Note du transcripteur.
Acte 3, sc. 3 (Béralde).
Crève, crève! cela t'apprendra une autre fois à te jouer de la Faculté.
Molière

Note du transcripteur.
Le Malade imaginaire, acte 3, sc. 3 (Argan).
Il faut que la religion réformée soit bien malade pour que les médecins l'abandonnent.
Henri IV En apprenant qu'un médecin quittait le protestantisme.

Note du transcripteur.
Cité dans «Le Passe-temps agréable ou Nouveaux choix de bons mots, de pensées ingénieuses», t.2, Rotterdam, 1719.
Un médecin est un homme que l'on paie pour conter des fariboles dans la chambre d'un malade, jusqu'à ce que la nature l'ait guéri ou que les remèdes l'aient tué.
Molière

Note du transcripteur.
Cette attribution à Molière a été contesté par J.-L. le Gallois, Sieur de Grimarest dans «La vie de Mr. de Molière», 1703.
«On m'a assuré que Molière défissait un médecin, un homme que l'on paie pour conter des fariboles dans la chambre d'un malade, jusqu'à ce que la nature l'ait guéri, ou que les remèdes l'aient tué. Cependant un médecin du temps et de la connaissance de Molière veut lui ôter l'honneur de cette heureuse définition, et m'a assuré qu'il en était l'auteur.»
Nous avons changé tout cela.
Molière Le Médecin malgré lui

Note du transcripteur.
Acte 2, sc. 6.
GÉRONTE : On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu’une seule chose qui m’a choqué : c’est l’endroit du foie et du coeur. Il me semble que vous les placez autrement qu‘ils ne sont; que le coeur est du côté gauche, et le foie du côté droit.
SGANABELLE : Oui, cela était autrefois ainsi : mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d’une méthode toute nouvelle.
La colère d'un médecin est plus à craindre qu'on ne peut croire.
Molière

Note du transcripteur.
Le Médecin malgré lui, acte 3, sc. 11 (Sganarelle).
Il faut qu'il ait tué bien des gens pour s'être fait si riche.
Molière Le Malade Imaginaire

Note du transcripteur.
Acte 1. sc. 5 (Toinette).
Ce docteur est si expéditif, qu'il ne donne pas le temps à ses malades d'appeler des notaires.
Lesage

Note du transcripteur.
Histoire de Gil Blas de Santillane.
Je ne sais rien de ridicule comme un médecin qui ne meurt pas de vieillesse.
Voltaire

Note du transcripteur.
Lettre à M. le comte d'Argental, 1767.
Dans Florence jadis vivait un médecin,
Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin.
Boileau Art poétique

Note du transcripteur.
Chant 4.
Dignus, dignus est intrare,
In nostro docto corpore.
Molière Le Malade imaginaire

Note du transcripteur.
Intermède 3 (Le Choeur).
Les gens que vous tuez se portent assez bien.
Corneille Le Menteur

Note du transcripteur.
Acte 4, sc. 2 (Cliton).
Ton oncle, dis-tu, l'assassin,
M'a guéri d'une maladie.
La preuve qu'il ne fut jamais mon médecin,
C'est que je suis encore en vie.
Boileau

Note du transcripteur.
Épigrammes.
La grande boîte à guérison est dans le temps et la raison.


Note du transcripteur.
Proverbe retiré des éditions subséquentes.
Par sa bonté, par sa substance,
Le lait de mon ânesse a refait ma santé,
Et je dois plus, en cette circonstance,
Aux ânes qu'à la la Faculté.


Note du transcripteur.
Attribué au chansonnier Désaugiers dans «Le quatrain» de Félix Devel, Paris, 1871. Devel ne donne pas la source du quatrain.
Certain docteur, peu couru des pratiques,
Était affligé d'un travers;
Le pauvre homme faisait des vers.
Raillant ses essais poétiques,
Sa femme, un jour, lui dit, non sans se courroucer:
« Avant donc que d'écrire apprenez à panser »


Note du transcripteur.
Référence inconnue.
Depuis que le docteur Gistal
Soigne des familles entières,
On a démoli l'hôpital...
Et l'on a fait deux cimetières.


Note du transcripteur.
Attribué à Alexandre Dumas fils, dans La médecine littéraire et anecdotique, 1881,
Je suis la chirurgie, et de mes mains sanglantes,
Dans les chairs du prochain, je me taille des rentes.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
A confesseur, médecin, avocat,
Ne cache jamais le vrai de ton cas.


Note du transcripteur.
Référence inconnue. Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Ne vous moquez pas de voir un médecin tenir beaucoup à un squelette qui orne son cabinet : c'est peut-être celui de son premier client.


Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Blanchard a retiré cette phrase des éditions subséquentes.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe