Jobineries

Blogue de Gilles G. Jobin, Gatineau, Québec.

lundi 6 avril 2015

Livre

Livre

Quand un livre élève l'âme, soyez sûr qu'il est fait de main de maître.
La Bruyère

Note du transcripteur.
Cette citation est toujours attribuée à La Bruyère. Je ne l'ai cependant retrouvée dans aucun des ses écrits.
Un prince dans un livre apprend mal son devoir.
Corneille Le Cid

Note du transcripteur.
Acte 1, sc. 3 (Le comte).
C'est pourtant une chose bien commode que les livres! On y trouve de l'esprit tout fait.
C.-G. Étienne

Note du transcripteur.
Le Chaudronnier homme d'État, acte 3, sc. 2 (Gaudinet).
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai ce que tu es.


Note du transcripteur.
Étienne de Jouy, L'Hermite de La Chaussée-D'Antin, t.3, 1817.
«On dit communément: Je te dirai qui tu es, dis-moi qui tu hantes; on peut dire avec tout autant de certitude : dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es.»
C'est une belle passion que celle des bons livres, lorsqu'on las fait passer dans sa mémoire et dans son coeur.
Clément XIV

Note du transcripteur.
Lettre à M. l'Abbé Frugoni.
J'imagine à peine quelle sorte de bonté peut avoir un livre qui ne porte pas ses lecteurs au bien.
J.-J. Rousseau

Note du transcripteur.
La Nouvelle Héloïse.
La grand inconvénient des livres nouveaux, c'est qu'ils nous empêchent de lire les anciens.
Joubert

Note du transcripteur.
Pensées.
Que le livre, bien choisi, soit pour nous un compagnon, un ami, un adversaire ; conversons, raisonnons, disputons avec lui: la lecture ne peut profiter qu'à cette condition.
Diderot

Note du transcripteur.
La citation provient du Magasin Pittoresque, juillet 1866, p. 251.
Je ne sais pas du tout pourquoi Blanchard l'a attribuée à Diderot.
«La lecture peut n'être qu'une forme dangereuse de l'oisiveté, si nous ne nous en faisons qu'un plaisir passif, si pour nous épargner la peine de penser par nous-mêmes, d'observer, de comparer, de juger, nous nous laissons seulement entraîner au courant des pensées d'autrui.
Que le livre, bien choisi, soit pour nous un compagnon, un ami, même un adversaire; conversons, raisonnons, disputons avec lui : la lecture ne peut profiter qu'à cette condition.»
Les premiers auteurs rendaient sages les hommes fous; les auteurs modernes cherchent à rendre fous les hommes sages.
Joubert

Note du transcripteur.
Pensées.
Citation exacte : «Les premiers poètes ou les premiers auteurs rendaient sages les hommes fous; les auteurs modernes cherchent à rendre fous les hommes sages.»
Il y a une règle sûre pour juger les livres comme les hom­mes, même sans les connaître: il suffit de savoir par qui ils sont aimés et par qui ils sont haïs. Cette règle ne trompe jamais.
Joseph de Maistre

Note du transcripteur.
Les soirées de Saint-Pétersbourg.
Par la parole, on ne saisit qu'un auditoire toujours res­treint, un auditoire d'un jour; par un mauvais journal, on atteint une nation, par un mauvais livre, on pervertit un siècle et quelquefois plusieurs siècles. Le mauvais livre passe de main en main, des parents aux enfants; d'un pays à un autre et son action se perpétue de génération en géné­ration. L'univers entier a souffert, souffre encore et souffrira longtemps des écrits d'un Celse, d'un Arius, d'un Nestorius, d'un Photius, d'un Eutychès, d'un Luther, d'un Calvin : nos ennemis empruntant quotidiennement leurs armes meur­trières à ces vieux arsenaux du schisme et de l'hérésie.
Janvier

Note du transcripteur.
Mes recherches sur l'origine de ce texte sont restées infructueuses. Blanchard a retiré cette citation des éditions subséquentes.
Ils ont bien perdu, nos paysans, dans leur contact avec les livres. Et qu'y ont-ils appris? une ignorance de plus: à méconnaître leurs devoirs.
Eugénie de Guérin

Note du transcripteur.
Journal, 7 mai 1837.
Le poignard le plus aigu, le poison le plus actif et le plus durable, c'est la plume dans les mains sales. Avec cela, on gâte un peuple, on gâte un siècle. Il s'écrit aujourd'hui des choses qui lèveront en semence de crimes.
Louis Veuillot

Note du transcripteur.
Le Parfum de Rome, 1865.
Jamais fille chaste n'a lu de romans; de toutes les séduc­tions, c'est la plus perfide; les romans, comme les spectacles, ne sont faits que pour les peuples corrompus.
J.-J. Rousseau

Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Je pense que Blanchard l'a tout simplement transcrite de «Le Tribune sacrée : écho du monde catholique (1862)» qui attribue, sans en donner l'origine, cette phrase à Rousseau.
Il faut vivre, non avec les vivants, mais avec les morts, c'est-à-dire avec les livres.
Chamfort

Note du transcripteur.
Référence non trouvée. Cette attribution est sans doute une erreur.
Un bon livre est la substance d'un esprit supérieur, re­cueillie soigneusement et embaumée pour lui survivre.
Milton

Note du transcripteur.
Aréopagitique, discours en faveur de la liberté de la presse, adressé au Parlement d'Angleterre, 1644
«Celui qui tue un homme, disait-il, tue un être raisonnable créé à la ressemblance de Dieu ; mais celui qui détruit un bon livre, anéantit la raison elle-même et la propre représentation de la divinité. Beaucoup d'hommes vivent, inutiles fardeaux de la terre ; mais un bon livre est la substance même d'un esprit supérieur, recueillie soigneusement et embaumée pour lui survivre.»
La puissance du bon livre est la plus efficace qu'il y ait sur la terre; efficace pour illuminer, efficace pour consoler, efficace pour convertir non seulement un homme mais un peuple, mais un siècle.
R. Père Félix

Note du transcripteur.
La Parole et le Livre.
La lecture habituelle et prolongée des romans est l'ivrognerie de l'imagination.
P. Monsabré

Note du transcripteur.
Gouttes de vérité (1907).
Tout abrégé sur un livre est un sot abrégé.
Montaigne

Note du transcripteur.
Citation exacte : «Tout abrégé sur bon livre est un sot abrégé.» (Livre III).
La chaire et la tribune laissent évanouir l'écho des voix qui les ont fait résonner; le livre, plus fidèle, est comme une urne merveilleuse, où les cendres gardent de la vie.
Marcel Prévost

Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Il n'est rien de plus beau qu'un beau livre.
Joubert

Note du transcripteur.
Pensées.
Ce sont les livres qui nous donnent nos plus grands plaisirs, et les hommes qui nous causent nos plus grandes douleurs.
Joubert

Note du transcripteur.
Pensées.
«Hélas! ce sont les livres qui nous donnent nos plus grands plaisirs, et les hommes qui nous causent nos plus grandes douleurs.
Quelquefois même les pensées consolent des choses, et les livres consolent des hommes.»
Cette citation fut retirée des éditions subséquentes.
Hélas si ta main chaste ouvrait ce livre infâme,
Tu sentirais soudain Dieu mourir dans ton âme!
Ce soir tu pencherais ton front triste et boudeur,
Pour voir passer au loin, dans quelque verte allée,
Les chars étincelants à la roue étoilée,
Et demain tu rirais de la sainte pudeur!


Note du transcripteur.
Victor Hugo, Les rayons et les ombres.
Un auteur prête au génie du mal cette parole: « Je donne­rais tous les crimes d'un siècle pour une seule idée fausse. » Le mot est vrai et digne de figurer dans les mémoires de Satan.


Note du transcripteur.
On trouve dans «Les catholiques décadents» de l'abbé David-Léonart (Paris, 1907) :
L'auteur d'un livre tristement célèbre a dit vrai en mettant dans la bouche de Satan ces paroles sinistres: « Je donnerais tous les crimes d'un siècle pour une seule idée fausse répandue dans le monde » Ces paroles méritent de figurer dans les annales du prince de l'enter. Toute idée fausse tombée dans le cœur des masses se change bientôt en passions, les passions en appétits, les appétits en fureurs sauvages qui montent comme les eaux d'une mer en courroux et que nulle puissance humaine n'est capable de contenir.

Citation retirée des éditions subséquentes.
On a dit, et cela est bien vrai aussi « Un livre contient la vie ou la mort. »


Note du transcripteur.
Référence non trouvée.
Citation retirée des éditions subséquentes.
Tel est le triste sort de tout livre prêté;
Souvent il est perdu, toujours il est gâté.


Note du transcripteur.
Distique fait par Charles Nodier pour son ami Guilbert de Pixerécourt.
Citation retirée des éditions subséquentes.
Étienne Blanchard, Recueil d'idées, 1928, 1929, 1941, 1947. Voir le premier billet.
cul-de-lampe

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